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exégèse

Lear est une grande pièce, non parce que Shakespeare pose des questions auxquelles il lui faudrait trouver une réponse, mais en raison de la puissante maîtrise de moyens avec laquelle il impose à l’esprit des spectateurs des réalités qui s’estompent ou s’obscurcissent dans les préoccupations de la vie quotidienne. Lui et ses contemporains connaissaient les réponses, ils les entendaient dès l’enfance et durant toute leur vie d’adulte dans les homélies de l’Eglise, dans les enseignements du clergé et des écoles, dans la Bible et dans la littérature populaire ; et ces lieux communs que nul à son époque ne conteste, il nous les rend sensibles en leur donnant dans une histoire imaginaire la pressante vérité d’une vivante expérience personnelle. 

Auteur: Joseph Bertram Leon

Info: Préface de : Le Roi Lear de William Shakespeare

[ herméneutique ]

 

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transposition littéraire translangue

Lire les traductions, en somme. Mais une fois encore, pas n’importe lesquelles : celles qui creusent la " division active " ; dans lesquelles s’estompe la différence entre traduire et écrire ; qui s’en vont à la rencontre d’une langue perdue, y entrent comme on " pénètre d’intelligence " la pierre même. C’est Pascal Quignard traduisant l’Alexandra de Lycophron en 1971, et notant dans sa préface : " Ob-scurus, c’est ce qui se tient là, […] devant comme en forêt, le Couvert des feuilles plus loin et de telle sorte : l’Éclaircie, la Clairière ". Ou Pierre Klossowski traduisant l’Énéide en 1989 et remarquant que dans le poème de Virgile ce sont les mots qui miment les gestes et les états d’âme des personnages. " Ce sont les mots qui prennent une attitude, non pas le corps ; qui se tissent, non pas les vêtements ; qui scintillent, non pas les armures ". Ainsi de suite. La traduction s’efforcera de rendre cette résonance du verbe entrechoqué, cette " mélodie interne " de la langue au risque de bouleverser l’usage. Caractéristiques d’une (nouvelle ?) conscience de la tâche du traducteur (mais de l’écrivain aussi bien), cet effort pour atteindre non plus " la " langue, mais à travers une langue quelconque, cette grammaire des événements et des êtres, cette teneur des choses que l’épopée avait pour vocation de mettre en œuvre.




Auteur: Doumet Christian

Info: Que font les écrivains ?, p. 102

[ fusion traduire-écrire ] [ compréhension organique ] [ partages empathiques ] [ communication monadique ]

 

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