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alimentation

La place est devenue un problème dans plusieurs cimetières allemands.
Une quarantaine de cimetières ont ainsi annoncé qu'ils ne pouvaient plus accepter de nouvelles inhumations. C'était à Cologne, à Munich, à Kiel, et dans d'autres villes allemandes. Le problème se présentait également dans plusieurs villes d'Autriche et de Suisse.
La raison ? Les cimetières étaient déjà remplis de cadavres non totalement décomposés !
Il faut savoir que le principe des cimetières est assez simple : on rouvre d'anciennes sépultures pour y placer de nouveaux cercueils, les bières précédentes ayant tendance à s'enfoncer avec leurs contenus désagrégés. Les corps suivent.
Pendant des siècles, les fossoyeurs procédaient donc ainsi, jusqu'à s'apercevoir que pour les corps les plus récents, la décomposition ne se faisait plus aussi bien. Comprenez par là que la décomposition se faisait bien, mais beaucoup plus lentement.
Les corps se décomposaient en huit à dix ans. Le processus de décomposition durait autrefois huit à dix ans. Il est à présent beaucoup plus long. Entendez par là vraiment beaucoup plus longtemps : un tiers des corps enterrés il y a quarante ans en Allemagne ne seraient pas encore totalement décomposés....

Auteur: Internet

Info: 30 octobre 2015

[ évolution ] [ surpopulation ]

 
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raisonnement

En effet, la logique - la logique moderne, je viens de le dire et de le répéter - entend s’instituer, je n’ai pas dit d’une convention, mais d’une règle d’écriture. Laquelle règle d’écriture, bien sûr, se fonde sur quoi ? Sur ce fait qu’au moment d’en constituer l’alphabet, nous avons posé un certain nombre de règles, appelées axiomes, concernant leur manipulation correcte et que ceci est en quelque sorte une parole qu’à nous-mêmes nous nous sommes donnée.

Avons-nous le droit d’inscrire dans les signifiants le V et le F du vrai et du faux comme quelque chose de maniable logiquement ?

[...] Sur le vrai et le faux, les stoïciens se sont interrogés par cette voie logique :

– à savoir, qu’est-ce qu’il faut pour que le vrai et le faux aient un rapport avec la logique au sens propre où nous le plaçons ici,

– à savoir où le fondement de la logique n’est pas à prendre ailleurs que dans l’articulation du langage, dans la chaîne signifiante. C’est pourquoi leur logique était une logique de propositions et non pas de classes.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1966, La logique du fantasme

[ structurel ] [ origine ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

oppresseurs

GALILÉE : La pratique de la science me paraît à cet égard exiger un courage particulier. Elle procède avec du savoir qui s'acquiert par le doute. Procurant du savoir pour tous sur tout, elle vise à faire de tous des douteurs. Or, la plus grande partie de la population est maintenue par ses princes, ses propriétaires terriens et ses prêtres dans un brouillard nacré de superstitions et de vieilles formules qui masque leurs machinations. La misère de la multitude est vieille comme la montagne, et du haut de la chaire de l'Église et de l'Université elle est dite indestructible comme la montagne. Notre nouvel art du doute a ravi le grand public. Celui-ci nous a arraché des mains le télescope et l'a braqué sur ses bourreaux, princes, propriétaires terriens, curés. Ces hommes égoïstes et violents, qui se sont avidement approprié les fruits de la science, ont senti en même temps le regard froid de la science braqué sur une misère millénaire, mais artificielle, qu'il était manifestement possible d'éliminer en les éliminant eux-mêmes. Ils ont multiplié contre nous les menaces et les tentatives de corruption, irrésistibles pour des âmes faibles.

Auteur: Brecht Bertolt

Info: La vie de Galilée

[ pouvoirs ] [ manipulateurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théologie

C'est animé de l'esprit de synthèse de Corbin que pendant deux ans nous fîmes avec le shayk Tabâtabâ î, qui entre temps était devenu un ami très proche, une expérience unique en Iran, à savoir l'étude comparative des différentes religions du monde sous la direction d'un shayk shî'ite traditionnel. Nous y lûmes tour à tour les traductions des Évangiles, la version persane des Upanishads, traduites par Dârâ Shokûh, les Sûtras du Bouddhisme, et le Tao Te Ching; livre que Nasr et moi-même traduisîmes en toute hâte et en fîmes la lecture avec le Shaykh. Celui-ci commentait les textes avec la perspicacité d'un maître spirituel se sentant à l'aise aussi bien dans la pensée hindoue que dans le monde bouddhique et chinois. Jamais il ne vit d'opposition de fond à l'esprit de la gnose islamique telle qu'il l'avait connu et pratiquée. Partout il voyait les grands moments de l'Esprit et lorsqu'il acheva la lecture de la pensée vertigineuse et si prodigieusement paradoxale de Lao tseu, il nous fit remarquer que de tous les textes que nous avions lus avec lui, celui-ci était de beaucoup le plus profond, le plus pur.

Auteur: Shayegan Daryush

Info: Henry Corbin: La topographie spirituelle de l'islam iranien

[ comparaisons ]

 

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soliloque

Nous nous racontons des histoires pour vivre. La princesse est encagée dans le consulat. L'homme aux bonbons conduira les enfants à la mer. La femme nue sur le rebord de la fenêtre au seizième étage est victime d'un accident, ou alors elle est exhibitionniste, il serait alors "intéressant" de savoir lequel des deux. Nous nous disons que ça fait quand même une différence si la femme nue va commettre un péché mortel ou si elle est sur le point de proclamer une protestation politique ou si elle est sur le point d'être, selon la vision d'Aristophane, ramenée à la condition humaine par le pompier en habits de prêtre juste visible dans la fenêtre en derrière elle, qui sourit au téléobjectif.

Nous recherchons quelque sermon au sujet du suicide, un leçon sociale ou morale dans le meurtre de cinq personnes. Nous interprétons ce que nous voyons, sélectionnons le plus approprié des choix multiples. Nous vivons entièrement, surtout si nous sommes écrivains, par l'imposition d'une ligne narrative sur des images disparates, via les "idées" avec lesquelles nous avons appris à figer la fantasmagorie changeante qui est notre expérience réelle.

Auteur: Didion Joan

Info: The White Album. Trad Mg

[ monologue intérieur ] [ langage ] [ décalage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

comprendre

On faisait reproche à quelqu'un, devant moi, pour sa curiosité. Je me récriai : "Etre curieux ? Ne blâmez pas ! C'est une qualité. La curiosité est un côté de l'intelligence. Il n'y a que les sots, les niais, les cerveaux inertes, qui ne sont pas curieux. Il faut être curieux le plus possible. Se mêler de ce qui ne vous regarde pas, écouter aux portes, regarder aux fenêtres pour voir ce qui se passe chez les gens, suivre d'autres dans la rue pour écouter ce qu'ils disent, lire les lettres qui traînent, faire parler telle personne sur telle autre, provoquer les confidences, lire au travers des enveloppes, faire semblant de dormir dans une réunion pour amener les autres à parler plus librement, payer des domestiques pour savoir des histoires sur leurs maîtres, épier, écouter, regarder, fouiller, surprendre, découvrir, avec l'air de l'homme le plus indifférent, - le comble de l'adresse en cette matière ! - c'est ainsi qu'on apprend quelque chose dans la vie. Les gens qui ne sont pas curieux sont des sots. La curiosité, c'est le besoin de savoir. Celui qui n'est pas curieux n'apprendra jamais rien."

Auteur: Léautaud Paul

Info: Passe-temps/Oeuvres/Mercure de France 1988 <p.302>

 

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hypocrites religieux

"Le désir de vaincre est si naturel que, quand il se couvre du désir de faire triompher la vérité, on prend souvent l’un pour l’autre et on croit rechercher la gloire de Dieu en cherchant en effet la sienne." [Blaise Pascal, Fragment d’une lettre à M. et Mme Périer, printemps 1957] Comment savoir si l’on se battait bien pour la vérité, ou si l’on n’était pas davantage soucieux de sa propre gloire ? La défaite offre au moins ce bénéfice qu’elle permet de lever toute ambiguïté. L’acceptation tranquille de l’échec est le symptôme que l’on ne se battait pas sous ses propres couleurs. Pascal n’abandonne pas la cause de la vérité. Il sait simplement qu’on peut se faire une idole de la vérité. Celui-là même qui s’est désigné comme la Vérité n’a-t-il pas accepté de n’être pas reconnu, et que la cause de la vérité soit ainsi temporairement mise en échec ? Un tel modèle autorise l’irritation de Pascal, qui s’exprime sans ménagement : "Je suis en colère contre ceux qui veulent absolument que l’on croie la vérité lorsqu’ils la démontrent, ce que Jésus-Christ n’a pas fait en son humanité créée." [ibid.]

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, page 92

[ motifs ] [ charité ] [ intentions véritables ] [ déprise égotique ]

 

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homme-animal

"On ne naît pas homme on le devient" Érasme, Traité de civilité puérile, 1530.
Pourquoi chaque cerveau est-il unique ?
Érasme cherche à faire de l'éducation un principe d'humanisation, mais, sans le savoir, il profile les règles d'un apprentissage qui tient beaucoup de l'acquis et assez peu de l'inné.
 On s'en rend bien compte quand on observe les enfants, à quelle vitesse ils réussissent à résoudre un exercice, à apprendre leur leçon. Combien de fois s'inquiète-t-on et aussitôt s'étonne-t-on de leur prouesse face à l'effort de logique ou de mémoire ?
Effectivement, le cerveau de l'homme est une merveille de complexité qui n'a rien d'immuable et qui n'est pas déterminé une fois pour toute par nos gènes. L'inné ne semble effectivement pas dominer la constitution du cerveau. Le patrimoine génétique du petit ver Caenorhabditis elegans contient 20500 gènes, juste un peu moins que les 20 800 gènes de l'homme. Or ce petit ver possède 302 neurones et l'homme 90 milliards ! Ce sont donc bien les capacités des neurones à se connecter et non pas le nombre de gènes qui peuvent expliquer la variabilité étonnante des capacités mentales et cognitives de l'homme.

Auteur: Sablonnière Bernard

Info: Les nouveaux territoires du cerveau, Chapitre I, Les performances du cerveau : jusqu'à l'impossible, p.25-26

[ sciences ] [ comparaison ]

 

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auto-description

Sais-tu ce que je répondrais à quelqu'un qui me demanderait une description de moi-même, en vitesse ? Ceci :

? ? ! !

Parce que ma vie est de fait un perpétuel point d'interrogation : ma soif de livres, mes observations des gens, tout cela tend à satisfaire un grand et immense désir de savoir, de comprendre, de trouver une réponse à un million de questions. Et peu à peu, des réponses se révèlent, beaucoup de choses sont expliquées, et surtout, beaucoup de choses sont nommées et décrites, en ce cas mon anxiété s'estompe. Je deviens alors une personne expansive, qui applaudit les innombrables surprises que le monde réserve, et qui passe d'une extase à l'autre. J'ai l'habitude d'observer, de fouiller, d'écouter et de chercher, d'être curieuse et en attente. Mais j'ai aussi comme un réflexe d'être surprise, une habitude d'émerveillement et de satisfaction chaque fois que je tombe sur quelque chose de remarquable. Ma première tendance pourrait faire de moi une philosophe, une cynique ou peut-être une humoriste. Mais la seconde en détruit toutes les fondations délicates, et je découvre chaque jour que je ne suis finalement... qu'une femme !  

Auteur: Nin Anaïs

Info: The Early Diary of Anaïs Nin, Vol. 2 : 1920-1923

[ autoportrait ]

 
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hommes-femmes

Dans l’amour, l’homme est véritablement aliéné à l’objet de son désir, au phallus. Mais, dans l’acte érotique, ce même phallus réduit pourtant la femme à être un objet imaginaire. C’est pourquoi, au sein même de la relation amoureuse la plus profonde, la plus intime, est maintenue chez l’homme la duplicité de l’objet. J’y ai bien souvent insisté quand je critiquais la fameuse relation génitale. 

De l’autre côté, le rapport de la femme à l’homme, que chacun se plaît à croire beaucoup plus monogamique, n’en présente pas moins la même ambiguïté – à ceci près que la femme trouve dans l’homme le phallus réel. Elle est donc en posture d’obtenir effectivement dans le couple une relation de jouissance qui satisfait son désir.

Mais justement, dans la mesure où la satisfaction du désir se produit sur le plan réel, l’amour de la femme, non pas son désir, se porte sur un être qui est, lui, au-delà de la rencontre du désir – à savoir l’homme en tant qu’il est privé du phallus, l’homme en tant que, précisément, de par sa nature d’être achevé, d’être parlant, il est châtré.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 159-160

[ sexualité ] [ injoignabilité ] [ quête éperdue ]

 

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