Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 12
Temps de recherche: 0.054s

adaptation

On dit couramment que la cécité accroît les perceptions auditives. Je ne crois pas que cela soit vrai. Ce n’étaient pas mes oreilles qui entendaient mieux qu’autrefois, c’était moi qui me servais mieux d’elles. (…) J’avais besoin d’entendre et d’entendre encore. Je multipliais les bruits à plaisir. Je secouais des clochettes, je donnais du doigt contre tous les murs, j’essayais la résonance des portes, des meubles, des troncs d’arbres, je chantais dans les pièces vides, je jetais des galets au loin sur les entendre siffler dans l’air puis s’ébouler.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 33

[ non-voyant ] [ monde sonore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réfléchir

L'écriture transforme la liste et la liste à son tour transforme la série et la classe. Elle "transforme la série" : je veux dire par là que, dans l'écrit, la perception du schème organisateur (pattern) est surtout (quoique pas exclusivement) d'ordre visuel. Dans certains domaines, quand il s'agit de nombres par exemple, il serait extrêmement difficile de formuler une série (une liste organisée) sans transposer les données auditives en données visuelles, simplement parce que, pour ce qui est de l'examen global des informations fournies, l'oeil opère très différemment de l'oreille. La liste transforme la classe, lui donne corps. Je veux dire par là que la liste implique nécessairement une limite, un commencement et une fin. Quand on ne se sert que du langage oral, il y a peu d'occasions, voire aucune, où l'on ait à faire la liste des légumes, des arbres ou des fruits. (…) Un problème du genre : la tomate est-elle un fruit ou un légume ? ne rime absolument à rien dans un contexte oral ; il est même d'un intérêt douteux pour la plupart d'entre nous, mais il peut se révéler décisif concernant la classification et l'évolution des espèces naturelles. C'est ce genre de problèmes qu'engendrent les listes écrites.

Auteur: Goody Jack

Info: La raison graphique, pp. 186/187

[ cataloguer ] [ recenser ] [ réflexion ] [ imaginer ] [ lecture ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

dépliages

Je me suis laissé aller à produire quelques considérations sur J.S. Bach, tôt imprégné que je fus par ses soieries auditives (à 5 ans : maman, remets le disque stp), impressionné plus tard (mieux informé) par la force de travail, l'équilibre foncier et la puissance computationnelle du maître des variations symétriques. C'est beaucoup plus tard que mon inculture naturelle - aaah, bonheur de découvrir des choses ! - m'a amené à prendre connaissance des développements de Deleuze sur Leibniz et le baroque. Ces fameux textes de Deleuze sur le pli sont des périples mentaux que je qualifierai de "chimiques", tant ça vous embarque et dévoile des choses qui agissent comme un subtil médicament qui vous tripatouille les méninges. Écrits où les développements s’enchaînent sans discontinuer, présentant surprise après surprise, à l'image des plis qu'il défend, présente... Démontre... Déplie et replie... Le fond rejoint la forme.

C'est costaud.

Deleuze montre que le pli a toujours existé dans les arts, le propre du Baroque étant de le porter. Telle est la philosophie de Leibniz dont il s'inspire, où tout se plie, se déplie, se replie. Comme dans sa thèse la plus célèbre, celle de l’âme “monade”, sans porte ni fenêtre, qui tire d’un fond sombre toutes ses perceptions claires, et qui ne peut se confondre que par analogie avec l’intérieur d’une chapelle baroque de marbre noir où la lumière n’arrive que par des ouvertures imperceptibles vers l’observateur du dedans.

Aussi l’âme est-elle emplie de plis obscurs. Chacun sait que Bach, de la génération suivant Leibniz, est considéré comme le pinacle de la musique baroque. Mais je n'ai pas connaissance d'un travail quelconque (si ça se trouve il y en a des charrettes) sur les analogies de son oeuvre avec la philo de Leibniz*. Je n'ai pas non plus la présomption de m'y lancer. Pas vraiment les compétences. Et les journées sont courtes.

Auteur: Mg

Info: 3 juin 2020 *Les 4 inversions de base du contrepoint dont JSB fut le maître absolu pourraient peut-être servir de base de départ, en éventuelle corrélation avec la tétravalence - alcènes et alcynes - de l'atome du carbone, qui est à la source de la vie telle que nous la connaissons

[ post-renaissance ] [ convergence ] [ mathématiques ] [ éloge ] [ repliements ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

neurosciences

Comment le cerveau détecte des modèles à notre insu

Les neurones de certaines zones du cerveau intègrent les informations " quoi " et " quand " pour discerner l'ordre caché des événements qui se produisent en temps réel.

Cette capacité du cerveau humain à détecter des motifs complexes sans pensée est nommée " apprentissage implicite ".

L'étude principale

Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont mené une expérience utilisant des séquences de sons pour étudier comment le cerveau apprend et prédit des motifs. Les participants devaient appuyer sur un bouton lorsqu'ils entendaient un son cible, sans savoir que certains fils suivaient des séquences spécifiques.

Résultats clés

- Les participants ont réagi plus rapidement aux sons cibles lorsqu'ils faisaient partie de séquences répétitives, même s'ils n'étaient pas conscients de ces motifs.

- L'imagerie cérébrale a révélé une activité accumulée dans les régions auditives et motrices du cerveau en réponse aux séquences prévisibles.

Conséquences

Cette recherche démontre que notre cerveau est capable d'apprendre et de prédire des motifs complexes sans que nous en soyons conscients. Cette capacité pourrait jouer un rôle crucial dans divers aspects de notre vie quotidienne, de l'apprentissage du langage à la navigation dans des environnements sociaux complexes.

Perspectives d'avenir

Les chercheurs espèrent que cette étude ouvrira la voie à une meilleure compréhension des troubles neurologiques et psychiatriques, ainsi qu'à de nouvelles approches en matière d'éducation et d'apprentissage.

Auteur: Internet

Info: https://www.scientificamerican.com/article/how-your-brain-detects-patterns-without-conscious-thought/ 24 sept 2024, Myriam Naddaf

[ cognition inconsciente ] [ signes décodées ] [ perception auditive ] [ adaptation ] [ prédiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

haschisch

Fumer du cannabis agit (aussi) sur l’ADN

Une étude a démontré que la consommation régulière de cannabis dosé au-delà de 10 % en THC modifie l’expression des gènes du fumeur.  

La nouvelle est pour le moins stupéfiante. Pour la première fois, une étude, publiée dans la revue Molecular Psychiatry, démontre que la consommation de cannabis à fort taux en THC (10 % et plus), son principal composé psychoactif qui fait planer les utilisateurs, laisse une empreinte caractéristique sur notre ADN.

Cette découverte pourrait bien bouleverser ce que l'on sait des effets de cette drogue sur la santé mentale. Notamment, pourquoi fumer un joint est susceptible de provoquer, chez certains individus, des épisodes psychotiques, c'est-à-dire une altération ponctuelle de la perception de la réalité (hallucinations auditives, paranoïa, délires de persécution, pensées confuses, etc.).

Une modification épigénétique

L'équipe de recherche du King's College de Londres, dirigée par la Pr Marta Di Forti, a analysé les échantillons sanguins de 682 participants. Elle révèle que la consommation fréquente de cannabis à forte teneur en THC entraîne des modifications de la méthylation de l'ADN, un processus chimique qui influence l'expression des gènes, en les activant ou les désactivant, sans altérer leur séquence d'ADN. On parle alors de modification épigénétique.

Les chercheurs ont constaté que ces changements affectent particulièrement les gènes liés aux fonctions de l'immunité et des mitochondries, véritables usines énergétiques de nos cellules. Particulièrement concerné par ces méthylations, le gène Cavin-1 pourrait ainsi, par exemple, influencer la réponse énergétique et immunitaire de tout l'organisme du fumeur de cannabis, cerveau compris.

Pas le même effet avec la marijuana

Un autre fait troublant est apparu lors de ces recherches. L'impact épigénétique du cannabis diffère selon le profil de l'usager. La méthylation n'est pas la même chez l'amateur de " beuh " (" herbe ") ayant déjà connu une psychose que chez celui qui y a échappé. Cela ouvre donc des pistes pour la prévention des troubles psychotiques liés à la consommation de cannabis. Les chercheurs envisagent de développer des tests sanguins pour identifier les consommateurs les plus à risque de développer une psychose en fumant de l'herbe, que ce soit dans un cadre récréatif ou thérapeutique.

Ces résultats sont particulièrement importants dans un contexte d'augmentation de la consommation de cannabis à l'échelle mondiale, avec une concentration en THC qui, elle aussi, ne cesse de croître, allant jusqu'à atteindre une teneur de 90 % du produit absorbé.

 

Auteur: Internet

Info: https://www.lepoint.fr/sciences-nature, Olivier Hhertel et Caroline Tourbe, 2 novembre 2024

[ psychoactif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

neuroscience

Des chercheurs identifient l’origine des voix qu’entendent les personnes schizophrènes

Dans le cadre d’une étude récente menée en Chine, des chercheurs ont avancé dans la compréhension des hallucinations auditives chez les individus schizophrènes. Cela a été possible grâce à un examen qui a permis de mesurer et d’enregistrer l’activité électrique du cerveau : l’électroencéphalogramme.

Comprendre l’origine des hallucinations auditives

Qualifiée de pathologie psychiatrique chronique complexe, la schizophrénie fait parfois parler d’elle dans la presse scientifique. En 2017, par exemple, une expérience de réalité virtuelle en Belgique avait permis de plonger dans le quotidien d’une personne schizophrène. Se manifestant principalement par une importante perte de contact avec la réalité qui peut prendre plusieurs formes, ce trouble psychotique affecterait près de 0,72 % de la population à un moment donné de la vie.

Une équipe de la NYU Shanghai (Chine) a publié une étude sur le sujet dans la revue Plos Biology le 3 octobre 2024. Les chercheurs ont en effet expliqué avoir réussi à comprendre l’origine des hallucinations auditives de certaines personnes schizophrènes. Rappelons en effet que les individus impactés entendent des voix provenant de leurs propres pensées qu’ils ne parviennent pas à distinguer des sons extérieurs. Autrement dit, ils ont l’impression qu’une personne invisible communique avec eux.

Ici, les scientifiques chinois ont élaboré une cartographie des ondes cérébrales de ces patients en utilisant des moniteurs d’électroencéphalogramme. Cela leur a ainsi permis de détecter les activités anormales dans leur cerveau.

L’espoir de découvrir un traitement

L’étude a intégré une quarantaine de patients, dont vingt qui ont déjà eu des hallucinations auditives et vingt qui n’en ont jamais subi. Selon les scientifiques, des dysfonctionnements au niveau des signaux de décharge corollaire* sont la cause de ces hallucinations. C’est ce qui fait que les patients continuent de percevoir leurs pensées de cette façon. Par ailleurs, les scientifiques ont également identifié une activation imprécise de la copie d’efférence* qui contribue à renforcer la perception des sons provenant des pensées. Les personnes schizophrènes éprouvent donc des difficultés à distinguer la réalité de leur imagination en raison de la présence de problèmes de connexion entre leurs systèmes moteur et auditif. En bout de chaîne, ces individus sont donc incapables de différencier leurs propres pensées du monde extérieur.

Les responsables des travaux espèrent utiliser les données de l’étude pour affiner les recherches de traitements contre la schizophrénie. Ces recherches pourraient finalement permettre d’améliorer les thérapies actuelles ou de développer de nouvelles techniques pour accélérer le rétablissement des personnes schizophrènes.

Selon une publication de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant de 2022, environ 24 millions de personnes sont schizophrènes dans le monde, soit une sur 300. La recherche de traitement et l’amélioration des thérapies existantes relèvent donc clairement de la santé publique.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Yohan Demeure,  25 octobre 2024 *Lorsque vous prononcez des mots, votre cerveau envoie des signaux à vos muscles pour produire les sons. Mais en parallèle, il envoie également une copie de ces signaux à votre système auditif. C'est cette copie qu'on appelle décharge corollaire qui permet à votre cerveau de Prédire le son de votre propre voix : en quelque sorte, il sait à l'avance ce que vous allez entendre. Grâce à cette prédiction, votre cerveau peut filtrer le bruit de votre propre voix et se concentrer sur les autres sons. C'est donc un mécanisme qui permet à notre cerveau de se représenter activement les conséquences sensorielles de nos propres actions. La copie d’efférence est un terme synonyme de décharge corollaire. Une activation imprécise de cette copie signifie simplement que ce mécanisme ne fonctionne pas correctement.

[ maladie mentale ] [ folie ] [ dissociation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bruit organisé

La musique était comme une pénétration. Absorption est peut-être un mot moins lourd. Pénétration ou absorption de toute chose en elle-même. Je ne sais pas si vous avez déjà pris du LSD, mais lorsque vous le faites, les portes de la perception, comme Aldous Huxley, Jim Morrison et leurs adeptes nous le rappellent sans cesse, s'ouvrent en grand. C'est en fait le genre de phrase, à moins que vous ne soyez William Blake, qui n'a de sens que lorsqu'il y a du LSD qui nage en vous. Dans la lumière froide de la tasse de café et du sandwich à la banane qui sont à côté de moi maintenant, cela semble être un non-sens, mais j'aimerais que vous sachiez ce que cela signifie. Le LSD révèle la nature des choses, leur quiddité, leur essence. L'aspect aqueux de l'eau vous est soudainement révélé, l'aspect moquette des moquettes, l'aspect bois du bois, l'aspect jaune du jaune, l'aspect ongles des ongles, le tout du tout, le rien du tout, le tout du rien. Pour moi, la musique donne accès à toutes ces essences, mais à une fraction du coût social ou financier d'une drogue et sans avoir besoin de crier "Wow !" tout le temps, ce qui est l'effet secondaire le plus pénible et le moins agréable du LSD.

...La musique, dans la précision de sa forme et la tyrannie mathématique de ses lois, s'évade dans une éternité d'abstraction et un sublime absurde qui est partout et nulle part à la fois. Le grognement d'un boyau frotté à la colophane, le souffle de salive d'un tube de cuivre, le grincement d'un doigt en sueur sur une frette de guitare, toute cette physicalité, toute cette "fabrication du son" maladroite, tout ce grain de performance humaine... se transcende au moment où elle se produit, au moment où la musique est réellement là, lorsqu'elle fait le voyage entre l'instrument qui sonne, le haut-parleur hi-fi vibrant, et qu'elle envoie tout ça vers le tympan humain, l'oreille interne et au cerveau, et que l'esprit se met à vibrer à des fréquences qu'il a lui-même créées.

Le néant de la musique peut être modelé par l'humeur de l'auditeur dans les formes les plus précises ou être laissé libre comme la pensée ; la musique peut suivre le modèle académique et théorique de sa propre modalité ou adhérer à un programme narratif ou dialectique imposé par un ami, un érudit ou le compositeur lui-même. La musique est tout et rien. Elle est inutile et aucune limite ne peut être fixée à son utilisation. La musique m'emmène dans des lieux de joie sensuelle et insensée illimitée, accédant à des points d'extase qu'aucune amante angélique ne pourrait jamais localiser, ou me plongeant dans des enfers de douleur pleurnicharde qu'aucun tortionnaire ne pourrait jamais concevoir. La musique me permet d'écrire ce genre de bêtises d'adolescent sans gêne. La musique, c'est vraiment les couilles du chien. Rien d'autre ne s'en approche.

Auteur: Fry Stephen

Info: Moab Is My Washpot

[ miroir ] [ interprétation ] [ panorama ] [ cognition auditive ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

empathie

Olivier Collignon et ses collègues ont démontré que les femmes étaient supérieures aux hommes dans le traitement des informations émotionnelles émanant de sources auditives, visuelles et audio-visuelles. Les émotions à l'étude étaient la peur et le dégoût.
Pour cette étude, des modèles vivants, soit des acteurs et des actrices, ont été utilisés pour simuler la peur et le dégoût, plutôt que de simples photographies. "Les mouvements faciaux jouent un rôle important dans la perception de l'intensité d'une émotion et stimule différemment les zones du cerveau impliquées dans le traitement de ces informations", explique Collignon, chercheur à l'Institut de neuroscience à l'Université catholique de Louvain en Belgique. L'étude a aussi mis l'accent sur l'utilisation de stimuli bimodaux: une expression faciale animée jumelée à une voix non verbale.
L'équipe de chercheurs a demandé aux participants de l'étude, 23 femmes et 23 hommes âgés de 18 à 43 ans sans problèmes neurologiques ou psychiatriques, d'identifier l'émotion de la peur et du dégoût le plus rapidement possible par la présentation d'un stimulus auditif, d'un stimulus visuel, d'un stimulus audio-visuel congruent et, finalement, d'un stimulus audio-visuel non congruent, par exemple un visage de peur jumelé à une voix de dégoût, et vice versa. Les femmes différencient plus facilement le dégoût de la peur.
Non seulement les femmes traitent plus efficacement l'information émotionnelle uni sensorielle (expression faciale ou voix), mais sont aussi plus efficaces pour traiter l'intégration de la voix et de l'expression faciale.
Les émotions de la peur et du dégoût ont été privilégiées dans cette étude, car elles ont des fonctions de prévention dans les situations menaçantes et sont donc liées à la survie de l'espèce humaine.
Ces études inter sexes sont nécessaires pour aider les chercheurs à mieux comprendre les maladies mentales qui ont une composante inter genre importante, c'est-à-dire qui affectent différemment les hommes et les femmes. Par exemple l'autisme affecte beaucoup plus d'hommes que de femmes et une de ces caractéristiques est la difficulté à reconnaître l'expression des émotions.
Les chercheurs Baron et Cohen ont mis de l'avant en 2002 une théorie provocante selon laquelle l'autisme pourrait être l'exacerbation du cerveau masculin. Ils ont suggéré que l'autisme et le syndrome d'Asperger seraient l'extrême pathologique du comportement cognitif et interpersonnel mâle, caractérisé par une capacité d'empathie plus limitée et une systématisation accrue. "Nos résultats de recherche démontrant que les hommes identifient et expriment les émotions moins efficacement, renforcent, du moins en partie, cette théorie", reconnaît Olivier Collignon.
Les femmes sont-elles programmées ainsi dès la naissance ou est-ce le résultat de l'expérience de vie? Le fait que certaines différences soient décelables très tôt chez l'enfant alors que les expériences de socialisation sont peu nombreuses laisse croire que la biologie joue un rôle. La psychologie de l'évolution propose comme hypothèse que la femme est dotée de cette disposition biologique à traiter plus efficacement l'information émotionnelle en tant que mère prodiguant les soins aux nouveau-nés et aux enfants en bas âge: elle peut ainsi décoder rapidement la détresse d'un enfant qui ne parle pas encore ou d'un adulte menaçant, augmentant les chances de survie de sa progéniture. "Cela ne doit pas occulter le rôle important de la culture et de la socialisation dans cette différence inter genre", prévient cependant Olivier Collignon.

Auteur: Internet

Info:

[ psychose ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

acquisition du langage

Selon trois points de vue ou angles d'attaque

A) Complexité conceptuelle :  fait référence aux difficultés liées à la représentation et à la compréhension des concepts abstraits dans une langue. Par exemple :

(XX) - La représentation du temps : Comment une langue exprime-t-elle les différentes nuances temporelles (passé, présent, futur, mais aussi les aspects comme le perfectif ou l'imperfectif) ? 

L'aspect perfectif présente une action ou un état comme un tout complet, avec un début et une fin clairement définis. Il met l'accent sur le résultat ou l'achèvement de l'action. Exemples en français :

1 "J'ai mangé une pomme." (L'action est vue comme terminée)

2 "Il a couru un marathon." (L'action est présentée comme accomplie) En anglais :

1 "I read the book." (J'ai lu le livre - action terminée)

2 "She wrote a letter." (Elle a écrit une lettre - action achevée)

L'aspect imperfectif présente une action ou un état comme étant en cours, sans mettre l'accent sur son début ou sa fin. Il peut exprimer une action habituelle, répétitive ou continue. Exemples en français :

1 "Je mangeais une pomme quand le téléphone a sonné." (Action en cours)

2 "Il courait tous les matins." (Action habituelle)

En anglais :

1 "I was reading the book when she arrived." (J'étais en train de lire le livre quand elle est arrivée)

2 "She used to write letters every week." (Elle écrivait des lettres chaque semaine - habitude passée)

Comparaison dans d'autres langue

A    En russe, la distinction perfectif/imperfectif est marquée par des paires de verbes :

1  "читать" (chitat' - lire, imperfectif) vs "прочитать" (prochitat' - lire, perfectif)

B. En espagnol on utilise différents temps :  

"Leía un libro" (Je lisais un livre - imperfectif) vs "Leí un libro" (J'ai lu un livre - perfectif) 

C. En chinois mandarin, des particules comme  "了" (le) peuvent indiquer l'aspect perfectif :

"我看书"    (Wǒ kàn shū - Je lis un livre, imperfectif)

"我看了书" (Wǒ kàn le shū - J'ai lu un livre, perfectif)

La distinction entre perfectif et imperfectif est cruciale dans de nombreuses langues, car elle permet de nuancer la façon dont on perçoit et décrit les actions et les états. Cette distinction peut être une source de complexité pour les apprenants d'une langue seconde, surtout si leur langue maternelle ne fait pas cette différence de manière explicite.

( YY  ) - La référence : Comment une langue permet-elle de désigner des objets, des personnes ou des idées de manière précise ou ambiguë ?Cette complexité est souvent liée à la façon dont une culture perçoit et catégorise le monde à travers sa langue.

B) Complexité formelle : concerne la structure et les règles de la langue elle-même. Elle peut se manifester à plusieurs niveaux :

- Phonologique : La structure des sons dans une langue (par exemple, les langues tonales comme le chinois).

- Graphique : Les systèmes d'écriture et leur complexité (pensez à la différence entre l'alphabet latin et les caractères chinois).

- Morphologique : La formation des mots et leurs variations (comme la conjugaison des verbes en français).

- Syntaxique : La structure des phrases et l'ordre des mots.Une langue peut être complexe dans certains aspects et plus simple dans d'autres.

C) Complexité physiologique : liée aux aspects physiques de la production et de la perception du langage :

- Production : Certains sons ou combinaisons de sons peuvent être difficiles à articuler pour des locuteurs non natifs (comme le "r" roulé en espagnol pour les francophones).

- Perception : Certains sons peuvent être difficiles à distinguer pour des oreilles non entraînées (comme la différence entre "l" et "r" pour certains locuteurs asiatiques apprenant l'anglais).

- Contraintes matérielles : Par exemple, les défis spécifiques rencontrés par les personnes sourdes dans l'apprentissage de l'écriture d'une langue vocale.

Ces trois types de complexité sont souvent interconnectés et peuvent s'influencer mutuellement. Par exemple, une complexité conceptuelle (comme une conception élaborée du temps) peut se traduire par une complexité formelle (un système verbal complexe).Comprendre ces différents types de complexité est crucial pour les linguistes, les enseignants de langues, et les chercheurs en sciences cognitives, car cela permet de mieux appréhender les défis de l'apprentissage et de l'utilisation des langues.

Auteur: perplexity.ai

Info: 10 juillet 2024

[ triade ] [ représentation abstraite ] [ concepts temporels ] [ graphèmes ] [ perception auditive ] [ restitution phonatoire ] [ translangues ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mort imminente

Pourquoi les mourants sont souvent pris d'un accès de lucidité

De nouvelles recherches révèlent des niveaux d'activité surprenants dans les cerveaux des mourants et peuvent contribuer à expliquer la clarté soudaine que ressentent de nombreuses personnes atteintes de démence à l'approche de la mort.

Longtemps au centre des préoccupations des religions, de la philosophie et de la littérature du monde entier, l'expérience consciente de la mort a récemment fait l'objet d'une attention croissante de la part de la science. Cela se produit alors que les progrès de la médecine étendent la capacité de maintenir le corps en vie, ouvrant progressivement une fenêtre sur l'ultime pièce fermée à clé : les derniers instants de vie d'un esprit humain.

"Vers 1959, l'homme a découvert une méthode pour faire redémarrer le cœur de personnes qui seraient mortes, et nous avons appelé cela la réanimation cardio-pulmonaire", explique Sam Parnia, médecin en soins intensifs à la NYU Langone Health. Sam Parnia a étudié les souvenirs des personnes réanimées à la suite d'un arrêt cardiaque, des phénomènes qu'il qualifie d'"expériences rappelées entourant la mort". Avant la mise au point des techniques de réanimation cardio-pulmonaire, l'arrêt cardiaque était pratiquement synonyme de mort. Aujourd'hui, les médecins peuvent réanimer certaines personnes jusqu'à 20 minutes ou plus après que leur cœur a cessé de battre. En outre, selon M. Parnia, de nombreuses cellules cérébrales restent intactes pendant des heures, voire des jours, après la mort, ce qui remet en question notre idée d'une frontière rigide entre la vie et la mort.

Les progrès de la technologie médicale et des neurosciences, ainsi que les changements de perspective des chercheurs, sont en train de révolutionner notre compréhension du processus de mort. Les recherches menées au cours de la dernière décennie ont mis en évidence une augmentation de l'activité cérébrale chez les humains et les animaux victimes d'un arrêt cardiaque. Dans le même temps, de vastes enquêtes documentent les périodes de lucidité apparemment inexplicables dont le personnel des hospices et les familles endeuillées déclarent souvent avoir été témoins chez les personnes atteintes de démence qui sont en train de mourir. Le poète Dylan Thomas a adressé à ses lecteurs le célèbre avertissement suivant : "Ne t'endors pas doucement dans cette bonne nuit. Rage, rage contre l'extinction de la lumière". Mais à mesure que l'on consacre davantage de ressources à l'étude de la mort, il apparaît de plus en plus clairement que la mort n'est pas un simple affaiblissement de la lumière interne de la conscience, mais plutôt un processus incroyablement actif dans le cerveau.

QU'EST-CE QUE LA LUCIDITÉ TERMINALE ?

Depuis des décennies, les chercheurs, les soignants des hospices et les membres des familles stupéfaits observent avec effroi les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de démence qui retrouvent soudainement leurs souvenirs et leur personnalité juste avant de mourir. Pour les membres de leur famille, cela peut ressembler à une seconde vie, mais pour de nombreux professionnels de la santé expérimentés, cela peut être le signe que la fin est proche. Christopher Kerr, directeur général et médecin en chef du Center for Hospice and Palliative Care à Buffalo, dans l'État de New York, a étudié les visions lucides de plusieurs centaines de malades en phase terminale. Il affirme que ces événements "se produisent généralement dans les derniers jours de la vie". Selon Andrew Peterson, de l'université George Mason, chercheur en bioéthique et en conscience, coauteur d'une étude sur ce phénomène commandée par les National Institutes of Health, cette "lucidité terminale" se définit comme le retour inattendu de facultés cognitives telles que la parole et la "connexion" avec d'autres personnes.

Cette connectivité va au-delà du retour de la capacité de communication et de la conscience de la situation perdues. Une chose qui semble être très profonde pour les membres de la famille qui observent la lucidité est l'émergence de ce que nous appelons l'"ancien moi"", explique Peterson. "Il semble évident qu'ils sont conscients non seulement de leur environnement, mais aussi de leurs relations avec les autres, qu'il s'agisse de l'utilisation d'un surnom ou d'une référence à une plaisanterie de longue date.

Aussi surprenants que ces événements puissent paraître, ils sont assez courants. "Notre étude n'était pas une étude de prévalence", précise Jason Karlawish, gérontologue au Penn Memory Center et chercheur principal de l'étude des NIH. Néanmoins, ajoute-t-il, "nous avons constaté que la lucidité était plus fréquente qu'exceptionnelle chez les patients atteints de démence, ce qui suggère que l'idée qu'elle se passe en phase terminale n'est pas tout à fait correcte". Il suggère plutôt de considérer les épisodes de lucidité comme faisant partie de "l'expérience de la maladie" plutôt que comme des événements aberrants. "Nous avons en fait constaté que plusieurs de ces épisodes se sont produits des mois, voire des années, avant le décès de la personne", note M. Karlawish. Malgré cela, de nombreux experts, dont Kerr et Parnia, s'accordent à dire que la plupart de ces épisodes sont associés à l'approche de la mort. "C'est un peu comme s'ils se préparaient à mourir", dit Parnia.

Les implications potentielles de ces résurgences cognitives temporaires et généralisées sont profondes. "Cela suggère qu'il peut y avoir des réseaux neuronaux restants, et/ou des voies et des fonctions neuronales, qui pourraient aider à restaurer les capacités cognitives de personnes que nous pensons être définitivement déficientes", explique Peterson.

Néanmoins, la recherche sur ce phénomène n'en est qu'à ses débuts. "Nous ne savons pas vraiment ce qui se passe dans le cerveau pendant le processus de mort et qui pourrait, d'une manière ou d'une autre, être lié à ces épisodes", explique M. Peterson. Malgré cette incertitude, d'autres recherches sur l'activité cérébrale à l'approche ou au moment de la mort pourraient permettre aux scientifiques et aux cliniciens de mieux comprendre certains des processus qui se déroulent dans le cerveau malade et mourant.

QUE SE PASSE-T-IL DANS LE CERVEAU AU MOMENT DE LA MORT ?

Dans une étude publiée en mai dans Proceedings of the National Academy of Sciences USA, des chercheurs de l'université du Michigan ont observé un regain d'activité cérébrale organisée chez deux personnes comateuses sur quatre qui subissaient un arrêt cardiaque après avoir été débranchées de leur respirateur artificiel. Ces travaux s'appuient sur plus d'une décennie de recherche sur les animaux, notamment une étude PNAS de 2013 qui a révélé une augmentation similaire de l'activité cérébrale synchronisée chez des rats exposés à une toxine cardiaque et une étude de 2015 dans laquelle des rats ont été tués par asphyxie. Dans toutes ces études, les chercheurs ont constaté que l'activité des ondes gamma augmentait dans les premières minutes de l'arrêt cardiaque, puis cessait. Les ondes gamma sont une fréquence d'ondes cérébrales typiquement associée à l'éveil, à la vigilance et à la mémoire.

Jimo Borjigin, neurologue et professeur agrégé de physiologie moléculaire et intégrative à l'université du Michigan, a participé aux trois études. La poussée d'ondes gamma chez les sujets mourants était particulièrement intense dans une région du cerveau que Borjigin appelle la "zone chaude corticale postérieure", située près de l'arrière du crâne. D'autres chercheurs pensent que cette région pourrait également être essentielle à l'expérience consciente. Les parties du cerveau situées dans cette zone sont liées à la perception visuelle, auditive et du mouvement, un phénomène qui, selon Mme Borjigin, est impliqué dans les expériences extracorporelles rapportées par les personnes qui ont frôlé la mort et s'en sont remises. Elle ajoute que les modèles d'activation des ondes gamma, semblables à ceux observés chez les personnes comateuses, sont associés à des activités qui incluent la reconnaissance d'une image familière, telle qu'un visage humain, chez les personnes en bonne santé.

Dans les études humaines et animales, le cerveau des sujets a montré un pic d'activité après la réduction soudaine de l'apport en oxygène, explique Mme Borjigin. "Il commence à activer ce mécanisme homéostatique pour récupérer de l'oxygène, soit en respirant plus fort, soit en accélérant le rythme cardiaque", ajoute-t-elle. Mme Borjigin émet l'hypothèse qu'une grande partie de l'augmentation de l'activité cérébrale plus complexe observée chez les humains et les animaux en arrêt cardiaque résulte également du fait que le cerveau tente de rétablir l'homéostasie, ou l'équilibre biologique, après avoir détecté un manque d'oxygène. Elle suppose en outre que ces mécanismes de survie peuvent être impliqués dans d'autres changements cognitifs entourant la mort. "Je pense que la lucidité terminale des patients atteints de démence peut être due à ce type d'efforts ultimes du cerveau" pour se préserver lorsque les systèmes physiologiques sont défaillants, explique Mme Borjigin.

M. Parnia, de NYU Langone, pense lui aussi que la réaction du cerveau à la perte d'oxygène est au moins partiellement responsable des expériences lucides entourant la mort. Entre 2017 et 2020, Parnia a dirigé une étude appelée AWARE II, dans laquelle les chercheurs ont surveillé l'activité cérébrale de plus de 500 personnes gravement malades aux États-Unis et au Royaume-Uni qui recevaient une réanimation cardio-pulmonaire. Les patients ont été exposés à des stimuli audiovisuels pendant la RCP afin de tester leur mémoire des événements survenus après l'arrêt cardiaque. Ceux qui ont survécu ont ensuite été interrogés sur leur degré de conscience pendant le processus de réanimation. Selon Parnia, un survivant sur cinq a fait état d'expériences lucides survenues après l'arrêt de son cœur. L'équipe AWARE II a également observé un pic inattendu dans l'activité cérébrale pendant la réanimation cardio-pulmonaire. "Dans les 20 secondes qui suivent l'arrêt cardiaque, le cerveau est à plat", explique M. Parnia. Cependant, "généralement dans les cinq minutes qui suivent - mais cela peut être plus long - nous constatons la réapparition d'une période transitoire d'électricité cérébrale". Il ajoute que les fréquences d'activité cérébrale observées sont similaires à celles associées à l'expérience consciente.

Parnia pense que le cerveau mourant perd les mécanismes de suppression habituels qui nous permettent de nous concentrer sur des tâches individuelles au cours de notre vie quotidienne. "Lorsque vous mourez, votre cerveau est privé d'oxygène et de nutriments, et il s'éteint", explique M. Parnia. "Ce processus d'arrêt supprime les freins... et soudain, ce qui semble se produire, c'est qu'il vous donne accès à des parties de votre cerveau auxquelles vous n'avez normalement pas accès.... Toutes vos pensées, tous vos souvenirs ou toutes vos interactions avec les autres sortent. Mais il insiste sur le fait que les expériences des personnes qui subissent un arrêt cardiaque sont lucides et ne sont pas de simples hallucinations. "Ils ne sont pas dans le délire", affirme Parnia à propos des personnes réanimées qu'il a étudiées, et ce qu'ils vivent "n'est pas un rêve ou une hallucination". Bien que ses études précédentes aient porté sur des personnes réanimées gravement malades, Parnia pense que la lucidité terminale chez les personnes comateuses ou atteintes de démence peut être le produit d'un processus similaire. Il participe actuellement à une étude sur ce dernier phénomène.

Les expériences conscientes des mourants n'ont pas encore trouvé d'explication complète. Mais les recherches montrent de plus en plus que la mort est un processus incroyablement actif et complexe - et, ce qui est peut-être plus important, "un processus humanisé", comme le décrit Kerr. Quant aux personnes atteintes de démence, M. Karlawish estime qu'au lieu de supposer que leur conscience a été irrévocablement modifiée, "nous devrions tout de même prêter une attention particulière à leur esprit, car certains aspects sont encore présents, même s'ils peuvent être très endommagés".





 

Auteur: Internet

Info: https://www.scientificamerican.com/article/why-dying-people-often-experience-a-burst-of-lucidity - Jordan Kinard le 12 juin 2023. Jordan Kinard a été stagiaire au sein du service d'opinion de Scientific American. Il est diplômé de l'université de Columbia.

[ homme-animal ] [ dégénérescence présénile ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste