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mort

Quelqu'un meurt, et c'est comme des pas qui s'arrêtent...
Mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme une porte qui claque...
Mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un arbre qui tombe...
Mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?

Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle...
Mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

Auteur: Marchon Benoît

Info: L'arbre et la graine

[ cycle ] [ absence ] [ ouverture ] [ poème ]

 

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mort

Un des plus beaux récits de rêve prémonitoire est celui-ci, que j'ai entendu raconter à plusieurs reprises. Une femme rêve qu'elle est tirée de son sommeil par une voix qui l'appelle de la rue. Elle se lève et court à la fenêtre : devant la maison, un corbillard est arrêté. Le cocher porte un bandeau sur l'oeil. Il regarde la femme et lui demande : "Êtes-vous prête?" Elle fait signe que non, et recule. Au même instant, elle s'éveille.

Auteur: Green Julien

Info: Journal mars 1938

 

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mort

Mais une fois seuls, dans le silence et l’obscurité de la nuit, face aux pensées qui additionnent et retranchent les années vécues, à la longue suite des événements qui prouve combien a tourné l’aiguille de l’horloge, à l’approche lente et continue du mur noir qui engloutira définitivement tout ce qu’on aime, désire, possède, espère, tout ce à quoi on aspire, alors toutes les sagesses disparaissent dans une introuvable cachette et l’angoisse tombe sur notre insomnie comme une couverture qui étouffe.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'énergétique psychique", trad. Yves Le Lay, Librairie de l'Université, Genève, 1956, page 220

[ peur ] [ lyrisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Il existe un je ne sais quoi de grand et d'épouvantable dans le suicide. [...] Quand un grand homme se brise, il doit venir de bien haut, s'être élevé jusqu'aux cieux, avoir entrevu quelque paradis inaccessible. [...] Chaque suicide est un poème sublime de mélancolie : où trouverez-vous, dans l’océan des littératures, un livre surnageant qui puisse lutter de génie avec ces trois lignes ?

Hier, à quatre heures, une jeune femme s’est jetée dans la Seine du haut du Pont-des-Arts.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "La peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, pages 27-28

[ éloge ] [ vision romantique ] [ autodestruction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

[...] depuis la fin de son enfance, il avait si rarement éprouvé le sentiment d’être vivant qu’il lui semblait absurde de se priver d’un bien qu’il n’avait presque jamais possédé. Il valait mieux guetter dans l’ombre, et attendre. Attendre. Ne pas se décourager, surtout. Devenir presque invisible. Jouir de sa propre disparition. Ne pas s’affoler. Il finirait bien par se passer quelque chose. La bête, dans la jungle, finirait bien par se réveiller, et bondir. Alors, l’horreur symétrique, l’atroce machinerie du temps seraient vaincues.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, page 78

[ absurde ] [ menace ] [ achèvement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Sur le modeste autel familial était posé une photographie de son père en uniforme ; et à côté, une autre, de sa femme encore toute jeune. Senji alluma un bâton d'encens et resta un moment à considérer ces portraits. - Et tu n'as pas de photo de ta fille ? - Mais non, elle avait à peine deux mois quand elle nous a quitté. - Elle s'appelait comment, déjà ? - Yuk'ko. Comme la première neige était tombé le dix novembre, jour de sa naissance, on l'avait appelée Yuki (neige) et Ko (enfant) Yuki-ko.

Auteur: Asada Jirô Kojirō Iwato

Info: Le Cheminot suivi de : lettre d'amour

[ enfant ] [ pureté ] [ deuil ] [ nostalgie ]

 

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mort

L'orignal gisait sur le flanc, une jeune femelle. Elle saignait et vivait encore. Les jambes tremblantes sous le coup de l'excitation de la chasse, j'ai sauté à bas de mon canoë. Elle a fixé sur moi ses grands yeux et soulevé sa tête lourde.../...La première balle aurait sans doute suffit.../...La seconde balle? Une horreur. Elle lui avait déchiré le ventre, l'étripant à moitié. L'orignal a ouvert la bouche, sa longue langue violette rouge de sang, puis elle a poussé un cri qui a remué quelque chose dans ma poitrine.

Auteur: Boyden Joseph

Info: Les saisons de la solitude, p385

[ animal ] [ émotion ]

 

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mort

Un deuil ne se borne pas, comme on le dit souvent, à envahir les sentiments ; il consiste plutôt en une fréquentation ininterrompue du disparu, comme si ce dernier devenait plus proche. Car la mort ne le rend pas seulement invisible : elle le rend aussi plus accessible à notre regard. Elle nous le vole, mais elle nous le complète également d'une manière inédite. Dès le moment qui fige pour nos yeux ces contours mouvants qui traduisent l'action et les changements constants d'une physionomie, celle-ci nous révèle souvent pour la première fois sa quintessence, l'élément que le déroulement de l'existence ne nous donnait pas le loisir de percevoir complètement.

Auteur: Andréas-Salomé Lou

Info: Rainer Maria Rilke, Maren Sell & Cie, 1989, p. 11

[ émotion ]

 

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mort

Elle était tombée là, insensible, immobile. Ses muscles détendus, ses nerfs, ses os, s'apprêtaient à pourrir et à offrir une pâture succulente aux vers et aux rats des entrailles de la terre. Et moi, il me faudrait passer une nuit longue, obscure, froide, sans fin en compagnie d'un cadavre, de son cadavre, dans cette chambre de pauvre, emplie de misère, dans cette chambre pareille à un tombeau, parmi les ténèbres éternelles qui m'entouraient et qui s'étaient infiltrées jusque dans les murs. Alors il me sembla que, dès le principe du monde, depuis que j'existais moi-même, j'avais eu pour compagnon, dans la chambre ténébreuse, un cadavre - un cadavre inerte et glacé.

Auteur: Hedayat Sadegh

Info: La Chouette aveugle, p.49

[ solitude ]

 

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mort

Je songe au passant qui
Traverse sans hâte la rue.
Que de fois déjà il l’a vue !
Il ne la reverra plus.

Je pense à l’homme qui
Etend dans ses draps une femme.
La vieille chanson que la femme !
Mais c’est pour la dernière fois.

Je pense au poète vieilli.
Voyez : il écrit un poème.
En a-t-il écrit, des poèmes !
Mais celui-là c’est le dernier.

Je pense à l’homme qui
Eteint sa lampe et se couche.
Tant de fois il s’est endormi !

Mais cette fois c’est pour de bon.
Je pense, je pense, je pense
A la vie des éphémères
Qui meurent en ouvrant les yeux.

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: Dans "Poèmes retrouvés", septembre 1943

[ inconscience ] [ banalité ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson