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superficialité

On s’émeut vite sur la toile, mais on passe encore plus vite à autre chose. On s’indigne, on s’indigne, et puis on oublie.

Auteur: Fontenaille Elise

Info: Banksy et moi

[ réseaux sociaux ] [ Internet ]

 

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rapports humains

On peut être une belle personne, toujours prompte à s’indigner, prête à soulever des montagnes pour faire la révolution humaniste du XXIe siècle, et être incapable d’offrir un verre d’eau fraîche à son chauffeur ou de se souvenir du prénom d’une obscure assistante, même si elle mesure 1,78 m…

Auteur: Bianco Nathalie

Info: Les Petites

[ mémoire sélective ]

 

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saisis au vif

Le style de Soutine portraitiste cherche celui qu’il portraiture à la façon dont on cherche l’interlocuteur dans une querelle. Il le provoque, il l’interpelle directement, comme certains écrivains, dans leurs romans, engagent soudain le dialogue avec le lecteur pour le réveiller, pour l’obliger à exploser.

C’est cette explosion imaginaire que Soutine peint. C’est elle qui donne leur déformation aux corps et aux visages qu’il représente. C’est ce qui fait, enfin, que les personnages soutiniens, au milieu de leurs toiles, nous apparaissent comme environnés de points d’exclamation, en train de s’indigner, rebelles à leur propre représentation, tordus dans une obscure protestation, saisis dans la torsade fulminante de leur propre mutinerie comme dans une tornade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 375

[ peinture ] [ confrontation ] [ art pictural ] [ analysé ]

 
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doctrines occultes

[…] le spiritisme exploite la faiblesse humaine, profite de ce qu’elle se trouve trop souvent, à notre époque, privée de toute direction supérieure, et fonde ses conquêtes sur la pire de toutes les déchéances. Dans ces conditions, nous ne voyons pas très bien ce qui autorise les spirites à déclamer, comme ils le font si volontiers, contre des choses telles que l’alcoolisme par exemple ; il y a aussi des gens qui trouvent dans l’ivresse le soulagement ou l’oubli de leurs souffrances ; si les "moralistes", avec leurs grandes phrases creuses sur la "dignité humaine", s’indignent d’une telle comparaison, nous les engagerons à faire le recensement des cas de folie dus à l’alcoolisme d’une part et au spiritisme de l’autre ; en tenant compte du nombre total respectif des alcooliques et des spirites et en établissant la proportion, nous ne savons pas trop de quel côté sera l’avantage.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 367

[ drogue mentale ] [ réconfort mensonger ]

 

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socialisme

[Claude Henry de] Saint-Simon a voyagé en Amérique et en Espagne. La Révolution l’a converti, il a changé brusquement de nom, s’est rebaptisé Claude-Henri Bonhomme. Et "Citoyen" bien entendu pour effacer la particule, cette surenchère du passé dans l’individuation que représentait la particularisation. Purification, a-t-il dit, par un baptême républicain de la "tache de son péché originel" qui le détachait de l’indistinct, de l’ensemble indéterminé des hommes. Il a donc dépouillé le vieil homme pour revêtir le bonhomme…
La Révolution a failli, lui aussi, comme tant d’autres, le dévorer. Onze mois de prison sous la Terreur. Une nuit de son incarcération, l’ombre de Charlemagne lui est apparue. Autant dire le spectre de son nom refoulé puisque chez les Saint-Simon, on a toujours raconté qu’on descendait de Charlemagne.
"Mon fils, a dit le vieil Empereur, tes succès comme philosophe égaleront ceux que j’ai obtenus comme militaire et comme politique. "
Ainsi lui parla Charlemagne.
J’abrège ses inventions, ses trafics. Sous le Directoire, il imagine un jeu de cartes où le Génie, la Liberté et l’Egalité remplacent les Rois et les Valets. Inégalitarisme des cartes à jouer, s’indigne-t-il brusquement. Il faut que la justice sociale passe aussi dans le hasard des cartes.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 130-131

[ précurseur ] [ anecdotes ] [ histoire ]

 

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programmes tv

Je suis très déçu par Arte, j’espérais plus d’arrogance. Pour le moment, cette chaîne n’est qu’un tout petit ennui qui se traîne et dont il serait superflu de chercher à s’indigner. Son apparition s’annonçait comme le télé-événement le plus ringard de l’année, ce n’est qu’un épisode de plus de la dégringolade feutrée du spectacle décidément touché à mort. Par où agripper toutes ces vieilles choses lentes et grises, ces documentaires de patronage, ces soirées diapos, toute cette poudre aux yeux de fausse créativité, tout ce pénible moulin à prières et à contre-emploi, toutes ces litanies franco-protestantes où marmonne, à longueur de soirée, la bien-pensance culturelle la plus confite en dévotions ? […]

Arte, dont la vocation glaçante est de faire régner le chantage à la culture sur le réseau hertzien, n’a d’intérêt que si on se souvient encore de ce qu’elle est venue boucher et pourquoi. En fin de compte, c’est comme mémorial dénégatif que cette chaîne prend ses vraies dimensions. La disparition de la Cinq paraît déjà si lointaine que tout le monde l’a oubliée. […]

On a coulé Arte comme une chape de béton muséologique sur le télétchernobyl de l’explosion de la Cinq. Et, depuis, on voudrait bien faire croire que la première bataille perdue du spectacle n’a jamais eu lieu. Attendons les fissures.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 443-444

[ renouvellement foireux ] [ vacheries ]

 

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incrédules

Et ces crétins qui ont tous cru, notamment, comme Michel Homay*, à la fable du décès du christianisme en mai 1968, s’indignent des intolérances du passé et dénoncent les crimes jadis commis au nom de la foi, mais se pourlèchent que l’on prépare des lois inqusitoriales destinées à pénaliser les "propos homophobes et transphobes", lesquels vont permettre à ces tristes individus aux mains tachées d’encre depuis la IIIe République de vivre une "sexualité ludique, joyeuse, libre, contractuelle" tout en prenant leur bain de pieds et en calculant leurs points de retraite tandis que l’on remplira les prisons.

Ils disent aussi que, pour en finir avec le cannibalisme rivalitaire des "dieux", il est urgent de remplacer l’imposture de toutes les croyances par le "jaillissement de la vie" ou encore par un "athéisme résolu et gai". Mais qui, sinon eux-mêmes, les empêche d’être résolu, jaillissant et gais, ou encore "incroyablement enthousiastes" et "partisans d’une éthique joyeusement païenne" comme écrit l’un d’entre eux, je ne sais plus si c’est Michel Homay, Sallenave, Patrick Declerck, Accursi ou un autre sbire car je les confonds tous, et d’ailleurs ils ne sont bons qu’à être confondus dans leur confondante satisfaction de rabâcheurs positivistes et leur monochromie intellectuelle. [...]

La première chose remarquable chez l’athée absolu, c’est qu’il éprouve tout de suite le besoin maladif d’ajouter qu’il est joyeusement gai, gaiement réjoui, rempli d’enthousiasme allègre et jubilation tourbillonnante, comme si on pouvait en douter. La seconde chose remarquable, chez l’athée gaiement résolu, c’est la gueule triste de sa prose bâclée, de ses phrases démoralisées, de sa langue grise, précipitée et dépressive, de son analphabétisme d’agrégé de banlieue. L’athée joyeusement gai voudrait bien imposer à tous sa gaieté joyeuse, mais il est déjà incapable de la communiquer à son propre style. Il devrait commencer par euphoriser devant sa porte, mais il n’y pense même pas. Il ne voit pas que le plat sanglot de son style ne trahit que le ressentiment et l’esprit de vengeance qui sont à l’œuvre derrière son enthousiasme athée joyeusement païen et laborieusement incroyant.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1492-1493 * pseudonyme utilisé pour désigner Michel Onfray

[ rebelles conformistes ] [ galériens ] [ platitude de style ] [ mutins de Panurge ]

 
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renforcement législatif

"Le projet personnalisé d’aide à l’emploi définit un métier, une zone géographique, et un niveau de salaire, précise Daniel. Jusqu’alors, le demandeur pouvait refuser un emploi pour lequel il était moins payé qu’auparavant. C’est terminé puisque maintenant, on tiendra compte des salaires pratiqués sur l’aire géographique où un emploi est recherché." Les conseillers tâcheront de continuer à ruser, en mettant par exemple un emploi inexistant dans l’aire de recherche du chômeur, ou en trichant un peu sur l’aire géographique de recherche" pour que les gens ne se retrouvent pas à travailler très loin de chez eux". Mais ils craignent qu’il soit de plus en plus difficile de résister. "On va avoir plus de pressions. Si un conseiller ne signale jamais aucun chômeur au service du contrôle, cela lui sera reproché lors de son entretien annuel, c’est évident", soupirent-ils.

"On craint de ne plus avoir notre mot à dire", reprend Emilie. Jusqu’à présent, en cas d’avertissement pour radiation, le demandeur d’emploi pouvait venir directement en agence, et discuter avec le directeur. Les conseillers pouvaient donner leur avis. "Le nouveau système va réduire ces possibilités d’intervention car les recours ne se feront plus en agence. Ils seront traités directement par le supérieur hiérarchique du directeur d’agence", regrette une conseillère. Tout sera fait par écrit. Il n’y aura plus cette possibilité d’être reçus. Un directeur territorial hésitera à contredire régulièrement un directeur d’agence zélé en matière de radiations. Autrement dit : une plus grande proportion de recours ne pourront aboutir.

"Le respect des droits des chômeurs dépend de plus en plus de leur ténacité, se désole une conseillère. J’ai souvenir d’une personne à qui Pôle emploi certifiait qu’elle avait eu un trop perçu. Elle a téléphoné, écrit, rencontré une médiatrice, a finalement été reçue par un responsable départemental qui a finalement reconnu qu’elle avait raison. Quelqu’un de moins tenace aurait baissé les bras, et remboursé la somme qui lui était pourtant due."

Un autre outil de contrôle devrait être expérimenté à partir du mois de juin. Il a fait bondir les conseillers : il s’agit d’un carnet de bord numérique, que les demandeurs d’emploi devront remplir chaque mois à l’occasion du renouvellement de leur inscription. Le maintien de l’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi est subordonné à la mise à jour de ce carnet de bord. "Il faudra que les gens justifient de 35 heures de recherche active, s’indigne Daniel. Certains contrôleurs ne vont pas faire de cadeaux. Ça va vraiment être très violent. Tout ça pour faire baisser les chiffres du chômage."

Auteur: Weiler Nolwenn

Info: https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-aux?

[ flicage ] [ déshumanisation ] [ sans-emploi ]

 
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pragmatisme

Pour se pousser à travers le monde, il est utile d’emporter avec soi une ample provision de circonspection et d’indulgence ; la première nous garantit contre les préjudices et les pertes, la seconde nous met à l’abri de disputes et de querelles. Qui est appelé à vivre parmi les hommes ne doit repousser d’une manière absolue aucune individualité, du moment qu’elle est déjà déterminée et donnée par la nature, l’individualité fut-elle la plus méchante, la plus pitoyable ou la plus ridicule. Il doit plutôt l’accepter comme étant quelque chose d’immuable et qui, en vertu d’un principe éternel et métaphysique, doit être telle qu’elle est ; au pis-aller, il devra se dire: "Il faut bien qu’il y en ait de cette espèce-là aussi." S’il prend la chose autrement, il commet une injustice et provoque l’autre à un combat à la vie et à la mort. Car nul ne peut modifier son individualité propre, c’est-à-dire son caractère moral, ses facultés intellectuelles, son tempérament, sa physionomie, etc. Si donc nous condamnons son être sans réserve, il ne lui restera plus qu’à combattre en nous un ennemi mortel, du moment où nous ne voulons lui reconnaître le droit d’exister qu’à la condition de devenir un autre que celui qu’il est immuablement. C’est pourquoi, quand on veut vivre parmi les hommes, il faut laisser chacun exister et l’accepter avec l’individualité, quelle qu’elle soit, qui lui a été départie ; il faut se préoccuper uniquement de l’utiliser autant que sa qualité et son organisation le permettent, mais sans espérer la modifier et sans la condamner purement et simplement telle qu’elle est. Voilà la vraie signification de ce dicton : "Vivre et laisser vivre." Toutefois la tâche est moins facile qu’elle n’est équitable, et heureux celui à qui il est donné de pouvoir à jamais éviter certaines individualités ! En attendant, pour apprendre à supporter les hommes, il est bon d’exercer sa patience sur les objets inanimés qui, en vertu d’une nécessité mécanique ou de toute autre nécessité physique, contrarient obstinément notre action ; nous avons pour cela des occasions journalières. On apprend ensuite à reporter sur les hommes, la patience ainsi acquise, et l’on se fait à cette pensée qu’eux aussi, toutes les fois qu’ils nous sont un obstacle, le sont forcément, en vertu d’une nécessité naturelle aussi rigoureuse que celle avec laquelle agissent les objets inanimés ; que, par conséquent, il est aussi insensé de s’indigner de leur conduite que d’une pierre qui vient rouler sous nos pieds. À l’égard de maint individu, le plus sage est de se dire : "Je ne le changerai pas, je veux donc l’utiliser."

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie- Chapitre 5. Parénèses et maximes : III/ Concernant notre conduite envers les autres

[ fatalisme ] [ mépris joyeux ] [ relations humaines ] [ tolérance ] [ calcul ] [ rapports humains ]

 
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exposition

Dès le débarquement en ville [Avignon], c’est par la laideur que l’on est saisi. Des fanions de kermesse rose corail sèchent grotesquement aux branches des platanes de la rue de la République, achevant de transformer en musée des horreurs une ville déjà malmenée chaque année par un festival de théâtre qui n’a que trop duré. Des bus boursouflés de peinturlure, hérissés de cabochons de toutes les couleurs, accablés de barbouillages atroces, inspireraient le plus sain effroi si l’on ne savait, grâce aux documents qui vous ont été remis au début de l’épreuve, qu’ils ont été décorés par un "atelier d’hôpital psychiatrique". L’art contemporain use de toutes les armes, et jusqu’au chantage lâche à la compassion, pour rendre sa propre misère, sa misère bien à lui, intouchable et incritiquable, en l’accrochant sadiquement à la remorque d’une vraie misère involontaire et subie. "Votre idée du beau est-elle définitive ?" vous interpellent les mêmes prospectus. Ma réponse est : oui. Bien entendu. Mon idée du beau est définitivement définitive. Mais il est évident qu'on attend que vous répondiez non, si vous voulez avoir l'air d'un honnête moderne, c'est-à-dire d'un esclave de bonne volonté qui a appris à ânonner en rampant, dans les sombres écoles des avant-gardes, que tout est relatif.

Mais c’est dans le palais des Papes, soi-disant livré à "la Beauté in fabula", qu’éclatent véritablement le malheur et la solitude spécifiques de ce qui se prétend encore "art" et qui n’est que "contemporain" au plus haut point. […]

Là-dedans déambulent des hommes et des femmes qui sont des ombres parce que ce sont des touristes, et qui pourraient se trouver n’importe où ailleurs, jouer n’importe quel autre rôle que celui de spectateurs ou de consommateurs de cette incohérence misérable (otages à Jolo, par exemple ?), et qui le feraient avec la même bonne volonté hébétée, la même soumission flottante, molle, la même timidité obscène vis-à-vis de quelque chose de tellement absurde que ça doit bien tout de même, croient-ils sans doute, avoir un sens. Mais ça n’en a aucun, et la seule chose qui en a, dans ce calvaire, c’est l’audioguide qu’ils tiennent tous collé contre l’oreille et qui leur rappelle, en un peu plus gros, le portable sur lequel ils vont se ruer dès qu’ils en auront fini avec leur foutu parcours initiatique. […]

Dans les âges farouches, c’est-à-dire il y a une centaine d’années, un autre public se bousculait pour rire des impressionnistes, s’indigner devant l’Olympia, trouver burlesques les cubistes, les fauves, Picasso. C’est peu dire que le public actuel n’entretient pas le moindre lien de filiation avec ces foules de jadis, vibrantes de conviction généralement réactionnaire, et donc parfaitement analysables, et qui, en un sens, maintenaient vivant l’art par leur action négatrice, et même, en un sens encore plus profond, l’inventaient par leur hostilité […]. Le public content et morne d’aujourd’hui a depuis longtemps abdiqué ce droit à l’action négatrice où résidait sa liberté.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 375-378

[ description ] [ dépossession du discours critique ] [ bienveillance obligatoire ]

 

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