Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 74
Temps de recherche: 0.0561s

psychanalyse

On pourrait risquer l’hypothèse qu’il y a déjà passion collectivisante dès le moment où il y a croyance que l’inconscient soit un gouffre. Qu’il relève de l’ordre de la profondeur mystérieuse d’où pourrait sortir une révélation. Ce que pense la majorité des gens en somme, puisque aujourd’hui tout le monde croit à l’existence de l’inconscient. Évidemment, Freud, lui, n’a jamais rien imaginé de pareil. Il n’a jamais parlé, avec mille peines d’ailleurs derrière le brouillage de Jung qu’on a écouté en priorité puisqu’il incarnait juste à côté de Freud les délices troublantes de l’interférence occultiste (et même national-occulto-socialiste), que de "pensées normales" refoulées et transformées par le travail du processus primaire. Aucune profondeur là-dedans, aucun insondable spéléologique. Ça ne fait rien. Avant comme après Freud, la croyance à l’inconscient comme profondeur est un des réquisits du genre humain. Le jungisme est increvable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 452

[ mythe ] [ différences ] [ substantivation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

système politique

Si Daniel Guérin s'attache particulièrement à décrypter l'organisation économique de cette doctrine, cela tient à ce que les autres aspects (athéisme, antimilitarisme, liberté sexuelle) ne lui sont pas spécifiques.

Anarchisme signifie, pour l'esprit lambda : désordre, chaos, désorganisation. Alors que le mot anarchie, dérivé du grec, ne signifie rien de plus qu'une absence d'autorité ou de gouvernement.

Il s'agit d'une doctrine sociale dont les maîtres à penser furent Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Stirner... Des hommes du XIX ème siècle qui, entre deux âges, furent anarchistes de diverses influences (fédéraliste, collectiviste, syndicaliste ou même individualiste) et tentèrent de stimuler la révolution sociale.

Quelques unes de ces idées force sont la liberté, l'opposition systématique à l'autoritarisme, au centralisme, au nationalisme, au colonialisme, le respect de l'être humain, la priorité donnée à l'éducation, l'importance de l'accès à la culture et aux soins...

Loin d'être un mouvement de désorganisation, c'est une organisation naturelle du bas vers le haut, de la circonférence vers le centre.

Auteur: Alexandre Muller

Info: critique sur Babelio de : L'anarchisme de Daniel Guerin

 

Commentaires: 0

pouvoir

Le monde est contrôlé par à peu près six mille individus, soit 0.0001% de la population mondiale. Ce sont eux qui décident des marchés, des tendances, des dépenses, des besoins, des priorités. Bref, ils façonnent le système. Il s'agit de politiciens, certains militaires, et quelques milliardaires essentiellement.
Pour accéder à ces fonctions, il faut beaucoup d'ambition et un amour immodéré du pouvoir, qui permet de supporter les sacrifices nécessaires et la pression démesurée.
Ces deux facteurs sont les moteurs de ceux qui contrôlent le monde.
Des moteurs pervers, car il s'agit de névroses. De déviance de personnalités déséquilibrées d'une certaine manière.
Ainsi le monde est façonné par des déviants puissants.
Comment notre planète ne pourrait-elle pas prendre une trajectoire de destruction ?
Il faut se rendre à l'évidence.
Il n'y a aucune fatalité religieuse.
Rien qu'une logique animale.
Ce sont les êtres les plus agressifs de notre meute qui ont pris les rênes et nous les suivrons aveuglément.
Vers le précipice.

Auteur: Chattam Maxime

Info: La théorie Gaïa

[ oligarchie ] [ cénacle ]

 

Commentaires: 0

phase finale

Waterloo, Camerone, la bataille des ponts de Saumur, Diên Bien Phu : quatre cas emblématiques de ces moments où une guerre est perdue pour l'un des belligérants, mais où une poignée d'hommes luttent jusqu'au bout, même s'ils savent que leur camp a succombé, et peut-être surtout s'ils le savent. Ces quatre exemples sont si connus que le lecteur ne les trouvera pas dans ce volume autrement que par une allusion : priorité a été donnée ici à des épisodes moins célèbres, ou à des perspectives plus larges qu'une seule bataille.

En vingt-cinq chapitres signés par vingt-trois historiens et journalistes, cet ouvrage collectif veut montrer comment, de l'Antiquité à nos jours, lors de guerres entre nations ou de conflits civils, il existe toujours un "dernier carré" de combattants.

Mais à quels mobiles obéit leur lutte? L’héroïsme, l'honneur, la foi, le devoir, la fidélité, le sacrifice, la promesse, l'instinct de survie, le fanatisme ? Il existe autant de réponses que de cas, sachant que ces facteurs peuvent se combiner.

Auteur: Buisson Jean-Christophe

Info: Le dernier carré

[ ultimes guerriers ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

priorités existentielles

Pour la pensée ancienne et médiévale, chaque vivant avait un être à accomplir, qui transcendait sa pure et simple existence factuelle – l’autoconservation ne valant qu’en tant qu’elle était au service de cette fin (pour Aristote, l’autoconservation était la forme la plus basse du désir qu’éprouve l’être fini d’avoir part à l’éternel ; ce qui importait le plus n’était pas la vie en soi, mais la conformité de la vie à ce qu’elle devait être). Dans les termes de saint Thomas : "Le bien pour tout être est qu’il atteigne sa fin ; le mal est qu’il en soit détourné" [Somme contre les gentils, III, question 122]. A ce titre, l’autoconservation n’était qu’une fin seconde, subordonnée à la fin première qu’était l’accomplissement de l’être en question. Désormais, l’autoconservation va être considérée comme la fin première et ultime, et l’ensemble des caractères déployés par la vie, dans leur diversité, seront envisagés comme déterminés par cette seule fin et justifiés par elle. La conservation n’est plus au service d’un être à conserver, l’être et sa conservation ne font qu’un.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 115

[ survie ] [ évolution des perspectives ] [ régression ] [ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fraternité

Les Penan [peuple de chasseurs-cueilleurs à Bornéo] considèrent que la richesse, c'est la force des relations sociales entre individus, dans la mesure où tous seraient pénalisés si ces liens venaient à s'affaiblir ou à se distendre. Qu'un conflit conduise à un schisme et à une séparation prolongée des familles, et les deux groupes, manquant de chasseurs, risqueraient de connaître la famine. C'est pourquoi la critique directe d'autrui est mal considérée chez eux, comme dans de nombreuses sociétés de chasseurs-cueilleurs. Priorité est toujours donnée à la solidarité dans le groupe.
[...] Et lorsque, quelque temps après ma visite, des Penan sont venus au Canada pour faire campagne en faveur de la protection de leurs forêts, rien ne les a plus impressionnés que la présence de sans-abri. Ils ne parvenaient pas à comprendre comment une chose pareille pouvait exister dans une ville aussi riche que Vancouver. [...] pour les Penan, un seul pauvre est la honte de tous. Dans leur culture, il n'est pire transgression que le sihun, un concept qui correspond par essence à l'idée d'échec dans le partage.

Auteur: Davis Wade

Info: Pour ne pas disparaître : Pourquoi nous avons besoin de la sagesse ancestrale

[ entraide ] [ esprit de corps ] [ intraduisible ]

 

Commentaires: 0

écrivains

... Pour vous orienter, inutile de lire Marx, trop desséché, comme came. ne vous branchez, s'il vous plaît que sur l'esprit. Marx, ce sont les chars à Prague. ne vous égarez pas sur cette voie de garage. Plongez vous en priorité dans Céline, le plus grand écrivain depuis 2000 ans, mais bien sûr sans négliger L'ETRANGER de Camus, que vous ferez suivre par CRIME ET CHATIMENT et LES FRERES KARAMASOV, tout Kafka également, ainsi que les bouquins du méconnu John Fante. ajoutez-y les nouvelles de Tourgeniev, évitez Faulkner, Shakespeare, et surtout George Bernard Shaw, la plus abominable baudruche de notre Ère, un authentique con doré sur tranche qui ne s'est - promis - juré - imposé que grâce à ses relations politiques et littéraires. Pour les contemporains, le seul qui me vienne à l'esprit et qui était parti pour tout casser mais qui s'est traîné à plat ventre quand on le lui a demandé, c'est Hemingway. Reste qu'entre Shaw et Hemingway, il y a un gouffre : Hemingway a réussi dans ses début quelques bons trucs alors que Shaw a, sa vie durant, aligné les stupidités vaniteuses et soporifiques.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal d'un gros dégueulasse, Le livre de poche, p. 101

