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pessimisme

La vie à deux suppose une telle dose de renoncements quotidiens qu’elle laisse loin derrière elle les macérations des ascètes et les prouesses des anachorètes.

Auteur: La Soudière Vincent

Info: Brisants

[ union ]

 

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monothéisme

Si Dieu n'existe pas, je plains ceux qui, pour conquérir là-haut un paradis hypothétique, ont transformé ici-bas leur vie en un enfer de contraintes et de renoncements.

Auteur: Bouvard Philippe

Info: Journal 1992-1996, Le cherche midi éditeur 1997<p.116>

[ illusion ] [ déconvenue ]

 

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temps

Le passé et l’avenir entravent l’effet salutaire de malheur en fournissant un champ illimité pour des élévations imaginaires. C’est pourquoi le renoncement au passé et à l’avenir est le premier des renoncements.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 65

[ projections ] [ réconfort illusoire ] [ fantasmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Le paradis! Le paradis! Le paradis! Bénies soient les disciplines! Bénies soient les veilles! Bénis les pénitences, les renoncements à la volonté propre et les gestes d'obéissance! Bénis les jeûnes! Béni le désir de pratiquer une vie religieuse parfaite! Allons-y, allons-y!

Auteur: Saint Bernard de Corleone

Info:

[ . ]

 

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couchant

Les collines, croisant leurs mains sur leurs poitrines,
Se sont retirées.
Le soleil couchant, couleur de la tendresse,
Est tout doré.

À travers la plaine les herbes,
Chantent leur chanson rustique
Et dans la montagne les arbres,
Vieillissent avec sobriété.

En cet instant aussi j'étais là
Telle écrasée par de petits enfants
La chair d'un coquillage.

En cet instant aussi l'intégrité,
Réunie à la grâce des renoncements !
Bras croisés je m'en allais à pied.

Auteur: Chuya Nakahara

Info: Poèmes. Embrasement vespéral

[ contemplation ] [ poème ]

 

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dure réalité

Ceux qui tranchent dans le vif ne sont pas légion. Il faut de l'audace et de l'abnégation pour s'opposer aux grimaces du destin. L'éducation des petits êtres est souvent un sacerdoce que beaucoup rechignent à assumer, et l'idée qu'il faille souffrir pour exister répugne à la plupart. Croyant préserver leur quotidien engourdi, les humains se montrent souvent veules. Ils masquent leur lâcheté par un fatalisme du bon aloi. Les mines contrites des braves gens déplorent en se lamentant les épreuves de la vie, mais ils restent les bras croisés devant l'adversité. Pourtant, les voitures n'ont pas vocation à écraser les poules, les troubadours à sectionner les queues et les canaris à vivre en cage. On s'étonne, on s'attriste, mais on s'habitue. La somme des petits renoncements ordinaires fait tranquillement le lit du pire, et la résignation à vivre courbé prépare en silence l'avènement des grands malheurs.

Auteur: Texier Richard

Info: L'hypothèse du ver luisant

[ dissimulée ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

L'intensité des sensations a toujours été plus faible, chez moi, que l'intensité de la conscience que j'en avais. J'ai toujours souffert davantage de ma conscience de la douleur que de la souffrance même dont j'avais conscience.

La vie de mes émotions a choisi de s'installer, dès l'origine, dans les salons de la pensée, et j'ai toujours vécu là plus largement ma connaissance émotive de la vie.

Et comme la pensée, lorsqu'elle héberge l'émotion, devient plus exigeante qu'elle, ce régime de la conscience, où j'ai opté de vivre ce que je ressentais, a rendu ma manière de sentir plus quotidienne, plus titillante et plus épidermique.

Je me suis créé écho et abîme, en pensant. Je me suis multiplié, en m'approfondissant. L'épisode le plus minime - un changement né de la lumière, la chute enroulée d'une feuille, un pétale jauni qui se détache, une voix de l'autre côté du mur, et les pas de la personne qui parle mêlés aux pas de celle qui probablement l'écoute, le portail entrebâillé sur le vieux jardin, la cour s'ouvrant sur l'arc des maisons rassemblées sous la lune -, toutes ces choses, qui ne m'appartiennent pas, retiennent ma méditation sensible dans les liens de la résonance et de la nostalgie. Dans chacune de ces sensations je suis autre, je me renouvelle douloureusement dans chaque impression indéfinie.

Je vis d'impressions qui ne m'appartiennent pas, je me dilapide en renoncements, je suis autre dans la manière même dont je suis moi.


Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ exil intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel