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réel-symbolique-imaginaire

[...] la privation, dans sa nature de manque, est essentiellement un manque réel. C’est un trou. 

[...] La frustration est par essence le domaine de la revendication. Elle concerne quelque chose qui est désiré et qui n’est pas tenu, mais qui est désiré sans nulle référence à aucune possibilité de satisfaction ni d’acquisition. La frustration est par elle-même le domaine des exigences effrénées et sans loi. Le centre de la notion de frustration en tant qu’elle est une des catégories du manque, est un dam imaginaire. 

[...] La castration a été introduite par Freud d’une façon absolument coordonnée à la notion de la loi primordiale, de ce qu’il y a de loi fondamentale dans l’interdiction de l’inceste et dans la structure de l’Œdipe. [...] La castration ne peut que se classer dans la catégorie de la dette symbolique.

Dette symbolique, dam imaginaire, et trou, ou absence, réel, voilà ce qui nous permet de situer ces trois éléments que nous appellerons les trois termes de référence du manque de l’objet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 47-48

[ définis ] [ nœud borroméen ] [ psychanalyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Or le mot de castration, en psychanalyse, rend compte du processus qui s’accomplit chez un être humain lorsqu’un autre être humain lui signifie que l’accomplissement de son désir, sous la forme qu’il voudrait lui donner, est interdit par la Loi. [...]

C’est donc par interdit que le sujet désirant est initié à la puissance de son désir, qui est une valeur, en même temps qu’il s’initie ainsi à la Loi, laquelle lui donne d’autres voies à l’identification des autres humains, marqués, eux aussi, par la Loi.

Cela entraîne un processus que l’on peut dire de mutation pour le sujet, et de renforcement pour le désir. La Loi dont il s’agit n’est pas seulement une Loi répressive. Il s’agit d’une Loi qui, si même elle paraît momentanément répressive pour l’agir, est en fait une Loi promotionnante du sujet pour son agir dans la communauté des humains. Ce ne peut jamais être la Loi de tel adulte qui la profère à son profit contre l’enfant. C’est la Loi à laquelle est soumis cet adulte, autant que l’est l’enfant.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 78-79

[ définition ] [ symboligène ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

emprise

Les enfants ont besoin d'amour et de tendresse. Ils en ont physiquement besoin. Il y a malheureusement des adultes qui vont interpréter (perversement) ce besoin de tendresse comme une demande sexuelle. Le langage de la tendresse, celui de l'enfant, est reçu par ces adultes là comme un langage érotique, parce que pour l'adulte, l'amour est "Eros", et même amour génital. Pour l'enfant en revanche, même si ses pulsions le travaillent intensément, produisant des effets de grâce dans ses gestes, une irradiation séductrice du regard, de mystérieuses anticipations charnelles de l'amoureuse ou de l'amoureux qu'il sera plus tard, c'est précisément à l'abri de l'amour tendre qu'il sollicite...

Cette confusion (qui évoque le charmeur) aboutit à des situations où, incapable de protester, l'enfant va se laisser abuser par l'adulte. Et, pour conserver la part de tendresse qui vient de l'adulte, il va endosser la culpabilité de l'adulte abuseur et s'identifier à ce qu'il veut en accordant ses désirs aux désirs de son agresseur, voire en les devançant avec un zèle docile qui passera à tort pour du consentement.

 

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: correspondance avec Freud, citée par Sarah Chiche dans l'histoire érotique de la psychanalyse

[ inceste ] [ imposture ] [ pédophilie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

incarnation divine

Certes, la vie religieuse se présente chez l’obsessionnel sous une forme profondément remaniée, infiltrée de symptômes, mais par une sorte de curieuse conformité, cette vie religieuse, et spécialement la vie sacramentelle, se démontre parfaitement appropriée à donner aux symptômes de l’obsessionnel le sillon, le moule où il se coule si aisément, tout spécialement dans la religion chrétienne. [...] Chaque fois que Freud a eu un obsessionnel de formation chrétienne, que ce soit l’Homme aux rats ou l’Homme aux loups, il a bien montré l’importance du christianisme dans leur évolution comme dans leur économie. On ne peut pas ne pas voir que par ses articles de foi, la religion chrétienne nous met devant cette solution étonnante, hardie [...], culottée, qui consiste à faire supporter par une personne incarnée, homme-dieu, cette fonction du signifiant dont l’action est marquée sur la vie en tant que telle. Le logos chrétien en tant que logos incarné donne une solution précise au système des rapports de l’homme et de la parole, et ce n’est pas pour rien que le Dieu incarné s’est appelé le Verbe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 503-504

[ modalité de suppléance ] [ psychanalyse ] [ pouvoir sémantique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Au début, l'expérience que nous acquérons - de façon généralement douloureuse - ressemble à de petites étincelles de lumière dans l'océan de la conscience générale. Lentement, des liens apparaissent, des ressemblances entre ces expériences se font et, graduellement, ces étincelles séparées se regroupent et forment une sorte d'île que nous appelons le complexe du moi. Celui-ci n'est pas, bien entendu, identique au champ de la conscience, lequel est davantage que la fonction ou l'activité qui maintient la relation entre le moi et les autres contenus psychiques. Tout ce qui n'est pas relié au moi est, pour un individu donné, inconscient. La conscience est capable de s'étendre à l'infini, tandis que le complexe du moi est plus ou moins lié aux lois de l'espace et du temps. Afin d'illustrer cela de manière simpliste, on pourrait comparer le moi à un standardiste téléphonique et la conscience à un réseau de câbles téléphoniques couvrant le monde. Le standardiste ne peut bien entendu se connecter qu'à un ou deux câbles à la fois, et le complexe du moi se trouve exactement dans la même position.

Auteur: Hannah Barbara

Info: Réalite du monde intérieur

[ ego ] [ inconscient collectif ]

 

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psychanalyse

Tout un chacun ici se gargarise avec le terme de sens. Je ne crois pas que ce terme soit là autre chose qu’un affaiblissement de ce dont il s’agit à l’origine, tandis que le terme de désir, dans ce qu’il noue et rassemble d’identique au sujet, donne toute sa portée à ce qui se rencontre dans cette première appréhension de l’expérience analytique. C’est à cela qu’il convient de revenir si nous voulons rassembler à la fois le point où nous en sommes et ce que signifie essentiellement, non seulement notre expérience, mais ses possibilités – je veux dire, ce qui la rend possible.

C’est aussi ce qui doit nous garder de céder à la pente, au penchant, je dirais presque au piège où nous sommes impliqués nous-mêmes avec le patient que nous introduisons dans l’expérience – ce serait de l’induire dans une voie qui reposerait sur un certain nombre de pétitions de principe, je veux dire l’idée qu’une solution dernière puisse être donnée à sa condition qui lui permette en fin de compte de devenir, disons le mot, identique à un objet quelconque.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 323-324

[ piège de la facilité ] [ réponse à la demande ] [ solution miracle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mode pathologique de défense

1. Hystérie : La représentation inconciliable n’est pas autorisée à s’associer au moi. Son contenu est maintenu, mais isolé, il est absent dans la conscience, son affect [est liquidé] par conversion dans le corporel – la seule psychonévrose.

2. Représentation de contrainte : La représentation inconciliable n’est pas non plus autorisée à s’associer. L’affect est maintenu ; le contenu est l’objet d’une substitution.

3. Confusion hallucinatoire : L’ensemble de la représentation inconciliable – affect et contenu – [est] tenu à l’écart du moi, ce qui n’est possible qu’au prix d’un détachement partiel d’avec le monde extérieur. Il se produit des hallucinations qui sont favorables au moi et qui soutiennent la défense.

4. Paranoïa : Contenu et affect de la représentation inconciliable [sont] maintenus, tout à fait à l’opposé de 3., mais [sont] projetés dans le monde extérieur. – Les hallucinations qui apparaissent sous bien des formes, sont hostiles au moi, mais soutiennent la défense.

A l’opposé, dans les psychoses hystériques, ce sont justement les représentations écartées par la défense qui prennent le pouvoir. Type : accès et état secondaire. Les hallucinations sont hostiles au moi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit H dans la lettre à Wilhelm Fliess du 24 janvier 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ classification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

La philosophie hégélienne apparaît ainsi comme l’essence même de la pensée oraculaire : elle annonce dans le réel la manifestation d’un Réel autre dont on ne saurait douter, puisqu’il est déjà tout entier présent au niveau du réel immédiatement perçu. Et peu importe que, chez Hegel, ce réel et ce Réel ne soient qu’un ; tout au contraire : cette duplication rigoureuse n’en épouse que de plus près la structure oraculaire, dont la fin est de faire coïncider, en un événement unique, la surprise et la satisfaction de l’attente. […] Ainsi la structure hégélienne du réel se retrouve-t-elle en toutes lettres dans la structure du réel selon J. Lacan. Peu importe que chez Lacan le réel ne soit pas garanti, comme chez Hegel, par un autre réel, mais plutôt par un "signifiant" qui "n’est de par sa nature symbole que d’une absence" [Écrits, p25]. Ce qui compte est l’égale insuffisance du réel à rendre compte de lui-même, à assurer sa propre signification comme chez Lucrèce ; l’égal besoin de rechercher "ailleurs" - fût-ce en une "absence" plutôt qu’en un "au-delà" - la clef permettant de déchiffrer la réalité immédiate.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le réel et son double" in L'école du réel, page 49

[ psychanalyse ] [ idéalisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Vu qu'il pourrait sembler inhabituel qu'un bio-psychiatre soit un expert dans le domaine de la nature non-vivante, je crois qu'il est utile de donner ici le résumé suivant:
Mon travail actuel a débuté dans le domaine de la psychiatrie et de la psychanalyse, avec des recherches scientifiques naturelles sur l'énergie au travail dans les émotions humaines.
Cela a conduit à la découverte de la bioénergie dans l'organisme vivant, nommée énergie organique orgone. En plus il y eut la découverte du même type d'énergie physique orgonotique dans l'atmosphère.
L'orgonomie n'est pas la psychiatrie, mais la science de la biophysique des émotions, incluant aussi la psychiatrie et la physique dans le domaine de l'énergie organique cosmique basique.
Ce n'est pas un mysticisme, mais une investigation scientifique naturelle, expérimentale, qui porte aussi sur les émotions et les expériences mystiques.
L'énergie orgonotique est une énergie "avant la matière" (pas après, comme l'énergie atomique). Elle est étudiée au moyen de compteurs Geiger-Müller et d'autres instruments physiques.
Il s'ensuit des lois de la nature tout à fait nouvelles, fonctionnelles, jusqu'alors inconnues, hors des lois bien connues de l'électricité, de la chaleur ou de la mécanique.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Where's The Truth, *d'après Wilhelm Reich, énergie cosmique primordiale, omniprésente dans l'univers.

[ biophysique ] [ sciences ]

 

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population positiviste

Mais je me méfie un peu de ma popularité aux États-Unis : l’intérêt américain pour la psychanalyse reste superficiel. La popularité mène à une acceptation superficielle, qui se passe de recherches sérieuses. Les gens ne font que répéter les phrases qu’ils apprennent au théâtre ou dans les revues. Ils croient comprendre quelque chose à la psychanalyse parce qu’ils peuvent répéter comme des perroquets son jargon. Je préfère l’étude plus approfondie de la psychanalyse, effectuée dans les centres européens, bien que les États-Unis aient été le premier pays à me reconnaître officiellement. La Clark University m’a accordé un diplôme honoraire tandis que j’étais encore frappé d’ostracisme en Europe. Pourtant, les États-Unis apportent peu de contributions originales à la psychanalyse. Les Américains sont des généralisateurs intelligents, mais rarement des penseurs créatifs. Les médecins aux États-Unis et occasionnellement en Europe, essaient de monopoliser la psychanalyse. Mais ce serait un danger pour la psychanalyse que de la laisser exclusivement aux mains des médecins, car une formation strictement médicale constitue aussi souvent un empêchement qu’un avantage pour la psychanalyse. Quand certaines conceptions scientifiques traditionnelles sont enracinées dans le cerveau, elles sont toujours un empêchement.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Entretien par G.S. Viereck, 1926

[ récupération ] [ mécompréhension ] [ discours scientifique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson