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écriture

Les contes sont des personnes assises sur le seuil de la maison de mon esprit. Il fait froid dehors et elles attendent. Je les regarde par la fenêtre. Les contes ont les mains froides, elles sont gelées. Une courte histoire bien construite surgit et agite les bras. Son nez est rouge elle a deux dents en or. Et il y a cette vieille anecdote féminine mi-allongée, recroquevillée dans un manteau. De nombreuses histoires viennent se poser quelques instants sur le pas de la porte avant de s'en aller. Il fait trop froid pour elles à l'extérieur. La rue devant la demeure de mon esprit est emplie de contes. Ils murmurent et crient, ils meurent de froid et de faim. Je suis un homme démuni - mes mains tremblent. Je devrais m'asseoir sur un banc comme un tailleur et savoir tisser quelque habit chaud à partir des fils de la pensée. Ces contes devraient être couverts et protégés. Ils sont en train de geler sur le perron de la maison de mon esprit. Je suis un homme sans défense... mes mains tremblent. Je sais être dans l'obscurité mais je ne trouve pas la poignée de la porte. Je regarde par la fenêtre. Beaucoup d'histoires meurent dans la rue devant la demeure de mon esprit. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Triumph Of The Egg And Other Stories. Trad Mg

[ inspiration ] [ introspection ] [ imagination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

thérapie

La lecture c'est l'oxygène de mes jours et de mes nuits, l'échappatoire de ma vie, la liberté, c'est vital - "Il fait oublier le vide, l'isolement". Une relation passionné et passionnante.
C'est retrouver parfois l'image de mon imaginaire, de mes pensées, de mes rêves. Et puis, elle me donne d'autres rêves, d'autres pensées, de voir des personnes, des paysages, de réflexions. Le livre est toujours là, il suffit de tendre la main, il y en a toujours un. Lire, relire, une histoire sans fin. C'est la mémoire du temps. C'est aussi faire connaissance avec les auteurs.
Je ne peux pas passer devant un libraire sans y rentrer et en sortir avec un livre à la main. Toujours à la recherche du prochain, récent ou ancien qui ira rejoindre une étagère de la bibliothèque.
Pour certains Internet me permet de relire des anciens livres de mon enfance, de ma jeunesse qui ont disparu des rayons des libraires et des bibliothèques; pourtant il y en a de merveilleux.
Je tiens à mes livres, même s'ils sont en format de poche et usés. J'aime les voir. Je lis les titres sur la tranche et les sensations de la lecture me reviennent, je revois ce qu'ils ont changé en moi. Cela m'aide à vivre. J'en ai besoin. Point.

Auteur: Lachaud Denis

Info: Comme personne

[ refuge ] [ passion ]

 

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civilisation

Je ne suis pas d'accord concernant cette volonté d'immortalité (quel ennui pour beaucoup, à la longue...) qui serait le moteur de la progression humaine. Je crois sincèrement que nous sommes encore des singes - placé pour le savoir - qui fonctionnent encore et toujours avec des réflexes de peur instinctif vis à vis des choses incompréhensibles ou peu claires, la mort bien sûr, mais surtout la souffrance. Que cette recherche du confort et de l'éloignement de la douleur nous aient conduit à durer plus longtemps soit une progression de la race je n'en suis pas certain. Je peux observer toutes les personnes âgées qui "trainent" littéralement leurs fins de vie, processus qui n'est pas près de s'arrêter, surtout chez nous en Suisse où le niveau de vie permet de constater la part absurde (économique et humaine) de la chose. Pour pousser plus loin je dirai que nous autres judéo-chrétiens, en plus de nos habitudes avides, maintenant auto générées par les arguments pousse-à-jouir de la société de consommation, sommes probablement beaucoup trop centrés sur l'homme, qui n'est qu'une toute petite partie d'un processus global. Ethnocentrisme compulsif qu'on retrouve, j'en ai peur, chez la majorité des individus, surtout jeunes. Nous avons beaucoup à apprendre et à réfléchir sur nos habitudes et notre niveau de vie.

Auteur: MG

Info: oct 2008

[ religion ]

 

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psychose

Le travail psychanalytique avec un enfant psychotique, c’est la remise en circuit d’une communication entre les trois personnes – père, mère, enfant – de sa scène primitive. Le transfert du psychanalyste sur leur enfant aide les parents. Son mode de travail, la recherche de l’interlocuteur enfermé dans la prison que leur enfant s’est construite modifie, parfois sous leurs yeux, l’habitus stéréotypé de l’enfant. [...]

Pour l’enfant psychotique lui-même, c’est autour des premières relations retrouvées comme celles d’un tout petit nourrisson avec ses parents, que le traitement commence à montrer ses fruits. La difficulté vient de ce que les enfants psychotiques ont à passer par des peurs paniques de vivre autrement, pour sortir d’une angoisse généralement colmatée. Ils passent, au début de traitement psychanalytique, et surtout dès que ce traitement est agissant, par des périodes agressives et déréglées dans leur comportement et dans leurs habitus viscéraux qui, très souvent, font suspendre le traitement, parce que ces troubles sont pris pour une contre-indication au traitement psychologique ou pour une maladie organique. Hôpital, examens, etc., le cycle angoissé des adultes reprend. De nouveau, on isole l’enfant, au lieu de continuer le traitement malgré les perturbations fonctionnelles ou somatiques, que le psychanalyste doit chercher à comprendre avec l’enfant comme un langage réactionnel à son angoisse de guérir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 228-229

[ psychanalyse ] [ déroulement ] [ étapes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Mon chéri,
Je suis certaine de redevenir folle. Je sens que je ne pourrai pas passer par une autre de ces périodes terribles. Et je ne récupérerai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne puis plus me concentrer. Donc je fais ce qui me semble être le mieux. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible. Tu as été de toutes les manières ce que je pouvais espérer de meilleur. Je ne pense pas que deux personnes puissent avoir été plus heureuses jusqu'à ce que cette terrible maladie arrive mais je ne puis me battre plus longtemps. Je sais que je détériore ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et tu le feras maintenant, je le sais. Tu vois, je n'arrive pas même à rédiger ceci correctement, je ne peux pas lire. Ce que je veux dire c'est que tout le bonheur de la vie je te le dois. Tu as été complètement patient avec moi et incroyablement bon. Je veux que chacun le sache. Si quelqu'un avait pu me sauver ç'aurait été toi. Tout est sorti de moi sauf la certitude de ta bonté. Je ne puis déranger ta vie plus longtemps. Je ne pense pas que deux personnes aient pu être plus heureuses que nous l'avons été. V.

Auteur: Woolf Virginia

Info:

[ suicide ]

 

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scrupules

J'ai eu envie de poser ce problème, et en même temps cela me gênait de le faire, surtout compte tenu du fait qu'évidemment je n'ai jamais torturé, ni été torturé, ni vu torturer. Au début, j'étais allé voir Jean Cayrol, l'auteur du commentaire de Nuit et Brouillard pour lui demander conseil, mais il m'a beaucoup déconseillé de montrer la torture, et je le comprends très bien. Je pense que si j'avais jamais été torturé, je n'aurais jamais osé le montrer, et que, si l'on peut dire, j'ai été aidé par mon manque d'expérience personnelle de la chose. Ceci dit, j'ai décidé de montrer la torture de la manière la plus discrète possible. C'est pourquoi je fais dire au début de cette scène : "La torture, c'est monotone et triste, et c'est difficile d'en parler ; j'en parlerai peu." Je n'ai pas cherché à faire réaliste, à bouleverser le spectateur, à lui montrer des systèmes de torture et leurs effets. J'ai simplement montré le minimum d'images nécessaires pour exprimer le fait que des personnes en font souffrir volontairement d'autres. Je n'ai d'ailleurs pas évoqué ceci comme une scène vécue, mais comme le souvenir d'une scène vécue, comme une réflexion sur le phénomène. Je n'ai pas voulu faire s'évanouir les gens dans la salle, mais les faire réfléchir.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: in "Cinéma 61", n°52, janvier 1961 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 770

[ représentation ] [ violence ] [ cinéma ] [ référence cinématographique ] [ pari sur l'intelligence ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

portrait

Jesse Lemisch est bien sûr largement et justement connu pour son travail de pionnier avec son “History from the bottom up,” (l'histoire de la base au sommet), parue en fin des années 1960 et début des années 1970, et évidemment vue comme une nouvelle approche de l'histoire sociale. Lui et d'autres personnes qui ont contribué à créer cette nouvelle forme d'"histoire des peuples" (Herbert G. Gutman, Staughton Lynd, Alfred F. Young) faisaient partie d'une nouvelle gauche, répondant aux, et exprimant les demandes d'une nouvelle approche historique, alors exprimées par les Afro-Américains, les étudiants, les femmes et les travailleurs, réunis dans divers mouvements pour la paix, la justice et le pouvoir. Son "histoire par la base"  apparut donc comme un défi explicite aux traditions élitistes de l'écriture historique au sein des académies américaines, plus particulièrement l'approche "consensuelle" du passé américain qui s'était développée dans l'atmosphère répressive de la guerre froide. Lemisch a contribué à définir et à écrire cette nouvelle histoire, plus généreuse et plus inclusive, se battant (très durement) pour sa place au sein des disciplines de la profession de l'histoire et de la société en général, en opposition aux hypothèses et pratiques conservatrices alors dominantes. Il l'a fait à un coût personnel considérable, puisqu'il fut licencié par l'Université de Chicago en 1966.

Auteur: Rediker Marcus Buford

Info:

[ historien réaliste ] [ mémorialiste collectiviste ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

variations

La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une "civilisation mondiale" bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé – sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de "respecter les autres", mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Les idées à l'endroit

[ variété nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

V-A : Aveugle, j’imagine que l’on doit souvent devoir s’en remettre à l’Autre (avec un A majuscule). Comment s’est passé votre rapport à l’Autre, cet étranger croisé en voyage à qui on demande sa route ou un service. Quelle image avez-vous des hommes que vous avez croisés ?

J-P B : L’Autre a longtemps été ma peur ; ma peur projetée à l’extérieur. A 13 ans, lorsque j’ai entendu ma mère affirmer dans la pièce à côté : "Jean-Pierre va devenir aveugle. Il ne trouvera jamais de femme plus tard", j’ai vécu "l’Autre" comme un enfer. Puis, j’ai découvert que l’autre était aussi un miroir, une projection de mes peurs et c’était déjà bien plus intéressant. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Aujourd’hui, l’autre est de plus en plus un prolongement ; il est à la fois moi-même et autre chose. Il reste un miroir mais devient surtout une aventure. Mais “l’Autre” africain par exemple n’est pas le même que l’Autre européen. En Europe, les gens sont gênés par la différence, en Afrique, les personnes différentes sont naturellement intégrées dans les communautés, de véritables communautés qui se demandent toujours : pourquoi ? Pourquoi un aveugle ? Quel est le sens caché ? Plutôt que de se dire : cela n’a rien à voir avec nous, c’est juste une question d’ADN, de spécialiste, laissons cela.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ handicap ] [ non-voyant ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

comédie

LE BOULEVARD DU CRIME (1815-1862)
Louis XVIII, dès son arrivée au pouvoir, permet la réouverture de toutes les salles du Boulevard du Temple. Dès lors, on peut voir, par beau temps, jusqu'à 20 000 personnes se presser - presque jour et nuit ! - le long des théâtres pour assister aux parades, " échantillon " de ce qui est présenté à l'intérieur... mais également scènes satiriques d'actualité, pantomimes, acrobaties, etc... Toutes les classes sociales se côtoient.
Hélas, après1820, les " balconnets " des parades sont, peu à peu, tous supprimés par mesure de police : trop subversifs. Seuls les principaux théâtres pourront conserver leurs " aboyeurs ". Et, en 1830, cette dernière liberté disparaît ! Le boulevard reste une exceptionnelle concentration de lieux de distraction (théâtres, cabarets, musée de figures de cire...) mais il s'embourgeoise quelque peu : pour " voir quelque chose ", il faut payer.
Mais pourquoi " Boulevard du Crime " ?
L'Almanach des Spectacles 1823 répond. Parlant des comédiens, il énumère ce qu'ils ont subi ( et subissent encore !) : " En 20 ans, Tautin a été poignardé 16 302 fois. Marty a subi 11 000 empoisonnements avec variantes. Fresnoy a été immolé de différentes façons 27 000 fois. Mlle Dupuis a été 75 000 fois " innocente ", séduite, enlevée ou noyée..."

Auteur: Degaine André

Info: Histoire du théâtre dessinée

[ Gaule ] [ historique ]

 

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