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parole

Avec Freud apparaît pour la première fois une théorie de l’homme dont le principe est en contradiction fondamentale avec le principe hédoniste. Un accent tout différent est donné au plaisir, pour autant que, chez lui, ce signifiant même est contaminé de l’accent spécial avec lequel se présente the lust, la Lust, la convoitise, le désir.

Contrairement à ce qu’une idée harmonique, optimiste, du développement humain pourrait après tout nous conduire à supposer, il n’y a pas d’accord préformé entre le désir et le champ du monde. Ce n’est pas ainsi que s’organise, que se compose le désir. L’expérience analytique nous l’apprend, les choses vont dans un sens tout différent. Comme nous l’avons ici énoncé, l’analyse nous engage dans une voie d’expérience dont le développement même nous fait perdre l’accent de l’instinct primordial, invalide pour nous son affirmation.

C’est à savoir que l’histoire du désir s’organise en un discours qui se développe dans l’insensé. Ceci, c’est l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 425-426

[ psychanalyse ] [ décentrage ] [ rupture philosophique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

oisiveté

Aujourd'hui, je lis, je dors, j'écoute les concerts à la radio, je flâne dans Paris, je bavarde avec les gens, je vais au cinéma, je fais la sieste, je nourris les chats du quartier et quand je n'ai plus un rond, je me faufile entre les mailles du filet ou je vais bosser. Le minimum vital. Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie. Le scandale, ce n'est pas l'exploitation, c'est notre connerie. Ces contraintes qu'on s'impose pour avoir le superflu et l'inutile. Le pire, c'est les pigeons qui triment pour des prunes. Le problème, ce n'est pas les patrons, c'est le fric qui nous rend esclaves. Le jour de la grande bifurcation, celui qui a eu raison, ce n'est pas le couillon qui est descendu de l'arbre pour devenir sapiens, c'est le singe qui a continué à cueillir les fruits en se grattant le ventre. Les hommes n'ont rien compris à l'Évolution. Celui qui travaille est le roi des cons.

Auteur: Guenassia Jean-Michel

Info: Le club des incorrigibles optimistes

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

motivation

Donald Trump, à la surprise générale, est devenu POTUS* cette semaine. Il semble bien que sa décision de se présenter à cette élection est due au fait qu'en 2011, lors d'un raout médiatico-mondain à New-York, il fut moqué et humilié en public, dans sa ville et devant les siens.

"Je vais leur montrer".

Ce qu'il fit. Puissance de la colère, enthousiasme de la rancoeur...

Et surprise de se retrouver vainqueur. Les choses sont parfois très simples.

Comme Trump.

Stupéfaction passée, le poids et la responsabilité de la charge, alliés au pragmatisme du businessman qui aura enlevé ses habits de menteur politique - car c'est ainsi qu'on gagne - il n'est pas impossible que ce bon Donald nous décoive en bien. Comme on le formule en nos contrées de germains au langage latin. Les pessimistes auront peut-être raison, mais les optimistes vivront.

(Ajout de 2023 : je me suis trompé !!!)

Auteur: Mg

Info: 12 novembre 2016,*President of the USA

[ déclic ] [ amorce ]

 

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peuple

Deuxième surprise pour le visiteur, il observe cette attitude américaine heureuse et positive face à la vie. Sur les photographies, on remarque ce sourire des êtres, symbole d’une des principales forces des Américains. Il s’annonce aimable, conscient de sa valeur, optimiste et sans envie, alors que l’Européen estime les contacts avec les Américains innocents et agréables.

En revanche, l’Européen montre de l’esprit critique, une conscience forte de lui, une absence de générosité et d’entraide, il exige beaucoup de ses divertissements et ses lectures, par rapport aux Américains. Mais au bout du compte, il se révèle assez pessimiste.

L’agrément de la vie, le confort, tiennent une place importante aux États-Unis. On leur sacrifie de la fatigue, du souci et de la tranquillité. L’Américain vit davantage pour un but précis et pour l’avenir que l’Européen. La vie pour lui se présente comme un devenir, non comme un état. En ce sens, il est radicalement dissemblable du Russe et de l’Asiatique plus encore que de l’Européen.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 170

[ description ] [ dissemblances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

On ne choisit pas ses parents. On choisit au contraire ses compagnons de route. J'étais lié à Italo (Calvino) par un lien à la fois subtil et profond [...]. Nous ne nous sommes jamais parlé longuement ; nous n'en avions pas besoin [...]. Je le ressentais comme un frère, plus comme un frère aîné, bien qu'il ait été mon cadet de quatre ans. Contrairement à moi, il était du métier : il l'avait dans le sang [...]. D'autres choses nous liaient également. Fils d'un homme de science, cas isolé sur la scène de la littérature italienne, il avait faim de science, il la cultivait, il s'en nourrissait en dilettante critique, et ses livres les plus mûrs en étaient nourris. Nature et science étaient pour lui une seule et même chose [...]. Il a mieux réussi que moi, armé comme il l'était d'une culture vaste et variée, et de la fréquentation des plus grands intellectuels de notre temps [...]. Sa disparition si précoce laisse un vide plein d'angoisse [...]

Auteur: Levi Primo

Info: In Anissimov M., Primo Levi ou la tragédie d'un optimiste, op. cit., p. 685.

[ éloge funèbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chômage

Quel impact les robots auront-ils sur le marché de l'emploi ? Loin des prédictions les plus alarmistes - mettre la plupart d'entre nous au chômage, selon l'entrepreneur américain Martin Ford - et les plus optimistes - créer "deux ou trois emplois supplémentaires" net pour chaque nouveau robot installé en usine, estime la Fédération internationale de robotique -, une étude du cabinet américain Forrester, publiée le 24 août, avance une réponse à mi-chemin.
Intitulée "The Future Of Jobs, 2025: Working Side By Side With Robots", elle se borne à l'évolution du marché du travail américain d'ici 2025. Ses conclusions sur la deuxième économie mondiale n'en sont pas moins dignes d'intérêt : "Les robots ne vont pas nous piquer tous nos emplois, mais ils vont transformer notre façon de travailler."
D'après Forrester, l'automatisation entraînera, aux Etats-Unis, la disparition de 16% des emplois (22,7 millions) quand, de l'autre côté de la balance, la création des robots, des logiciels et la maintenance engendreront 9% de nouveaux postes (13,6 millions). Soit, au final, une perte nette d'emploi de 7% (9,1 millions) imputable aux robots d'ici 2025.

Auteur: Internet

Info:

[ progrès ] [ automate ]

 

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homme-machine

 J’aimerais pouvoir dire que je suis optimiste quant au genre humain, je crains hélas que nous ne soyons trop stupides, et myopes. Et je me demande si nous arriverons à ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure avant de nous auto-détruire. […]

Deuxièmement, lorsque le moment viendra où les robots deviendront, je le souhaite, suffisamment intelligents pour nous remplacer, je pense qu’ils devraient le faire. Nous avons connu de nombreux cas, au cours de l’évolution humaine et de la vaste évolution de la vie auparavant, où une espèce en a remplacé une autre parce que l’espèce remplaçante était, d’une manière ou d’une autre, plus efficace que l’espèce remplacée. Je ne pense pas que l’homo sapiens possède un quelconque droit divin à être au premier rang. S’il y a quelque chose de mieux que nous, qu’elle prenne la première place. En fait, j’ai le sentiment que nous faisons un boulot à ce point médiocre pour préserver la Terre et ses formes de vie que je ne peux m’empêcher de penser que plus vite nous serons remplacés, mieux ce sera pour toutes les autres formes de vie.

Auteur: Asimov Isaac

Info: Arte : l’étrange testament du père des robots, oct. 2022

[ singularité technologique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

question

Le langage évolue en parallèle au développement de certaines castes spécialisées. Ces jours, comme j'interagis avec des pros du marketing Internet, je suis mis au courant de tout un vocabulaire d'émergence récente, principalement anglophone (FB pixel, re-targeting...) qui accompagne entre autres la mise en oeuvre du déferlement des publicités ciblées sur les reseaux sociaux. Je me surprends à apprécier ces termes comme des êtres vivants : certains resteront très éphémères, d'autres seront plus durables sur le devant de la scène linguistique, plus ou moins présents en fonction des lieux, des groupes sociaux, emplois...

Le langage a cette plasticité, il avance et s'adapte de concert avec les outils de l'homme, certains vocables jouant parfois même le rôle - lors de violentes fluctuations, personnelles ou communautaires - d'incertaines et fugaces bouées sémantiques. L'esprit a parfois besoin du réconfort de tels repères, salvateurs, même secoués au loin sur la crête de l'inexorable vague du temps. 

A l'instar des incroyables constructions que la vie biologique nous présente, je me laisse aller à une pensée optimiste : la malléabilité linguistique pourrait-elle être plus riche que la flexibilité du vivant ?

Auteur: Mg

Info: 18 novembre 2020

[ alphabet adn ] [ mémétique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Je ne suis pas un marchand d'espérance ni de mensonges. Et je déteste les positiveurs, que je trouve bien plus désespérants que moi. Je ne m'appelle pas Onfray-Sponville, ni Comte-Spongieux, ni Maffesoli-Spontex. On me reproche souvent d'être "négatif", mais ce qui pourrait m'affliger, moi, ce sont les camelots de l'espoir qui écrivent que tout va bien dans leur style d'enterrement. La face en celluloïd d'un Alain Duhamel, par exemple, et les propos optimistes qui en sortent, seraient propres à donner l'immédiate envie de se trancher les veines, si on n'y opposait justement une espérance d'airain. C'est ce monde qui est désespérant, pas moi, et ce qui est encore plus désespérant c'est de nier qu'il le soit. Tout, absolument tout est foutu, et d'innombrables salauds s'engraissent en racontant que l'aurore point. Que faire, me demandez-vous ? Si je ne peux pas répondre pour les autres, je peux dire ce que, moi, je fais. Quand un monde humain s'approche du précipice au-delà duquel plus rien ne va avoir de sens ni de contours, le seul moyen de le faire connaître, d'en faire ressortir le ridicule infernal et d'en inspirer le dégoût est de le mettre entre guillemets.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p. 54

[ vacheries ] [ niaiseries ] [ philosophes ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

camp de concentration

Les régimes totalitaires des temps modernes ont ouvert sur la connaissance de l'homme nombre de perspectives nouvelles. Poussant l'épreuve de force jusqu'à ses extrêmes limites, ils ont mis en lumière non seulement tout ce dont l'homme est capable, mais encore tout ce que l'on peut faire de lui. L'institution des camps avait deux objectifs : d'une part la lutte contre les adversaires du régime, leur mise hors combat et leur anéantissement, et d'autre part l'éducation d'une "élite" soigneusement sélectionnée et entraînée à la dureté. Dans l'un comme dans l'autre cas, il s'agissait de la destruction systématique de toute substance humaine. A Chelmno, Treblinka ou Auschwitz ont disparu les derniers vestiges d'une image confiante et optimiste de l'homme, ainsi que les catégories de jugement et les systèmes de référence d'une psychologie fondée sur une argumentation "causale". Les camps ont démontré que "le Mal absolu existe réellement, un Mal que l'on ne peut ni comprendre ni expliquer en fonction de mobiles pernicieux tels que l'égoïsme, la cupidité, l'envie, la soif de puissance, le ressentiment, la lâcheté ou quelque autre raison, et en face duquel, par conséquent, toutes les réactions humaines se trouvent réduites à l'impuissance."

Auteur: Arendt Hannah

Info: Les origines du totalitarisme

[ diable ]

 

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