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définition

Évergétisme. Le mot vient du grec "evergetês", bienfaisant. C’est une pratique sociale courante dans l’Antiquité, selon laquelle les riches particuliers participent, avec leurs propres deniers, à la construction ou à l’embellissement des monuments de leur ville. L’évergète peut également offrir des jeux et des spectacles à ses concitoyens ou leur distribuer de l’argent ou des denrées alimentaires. C’est l’un des moyens susceptibles de rassembler autour de lui une clientèle prête à favoriser sa carrière politique.

Auteur: Golvin Jean-Claude

Info: L'Antiquité retrouvée

[ clientélisme ] [ mécénat ] [ philanthropie ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

historique

Il n'avait pas arrêté de penser à tous ces pauvres types qui s'étaient cassé les reins pour des salaires de misère à construire ce monument d'orgueil, pour qu'un ramassis de semi-demeurés à force de mariages consanguins, parasites et bons à rien, dilapident les deniers publics, autour d'un illuminé qui se prenait pour rien moins que le soleil. Pour que tout ce beau monde puisse se goinfrer jusqu'à la déraison, forniquer à la lumière des feux d'artifice et chier derrière les paravents dans tous les coins du palais.

Auteur: Pouy Jean-Bernard

Info: Total Chaos, Visite du château de Versailles

[ Gaule ] [ oligarchie ] [ aristocratie ]

 

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analogie

Les palais, les châteaux, les cathédrales dont nous nous glorifions en Europe sont le tribut payé aux riches par des centaines de générations de pauvres gens dont personne ne s’est soucié de conserver les masures.

Les monuments historiques des Nègres du Sénégal se trouvent dans leurs récits, leurs bons mots, leurs contes, transmis d’une génération à l’autre par leurs historiens-chanteurs, les griots. Les paroles des griots, qui peuvent être aussi ciselées que les plus belles pierres de nos palais, sont leurs monuments d’éternité monarchique. 

Auteur: Diop David

Info: La porte du voyage sans retour, pp 54-55

[ proverbes ] [ nord-sud ] [ mausolées ] [ verbal-minéral ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-végétal

Les arbres ont quelque chose de beau et de fascinant pour l'imaginaire car ils ne peuvent pas se déplacer, ils sont les témoins de tous les changements qui se produisent autour d'eux ; et comme certains atteignent un grand âge, ils deviennent, pour ainsi dire, des monuments historiques, et comme nous, ils ont une vie, ils croissent et disparaissent, et ne sont pas inanimés et invariables comme les champs et les rivières. On les voit passer par différentes étapes, et enfin s'approcher peu à peu de la mort, ce qui les fait un peu plus nous ressembler.

Auteur: Humboldt Wilhelm von

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

antiquité

Malgré le grand nombre de cités mésopotamiennes dont les noms nous sont connus par les textes cunéiformes, les vestiges de ces villes, construites en briques crues, ont disparu depuis de nombreux siècles, ne laissant au mieux émerger au regard des voyageurs que des tells, ces collines artificielles résultant de l'accumulation des vestiges érodés ... On connaît donc bien davantage l'histoire de ces cités par les tablettes d'argile qui nous parlent d'elles, que par les autres traces qu'elles ont laissées, qu'essayent patiemment de redécouvrir les archéologues. Là réside sans doute une grande différence avec la civilisation - quasi contemporaine - de l'Egypte, dont de nombreux monuments et constructions de pierre, aux dimensions parfois colossales, ont traversé les siècles, mais qui n'a livré, en comparaison, qu'assez peu de textes.

Auteur: Joannès Francis

Info: La Mésopotamie. De Gilgamesh à Artaban. Légende p. 117 de la photo de Tell Brak, en Mésopotamie du Nord.

[ historique ] [ mémoire ]

 

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sociologie

Le règne de Jamshid (le Yima de l’Avesta*) fut une époque d’inventions, en partie dues au besoin d’armes plus élaborées pour faire la guerre. Afin de protéger le roi et le royaume de leurs ennemis, une classe de guerriers est créée – ce qui situe la naissance d’une structure de classes rigide à une date très ancienne dans le développement de la société humaine. L’épopée révèle qu’il existait aussi une caste de prêtres, ainsi que des paysans, fermiers et artisans. Chacun des divers groupes était chargé d’une tâche spécialement conçue pour lui, et même ceux qu’on appelait les "démons impurs" avaient leur travail : mêler la terre à l’eau pour faire des briques. Et, avec la pierre et le gypse, ils construisaient de grands bains et des palais monumentaux.

Auteur: Sarkhosh Curtis Vesta

Info: Mythes perses,*env 1300 Av J.-C. p. 55

[ historique ]

 

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civilisation

La fin de l'Uruk moyen et le début de l'Uruk récent se distinguent par une éclosion de signes comme l'histoire humaine en connaît peu. La mutation de l'habitat et le développement spectaculaire de la ville, de son architecture monumentale et de son enceinte fortifiée, marquent définitivement de leur empreinte tous les paysages du Proche-Orient. Ils s'accompagnent d'un déferlement de techniques nouvelles comme l'invention du tour qui révolutionne l'art du potier et fait de cette activité jadis domestique un travail de spécialiste, l'essor des arts du métal qui semblent laisser leur marque jusque dans la toponymie, la naissance de la sculpture monumentale en ronde-bosse.

Dans un espace de temps dont on a quelque raison d'admettre qu'il est court, ... les Mésopotamiens, on ne peut savoir s'il s'agit des seuls Sumériens, inventent deux systèmes sémiologiques différents et n'accordent qu'à l'un le qualificatif d'"écriture" ; l'autre est le répertoire iconographique des cylindres-sceaux.

Auteur: Glassner Jean-Jacques

Info: Ecrire à Sumer : l'invention du cunéiforme, p. 219

[ historique ] [ industrialisation ] [ évolution ]

 

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vieille ville

Notre automobile file à bonne vitesse par la Rua Bartolomeu Dias, tourne dans la Travessa da Saùde, franchit la voie ferrée, passe devant le fort du Bom Sucesso et nous dépose près de la tour de Belém. Il s'agit sans aucun doute, d'un des plus beaux monuments de Lisbonne et aussi d'un des vestiges qui évoquent le mieux le souvenir de la puissance militaire et navale du Portugal. Cette merveille d'architecture orientale a été érigée jadis dans la Praia do Restelo, l'endroit d'où sont partis les navires qui ont fait toutes les grandes découvertes; elle devait servir à la défense du fleuve et de la capitale portugaise. Sa construction décrétée par le roi Manuel 1er a été menée à bien sur le fleuve, d'après un projet du grand maître de l'architecture "dentelée", Francisco de Arruda. Commencée en 1515, elle a été achevée six ans plus tard. Par la suite, le fleuve s'est asséché à cet endroit, laissant la Tour définitivement reliée à la rive.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans "Lisbonne"

[ historique ] [ thalassocratie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

En Indonésie, il y a le Temple de Borobodur. Sous le regard de bouddhas assis, abrités dans des niches puis dans des stupas en forme de cloche, le pèlerin parcourt en montant 3 kilomètres de corridors et d’escaliers au long desquels des bas-reliefs dépeignent, de manière détaillée et imagée, les grandes étapes du cheminement spirituel. Le soubassement carré, symbolisant la terre, représente le monde du désir, celui où nous vivons ici et maintenant, séduits par toutes sortes de distractions. On traverse, au fil des cinq terrasses suivantes, également carrées, le rupadhatu, le monde de la forme, et les cinq premiers stades conduisant à l’éveil. En gravissant les trois plateformes circulaires et concentriques, symbolisant le ciel, on progresse vers l’arupadhatu, le monde sans forme, qu’atteignent les êtres pleinement éveillés, les bouddhas. Leurs statues, à ces niveaux, contemplent sereinement les collines environnantes par les ouvertures des stupas. Chaque bouddha est représenté dans une posture qui lui est propre et faisant un geste de la main, ou mudra, caractéristique.
Le stupa principal, couronnant le sommet, couvre deux chambres vides, les seuls espaces intérieurs de tout le monument. Ces derniers abritaient-ils des statues de Bouddha ou des reliques sacrées qui ont été pillées, ou symbolisent-il la vacuité du nirvana et la libération ultime du cycle de renaissance et de mort, le samsara, où sont piégés les êtres sensibles, tant qu’ils n’atteignent pas la bouddhéité ? Quoi qu’il en soit, Borobudur, vu du ciel, apparaît bien comme un mandala, une représentation bouddhique de l’Univers.
Certains résument parfois ainsi sa partie sommitale.
"Dans le cercle chaque stupa présente un Bouddha avec un signe distinctif différent. Le Stupa central, vide, symbolise la perfection. Qui n'est pas de ce monde."

Auteur: Internet

Info: Compilé par Mg

[ monument historique ] [ impossibilité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

juridiction

[...] les études juridiques étaient accrochées jusque vers la décennie 1950 à la conscience d’un Arbre de traditions dont la racine principale est romaine : la distinction privé/public, au sein du vaste ensemble dénommé "Droit Civil des Romains", l’adjectif "civil" ayant le sens des règles constitutives de la Cité antique. Pour les ressortissants de l’État centraliste à la française, "droit civil" signifie autre chose : une sorte de régiment de textes alignés au cordeau par le Code Napoléon de 1804, illustre produit non seulement des transformations dues à la Révolution, mais d’un écheveau complexe d’élaborations mûries sous l’Ancien Régime.

De ce Monument de règles, l’armature logique était claire : les leçons du droit romain antique, enseigné comme une initiation à tous les étudiants... mais selon une vision strictement nationale, conforme à l’aversion des gens des Lumières pour l’ancienne Scolastique, transformant ainsi le creuset médiéval de la Modernité en "trou noir" : enjambant les siècles jugés obscurantistes, l’enseignement de concepts oublieux du labeur médiéval s’engouffrait allègrement dans le légalisme napoléonien, proposé aux juges sur le mode du raisonnement déductif, aux antipodes de la justice britannique travaillant à la romaine, à partir des cas, c’est-à-dire sur le mode inductif, en harmonie avec l’ancien esprit du « Droit commun » agencé par le Moyen Age.

En passant, notons un autre "trou noir" : la méconnaissance généralisée en Europe d’un élément politique essentiel de la transmission. En raison de l’effondrement de Rome, à l’ouest, au Ve siècle, c’est dans la partie orientale de l’Empire que fut conservé le vivier des concepts juridiques romains. C’est à l’empereur romain byzantin Justinien Ier (VIe siècle) qu’est due la rédaction de l’immense compilation de droit romain connue en Occident à partir du XIIe siècle seulement et d’abord "récupérée" par la papauté – une papauté en rivalité avec l’Orthodoxie byzantine. Passé sous silence, cet événement considérable, aux origines de la normativité occidentale, montre la profondeur du conflit de représentation transmis jusqu’à nous et qui sépare deux mondes : l’Occident de l’Orient.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 53-54

[ orient-occident ] [ pluralité sémantique ] [ forclusion ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson