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vivre

On passe une vie à remplir une maison ; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même jusqu'à casser son couple pour se projeter dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison.
Une autre vie à remplir.

Auteur: Delacourt Grégoire

Info: La liste de mes envies

[ passer le temps ]

 

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hommes-femmes

La femme était maintenue dans un état d’infériorité dans le paganisme. C’est encore le cas aujourd’hui chez les juifs et les mahométans. Le christianisme au contraire a rendu sa noblesse à la femme : elle y jouit de la même dignité que l’homme, dont elle est – spécialement dans le mariage – la compagne et non la servante. Mais cela n’exclut pas qu’elle soit différente de lui et qu’elle ait d’autres offices à remplir.

Auteur: Gaudron Matthias

Info: Dans "Catéchisme catholique de la crise dans l'Église", éditions du Sel, 2014, page 224

[ religion ] [ féminisme ] [ égalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Je garde pour moi toute seule ses lampées liminaires, ses cils ouverts sur le jeu des feuillages ; j'entends, la première et sans partager, le bruit mat de son pleur et ses bronches se remplir.

Elle a, comme moi naguère, la tête foncée des fortes qui naissent déjà chevelues, et la bouche ronde et les sourcils et les doigts longs, les pieds.

Ses yeux qui me regardent regardent à travers moi : ils disent sans ambages qu'elle n'est fille de personne. ()

Auteur: Wilhelmy Audrée

Info: Blanc résine, p.272

[ bébé ] [ nouvelle-née ] [ maman ] [ mère-fille ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

caisses de crédit

Wayne appréciait la façon dont fonctionnaient les banques. Elles avaient du style. Plein de gens gardaient leur argent hors de vue des autres, par exemple caché sous leur lit. Qu’y avait-il d’amusant là-dedans ? Mais une banque… une banque, c’était une cible. Construire un endroit comme celui-là, puis le remplir de fric, c’était comme monter au sommet d’une colline et défier toute personne en approche d’essayer de vous faire tomber.
C’était sans doute là l’idée. Plus marrant comme ça. Autrement, pourquoi rassembler autant de trucs de valeur au même endroit ? C’était censé être un message, la preuve aux yeux des petites gens qu’il y avait des types tellement riches qu’ils pouvaient utiliser leur argent pour construire une bâtisse destinée à cet argent et en avoir encore assez pour la remplir.

Auteur: Sanderson Brandon

Info: Fils des brumes, tome 6 : Les Bracelets des Larmes

[ établissements financiers ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

morale ascientifique

Ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle qu'on a vraiment pris conscience qu'il existe une ligne de partage entre science et valeur, et ce constat a sournoisement modifié notre rapport à la science. Chez ceux qui l'apprécient pour ce qu'elle est, il a engendré une sorte de dégrisement salutaire, libérateur même. Mais chez les autres, ce dégrisement a pris la forme d'un sentiment de déception, dû à un malentendu : on avait chargé la science de tâches morales ou politiques qu'elle est impuissante à remplir. Les questions relatives à nos valeurs, m'a-t-on souvent expliqué à la fin de mes conférences, sont celles qui nous importent le plus, car c'est autour d'elles que nous déterminons nos actes, construisons nos aspirations, nos projets. Dès lors, si la science se montre incapable de nous fournir les références dont nous avons besoin, si elle éclaire le vrai mais sans pouvoir lui conférer un sens, il n'y a rien d'étonnant à ce que nous relativisions ses conquêtes, où n'y prêtions que peu d'attention.

Auteur: Klein Étienne

Info: Allons-nous liquider la science ? Galilée et les Indiens

[ irrationnelle éthique ] [ anthropocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

C'est le besoin d'un tapis de bain antidérapant qui nous maintient en vie. Ou d'un couscoussier. D'un économe. Alors on étale ses achats. On programme les lieux où l'on va se rendre. On compare parfois. Un fer Calor contre un Rowenta. On remplit les armoires lentement, les tiroirs un à un. On passe une vie à remplir une maison; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même jusqu'à casser son couple pour se projeter dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison. Une autre vie à remplir. Je suis passée chez Brunet, rue Gambetta, j'y ai acheté Belle du Seigneur en Folio. Je profite des soirées sans Jo pour le relire. Mais cette fois, c'est terrifiant puisque désormais je sais. Ariane Deume prend son bain, soliloque, se prépare et je connais déjà la chute genevoise. Je connais l'horrible victoire de l'ennui sur le désir; du bruit de la chasse d'eau sur la passion mais je ne peux m'empêcher d'y croire encore. La fatigue m'emporte au coeur de la nuit. Je me réveille, épuisée, rêveuse, amoureuse. Jusqu'à ce matin. Où tout s'effondre.

Auteur: Delacourt Grégoire

Info: La liste de mes envies

[ moteur ]

 

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