[ littérature ] [ hiérarchie ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

gouvernance éclairée

Le mot latin auctoritas, racine du mot autorité, caractérise dans son sens premier le protecteur - le gardien qui s'occupe de ceux qui ne peuvent se suffire à eux-mêmes, ou le conseiller de ceux qui doutent. L'autorité, si l'on considère cette origine, signifie bien davantage qu'une simple domination. Elle englobe la protection que les parents apportent à leurs enfants aussi bien que les garanties que les lois concèdent aux adultes. Au temps des Romains, un protecteur comme l'empereur Auguste, loin d'être un représentant de l'oppression humiliante, permit, grâce à son pouvoir, l'épanouissement de ceux qui lui obéissaient. Inversement, un régime comme celui de Caligula, qui n'assura pas sa protection à ceux qui se conformaient à ses règles, fut considéré comme ayant perdu son autorité même aux beaux jours du pouvoir de l'empereur. Mais surtout l'autorité, prise au sens d'une règle ou d'un jugement qui ferait autorité, implique l'établissement de valeurs et de critères définissant ce qui est important. L'autorité établit le poids de ce qui compte pour ceux qui vivent dans son orbite. C'est une formulation de conscience : une personne ou une institution sert de conscience aux autres. L'histoire que nous avons retracée culmine dans la façon dont l'autorité s'établit aujourd'hui sur le plan visuel.

Auteur: Sennett Richard

Info: La conscience de l'oeil : urbanisme et société

[ priorités communautaires ] [ bon sens ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

couple

KROUM : On se marie.

TROUDA : Quand ?

KROUM : Maintenant, tout de suite. C'est-à-dire, juste après Tougati.

TROUDA : Monte.

KROUM : Le lit a été réchauffé par Takhti.

TROUDA : Rien ne peut être réchauffé par Takhti. Allez, viens.

KROUM : Tu avoues qu'il était dans ton lit ! Salope !

TROUDA : Tu avais disparu pendant deux semaines, qu'est-ce que tu espérais ?

KROUM : Bon, j'en ai marre, je t'épouse, mais je vais être franc, pour que tout soit bien clair entre nous : ce dont j'ai besoin en priorité, c'est de calme. Tu me connais, tu sais à quoi t'attendre, et idem pour moi. Je ne veux pas de tendresse superflue entre nous et pas ailleurs qu'au lit. Je t'interdis de m'affubler de petits noms affectueux et de te pendre à mon cou dans la rue. Pour être totalement sincère, tes marques d'amour me donnent la chair de poule. Elles sont aussi désagréables que le crissement d'un ongle sur du Formica. Si tu te contentes de me supporter, ça ira. Voilà.

TROUDA : Quant à toi, si tu voulais que je reçoive ta demande en mariage comme un crachat à la gueule - c'est gagné.

Auteur: Hanokh Levin

Info: Théâtre choisi, tome I : Comédies

[ rencontre ] [ incompréhension ]

 

Commentaires: 0

grégarisme

La science vient de découvrir que ce sentiment de solitude n'est pas un effet de la dépression, mais une pathologie à part entière.

La solitude devrait être une priorité des autorités sanitaires. C'est un fléau contre lequel elles doivent lutter de toutes leurs forces, au même titre que la dépression. Pour l'instant, les médecins et les laboratoires ne s'occupent que de la dépression. (...)

La dépression reste un mal mystérieux, malgré tous les efforts fournis pour en percer la nature. Mais nous ignorons encore tout de la solitude. Les psychologues et les neurologues commencent à peine à étudier ses effets.

Mais qu'est-ce que la solitude au juste ?

Contrairement aux apparences, la solitude est un état psychique : l'individu éprouve un vide intérieur, il se sent rejeté par les autres.

Même une personne très entourée peut se sentir seule, car la solitude est avant tout une histoire de perception.

L'homme a besoin d'appartenance. Son désir impérieux d'établir des relations interpersonnelles le conduit à appartenir à un groupe social, à une tribu, peu importe. (...)

Mais bien plus impérieux encore est le désir d'appartenir à quelqu'un. Quand cela devient impossible, à la suite d'une rupture ou d'un enfermement, l'homme s'asphyxie. Car les humains supportent très mal la solitude.

Auteur: Punset Eduardo

Info: 101 raisons d'être optimiste

[ fondamentale socialisation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste