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mathématiques

L'hypothèse de Riemann est le plus basique des raccordement entre l'addition et la multiplication. Alors j'y pense comme à quelque chose de vraiment simple que nous ne comprenons pas quand au lien entre l'addition et la multiplication.

Auteur: Conrey J. B.

Info: cité par Karl Sabbagh, Dr. Riemann's Zeros, p. 160

[ mystère ]

 

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temps

Noble, grandiose, impeccable, chaque instant se forme, s’achève, s’effondre, se refait en un nouvel instant qui se fait, qui se forme, qui s’accomplit, qui s’effondre et se refait en un nouvel instant qui se fait, qui se forme, qui s’achève et se ploie et se relie au suivant qui s’annonce, qui se fait, qui se forme, qui s’achève et s’exténue dans le suivant, qui naît, qui se dresse, qui succombe et au suivant se raccorde, qui vient, qui s’érige, mûrit et au suivant se joint… qui se forme et ainsi sans fin, sans ralentissement, sans épuisement, sans accident, d’une perfection éperdue, et monumentalement.

Auteur: Michaux Henri

Info: L’Infini turbulent, extrait qui parle d’une expérience sous mescaline

[ perception ] [ LSD ] [ durée ]

 

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obèse

Son visage, totalement dénué de curiosité ou de méchanceté, affichait une autosatisfaction aveugle, preuve indéniable que le cerveau niché sous cette absurde crête de coq n'avait jamais été perturbé par la moindre pensée.
Deux énormes jambes s'échappaient de son short; elles ressemblaient à des pattes d'hippopotame, sauf qu'elles étaient roses et poilues plutôt que grises et ridées. Son corps paraissait posé directement sur ses jambes, et non relié à elles, car on ne lui voyait aucune taille : son tronc était comme celui d'un arbre jusqu'à ce que soudain, des jambes apparaissent. Le raccordement était dissimulé par le short bouffant, mais on avait l'impression que ces jambes pouvaient s'en aller à tout instant et laisser le corps au comptoir.

Auteur: Cook Kenneth

Info: Le koala tueur : Et autres histoires du Bush

[ littérature ]

 

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nombres

Cet après-midi, suis entré par mégarde au Collège de France, dans une salle où le prof écrivait au tableau noir des formules de hautes mathématiques. Pendant une heure, j'ai regardé avec une stupeur admirative ce magicien qui ne cessa de faire surgir des signes merveilleux et, pour moi, parfaitement inintelligibles. Que nos besognes littéraires paraissent vulgaires à côté de cet exercice hallucinant qui supprime pratiquement la parole : le prof d'ailleurs n'y avait recours que pour faire les raccords. S'adonner à une activité inaccessible aux profanes, à une activité qui ne peut être suivie que par quelques-uns, qu'on peut compter sur les doigts, oh, c'est cela que j'aurais aimé faire, et non écrire des articles que le premier venu peut lire et mépriser.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Carnets 1957-1972, nrf Gallimard 1997, 20 décembre 1962 p.135

[ . ]

 

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autoportrait

Je percevais ma vie comme un tohu-bohu d'événements hasardeux. Rien n'avait la moindre signification, rien ne raccordait à rien. Il me parut important de faire une tentative pour mettre de l'ordre dans mes souvenirs. Il ne me vint jamais à l'idée de m'interroger sur les motifs d'une telle entreprise. Elle m'apparaissait seulement comme de la plus haute importance.

Un jour, m'arrêtant devant le miroir piqué de la cuisine, je vis le visage familier qui m'observait, mais je ne pus l'identifier avec rien de ce que je savais de moi. Tout ce que je savais, c'était que ce visage terreux, hirsute, aux yeux ternes, était à moi, produit de presque vingt-neuf ans de vie, et tout cela semblait n'avoir ni rime ni raison.

Auteur: Priest Christopher

Info: La Fontaine pétrifiante

[ perdu ] [ désemparé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

les femmes intellectuelles ressemblent à des hommes. Elles s’habillent de pantalon et se maquillent "nude". Il y a toujours le moment de surprise dans le regard des nouvelles rencontres quand j’ouvre la bouche. Il y a un raccord entre ma jupe et mon cerveau qui met du temps à se faire. Et parfois certains osent le constat à haute voix : "J’ai cru que tu étais une pouffe et tu es brillante." Le pire est peut-être l’arrogance qu’ils mettent dans leurs remarques. Il y a un vrai problème entre la jupe et le cerveau. Comme si la jupe court-circuitait le cerveau et l’empêchait de se développer normalement. J’ai trop l’air d’une femme pour avoir un cerveau. Aujourd’hui, je suis encore plus fière de mes talons et du cliquetis de mes colliers.

Auteur: Abnousse Shalmani

Info: Khomeiny, Sade et moi de

[ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

audiovisuel

Ce n'est pas la pub qui a créé la grande révolution dans le montage, c'est la télévision. En montage publicitaire on ne peut pas attendre que le personnage ferme la porte, donc on brusque le raccord ; il n'y a pas de temps morts. Mais la vraie influence a été celle de la télé : si aux actualités ils avaient un exposé court de deux minutes à faire sur De Gaulle en Afrique, ou l'interview d'un ministre, on coupait carrément dans le type qui parle pour en mettre le maximum. L'image saute mais tous les spectateurs acceptent ça très bien. Ça anticipe exactement le célèbre interrogatoire à la maison de correction du petit Doinel dans Les Quatre Cent Coups de Truffaut et l'interview de Melville dans A bout de souffle de Godard. C'est de la pure télé. Les gens de cinéma ont été très marqués par cette technique du récit. Le film publicitaire faisait ça bien avant, mais ça n'avait pas eu d'impact.


Auteur: Colpi Henri

Info: Propos recueillis dans "Cinématographe", n°79, juin 1982 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.500

[ antécédence ] [ accélération ] [ références cinématographiques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

épochè

Pour le psychanalyste, l'acte véritable, le seul acte digne de ce nom, est celui d'une suspension de la "réalité constituée".

La théorie psychanalytique s’inscrit ici dans le fil de la pensée de Hegel pour qui la réalité est quelque chose de posé, de constitué par le sujet, et non pas simplement quelque chose qui s'impose à lui de l'extérieur.

Avec le développement et la légitimation universitaire de la psychologie, ce que la psychanalyse "molle" a perdu (ce qui fait d’elle une non-psychanalyse, une psychologie universitaire à jargon psychanalytique), c'est cette dimension cruciale d'une réalité posée par le sujet, qui la faisait s'opposer au sens commun (et simultanément à l'approche "scientifique") qui accepte la prétendue "réalité externe" comme quelque chose de donné par avance, une "normalité" à quoi l'appareil psychique devrait se raccorder, se connecter, bref "s'adapter"... Ce qui se couvre aujourd’hui du nom de "science" est une idéologie d’exclusion du sujet.

Pour la psychanalyse véritable, il ne s'agit pas de "faire changer la réalité", mais bien que le sujet puisse changer les coordonnées à partir desquelles se constitue, pour lui, ce qu'il est convenu d'appeler une "réalité".

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 20.09.20

[ objectif ] [ singularité ] [ thérapie libératrice ] [ ré-acclimatation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chat de Schrödinger

La mécanique quantique décrit (dit-on) le chat confronté à la machine infernale de Schrödinger comme se trouvant dans un état superposé à la fois mort et vif. Or, on trouve qu’à l’issue de l’expérience le chat est dans un état soit mort soit vif. La (prétendue) description quantique du chat ne s’accorde pas ici avec ce qu’on voit de lui. Des dizaines de stratégies théoriques ont été proposées pour échapper à cette apparente contradiction. Mais lorsqu’on examine ce paradoxe dans un esprit réflexif, inspiré de la démarche de Bohr, on s’aperçoit que les palliatifs ou "solutions" techniques sont inutiles, car la contradiction apparente ne surgit de rien d’autre que de l’usage répété et incertain du mot "état". L’"état" théorique superposé du chat semble contredire son état manifeste, observationnel. Cette contradiction apparente disparaît dès qu’on a compris que l’" état" quantique, loin de décrire ce qu’est le chat, permet seulement d’estimer les chances qu’on a de l’observer ainsi ; que loin de traduire un état au sens propre et complet du terme, le vecteur d’"état" quantique n’est qu’un symbole permettant d’évaluer la probabilité de trouver le chat dans l’un de ses deux états physiologiques. Après tout, nul n’a jamais demandé à une évaluation probabiliste de révéler d’avance l’état (au sens propre et complet) de ce sur quoi elle porte, et nul ne devrait donc espérer révéler ou engendrer l’état observé du chat à partir des probabilités quantiques. Le seul aspect non-conventionnel de la théorie quantique est la structure particulière (non-additive, interférentielle) de son calcul des probabilités, bien différente du calcul classique, car adaptée à la contextualité des phénomènes microscopiques. Et le seul problème résiduel consiste donc à raccorder (au moins approximativement) cette structure non-classique des probabilités avec celle, additive, qui vaut pour les événements mutuellement exclusifs constatés au laboratoire. Ce dernier problème, beaucoup plus restreint que le problème initial, est résolu par les théories de la décohérence.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-520

[ erreur catégorielle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poussée inconsciente

"Je pense, donc se jouit." (Lacan, La troisième)

La jouissance telle qu’elle apparaît dans l’enseignement lacanien n'est pas à entendre comme un synonyme de plaisir intense, c'est le nom d'un paradoxe, un étrange excès qui nous rend capable de tirer un certain plaisir (un plaisir non reconnu de nous-même) ... du déplaisir lui-même.

La jouissance sexuelle, qui est considérée comme la manifestation la plus intense de la jouissance, est en définitive d'ordre masturbatoire, réduisant le partenaire à être l'instrument de ma propre jouissance.

Mais pour autant, cela ne veut pas dire que je doive renoncer à cette jouissance sexuelle dans l'idée d'affirmer la "pureté" de mon amour, par exemple, une telle renonciation étant toujours un leurre qui cache une autre jouissance, inconnue de moi-même, qui est de jouir de la renonciation elle-même. Rien n'est plus morbide pour le sujet que ce sacrifice à un idéal, rien de plus problématique que cette jouissance "insue" qui émane de la renonciation au plaisir, rien de plus dévastateur que se sacrifier au nom de l'Autre, le grand Autre s'entend...

Pour la psychanalyse, la jouissance est moins ce qui est difficile à atteindre, que ce dont il est impossible de se défaire.

Pour le psychanalyste, l'acte véritable, le seul acte digne de ce nom, est celui d'une suspension de la réalité constituée. La psychanalyse s’inscrit dans le droit fil initié par Hegel pour qui la réalité est quelque chose de posé par le sujet, et non pas simplement quelque chose qui s'impose de l'extérieur.

Avec le développement et la légitimation universitaire de la psychologie (egopsychology américaine), ce que la psychanalyse "molle" a perdu (ce en quoi elle n’est plus du tout psychanalyse...) c'est cette dimension d'une réalité posée par le sujet, qui la faisait s'opposer au sens commun (et simultanément à l'approche "scientiste") qui pose la prétendue "réalité externe" comme quelque chose de donné par avance, une "normalité"à quoi l'appareil psychique devrait se raccorder, se connecter, "s'adapter"...

Les mots qui viennent structurent notre "réalité", comme dit le poète, les mots savent de nous des choses que nous ignorons d’eux...

Ce que nous appelons "monde" n’est que le fantasme qui se soutient d’un certain type de pensée.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 24.04.2021

[ lieu de l'énonciation ] [ ascèse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson