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langage

Ils trouvaient dans la cérémonie une espèce de réconfort fait de désespoir tranquille et complaisant. Les êtres humains se servaient de la création et de l'affinement des phrases comme d'un refuge au milieu de la sauvagerie de leur vie. Les histoires qu'ils contaient, les arabesques élaborées de leur discours - tout cela conférait une qualité artistique et joliment baroque à ce qui autrement, et plus logiquement, n'aurait été qu'une affaire simple et prestement conclue. Là encore, ils s'abritaient momentanément, confortablement, au sein du vaste héritage de l'humanité, même si celui-ci n'était plus que vague souvenir, embrumé, imprécis. Ils parlaient avec délectation.

Auteur: Benford Gregory

Info: Le Centre Galactique, tome 3 : La Grande Rivière du ciel

[ refuge communautaire ] [ mondain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

esthétique

En se servant des notions de beauté et de laideur comme illustrations universelles de valeurs morales, le conte permet à l'enfant de projeter sur les personnages qui représentent les parents (le roi, la reine, mais aussi l'ogre ou la sorcière), tous les sentiments qu'il ne peut se permettre envers ses vrais parents de peur de perdre leur amour, et lui propose des modèles d'identification qui le consolent des déceptions de la vie enfantine. Avec une logique qui trouve un écho dans celle de l'inconscient, le conte démontre que la conquête du bonheur ne se fait qu'en abandonnant l'épineux cocon familial.

Auteur: Nahoum-Grappe Véronique

Info: Fatale beauté, p 178

[ gamins ] [ refuge ] [ dualité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

action

Il y a une facette de mon caractère qui a tendance à se jeter sur un problème difficile mais potentiellement soluble, plutôt qu'affronter le vaste problème insoluble qui serait la seule chose que je verrais, si je levais mon nez - au sens propre comme au figuré - de mes carnets bleus. (...).
C'est ce qui a un sens pour moi, et ce depuis longtemps. Une grande partie des dangers et du déclin que connaît le monde actuel n'étaient pas inéluctables, mais découlent du fait que tout le monde, dans sa terreur, fuit toutes ces choses qui ont un sens depuis toujours.

Auteur: Winters Ben H.

Info: J-77 Dernier meurtre avant la fin du monde

[ refuge ] [ aveuglement ]

 

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fuite

Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les plus urgentes et "s’offrait" un cinéma ou se réfugiait dans un roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?

Auteur: Hériard Claude

Info: Le désir brisé

[ plaisir ] [ refuge ]

 

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isolement

Les jours où je ne vois personne, je ne pense plus à ma destinée, je ne la sens plus, je ne souffre plus, je suis heureux et content sans diversion, sans obstacle. Mais j'échappe rarement à quelque atteinte sensible et lorsque j'y pense le moins, un geste, un regard sinistre que j'aperçois, un mot envenimé que j'entends, un malveillant que je rencontre, suffit pour me bouleverser. Tout ce que je puis faire en pareil cas est d'oublier bien vite et de fuir. Le trouble de mon coeur disparaît avec l'objet qui l'a causé et je rentre dans le calme aussitôt que je suis seul.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Les Rêveries du promeneur solitaire

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Il est certain que, comme présageant sa mort prochaine et celle de ses parents, Micol répétait continuellement également à Malnate que son avenir démocratique et social la laissait totalement indifférente, qu'elle abhorrait l'avenir en soi, lui préférant de beaucoup "le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" et plus encore le passé, le cher, le doux, le charitable passé.
Et comme c'étaient seulement, je le sais, des paroles - les habituelles paroles, trompeuses et désespérées, que seul un vrai baiser aurait pu l'empêcher de proférer - que de ces paroles-là justement, et non d'autres, soit scellé ici le peu que le coeur a su retenir.

Auteur: Bassani Giorgio

Info: Le jardin des Finzi-Contini

[ refuge ] [ futur inintéressant ]

 

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lecture

La retraite est révolte. Gagner sa cabane, c’est disparaître des écrans de contrôle. L’ermite s’efface. Il n’envoie plus de traces numériques, plus de signaux téléphoniques, plus d’impulsions bancaires. Il se défait de toute identité. Il pratique un hacking à l’envers, sort du grand jeu. Nul besoin d’ailleurs de gagner la forêt. L’ascétisme révolutionnaire se pratique en milieu urbain. La société de consommation offre le choix de s’y conformer. Il suffit d’un peu de discipline. Dans l’abondance, libre aux uns de vivre en poussah mais libre aux autres de jouer les moines et de vivre amaigris dans le murmure des livres. Ceux-ci recourent alors aux forêts intérieures sans quitter leur appartement.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récit

Je ne prête guère d’attention à la distinction entre science-fiction, fantastique et fantasy – ni entre les "genres" et la "littérature générale", si on va par là. À mes yeux, toute fiction attache plus de valeur à la logique des métaphores – soit la logique des narrations en général – qu’à une réalité irréductible dans son caractère aléatoire et absurde.
Nous passons nos vies à nous raconter des histoires sur nous-mêmes – elles constituent l’essence de la mémoire. C’est ainsi que nous rendons tolérable l’existence dans cet univers froid, insensible, hasardeux. Tenir cette propension pour un "sophisme narratif" ne signifie en rien qu’elle n’a aucun lien avec la vérité.

Auteur: Liu Ken

Info: La ménagerie de papier, Avant propos

[ écriture ] [ rédaction ] [ refuge ]

 

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écriture

Le journal est la bouée de sauvetage dans l’océan de ces errements. On le retrouve au soir venu. On s’y tient. On s’y plonge pour oublier les trépidations, on y confie une pensée, le souvenir d’une rencontre, l’émotion procurée par un beau paysage ou, mieux, par un visage, ce paysage de l’âme. On y note une phrase, une colère, un enthousiasme, l’éblouissement d’une lecture. Chaque soir on y revient. On lui voue sa fidélité. La seule qui vaille. La seule qui tienne. Le journal est une patrie.

Grâce à lui, le sismographe intérieur se calme. Les affolements du métronome vital qui explorait le spectre à grands coups paniqués se réduisent alors à une très légère oscillation. 

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Une très légère oscillation, journal 2014 – 2017, éditions des Équateurs, 2017, p. 12

[ intime ] [ continuité ] [ refuge ] [ mémoires ] [ autobiographie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poésie

(... ) alors que sur des places d'Europe de l'Est des tanks écrasent les monuments à la gloire de Lénine. Quand l'Histoire efface de nouveau "le chemin que se sont approprié dans le néant des millions de gens qui ont été tués pour rien", selon les mots d'Ossip Mandelstam. Oui, la nuit, j'organise des séances pour ressusciter la poésie, papa. Mandelstam, Blok, Tsvetaeva, le jeune Shlonsky. "Tes" voix. Le chant déchiré de l'individu, au coeur de l'émotion des masses. Des voix blessées, vastes, qui écrivent le rouleau secret du siècle. L'amour désespéré qui les consume, et moi avec eux. J'ai lu hier dans la nuit Tsvetaeva, comme "une bête éventrée".

Auteur: Govrin Michal

Info: Sur le vif, Sabine Wespieser, 2008, pp. 111

[ refuge ] [ culture ]

 
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