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naturel-surnaturel
En fait, le conflit entre la terre et le ciel n’existe qu’au niveau de notre aveuglement. Ce n’est pas la lumière qui manque à notre regard, c’est notre regard qui manque à la lumière. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Et ils le verront partout puisqu’il est partout.
Auteur:
Thibon Gustave
Années: 1903 - 2001
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 10
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aveuglement
]
[
divin
]
[
contemplation
]
naturel-surnaturel
En fait, le spirituel et le sensible authentique sont unis par une relation polaire : l’instant nu reproduit l’éternité ; la sensation à l’état pur implique, comme l’amour spirituel le plus haut, la fusion de l’objet et du sujet. Ce qu’on appelle apparence réside plutôt dans ce qui n’est ni spirituel ni sensible, je veux dire dans l’intellectuel et le passionnel : l’abstraction, le discours, l’attachement égoïste, et tous les produits dissolvants issus d’un cerveau ou d’un moi séparés de la communion universelle.
Auteur:
Thibon Gustave
Années: 1903 - 2001
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 31
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temporel-éternel
]
[
mondanités
]
naturel-surnaturel
Pour l’homme, c’est donc la raison qui conduit aux essences, mais ce qui dans la raison atteint l’essence objective des choses, c’est l’intellect. C’est pourquoi, en lui-même, l’intellect est infaillible, mais l’homme cependant se trompe, parce que cet intellect a besoin de la raison pour atteindre son objet propre dans la connaissance naturelle […]. Nous pourrions dire : l’intellect, sans la raison, est impuissant, et la raison, sans l’intellect, est aveugle. C’est elle qui va chercher l’essence des choses dans les réalités sensibles, mais c’est lui qui perçoit cette essence.
L’intellect se manifeste dans la raison comme une sorte d’instinct intuitif. L’objet propre de cet intellect n’est donc pas l’Idée, au sens platonicien, et donc son intuition n’est pas l’intuition platonicienne, mais c’est bien quand même l’objet d’une intuition, portant non point certes sur des êtres intelligibles, séparés, existant en soi, mais cependant sur des essences objectives abstraites des choses sensibles. Et l’abstraction de l’essence n’est possible qu’en vertu d’une lumière intelligible – celle de l’intellect agent – qui illumine l’intellect humain […]. […]
Donc même la connaissance sensible se fait par participation à la lumière intelligible.
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, pages 116-117
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christianisme
]
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relation
]
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ascension anagogique
]
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éclairage réciproque
]
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complémentarité
]
naturel-surnaturel
Le principe fondamental de la théologie catholique […] c’est que la grâce ne détruit pas la nature mais la parfait. Il est donc certain que le sens du surnaturel, qui, dans son actualité, est un fruit de la grâce divine, correspond, du côté humain, à une possibilité de notre nature. L’état de pure nature n’est d’ailleurs qu’une abstraction. Comme l’enseigne saint Thomas (Ia, q.95, a.1) l’homme fut créé dans l’état de grâce, état de grâce qui lui permettait d’accomplir et de réaliser ce à quoi le vouait sa nature théomorphe. Car enfin, il ne faudrait pas l’oublier, l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Si la chute originelle lui fit perdre son état de grâce, elle ne pouvait cependant, sans détruire l’homme comme tel, anéantir complètement son essence théomorphe. Il reste donc, après la chute, dans la nature blessée, une possibilité théomorphique, un souvenir de sa destinée spirituelle en attente de son accomplissement, qui constitue proprement la capacité de la nature au surnaturel, capacité en elle-même impuissante et informe, mais réelle cependant, et par laquelle l’homme se distingue des animaux. C’est précisément cette capacité de la nature au surnaturel que la grâce vient informer, en l’ouvrant aux vérités de la foi salvatrice, et rendre efficace […].
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, page 91
[
actualisation
]
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catholicisme
]
naturel-surnaturel
On pourrait d’ailleurs admettre que l’acte intellectuel est d’autant plus pur que l’outillage mental qu’il doit utiliser et mettre en jeu est plus simple et plus réduit. Toutefois, il faut bien constater qu’il n’y a pas, humainement, d’intelligence sans un minimum d’outillage mental, ni d’outillage mental dont l’apprentissage n’implique un minimum d’intelligence. Cet outillage mental est lui-même de l’intelligence "coagulée". C’est un produit de la tradition, il est enseigné par la culture d’une civilisation donnée, et il constitue à certains égards comme un intellect agent, sous l’action duquel l’intelligence d’un être humain est éveillée. En réponse à cet éveil, la lumière informelle de l’intellect patient se polarise sur l’objet culturel qui l’a éveillée, l’investit, s’en empare, et le transforme en concept. Le moyen grâce auquel l’intellect est éveillé à la connaissance et informé, devient en retour le moyen grâce auquel l’intellect pense et connaît. […] Si bien […] que l’intelligence, pour informelle qu’elle soit en elle-même, ne laisse pas cependant d’être formelle dans son activité pensante. Et puisque cet outillage mental lui est fourni par une culture déterminée, il porte nécessairement la marque de cette culture. Le système conceptuel d’une intelligence donnée reflète le système culturel qui lui a donné naissance. Et c’est pourquoi il n’existe pas de discours métaphysique universel, ni de possibilité d’une traduction universelle de ces discours. L’universel est rigoureusement inexprimable et supra-conceptuel.
Il reste cependant que dans son acte propre – non pas dans son activité – l’intelligence est vraiment informelle. Et donc, lorsque cette intelligence travaille et se livre à des activités ordinaires […] elle attache et polarise sur son outillage mental une lumière capable d’éclairer tout autre chose. […] C’est précisément en fonction de cette situation de notre intelligence, prisonnière de ses catégories naturelles, que se définit le mode d’action du processus de conversion par lequel elle est surnaturalisée et consacrée dans la foi.
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, pages 100-101
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abstraire
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