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psychanalyse

On pourrait risquer l’hypothèse qu’il y a déjà passion collectivisante dès le moment où il y a croyance que l’inconscient soit un gouffre. Qu’il relève de l’ordre de la profondeur mystérieuse d’où pourrait sortir une révélation. Ce que pense la majorité des gens en somme, puisque aujourd’hui tout le monde croit à l’existence de l’inconscient. Évidemment, Freud, lui, n’a jamais rien imaginé de pareil. Il n’a jamais parlé, avec mille peines d’ailleurs derrière le brouillage de Jung qu’on a écouté en priorité puisqu’il incarnait juste à côté de Freud les délices troublantes de l’interférence occultiste (et même national-occulto-socialiste), que de "pensées normales" refoulées et transformées par le travail du processus primaire. Aucune profondeur là-dedans, aucun insondable spéléologique. Ça ne fait rien. Avant comme après Freud, la croyance à l’inconscient comme profondeur est un des réquisits du genre humain. Le jungisme est increvable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 452

[ mythe ] [ différences ] [ substantivation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

illusion

Tout cela ne tiendrait évidemment pas cinq minutes si l’inconscient collectif n’existait pas. Il n’existe pas ? Invention ridicule de Jung torpillée par Freud puis achevée au mortier par Lacan ? Bien sûr, mais ils auraient pu être dix fois plus nombreux à essayer de la liquider, cette illusion, qu’il n’y aurait eu que plus de plaisir pour tout le monde à la recréer naturellement et spontanément. Ce sont les hommes, les femmes, tout le monde, qui inventent et réinventent sans cesse l’inconscient collectif ; Jung n’a fait que prendre le train en marche, si on désigne par la formule inconscient collectif la zone de délire sur l’arrière-monde que nourrit toute collectivité aspirant par ailleurs à l’égalisation en surface. Il est normal d’ailleurs qu’à une politique du collectif corresponde une religion du collectif. Elle est l’angoisse métaphysiquement exprimée, le stéréotype mystique, de la stéréotypie sociale. La mythologie d’avenir d’un monde sans avenir qui ne parle que de l’avenir.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 334

[ mythe populaire ] [ critique ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

voyages

La première fois que j'ai vu l'Hindou Kouch, j'arrivais par le nord de la plaine torride du Turkestan. J'ai franchi ses cols historiques, qui sont sublimes. Et ce que j'ai eu envie d'écrire ensuite, c'est un hymne, pas autre chose qu'un hymne. Un hymne à son nom, car les noms sont plus que des désignations géographiques, ils sont musique et couleur, rêve et souvenir, ils sont le mystère, la magie - et loin d'être une expérience décevante, c'est merveille que de les retrouver un jour, nimbés d'éclat et d'ombre, enveloppés de feu et de la cendre froide de la réalité. Pamir, Hindou Kouch, Karakorum....
Si je suis partie, c'est non pas pour apprendre la peur (1). mais pour vérifier le contenu des noms, pour éprouver leur magie dans mon corps, comme on sent entrer par la fenêtre ouverte la force merveilleuse du soleil qu'on a vu longtemps se refléter sur les collines lointaines et les prairies humides de rosée.

Auteur: Schwarzenbach Annemarie

Info: Toucher le coeur des hommes. p 236-237. 1, Allusion au conte de Grimm "Histoire de celui qui s'en alla apprendre la peur."

[ découverte ] [ montagnes ] [ mythes ]

 

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quête transcendantale

C’est ainsi que l’occulte, après avoir un peu rôdé sans succès autour par exemple du christianisme (qu’il lui est arrivé de compromettre, et je dirai même que c’est par là seulement que le christianisme apparaît de temps en temps comme une "religion", c’est-à-dire comme un programme commun, quelque chose qui fait lien, qui se trouve donc en régression visible par rapport, disons, au judaïsme), passe dans la modernité avec armes et bagages, devient la modernité et débarrasse aussi sans le vouloir le christianisme (dont on se détache puisqu’il ne dit plus la vérité) de cette compromission d’avoir à dire la vérité sur l’homme… Cette vérité, pour autant qu’elle est crue humaine, est toujours un secret à lever. L’exigence de vérité humain a donc sa définition d’origine dans l’occulte puisque l’occulte consiste à croire qu’il y a un secret et qu’on pourrait le trouver. La recherche de la lumière dans le secret est l’effort de tous pour ne pas sortir de l’humanité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 514

[ mythe moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dualité

Yhwh Dieu dit : Il n'est pas bon pour l'homme (l’adam, l’être humain) d’être seul ; je vais lui faire une aide comme son vis-à-vis. Yhwh Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les amena vers l'homme (l’adam, l’être humain) pour voir comment il les appellerait, et tout ce que l’homme (l’adam, l’être humain) appellerait "être vivant" ainsi serait son nom. L'homme (l’adam, l’être humain) appela de leurs noms tous les animaux, les oiseaux du ciel et toutes les bêtes des champs ; mais, pour l’homme (l’adam, l’être humain), il ne trouva pas d'aide comme son vis-à-vis. Alors Yhwh Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme (l’adam, l’être humain), qui s'endormit ; il prit un de ses côtés et il ferma la chair à sa place. Yhwh Dieu construisit du côté qu'il avait pris à l'homme (l’adam, l’être humain) une femme (ishsha), et il l'amena vers l'homme (l’adam, l’être humain). L'homme (l’adam, l’être humain) dit : Cette fois c'est l'os de mes os, la chair de ma chair.

Auteur: La Bible

Info: Genèse 2,18-23. traduction littérale, mot à mot, de l'équipe de Thomas Römer au Collège de France

[ équilibre ] [ manque ] [ transplant ] [ mythe ] [ Eve ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

espérance

L'Espoir. - Pandore apporta la boîte remplie de maux et l'ouvrit. C'était le présent des dieux aux hommes, un présent beau d'apparence et séduisant, surnommé la "boîte à bonheur". Alors sortirent d'un vol tous les maux, êtres vivants ailés : depuis lors ils rôdent autour de nous et font tort à l'homme jour et nuit. Un seul mal n'était pas encore échappé de la boîte : alors Pandore, suivant la volonté de Zeus, remit le couvercle, et il resta dedans. Pour toujours, maintenant, l'homme a chez lui la boîte à bonheur et pense merveilles du trésor qu'il possède en elle, elle est à sa disposition, il cherche à la saisir quand lui en prend l'envie ; car il ne sait pas que cette boîte apportée par Pandore est la boîte des maux, et tient le mal resté au fond pour la plus grande des félicités - c'est l'Espoir. Zeus voulait en effet que l'homme, quelques tortures qu'il endurât des autres maux, ne rejetât cependant point la vie, continuât à se laisser torturer toujours à nouveau. C'est pourquoi il donne à l'homme l'Espoir : elle est en vérité le pire des maux, parce qu'elle prolonge les tortures des hommes.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain trop humain, Oeuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990, 71 p.483

[ Grèce antique ] [ mythe féminin ]

 

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monde subtil

H. Corbin a ainsi établi comment ces textes spirituels [mystiques et visionnaires des Perses zoroastriens et des musulmans chiites] reposent sur une hiérarchie métaphysique de trois niveaux de réalités : celui d’un monde intelligible, de l’Un divin, celui d’un monde sensible auquel nous appartenons par notre corps, enfin celui d’une réalité intermédiaire en laquelle le monde intelligible se manifeste selon des figures concrètes (paysages, personnages, etc.). Le premier est accessible seulement par l’intelligence pure, le deuxième par la seule perception sensorielle, le troisième par une imagination visionnaire. On ne peut donc comprendre les images de ce monde intermédiaire qu’en distinguant, phénoménologiquement, deux types d’images : celles appartenant à une imagination psychophysiologique, inséparable de notre condition incarnée, qui permet de créer des fictions irréelles à partir du réel, et celles produites par une imagination créatrice vraie, séparable du sujet, autonome et subsistante en soi, qui permet d’offrir à la conscience intuitive des représentations non plus imaginaires mais "imaginales", aussi éloignées que possible de tout  "psychologisme". Ainsi les espaces paradisiaques, les Cités divines, les anges, qui fleurissent dans les textes religieux visionnaires, constituent en fait des manifestations imaginales indirectes de l’Absolu divin. La description phénoménologique de ces visions met donc en évidence, à côté du réel et de l’irréel, une réalité imaginale, un monde propre où l’esprit se corporalise et où les corps se spiritualisent (mundus imaginalis).

Auteur: Wunenburger Jean-Jacques

Info: L'imaginaire

[ ternaire ] [ mythes médiateurs ] [ triade ] [ espace astral ] [ eden ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inspiration

Je m'adresse aux esprits humains sublimes, qui se sont jamais trouvés en des moments pour ressentir un tel état, et je demande si, après la réalisation d'un grand rêve, vous n'avez pas été vous-mêmes étonnés devant votre propre travail et si vous n'avez pas adressé à votre propre conscience la demande :

- Est-ce moi qui ai fait cela ?

Eh bien, oui et non !

C'est vous en vérité qui avez travaillé ainsi, mais à votre Moi s'est mêlé un autre Moi, une autre force, qui a doublé en quelque proportion l'intensité de votre pensée individuelle.

Les Grecs anciens avaient aussi parfaitement la conscience de ce phénomène, et c'est pour cela qu'ils avaient consacré figurativement l'existence des neuf Muses, chacune exclusivement correspondant à chaque espèce de manifestation de l'esprit humain. Avant tout travail le noble travailleur intellectuel invoquait la Muse convenable, ou - pour être expliqué conformément aux termes de notre théorie - il lançait un courant de fluide N, qui attirait près de lui toute colonne N du vide (par le moyen de la coattraction de toute idée homogène et par l'attraction du pôle N du cerveau vers le pôle P de la colonne N du vide, à savoir du périsprit du Spirit) et ainsi l'idée humaine et l'idée spirituelle se fondaient en une et la même manifestation torrentueuse, comme il arrive même aujourd'hui aux hommes défiants et ingrats à cette assistance...

Auteur: Arcas Pol

Info: in "Le secret de la vie, traité original physiologique et psychologique" - Pol Arcas est, d'après le catalogue de la Bnf, le pseudonyme de Polynios Dimitrakopoulos - si quelqu'un a une définition du "périsprit", qu'il n'hésite à la donner - pour ma part, je n'ai pas assez avancé dans les subtilités de la théorie de Mr. Pol Arcas pour m'en être formé une notion claire...

[ explication scientifique ] [ mythe ] [ hypothèse nébuleuse ] [ méthodologie ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

fantasme

Il [Jung] déclare qu’ "il est seulement nécessaire de retourner en arrière de quelques centaines d’années, pour atteindre le niveau conscient comparable à celui de notre contenu inconscient (collectif)". Bien loin de sauvegarder ses positions, Jung par cet argument même sape ses propres valeurs psychologiques à la base. Car, si les archétypes recèlent des éléments datant de la Conspiration des Poudres, nous pouvons à juste titre nous demander si le terme "collectif" a réellement une signification précise et d’ailleurs, pour quelle raisons les archétypes seraient considérés comme dotés de tant de sagesse, de puissance, et dignes de tant de vénération. Nous pouvons également nous demander quelle influence cosmique existait au temps de la Guerre des Roses, capable de modifier la libido de telle façon qu’elle pût donner naissance à de nouvelles tendances héréditaires. Quoi qu’il en soit, Jung semble incapable de saisir que ce qui est phylogénétiquement vieux, a été ontogénétiquement jeune, et même mal dégrossi. De plus, de par son propre aveu, les apports reçus par l’inconscient sont minimes ; et comme il soutient que ce qui est héréditaire est une tendance à penser sur un mode archaïque, il est évident que les résultats de cette tendance ne peuvent être que répétitifs et non cumulatifs. Ils ne peuvent s’améliorer eux-mêmes ; ils doivent, ontogénétiquement parlant, toujours être jeunes et mal dégrossis. Vue sous cet angle, l’action de l’inconscient collectif devrait être – en termes de mécanique – de "gripper" l’ensemble de l’appareil psychique, et non d’assurer son fonctionnement harmonieux. 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 52

[ mythe du vieux sage ] [ contradictions ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manque de l'objet

En mettant l’accent sur la notion de frustration, nous ne dérogeons pas beaucoup à la notion mise par Freud au centre de la conflictualité analytique, qui est celle de désir. [...]

La notion de frustration, quand elle est mise au premier plan de la théorie analytique, se rapporte au premier âge de la vie. Elle est liée à l’investigation des traumas, fixations, impressions, provenant d’expériences préœdipiennes. Cela n’implique pas qu’elle soit extérieure à l’Œdipe – elle en donne en quelque sorte le terrain préparatoire, la base et le fondement. [...]

Quel est le mode de relation à l’objet qui est en jeu dans la frustration ? Il introduit manifestement la question du réel. Voici en effet qu’avec la notion de frustration s’introduit dans le conditionnement, le développement du sujet, tout un cortège de notions que l’on traduit dans un langage de métaphores quantitatives – on parle de satisfaction, de gratification, d’une certaine somme de bienfaits adaptés, adéquats, à chacune des étapes du développement du jeune sujet, et dont la plus ou moins complète saturation, ou au contraire carence, est ainsi considérée comme un élément essentiel. [...]

La frustration est donc considérée comme un ensemble d’impressions réelles, vécues par le sujet à une période du développement où sa relation à l’objet réel est centrée d’habitude sur l’imago dite primordiale du sein maternel, par rapport à quoi vont se former chez lui ce que j’ai appelé tout à l’heure ses premiers versants et s’inscrire ses premières fixations, celles qui ont permis de décrire les types des différents stades instinctuels. [...] Bref, nous avons ici l’anatomie imaginaire du développement du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 82 à 84

[ mythe psychanalytique ] [ inassouvissement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson