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monarchie

Les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables à cause du dérèglement des hommes. Qu'y a-t-il de moins raisonnable que de choisir, pour gouverner un État, le premier fils d'une reine ? L'on ne choisit pas pour gouverner un bateau celui des voyageurs qui est de meilleure maison. Cette loi serait ridicule et injuste ; mais parce qu'ils le sont et le seront toujours, elle devient raisonnable et juste, car qui choisira-t-on ? Le plus vertueux et le plus habile ? Nous voilà incontinent aux mains, chacun prétend être ce plus vertueux et ce plus habile. Attachons donc cette qualité à quelque chose d'incontestable. C'est le fils aîné du roi ; cela est net, il n'y a point de dispute. La raison ne peut mieux faire car la guerre civile est le plus grand des maux.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 320-977

[ sagesse ] [ utilité ] [ arbitraire apparent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous. Chacun possède un trésor. Sois conscient et généreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à te remettre en question. Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres. Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là. Pense que ta place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi.

Auteur: Tagore Rabindranath

Info: Le jardinier d'amour

[ initiatique ] [ joie ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

régulation naturelle

De tout temps, l'aménorrhée (absence de règles) due à l'allaitement a constitué le principal facture de limitation des naissances. La nature est bien faite : l'allaitement empêche les cycles et une nouvelle grossesse qui serait une catastrophe pour la mère (fatigue supplémentaire) et son nouveau-né, qui serait alors privé de lait.

Nous raisonnons comme si les hommes avaient toujours vécu dans une société d'abondance où la nourriture ne manquait jamais et où les laits maternisés étaient toujours disponibles. Il n'en a pas toujours été ainsi et rien n'a changé dans certains pays moins favorisés. L'aménorrhée due à l'allaitement a permis et permet aux femmes de limiter le nombre des naissances, augmentant ainsi les chances de survie des nourrissons.

Elle a aussi permis aux femmes de ne pas supporter à la foi la charge de l'allaitement et les règles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ sagesse externe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manger

Depuis quelques jours, le ravitaillement du camp était assuré par l’armée américaine. […]
Mais le vieux Français ne devait pas y croire, il devait se méfier. C’était trop beau pour durer, devait-il penser. […] Il se nourrissait à tout hasard, même s’il n’avait plus réellement faim. Il étalait des couches épaisses de margarine sur les tranches de pain noir, il les découpait en tout petits carrés qu’il mâchait lentement, avec du saucisson. Probablement mangeait-il ainsi depuis longtemps. Probablement n’avait-il pas l’intention de s’arrêter avant d’avoir tout avalé, tout dégluti. Il mâchait lentement, faisait durer le plaisir. Mais ce mot ne convient certainement pas : il y a de la gratuité dans le mot plaisir. Il y a de la légèreté, de l’imprévisible. C’est un mot trop désinvolte pour parler du sérieux avec lequel le vieux Français accomplissait, quelque peu hystériquement, le rite de se nourrir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ sagesse ] [ gravité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

environnement

Plus nous devenons indépendants, plus nous devenons dépendants du monde extérieur : c'est le problème même de la société moderne qui croit au contraire s'émanciper du monde extérieur en le dominant. (...) La conscience de la dépendance de notre indépendance, c'est-à-dire de la relation fondamentale avec l'écosystème, (...) nous entraîne à rejeter notre vision du monde objet et de l'homme insulaire. C'est du reste la seule façon de comprendre les vérités des philosophies non occidentales - asiatiques et africaines -, de nous réconcilier avec elles et de déboucher sur une vision universelle du monde. L'homme doit se considérer comme le berger (...) des êtres vivants, et non comme le Gengis Khan de la banlieue solaire.
(...)
L'homme doit cesser d'agir comme un Gengis Khan de la banlieue solaire et se considérer, non pas comme le berger de la vie, mais comme le copilote de la nature.

Auteur: Morin Edgar

Info: Écologiser l'homme

[ responsabilité ] [ sagesse ]

 

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homme-animal

J'avais conscience que bien des hommes ayant amassé plus de millions qu'ils ne pourraient jamais en dépenser montraient un appétit féroce pour plus d'argent encore et n'avaient aucun scrupule à tromper les ignorants et les démunis en piochant dans leurs maigres rations pour assouvir un peu cette faim. J'ai procuré à une centaine d'animaux sauvages et domestiqués la possibilité d'accumuler des réserves de nourriture, mais aucune d'entre elles ne l'a fait. Les écureuils, les abeilles et certains oiseaux ont fait des réserves, mais ils se sont arrêtés lorsqu'ils ont réuni leurs provisions pour l'hiver et n'ont pu être persuadés d'en rajouter, ni ouvertement, ni par ruse. Pour soutenir leur réputation mal assurée, les fourmis prétendaient faire des réserves, mais je n'ai pas été dupe. Je connais bien la fourmi. Ces expériences m'ont convaincu qu'entre l'homme et les animaux supérieurs, il y a une différence : lui est avare et pingre, eux ne le sont pas.

Auteur: Twain Mark

Info: Cette maudite race humaine

[ comparés ] [ sagesse ]

 

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révélation progressive

[…] ses discours sont tout à fait pareils aux silènes qu’on ouvre. En effet, si l’on veut bien écouter ce que dit Socrate, cela peut paraître tout à fait ridicule au premier abord : tels sont les mots, les phrases qui en forment extérieurement l’enveloppe – on dirait en vérité la peau d’un satyre insolent. Il parle d’ânes bâtés, de forgerons, de cordonniers, de tanneurs, et il a toujours l’air de dire les mêmes choses dans les mêmes termes. Aussi n’importe quel ignorant ou quel imbécile peut rire de ses discours. Mais une fois ces discours ouverts, si on les observe et les pénètre, on découvrira d’abord que, dans le fond, seuls d’entre les discours, ils sont intelligents ; puis ils sont absolument divins, ils renferment une foule d’images fascinantes de la vertu, ils sont de la portée la plus haute, ou plutôt ils visent tout ce qu’on doit avoir devant les yeux pour devenir un homme accompli.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 221e

[ initiatiques ] [ éloge ] [ sagesse ] [ apparence trompeuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

stoïcisme

Lorsque tu te réveilles le matin, dis-toi : les personnes avec lesquelles je vais avoir affaire aujourd'hui seront indiscrètes, ingrates, arrogantes, malhonnêtes, jalouses et acariâtres. Elles sont ainsi parce qu'elles ne savent pas distinguer le bien du mal. Mais j'ai vu la beauté du bien, et la laideur du mal, et j'ai reconnu que le malfaiteur a une nature apparentée à la mienne - pas du même sang ni de la même naissance, mais du même esprit, et possédant une part du divin. Ainsi, aucun d'entre elles ne peut me faire du mal. Personne ne peut m'impliquer dans la laideur. Je ne peux pas non plus être en colère contre mon parent, ni le haïr. Nous sommes nés pour travailler ensemble comme les pieds, les mains et les yeux, comme les deux rangées de dents, supérieure et inférieure. S'entraver mutuellement est contre nature. Ressentir de la colère envers quelqu'un, lui tourner le dos : tout cela n'est pas naturel.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Méditations

[ sagesse ]

 

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rapports humains

Le seul comportement sûr est donc celui que mentionne Aristote dans le dernier chapitre de son Topica : de ne pas débattre avec la première personne que l’on rencontre, mais seulement avec des connaissances que vous savez posséder suffisamment d’intelligence pour ne pas se déshonorer en disant des absurdités, qui appellent à la raison et pas à une autorité, qui écoutent la raison et s’y plient, et enfin qui écoutent la vérité, reconnaissent avoir tort, même de la bouche d’un adversaire, et suffisamment justes pour supporter avoir eu tort si la vérité était dans l’autre camp. De là, sur cent personnes, à peine une mérite que l’on débatte avec elle. On peut laisser le reste parler autant qu’ils veulent car desipere est juris gentium, et il faut se souvenir de ce que disait Voltaire : "la paix vaut encore mieux que la vérité", et de ce proverbe arabe : "Sur l’arbre du silence pendent les fruits de la paix".

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: L'Art d'avoir toujours raison

[ sagesse ] [ gens raisonnables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

scepticisme

Pyrrhon d'Elis n'a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux doit considérer ces trois points. Premièrement, quelle est la véritable nature des choses (ou que sont les choses en elles-mêmes) ? Deuxièmement, quelle doit être notre disposition d'âme relativement à elles ? Enfin, que résultera-t-il pour nous de ces dispositions ? Les choses sont toutes sans différence entre elles, également incertaines et indiscernables. Aussi nos sensations et nos jugements ne nous apprennent-ils ni le vrai ni le faux. Par suite, nous ne devons nous fier ni aux sens ni à la raison, mais demeurer sans opinion, sans incliner ni d'un côté ni de l'autre, impassibles. Quelle que soit la chose dont il s'agisse, nous dirons qu'il faut l'affirmer et la nier à la fois, ou bien qu'il ne faut ni l'affirmer ni la nier. Si nous sommes dans ces dispositions, dit Timon, nous atteindrons d'abord l'aphasie - c'est-à-dire que nous n'affirmerons rien - puis l'ataraxie (c'est-à-dire que nous ne connaîtrons aucun trouble.)

Auteur: Aristoclès

Info: Cité dans "Pyrrhon ou l'apparence" de Marcel Conche, Presses Universitaires de France, 1994

[ philosophie ] [ questions ] [ sagesse ] [ épochè ]

 

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