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adultère

Il est clair que Breuer aime sa patiente. Nous n’en voulons pour preuve la plus évidente que ce qui, en pareil cas, en est l’issue bien bourgeoise, le retour à une ferveur conjugale ranimée, le voyage à Venise d’urgence, avec même pour résultat le fruit d’une petite fille nouvelle s’ajoutant à la famille, dont assez tristement Jones nous indique que la fin, bien des années après, devait se confondre avec l’irruption catastrophique des nazis à Vienne.

Il n’y a pas à ironiser sur ces sortes d’accidents, si ce n’est, bien sûr, pour ce qu’ils peuvent présenter de typique par rapport à un certain style propre aux relations dites bourgeoises avec l’amour. Ils révèlent le besoin, la nécessité, d’un réveil à l’endroit de cette incurie du cœur qui s’harmonise si bien avec le type d’abnégation où s’inscrit le devoir bourgeois.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 17

[ l'autre ] [ l'une ] [ détour sentimental ] [ retour au bercail ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

Au lit j’avais quelque chose devant moi mais je pouvais rien faire avec. J’ahanais et ahanais comme une baleine. Vi était très patiente. Je continuais à me donner comme un beau diable mais j’avais trop bu.
"Désolé, baby", j’ai fait. Après ça j’ai roulé sur le côté. Et j’ai roupillé. Plus tard quelque chose m’a réveillé. C’était Vi. Elle m’avait ranimé la flamme et me chevauchait.
"Vas-y baby, vas-y !" je lui ai dit.
J’arquais le dos de temps en temps. Elle m’a regardé avec des petits yeux gourmands. J’étais en train de me faire violer par une enchanteresse café au fait ! Pendant une seconde ça m’a excité.
Ensuite je lui ai dit : "Merde, baby, descends. La journée a été longue et rude. Ça sera mieux la prochaine fois."
Elle est descendue. Mon truc a piqué du nez comme un ascenseur express.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", page 135

[ impuissance ] [ comique ] [ alcool ] [ débander ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

A quelques exceptions près, les parents disent généralement qu'ils sont une famille heureuse et que l'enfant anorexique s'est toujours montré inhabituellement gentille, obéissante et toujours prête à faire ce qu'on lui demande. Au début, les malades prétendent généralement qu'elles n'ont pas connu de difficultés en famille et parlent avec admiration de la supériorité de leur famille et de leurs proches. Cela dit, il est essentiel de découvrir ce qui s'est passé dans la petite enfance de la malade à défaut de quoi, celle-ci risque de conserver ses idées fausses le reste de sa vie. A mesure que le traitement progresse et que la patiente modifie son attitude figée à l'égard de son passé et fait peu à peu confiance à sa propre conscience, cette image de perfection commence à s'effriter. Cette révélation des circonstances dans lesquelles l'enfance s'est déroulée, est un aspect fondamental du traitement de l'anorexique.

Auteur: Bruch Hilde

Info: Conversations avec des anorexiques

 

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ego mémoire

Nos souvenirs sont comme une ville : nous démolissons certaines structures et en utilisons les décombres pour en élever de nouvelles. Certains souvenirs sont faits de verre scintillant, d'une beauté aveuglante quand ils attrapent le soleil, et puis il y a les jours plus sombres, où ils ne reflètent que les murs effondrés et délabrés alentour. Certains souvenirs sont enfouis sous des années de patiente construction ; on n'entendra probablement plus jamais l'écho de leur salles et couloirs, mais ils sont toujours les fondations de ce qui se trouve au-dessus. 

Glas m'a dit un jour que c'est ce que les gens sont, pour la plupart : des souvenirs, des souvenirs dans leur propre tête, et des souvenirs d'eux dans celle des autres. Et si les souvenirs sont comme une ville, et que nous sommes nos souvenirs, alors nous sommes pareils à des villes. J'ai toujours trouvé cela réconfortant.

 

Auteur: Pollock Tom

Info: The City's Son

[ moi rétrospectif ] [ analogie ] [ individu monde ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

coïncidence

De la structure et de la dynamique de la psyché :"Une jeune femme que je traitais a eu, à un moment critique, un rêve dans lequel on lui donne un scarabée d'or. Tandis qu'elle me racontait ce rêve je me suis assis dos à la fenêtre fermée. Soudain j'ai entendu un bruit derrière moi, comme un tapement doux. Je me suis retourné et ai vu un insecte frapper contre la vitre de l'extérieur. J'ai ouvert la fenêtre et ai attrapé la créature qui volait dans l'air. C'était l'analogie la plus proche au scarabée d'or qu'on puisse trouver dans nos latitudes, un coléoptère, le scarabée rose commun (Cetoaia urata) qui contrairement à ses habitudes avait évidemment senti un recommandation pour aller dans une salle sombre à ce moment particulier. Je dois admettre que rien de pareil ne m'est jamais arrivé avant ou après et que le rêve de cette patiente est demeuré unique dans mon expérience.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ synchronicité ]

 

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bien-être

La vie heureuse est donc celle qui est en accord avec sa nature ; or, on ne peut l'obtenir que si d'abord l'âme est saine et en possession constante de son état sain ; ensuite, si elle est courageuse et ardent, belle et patiente, propre à toutes circonstances, soigneuse du corps et de tout ce qui s'y rapporte, non toutefois jusqu'à s'en tourmenter ; attentive aux autres choses qui pourvoient à la vie sans en admirer aucune ; usant des dons de la fortune sans en être l'esclave. Tu comprends, quand même je ne l'ajouterais pas, que de là résulte une continuelle tranquillité, et la liberté, puisqu'on s'est affranchi de tout ce qui peut irriter ou effrayer. Car, au lieu des voluptés, au lieu de ces jouissances petites et fragiles, funestes même au sein du désordre, une joie grande, inébranlable et assurée nous vient. Alors nous viennent la paix et l'harmonie, et la grandeur avec la bienveillance. Car toute cruauté procède de la faiblesse.

Auteur: Sénèque

Info: Traités

[ équilibre ]

 

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relations

Je me sens étrangement oppressée depuis ces deux derniers jours. J’ai l’impression d’être submergée, triste et j’ai peur. Ce n’est pas exactement une vraie dépression. C’est comme si l’ultime coquille de la conscience allait se briser. C’est comme de fixer quelque chose droit dans les yeux – le fait que pour mon petit garçon, pour mon mari, et pour H, je dois être une mère, et que rien ne va jamais s’interposer entre moi et ces forces qui m’encerclent – que je serai éternellement toute seule – regardant ces choses à nu, sans jamais être protégée, et je dois les mesurer à l’aune de la capacité de toutes ces personnes – les voilant et les modifiant, ces choses que je vois, afin de respecter leurs besoins à eux, de chacun – alors que moi, je les vois crues et nues. J’ai le sentiment que là pourrait se trouver le véritable éveil d’une femme à la conscience. Cela fait que je me sens seule, effroyablement.

Auteur: Morgan Christiana

Info: Cahier d'analyse d'une patiente de C. G. Jung

[ dévoilement ] [ concernement ] [ interrelié ] [ famille ] [ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

misère

Marilou a mal aux dents, elle a toujours eu mal aux dents. Dans ces cas-là, le dentiste lui semble la plus périlleuse des solutions. Trop compliqué, trop douloureux, trop cher, une idée d'un autre monde en somme. Elle se tient la joue et la contrariété rend son visage rond encore plus enfantin : "De toute façon, si un dentiste m'approche, je le frappe."
L'autre soir, en rentrant du ferry, elle a appelé SOS Médecins, on lui a donné des calmants, pour patienter. Elle attend que toutes ses dents soient pourries pour les faire arracher à l'hôpital, d'un coup, sous anesthésie générale. "Tout le monde fait ça, maintenant." Elle me regarde comme si je débarquais de la Lune. Son homme y est déjà passé. On se réveille après l'opération, tout est parti sans qu'on se rende compte de rien, on rentre chez soi très vite, on mange de la purée pendant un mois, puis on commande un appareil intégral, que la Sécurité sociale rembourse. On est tranquille pour la vie.

Auteur: Aubenas Florence

Info: Le quai de Ouistreham

[ débrouille ] [ France ]

 

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contre-transfert

[…] un complexe me tient actuellement terriblement par les oreilles ; à savoir une patiente que j’ai tirée autrefois d’une très grave névrose avec un immense dévouement, et qui a déçu mon amitié et ma confiance de la manière la plus blessante que l’on puisse imaginer. Elle m’a fait un vilain scandale, uniquement parce que j’ai refusé le plaisir de concevoir un enfant avec elle. Je suis toujours resté envers elle dans les limites d’un gentleman, mais je ne me sens malgré tout pas très propre aux yeux de ma conscience un peu trop sensible, et c’est cela qui fait le plus de mal, car mes intentions ont toujours été pures. Mais vous savez bien que le diable peut employer les meilleures choses pour produire de la boue. J’ai appris un nombre indicible de choses, à cette occasion, en philosophie de la vie conjugale. Malgré toute l’auto-analyse, j’avais en effet, auparavant, de mes composantes polygames une connaissance tout à fait inadéquate. Maintenant je sais où et comment on saisit le diable. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Sabina Spielrein, dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 7 mars 1909

[ médecin-patient ] [ flirt ] [ ambivalence ] [ repentance ] [ femmes-hommes ]

 

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auscultation

Aujourd'hui, pourtant, lorsqu'elles sont enceintes ou ne désirent pas l'être, lorsqu'elle veulent pratiquer un dépistage du cancer du col ou faire soigner un symptôme gynécologique, les femmes sont encore systématiquement contraintes de s'allonger sur le dos, cuisses écartées, sexe exposé, dans une position humiliante imposée par les médecins sans aucune nécessité médicale.

La posture dite "à l'anglaise" (sur le côté, ou "en décubitus latéral") permet tous les gestes gynécologiques courants ; elle permet également de procéder à des accouchements en toute sécurité, si la femme le désire ; dans de nombreux pays du monde, c'est dans cette position que les femmes sont examinées, soignées ou accouchées. Et dans cette même position, elles peuvent choisir de voir, ou non, ce que les médecins leur font.

Nous exigeons que les médecins français proposent à toutes leurs patientes d'adopter, si elles le désirent, le décubitus latéral, en lieu et place de la position gynécologique machiste et archaïque qui leur est encore imposée en ce début de XXIe siècle.

Auteur: Winckler Martin

Info: Le choeur des femmes, pp. 458-459

[ tocologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel