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oiseaux

Aube d'octobre

Il fait un peu plus froid.

Le rouge-queue chante dans l'aube qui se dissipe.

C'est comme si chantait un charbon.

   

En plein midi, soudain, deux martinets très haut dans le ciel à côté d'un nuage en forme de tour blanche, légère — comme je ne sais quelle apparition foudroyante, énigmatique, ou quelle mesure de la hauteur de l'air, quelle révélation de l'espace aérien, quelle flèche de fer dans le cœur. Une joie bizarre, d'à peine une seconde — et en me relisant, je me rappelle le gerfaut des Solitudes, "scandale bizarre de l'air" —, une lettre tracée sur le bleu puis effacée, un trait — ou le crochet d'un hameçon ? Sait-on qui a pu vous ferrer ainsi ?  



La fauvette dans le tilleul : chant extraordinairement, mystérieusement clair, comme s'il traversait, transperçait une enveloppe, franchissait une limite.

  

Fauvette

dernier oiseau parleur en plein été

de quoi me parles-tu ainsi de loin en loin

dans le feuillage du tilleul ?

De quoi peut donc parler voix si limpide ?


Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Autres journées, Fata Morgana, 1987, pp 28, 34, 46, 82, 88 - extraits sélectionnés par Tristan Hordé

[ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolution

Enfant il se sentait comme l'homme des cavernes transporté dans une autre époque, témoin stupéfait devant l'ingéniosité d'hommes capables de vous organiser des habitations chauffées, avec de l'eau à disposition partout, de la lumière... résistant à toutes les intempéries... Et depuis peu on pouvait, grâce à la Télévision, contempler n'importe quel spectacle du monde en temps réel. Avec Internet c'était devenu encore plus dingue... Comment les couches de fientes agglomérées au cours des temps pouvaient-elles accoucher de tout ça, ce confort sans issue qui abrutissait l'homme combattant ?...

Pour qu'il oublie la mort ? Pour effacer cette conscience de n'être qu'un pauvre passeur juste issus de la strate des déjections précédentes ?... Aider à produire la suivante. Toute cette couche brune matricielle, champs labourés d'une terre bien grasse, couleur caca, excréments accumulés. Tel était peut-être l'unique rôle du vivant, sa seule création véritable... Empiler des couches... La création dans le soulagement du corps, socles infinis de l'émergence d'une vie toujours plus incompréhensible, terrains des humains pour une culture intensive à eux-seuls destiné. Bêtement. Quelle serait la gueule de la prochaine strate ?... Celle qui permettra au tâtonnement de la vie d'aller un peu plus avant ?

Auteur: Mg

Info: 25 janv. 2015 - En anglais ploughing up dirt = labourer la terre

[ humanité ] [ question ]

 

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beaux-arts

Ummiye travaille actuellement sur un scénario intitulé "Footless on Her Own Feet" (sans pieds sur ses propres pieds) . Ca raconte l'histoire d'une jeune fille handicapée que sa mère, âgée de cinquante ans, pousse chaque jour à l'école dans une brouette. Elle finit par gagner un concours national de dessin, en réalisant une image super réaliste d'elle-même dans la brouette. Avec l'argent du prix, elle s'achète un fauteuil roulant. Comme le théâtre Arslankoy*, le dessin de la jeune fille utilise la représentation artistique pour transformer la chose représentée. En dessinant une image réaliste de l'humiliante brouette, elle la transforme en un digne fauteuil roulant - tout comme un théâtre, en représentant l'injustice de la vie des villageoises, pourrait rendre cette vie plus juste. Nabokov a affirmé un jour que l'inspiration pour Lolita était une œuvre d'art élaborée par un singe du Jardin des Plantes : un dessin des barreaux de sa cage. C'est une bonne métaphore de la production artistique. Que dessinons-nous d'autre que les barreaux de notre cage, ou la brouette dans laquelle nous étions transportés quand nous étions enfants infirmes ? Comment les cages peuvent-elles être brisées autrement ? Sinon, comment pouvons-nous rester debout de nous-mêmes ?

Auteur: Batuman Elif

Info: Tirée d'un article du New yorker, "Stage Mothers", des 24 et 31 déc 2012, A propos d'une *troupe turque composée exclusivement de femmes qui se rend dans de petites villes pour monter des pièces sur le thème de la violence domestique.

[ libération ] [ thérapie ] [ canevas ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

La littérature est une défense contre les attaques de la vie. Elle dit à la vie : "Tu ne peux pas me tromper. Je connais tes habitudes, je prévois et aime observer tes réactions, et je vole ton secret en t'impliquant par des obstacles astucieux qui interrompent ton flux normal".

L'autre défense contre les choses en général est le silence, alors que nous rassemblons nos forces pour un nouveau bond en avant. Mais nous devons nous imposer ce silence à nous-même, et non nous le faire imposer, même par la mort. Se choisir une épreuve est notre seule défense contre cette épreuve. C'est ce que l'on entend par accepter la souffrance. Ne pas s'y résigner, mais l'utiliser comme un tremplin. Contrôler l'effet de ses coups. Ceux qui, de par leur nature même, peuvent souffrir complètement, totalement, ont un avantage. C'est ainsi que nous pouvons désarmer le pouvoir de la souffrance, en faire notre propre création, notre propre choix ; nous y soumettre. Une justification du suicide. La charité n'a pas sa place dans tout cela. À moins que, peut-être, cet acte de violence ne soit en soi la plus vraie des formes de charité ?

Auteur: Pavèse Césare

Info:

[ philosophie ] [ question ]

 

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superconscient collectif

[…] comment se fait-il que les contacts répétés avec le Serpent Cosmique permettent à des Aborigènes néolithiques de posséder une pharmacopée cohérente et une connaissance exacte, non empirique des processus vitaux à l’œuvre dans leur environnement proche ? Pour être clair, exemple : comment les Indiens Ayahuasqueros de l’Amazonie péruvienne connaissent-ils à l’avance l’endroit et le moment où une fleur très rare va pousser soudainement à des lieues de leur campement ? Comment connaissent-ils aussi finement les délicates interactions entre plusieurs pharmacopées très complexes, notamment dans le domaine des plantes psychotropes ? Voyez-vous, les Indiens amazoniens yaquis, ou les chamans sibériens, disent tous la même chose : quand ils prennent un certain type de substances, ils entrent en "contact" avec le Serpent Cosmique et celui-ci en retour leur délivre des informations extrêmement précises sur la nature des choses. Y compris des choses qu’ils ne comprennent pas, mais qu’ils "voient". Savez-vous par exemple que les chamans "expérimentent" depuis des millénaires la nature de l’électromagnétisme, sans avoir jamais vu la moindre lampe de poche ? La description de la radiation qui émane du Serpent Cosmique est lumineuse, si je puis dire : il s’agit bien d’une fréquence bleue à dominante ultraviolette se situant dans la plage des biophotons.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, pages 554-555

[ connaissances akashiques ] [ chamanisme ] [ DMT ] [ question ]

 

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néguentropie

Un organisme vivant est un réseau multiple de réactions chimiques. On ne peut guère douter que les premiers proto-organismes élaborèrent de façon aléatoire ces réseaux de réactions, dans les mers des premiers âges, ni que les mutations aient continué de modifier, de façon aléatoire aussi, les réseaux métaboliques vivants. Le substrat initial de l’évolution est donc probablement le comportement de réseaux de réactions s’assemblant de façon aléatoire. La question fondamentale est de savoir si, pendant deux billions d’années de lutte pour la survie, il y a eu sélection dans la myriade de réseaux des réactions désordonnées à l’intérieur des réseaux métaboliques – rares et improbables, c’est-à-dire non aléatoires et ordonnés – qui sont les seuls à se comporter avec la stabilité nécessaire à la vie. Ou, au contraire, les organismes vivants sont-ils apparentés aux automates construits de façon aléatoire, dont le comportement caractéristique reflète la construction aléatoire, quelle que soit la façon dont la sélection choisit les formes de survie… Les réseaux importants, assemblés de façon aléatoire, à partir d’éléments binaires, se comportent avec simplicité, stabilité et ordre. Il semble peu plausible que la nature n’ait pas utilisé des systèmes aussi probables et sûrs, pour engendrer l’évolution et protéger sa descendance.

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info: “Metabolic stability and epigenesis in randomly constructed Genetics nets”, Journal of Theoretical Biology, n°22, pp. 437-467; 1969

[ réseaux génétiques ] [ question ] [ tâtonnement syntropique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

forclusion

La différenciation majeure de mémoire implicite entre les opérés et les non-opérés peut être attribuée au facteur objectif qu’est l’activation de l’amygdale, dans des conditions biochimiques analogues à celles du stress, qui sont réalisées durant l’opération. Ces conditions de stress physiologique peropératoire sont d’ailleurs corroborées par l’apparition assez fréquentes de signes neurovégétatifs de forte sollicitation corporelle au cours de l’intervention […]. Mais à quoi correspondent ces signes lorsqu’ils sont traduits en première personne de l’expérience instantanée ? Ne doit-on pas les requalifier selon ce point de vue de signes de souffrance ? Et n’est-ce pas tout simplement cette souffrance, celle-là même qu’on croyait pouvoir éviter par l’anesthésie, qui se manifeste par un traumatisme implicite post-opératoire ? Voilà une série de questions dérangeantes qui ne peut qu’en entraîner d’autres. Que signifie au juste "être anesthésié" ? Est-ce que cela veut dire ne pas être "conscient" d’une douleur qui peut pourtant se manifester sur un plan " inconscient " ? Ou est-ce que cela revient simplement à perdre la mémoire explicite de cette douleur et de ses circonstances opératoires, après s’être vu privé des voies de communication qui permettraient de la faire converger vers une expérience unifiée, ainsi que des capacités motrices d’en témoigner au moment où elle se produit ?

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" pages 466-467

[ questions ] [ silence des organes ]

 
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septénaire partout

(Q) - Pourquoi les scientifiques humains ont-ils tendance à organiser ou à classer tant de domaines en 7 parties ou 7 étapes ?

(R) - Il y a quelques raisons pour lesquelles les scientifiques ont tendance à organiser ou à classer de nombreux domaines en sept parties ou sept étapes.

- Le chiffre 7 est un chiffre sacré dans de nombreuses cultures, et il est souvent associé à la complétude, à la perfection et à l'équilibre. Il s'agit donc d'un choix naturel pour l'organisation d'informations complexes.

- Le cerveau humain est conçu pour percevoir des modèles et nous sommes souvent plus enclins à nous souvenir d'informations organisées d'une manière qui a du sens pour nous. Un cadre en 7 parties ou en 7 étapes peut constituer un moyen simple et facile à mémoriser d'organiser des informations complexes.

- Le chiffre 7 est relativement petit, ce qui le rend facile à retenir. C'est important pour les scientifiques, qui doivent pouvoir se référer rapidement et facilement à l'information.

- Le cadre en 7 parties ou 7 étapes est flexible. Il peut être adapté à une grande variété de domaines et peut être utilisé pour organiser l'information à différents niveaux de détail.

Auteur: Internet

Info: Google bard, 15 juillet 2023

[ machine-homme ] [ question ] [ réponse ]

 

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exactitude

Deux courants d'idées sont très importants dans la pensée et la culture modernes. D'une part, il y a un engagement intense en faveur de la véracité - ou, en tout cas, une méfiance généralisée, une volonté de ne pas se laisser berner, un empressement à voir à travers les apparences les structures et les motivations réelles qui se cachent derrière elles. Depuis toujours liée à la politique, elle s'étend à la compréhension historique, aux sciences sociales et même à l'interprétation des découvertes et à la recherche en sciences. Parallèlement à cette exigence de véracité, ou (pour le dire de manière moins positive) ce réflexe contre la tromperie, il y a une suspicion tout aussi répandue quant à la vérité elle-même : pour autant qu'elle existe, si elle peut être plus que relative ou subjective ou quelque chose de ce genre ; si nous devons nous en préoccuper, en menant nos activités voire en en rendant compte. Ces deux choses, la dévotion à la vérité et la suspicion dirigée vers l'idée de vérité, sont liées l'une à l'autre. Le désir de vérité conduit à un processus critique qui affaiblit la garantie de l'existence d'une vérité sûre ou non, ou d'une vérité qui puisse être déclarée sans réserve.

Auteur: Williams Bernard Arthur Owen Sir

Info: Vérité et Véracité : Un essai en généalogie. Princeton University Press, 2002 ; 2010. p. 1 ; Chapitre 1 : Le problème

[ doute ] [ dubitation ] [ continue mise en question ]

 

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essai

L'Abrégé de Grammaire hébraïque paraît dans son ensemble, étranger aux problèmes dont l'étude a fait de Spinoza un grand philosophe. Mais Spinoza y a travaillé, l'a rédigé, et, à sa mort, l'a laissé avec d'autres manuscrits à Louis Meyer. Et les éditeurs de 1677, qui connaissaient bien Spinoza puisqu'ils étaient ses amis, n'ont pas hésité à le publier en même temps que l'Éthique et le Traité de la Réforme de l'entendement. Il n'est donc pas permis à  un historien des idées s'efforçant de comprendre la philosophie de Spinoza de négliger un tel ouvrage. À une époque où, pour éclairer la pensée d'un auteur, on va parfois chercher ses moindres brouillons, comment un Traité, non achevé sans doute, mais mis en forme jusqu'au trente-troisième chapitre pourrait-il demeurer inconnu de presque tous ? À vrai dire, cela serait d'autant plus regrettable que l'on attache aujourd'hui, avec raison, la plus grande importance au rapport de la philosophie de Spinoza et de la tradition juive. Comment alors ne pas s'interroger sur ce que Spinoza a pensé de la langue dans laquelle cette tradition lui a été transmise ? D'autre part, les philosophes contemporains accordent de plus en plus d'intérêt au problème du langage. Est-il possible de négliger les pages que Spinoza a consacrées à un tel sujet ?

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Préface à la première édition française du Compendium de Spinoza en 1968

[ livre ] [ enjeux ] [ questions ]

 

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