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triades

La connaissance, l’objet de la connaissance et le connaissant, ces trois choses constituent l’impulsion mentale vers l’action ; trois choses encore — l’auteur, l’instrument et l’action accomplie — maintiennent l’action une et la rendent possible.
La connaissance, l’oeuvre et l’auteur sont de trois sortes, dit le Sâmkhya, selon la différence dans les gunas ; entends cela aussi comme il convient.

Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: La Bhagavad-Gîtâ

[ savoir ] [ compréhension ]

 

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souffrance universelle

La misère de la vie humaine n’est pas due à une punition divine, ni au péché originel, mais à l’ignorance. Non pas à n’importe quelle ignorance, mais seulement à l’ignorance de la vraie nature de l’esprit, à l’ignorance qui nous fait confondre l’ "esprit" avec les phénomènes psycho-mentaux, qui nous fait attribuer des "qualités" et des prédicats à ce principe éternel et autonome qu’est l’esprit : bref, à une ignorance d’ordre métaphysique.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 39-40

[ sâmkhya ] [ yoga ] [ psy-spi ] [ confusion ] [ méconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cause première

Pourquoi le Soi a-t-il […] accepté de se laisser entraîner dans une orbite étrangère, celle notamment de la Vie – et d’engendrer ainsi l’homme en tant que tel, l’homme concret, historique, voué à tous les drames, macéré par toutes les souffrances ? […]
La cause et l’origine de cette association de l’esprit et de l’expérience, ce sont là deux aspects d’un problème que le Sâmkhya et le Yoga tiennent pour insoluble, parce que dépassant la capacité actuelle de la compréhension humaine.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" page 44

[ question ] [ philosophie hindoue ]

 

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Dieu

Patanjali, bien qu’ayant introduit dans la dialectique de la doctrine sotériologique Sâmkhya cet élément nouveau et (tout compte fait) parfaitement inutile qu’est Içvara, ne lui accorde cependant pas l’importance que lui accorderont les commentateurs tardifs. […] Pourquoi Patanjali a-t-il cependant ressenti le besoin d’y introduire Içvara ? Parce que Içvara correspondait à une réalité d’ordre expérimental : Içvara peut en effet provoquer le samâdhi, à condition que le yogin pratique l’exercice nommé içvarapranidhâna, c’est-à-dire la dévotion à Içvara. […]
Patanjali a […] dû introduire Içvara dans le Yoga ; car Içvara était pour ainsi dire une donnée expérimentale : les yogins faisaient en effet appel à Içvara, bien qu’ils eussent pu se délivrer par l’observance exclusive de la technique Yoga.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 109-111

[ bhakti ] [ optionnel ]

 

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philosophies indiennes

Le Yoga classique commence là où finit le Sâmkhya. Patanjali s’approprie presque entièrement la philosophie Sâmkhya, mais il ne croit pas que la connaissance métaphysique puisse, à elle seule, conduire l’homme à la libération suprême. La gnose ne fait en effet que préparer le terrain en vue de l’acquisition de la liberté (mukti). L’affranchissement doit être, pour ainsi dire, conquis de haute lutte, moyennant notamment une technique ascétique et une méthode de contemplation, qui ne sont autres que le Yogadarçana. Le but du Yoga, de même que celui du Sâmkhya, est de supprimer la conscience normale au profit d’une conscience qualitativement autre, qui puisse comprendre exhaustivement la vérité métaphysique. Or, la suppression de la conscience normale n’est pas, pour le Yoga, si facile à obtenir. Outre la gnose, le darçana, elle implique encore une "pratique" (abhyâsa), une ascèse (tapas), bref : une technique physiologique, par rapport à laquelle la technique strictement psychologique est subsidiaire.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 65-66

[ caractéristiques ] [ divergences ] [ originalité ] [ spiritualités hindoues ]

 
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délivré vivant

[…] le yogin qui a réussi à se soustraire au Cosmos et à se retirer de l’incessant et douloureux circuit cosmique, par le fait même qu’il a aboli sa condition humaine, obtient l’immortalité, qui est liberté, autonomie, béatitude et éternité ; il s’est libéré de la mort par la mort de son humanité même.
Sa situation est paradoxale à plusieurs égards, car il vit encore une vie qui est cosmique, sans que rien ne l’attache au monde. Son existence se continue en vertu de son équation karmique antérieure à la délivrance et se continue jusqu’à ce que le dernier germe karmique en soit consumé. Mais cette explication des darçanas Sâmkhya et Yoga n’épuise pas le sens profond de la paradoxie du délivré. En fait, ce délivré a réalisé plus que la liberté absolue ; il a réalisé également la coexistence de l’être et du non-être, de la partie et du tout, de l’éphémère et de l’éternel. Cette paradoxie est même ouvertement déclarée par certains Yogas bouddhistes et tantriques, par exemple lorsqu’ils parlent de la coïncidence du Nirvâna et du samsâra, état absolu dans lequel ne subsiste aucune distinction entre l’être et le non-être.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 280-281

[ jivanmukta ] [ homme dieu ]

 

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philosophies indiennes

[…] afin d’éviter le paradoxe [présent dans la doctrine du Sâmkhya] de ce Soi absolument privé de contact avec la Nature et cependant auteur, malgré lui, du drame humain, le bouddhisme a […] supprimé entièrement l’ "âme-esprit", entendue comme unité spirituelle irréductible, et l’a remplacée par les "états de conscience". Le Vedânta, au contraire, afin d’éviter la difficulté concernant les relations entre l’âme et l’univers, nie la réalité de l’univers en le considérant comme mâyâ, illusion. Sâmkhya et Yoga n’ont voulu nier la réalité ontologique ni de l’Esprit ni de la Substance. Aussi, le Sâmkhya a-t-il été attaqué, surtout à cause de cette doctrine, tant par le Vedânta que par le bouddhisme.
Le Vedânta critique également la conception de la pluralité des Soi (purushas), telle que l’ont formulée le Sâmkhya et le Yoga. Il existe, en effet, affirment ces deux dernières darçanas, autant de purushas qu’il y a d’hommes. Et chaque purusha est une monade, il est complètement isolé ; car le Soi ne peut avoir aucun contact ni avec le monde environnant (dérivé de la prakrti) ni avec les autres esprits. Le cosmos est peuplé de ces purushas éternels, libres, immobiles ; monades entre lesquelles aucune communication n’est possible. Selon le Vedânta, cette conception n’est pas fondée et la pluralité des Soi est une illusion. […] néanmoins, le Sâmkhya et le Yoga étaient obligés de postuler la multiplicité des purushas ; car s’il n’y avait eu qu’un seul Esprit, le salut eût été un problème infiniment plus simple, le premier homme délivré aurait entraîné la délivrance de tout le genre humain.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 59-60

[ divergences ] [ spiritualités hindoues ] [ mythologie ]

 
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hindouisme

Le non-dualisme de Shankara est traditionnellement appelé "non-dualité exclusive" (kevala-advaita) ou par abstraction, par exclusion de tout ce qui semble changer; de sorte que le monde n'existe pas, selon Shankara.

En effet, contrairement à ce que l'on entend souvent, il n'y a pas unité du monde et de la conscience dans cette vision. Quand Shankara affirme que "le monde est l'absolu", cela signifie pour lui que le monde n'existe pas, et que donc seul l'absolu est.

On parvient donc à la réalisation de l'unité par exclusion du monde, de la dualité, de la vie, de la nature, du corps. Pour Shankara, dire que "tout est l'absolu" est comme dire que "le serpent est la corde" : il n'y a pas de conscience de l'unité du serpent et de la corde ; le serpent "est" la corde simplement au sens où le serpent n'existe pas. Il n'y a que la corde.

De plus, la conscience de la corde exclut la conscience, ou l'apparence, du serpent. Ces deux expériences se contredisent. On ne peut percevoir les deux à la fois. Voir la corde, c'est détruire le serpent. Impossible, selon Shankara, de faire l'expérience du serpent comme la glorieuse manifestation de la corde. Dans sa tradition, on ne trouvera donc point de célébration du monde, de la nature, de la vie, du corps, de la femme...

La réalisation de l'absolu est la mort de tout le reste. Pas de place pour un Autre, pour une relation quelconque. Donc pas d'amour non plus, pas de désir. L'absolu seulement (c'est le sens du qualificatif sanskrit kevala). En un sens, ce non-dualisme reste profondément dualiste : l'unité absolue exclut la dualité.

[...] Au fond, pour Shankara, il n'y a pas vraiment de "délivrance en cette vie même" (jivan-mukti). Comme le Yoga de Patanjali et le Sâmkhya, il prône une destruction du corps et de l'âme, une table rase totale, au profit d'un absolu impersonnel qui ne se distingue guère, en pratique, du néant de la mort tel qu'imaginé par le citoyen lambda.

Auteur: Dubois David

Info: Dans "FIDHY Infos" n°83, pages 19-20

[ philosophie ] [ advaita vedanta ] [ critique ]

 
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