Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 63
Temps de recherche: 0.0435s

rapports humains

Un manipulateur peut utiliser son regard pour imposer son point de vue, mais pas toujours. Certains hommes d'influence ont un regard d'une froideur polaire, quelle que soit la mimique qu'ils affichent, sourire compris. Cette froideur est synonyme de pouvoir. Ils n'observent pas le monde comme vous et moi ; leur vision est filtrée par les objectifs qu'ils poursuivent et non par les propos qu'ils tiennent. Ils se considèrent comme les seuls êtres réels dans un monde peuplé d'êtres virtuels. Vous n'existez pas à leurs yeux, sauf si vous représentez un rouage ou un fusible de leur stratégie. Si le fusible saute, vous serez remplacé et ils vous oublieront aussitôt. Ni scrupules ni états d'âme, le pouvoir est à ce prix.

Auteur: Messinger Joseph

Info: Ces gestes qui manipulent, ces mots qui influencent

[ calcul ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

étymologie

En latin "scrupulum" désignait un petit caillou pointu. Il posait souvent problème aux légionnaires romains pendant leurs longues marches. Les petites pierres s’immisçaient dans leur caligae, leurs sandales ouvertes, entre la semelle et le pied, provoquant une gêne récurrente. Les "scrupulus" mettaient alors les légionnaires face à un choix : souffrir en continuant à avancer, ou s’arrêter pour ôter le caillou, au risque de faire ralentir la colonne et de subir les remontrances de leurs supérieurs. Peu à peu, l’expression "avoir des scrupules" est sortie du domaine militaire pour faire référence à toute interrogation sur la conduite à adopter. Les tribuns, les généraux, les sénateurs qui allaient à cheval ou se faisaient porter en litière, tout comme les puissants d’aujourd’hui n’avaient pas de scrupules.

Auteur: Internet

Info: Charles Giroud-Montessuis sur FB

[ analogie ] [ inégalités sociales ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

opinions

Mais les Provinciales [de Blaise Pascal], est-ce un livre que l’on puisse toujours prendre à la lettre ? Les Provinciales sont, sinon un pamphlet, à tout le moins un livre de polémique, et qui dit polémique dit guerre. Pascal, quand il rédigeait ces "petites lettes", se piquait-il d’impartialité ? A-t-il toujours montré, dans ses attaques et dans ses citations, les scrupules d’un critique désintéressé ? Assurément non, et l’historien de Port-Royal, Sainte-Beuve, en a fait la remarque : s’il n’a pas falsifié les textes, Pascal les a souvent écourtés, tronqués ; il les a enlevés de leur contexte, il les a tirés à lui. Nous n’avons pas le droit, par conséquent, de juger Escobar et la morale des jésuites, uniquement, d’après Les Provinciales, c’est-à-dire d’après les réquisitoires de leurs adversaires.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 201

[ parti pris ] [ partialité ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

grammaire

PATIENCE.

"On voit aller des patiences

Plus loin que la sienne n'alla"  (Benserade *)

Corneille a une foule de ces pluriels inusités. "Nous estimons, dit M. François de Neufchâteau (**), que son exemple autorise à les employer, quand l'occasion s'en présente, sans avoir égard aux scrupules des puristes modernes."

On est tombé depuis quelques temps dans un excès tout-à-fait opposé à celui des écrivains méticuleux qui repoussoient (***) obstinément ces pluriels si propres à ajouter à la pompe du discours. Les prosateurs de ce temps-ci ont pluralisé tous les substantifs trop vulgaires, dans l'intention de leur donner un air de nouveauté. Le goût seul peut marquer une juste limite entre la parcimonieuse timidité des premiers, et la profusion indiscrète des seconds.

Auteur: Nodier Charles

Info: in "Examen critique des dictionnaires de la langue françoise", disponible en ligne sur Gallica. (*) Isaac de Benserade (1612 ou 1613 - 1691), écrivain. (**) François de Neufchâteau (1750-1828), écrivain. (***) "repoussoient" : ancienne orthographe utilisée avec insistance par Nodier, qui "repoussait" la forme moderne, prônée en particulier par Voltaire.

[ style ] [ citation ] [ référence littéraire ] [ évolution linguistique ] [ stoïcisme ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

pensée-de-femme

Mercredi 14 mai.

Cela fait quelque temps que je n'ai pas tenu mon journal. Je n'avais pas envie d'écrire quoi que ce soit, même à mon usage personnel, sur ce qui s'est passé ces trois dernières semaines. J'étais trop occupée à le vivre. Non, ce n'est pas la vraie raison. Un journal est une sorte de miroir dans lequel on se regarde tous les jours, en toute franchise, stoïquement - sans déguisement protecteur, ni même un maquillage flatteur -, pour se dire ses propres vérités. Je n'ai pas eu cette envie de le faire depuis que nous sommes devenus amants, Ralph et moi. Je ne voulais pas rendre compte de ma conduite parce que je craignais que le fait de l'examiner, de l'analyser ne réveille mes scrupules et n'inhibe mon plaisir. ( A vrai dire, je répugne encore à scruter cette aventure sous l'angle direct de la première personne du singulier. Essayons d'autre façon.)

Auteur: Lodge David

Info: Pensées secrètes

[ rencontre ] [ amoureuse ] [ sexuelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

injustice

Au XVIIIe siècle, le philosophe Bernard Mandeville affirmait, dans sa "Fable des abeilles", qu’une société où les gens sont honnêtes finit par dépérir, car les citoyens y brident leurs appétits. C’est grâce au vice, à l’égoïsme effréné, à l’absence de scrupules que des entrepreneurs plus malins que les autres s’enrichissent et que, ruisselant sur l’ensemble de la société, leur prospérité finit par faire le bonheur de tous. "Les vices privés font la vertu publique", oui-da ! Guerre, armements, vol, prostitution, alcool, drogue, luxe, pollution : tout ça contribue au développement de la civilisation ?

C’est précisément cette logique que suivent les grands groupes de l’ère néolibérale, remarque Dany-Robert Dufour, dans "Le Monde diplomatique" (décembre). Abus de position dominante, dumping et ventes forcées, délits d’initié et spéculation, faux bilans, manipulations comptables, détournements de crédits publics et marchés truqués, etc. Quand Apple bride ses portables, quand Lafarge finance Daech, quand Uber espionne ses concurrents, quand des entreprises du CAC40 cachent des fortunes dans les paradis fiscaux. Au fond, c’est pour notre bien !

Auteur: Porquet Jean-Luc

Info: Le Canard enchaîné, Édition du mercredi 27 décembre 2017, p. 5.

[ inégalités ] [ ploutocrates ] [ fauteurs de guerre ] [ ironie ]

 

Commentaires: 0

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Ceux qui découragent la vertu, l'héroïsme, la charité et tout ce qui est pur ici-bas sont les mêmes qui rendent impossible, à force de dialectique, le mouvement et la liberté. La Rochefoucauld est, pour ainsi dire, le Zénon du monde moral : de même que Zénon décompose le mouvement en points stationnaires, de même le pointillisme des pointilleux, qui cherche des poux à la vertu et à la pureté, trouble ce qu'on peut appeler l'évidence du bon mouvement ; le "bon mouvement", c'est aussi le premier mouvement, l'impulsion inchoative et généreuse que les méfiants, les ironiques, les soupçonneux n'ont pas encore désagrégé en scrupules. Si la spontanéité charitable est le premier mouvement, le calcul intéressé ou ravisement est le second ; à l'intention toujours initiale de Donner succède l'intention de Reprendre ou Retenir, - car on ne "se ravise" que pour refuser et pour dire non. Tout de même c'est pour un deuxième mouvement réflexif, pour un mouvement secondaire que la bonne intention prévenante et initiale se désagrège en rhapsodie de scrupules. La primarité et simplicité affirmatives du fiat - que ce soit sacrifice, décision héroïque ou offrande - devient suspecte après coup. Pas de coeur pur qui reste pur pour cet épluchage zénonien !

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: Philosophie morale, Mille& UnePages Flammarion 1998, La mauvaise conscience, p.180

[ calcul ]

 

Commentaires: 0

moraline sanitaire

On sait bien que ce sont en général les ainés qui tiennent le pognon, ne serait que par l'immobilier. La médecine corporate en a donc fait un coeur de cible bien lucratif. Tâche aisée après les avoir au préalable formatés gamins,  en leur expliquant que l'univers est un biotope idyllique dans lequel mort et maladies sont destinées à disparaitre. Ainsi du carcan mental pour les vieux, durer le plus longtemps, pousser la survie au bout du bout. La compétition des crétins... Homme animal le plus intelligen ? Mouhahahah... Le covid en est la démonstration éclatante. Même s'il faut reconnaitre que la planète respire mieux. La pandémie est-elle un levier pour cela ? Heeeuuuu.  

Il faut créer le parti des vieux qui refusent la médecine, sauf celle de confort qui limite la souffrance. Une médecine qui cesse de louvoyer avec cette espérance sous controle, immorale parce que si facile à vendre... "Allez, vous vivrez une année de plus."  Sans en préciser les conditions.

Assez de cette utilisation de la peur, de l'entretien de la panique de la mort, du muselage général qui prétend que nous allons mourir guéris, à la principale et occulte fin d'engraisser financiers spéculateurs crapules, alliés à des médecins aux scrupules malléables et au discernement discutable.

Auteur: Mg

Info: 2017

[ anti big pharma ] [ coup de gueule ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

scrupules

J'ai eu envie de poser ce problème, et en même temps cela me gênait de le faire, surtout compte tenu du fait qu'évidemment je n'ai jamais torturé, ni été torturé, ni vu torturer. Au début, j'étais allé voir Jean Cayrol, l'auteur du commentaire de Nuit et Brouillard pour lui demander conseil, mais il m'a beaucoup déconseillé de montrer la torture, et je le comprends très bien. Je pense que si j'avais jamais été torturé, je n'aurais jamais osé le montrer, et que, si l'on peut dire, j'ai été aidé par mon manque d'expérience personnelle de la chose. Ceci dit, j'ai décidé de montrer la torture de la manière la plus discrète possible. C'est pourquoi je fais dire au début de cette scène : "La torture, c'est monotone et triste, et c'est difficile d'en parler ; j'en parlerai peu." Je n'ai pas cherché à faire réaliste, à bouleverser le spectateur, à lui montrer des systèmes de torture et leurs effets. J'ai simplement montré le minimum d'images nécessaires pour exprimer le fait que des personnes en font souffrir volontairement d'autres. Je n'ai d'ailleurs pas évoqué ceci comme une scène vécue, mais comme le souvenir d'une scène vécue, comme une réflexion sur le phénomène. Je n'ai pas voulu faire s'évanouir les gens dans la salle, mais les faire réfléchir.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: in "Cinéma 61", n°52, janvier 1961 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 770

[ représentation ] [ violence ] [ cinéma ] [ référence cinématographique ] [ pari sur l'intelligence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama