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école

L’enseignement fait de l’aliénation la préparation à la vie, séparant ainsi l’éducation de la réalité et le travail de la créativité. Il prépare à l’institutionnalisation aliénatrice de la vie en enseignant le besoin d’être enseigné. Une fois cette leçon apprise, l’homme ne trouve plus le courage de grandir dans l’indépendance, il ne trouve plus d’enrichissement dans ses rapports avec autrui, il se ferme aux surprises qu’offre l’existence lorsqu’elle n’est pas prédéterminée par la définition institutionnelle.

Auteur: Illich Ivan

Info: Une société sans école

[ formatage ]

 

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homme-machine

À très peu d’exceptions près toute l’IA jusqu’ici s’est occupée de ce que Freud a appelé les processus secondaires de l’esprit, c’est-à-dire ceux qui s’occupent de la pensée de sens commun comme logique, rationnelle, réflexive ou potentiellement réflexive. Elle a négligé les processus primaires, c’est-à-dire ceux qui s’occupent de la pensée apparemment non-rationnelle, non-réflexive qui débouche par exemple sur de nouvelles métaphores, des mots d’esprit, des blagues, des rêves, des poèmes, des ondes psychiques, des névroses et des psychoses. On a pratiquement complètement ignoré ces intuitions des processus mentaux qu’offrent en abondance les recherches de Freud fondées sur des centaines d’études de cas.

Auteur: Meltzer Bernard

Info:

[ analogies ] [ associations d'idées ] [ inconnaissable ] [ impossible ] [ inaccessible ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

société liquide

En échange de la conformité, le régime de surveillance et de coercition libérait en récompense l’individu des tourments du choix et de la responsabilité. Une libération de cet ordre n’est pas disponible sous le régime de la formation personnelle dont les articles du marché servent les intérêts. Mais les lots qu’offre ce nouveau régime scintillent assez pour que le sombre spectre de la responsabilité, aveuglé, quitte l’existence ; c’est bien la liberté de ne pas penser à la responsabilité – ne pas être accablé par les soucis des conséquences, diviser la vie en épisodes auxquels leurs produits ne survivront pas et qui ne porteront pas préjudice aux épisodes à venir – qu’offre le marché.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 76

[ coûts cachés ] [ instabilité ] [ hypnose consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

recul sur soi

La possibilité qu’offre la sociologie à toutes celles et ceux qui s’en saisissent de clarifier leur existence et de prendre conscience des processus qui les déterminent ne débouche pas automatiquement sur une libération immédiate, de même que la mise en mots des expériences dans le cadre de la psychothérapie ou de la cure analytique ne suffit souvent pas à guérir les patients de leurs maux ou de leurs souffrances. Ces expressions verbales et ces prises de conscience ne peuvent notamment pas stopper comme par miracle des logiques incorporées qui fonctionnent bien souvent en deçà de la conscience, comme des schémas récurrents, des habitudes qui reviennent inlassablement sans même avoir à y penser. Mais elles constituent certainement la condition initiale de possibilité d’un changement.

Auteur: Lahire Bernard

Info: La part rêvée, p. 213

[ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

idiot utile du système

Pratiquement cela signifie que dans les sociétés modernes, toute action n’est qu’une réaction, tout moment historique n’est qu’un effort pour lutter contre les excès – et les manques – du moment précédent. Il y a là une régulation cybernétique par excès et défaut qui dépasse de beaucoup les démarches conscientes et volontaires des individus.

C’est bien l’exemple qu’offre le socialisme qui, à tout prendre, n’est qu’un anticapitalisme, ou un contre-capitalisme, mais qui ne parvient guère à se définir positivement et en dehors de la référence au capital [...].

Autrement dit, on peut craindre que le socialisme, quel qu’il soit, ne vise rien d’autre qu’à remédier aux imperfections du système capitaliste, et qu’il ne soit rien d’autre qu’un capitalisme mieux organisé – par exemple sans capitaliste : au capitalisme industriel succèdera le socialisme industriel. Le révolutionnaire est ainsi prisonnier de sa propre révolution. Le résultat de ses efforts le trahit toujours : ce n’est pas ce qu’il croyait faire, mais c’est ce qu’il faisait effectivement. [...] On sait bien confusément dans cette "société bloquée" qu’il faudrait inventer une société différente. Mais on ne saurait y parvenir précisément parce qu’on en a primitivement éliminé la condition principale : en effet seul le transcendant, seuls des principes supérieurs à l’homme et au monde peuvent être, par eux-mêmes, la source et le modèle de cette "société autre".

La puissance majeure du capitalisme, c’est son efficacité industrielle – technique et économique. Son défaut majeur, c’est son anarchie qui découle du caractère libéraliste de l’entreprise. Le socialisme n’est d’abord et nécessairement qu’une utopie, une idéologie, un mouvement politique, un combat. En ce sens il se perçoit comme nouveau. Mais dans la mesure où, perdant son caractère utopique, il devient une réalité politique et sociale, la production anarchique, sous sa direction, fait place à une production organisée, puisque tous les défauts, toutes les "contradictions" à partir desquels s’est éveillée la conscience socialiste et qui prédéterminent la nature de sa visée sont imputables au désordre de l’appropriation individuelle des moyens de production. Lui substituer une appropriation collective, ou sociale, c’est donc organiser et planifier la production puisque la société, dans sa structure essentielle, est organisation. Le socialisme, c’est donc bien la doctrine de la société comme telle, considérée indépendamment de toutes les finalités qui la dépassent. Et c’est ce qu’a fort bien compris en son temps le communisme soviétique et chinois – qui est un régime policier, car le pouvoir policier, c’est l’essence même de l’ordre social – formellement envisagé. [...]

Voilà quel est le socialisme vers lequel nous allons ou plutôt dans lequel nous sommes déjà entrés. [...] L’interconnexion des techniques et des économies, l’interdépendance des décisions et, couronnant le tout, l’usage "colonisateur" de l’informatique, dans la gestion ou plutôt dans le fonctionnement des structures, accroissant la densité sociale des réseaux culturels. L’anticapitalisme "généreux " n’est que l’alibi "idéologique" de cette transformation qui s’accomplit sous nos yeux.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 32 à 34

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson