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histoire

En 1900 de l’ère chrétienne, il y avait en Europe deux sortes d’États : les monarchies de droit divin et les démocraties. Les premières, moribondes, ne faisaient que se survivre. Quant aux démocraties, elles étaient déjà discréditées. D’abord, parce qu’elles n’étaient en fait que des oligarchies financières ; ensuite, parce que la caste des politiciens censée représenter "le peuple" s’était parfaitement déshonorée par sa malhonnêteté et sa cupidité. La Première Guerre mondiale ne fit que précipiter le déclin des deux régimes.

Ce fut à la faveur de cette guerre qu’eut lieu, en 1917, la Grande Régression Bureaucratique Russe. A cette régression est attaché le nom de Lénine.

En fait, Lénine était ce que, dans toutes les langues du monde, on appelle un traître. Fils de bourgeois, comme tous les théoriciens marxistes, il avait, dès le début de la guerre, prêché la désertion, la fraternisation avec l’envahisseur, et soutenu que le seul ennemi véritable des Russes était le gouvernement russe.

Or ce gouvernement tomba, en février 1917, et fut remplacé par un gouvernement bourgeois libéral. Si ce dernier s’était maintenu, la Russie serait sans doute devenue rapidement un pays moderne, relativement prospère.

Il n’en fut pas ainsi parce que la bourgeoisie était trop faible et le peuple trop arriéré. L’armée était désorganisée. Dans les campagnes, les paysans massacraient, par familles entières, les grands propriétaires fonciers, pour leur prendre la terre. Dans les grandes villes, la réalité du pouvoir appartenait aux Soviets, ramassis de déserteurs et d’ouvriers absentéistes. Ce fut la dictature des imbéciles.

L’astuce de Lénine fut de miser à fond sur toutes les forces de dispersion. Il encouragea les paysans dans leurs génocides, et les Soviets dans leur anarchisme primaire. Il flatta grossièrement les masses, affaiblit tant qu’il put le gouvernement bourgeois par une critique systématique, destructive et stérile, en un mot il fit tout pour devenir populaire.

Le moment venu, il réunit le Congrès des Soviets. Pendant que les pauvres dupes de délégués du peuple discutaient sans fin sur des questions de théorie, Lénine lançait à l’assaut du pouvoir sa petite équipe de révolutionnaires professionnels.

Après ce coup d’État qui faisait de lui le souverain absolu de la Russie nouvelle, il lui fallait lutter contre les forces mêmes qui l’y avaient porté. C’est ce qu’il fit.

Pour obtenir la paix avec les Allemands, Lénine leur abandonne l’Ukraine. Sacrifice inutile, car la paix ne vient pas. Les exactions des paysans ont déjà provoqué le début de la guerre civile, laquelle se complique d’interventions étrangères. Ce n’est plus l’Empire qui est menacé, ce n’est plus la terre russe : c’est le petit noyau des bureaucrates marxistes. Cette fois, Lénine fera la guerre...

Mais pour faire la guerre, il faut refaire l’armée : pour refaire l’armée, il faut revenir au bon vieux militarisme, - et pour cela il faut anéantir les Soviets.

Sous les ordres de Lénine, Trotsky se charge de cette réaction. En deux ans, grâce à lui, l’armée russe reprend l’habitude du garde-à-vous, du demi-tour à droite et de l’obéissance passive. Les Soviets sont dissous, et aussitôt remplacés par les commissaires politiques, fonctionnaires dévoués au Parti, payés par le Parti, qui doivent tout au Parti, c’est-à-dire au petit groupe d’oligarques dont Lénine est le chef. [...]

Dès 1920, la clique de Lénine a gagné la guerre civile, et le pouvoir prolétarien a disparu à jamais. L’année suivante, les marins de Cronstadt se soulèveront, une fois encore, aux cris de "Vive les Soviets ; à bas le communisme !" Mais cette insurrection sera vite réprimée. Le socialisme est mort, bien mort. Ce nom ne servira plus qu’à désigner le stade suprême de l’impérialisme, c’est-à-dire la concentration de tous les capitaux aux mains de l’État-trust, de l’État-monopole, et le règne idéalisé de la bureaucratie.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 46 à 48

[ chronologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

démocratie

La protodémocratie athénienne (bien connue en grande partie grâce à Aristote) reposait sur un principe intangible, qu'illustre parfaitement la formule de Lincoln : "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ". Le peuple était toujours à la manoeuvre et ne déléguait à l'exécutif que les tâches qu'il ne pouvait effectuer lui-même. Ce principe était garanti par l'isonomia, l'égalité devant la loi, l'isokratia, l'égalité des pouvoirs, et l'isêgoria, l'égalité de la parole. Était citoyen tout homme libre âgé de plus de vingt ans.
On estime le nombre des citoyens à 30.000, 60.000 au pic de peuplement. Les femmes, les enfants, les métèques et les esclaves étaient exclus de l'activité politique. Cette quadruple exclusive est à replacer dans son contexte historique.
L'Ekklesia, l'assemblée démocratique, exigeait un quorum de 6.000 citoyens, mais ils pouvaient être plus nombreux. Elle se réunissait tous les neuf jours en moyenne (la fréquence des séances augmentait en cas de crise) sur la colline du Pnyx, où l'on avait aménagé une tribune semi-circulaire. L'Ekklesia n'était pas une pétaudière. Elle suivait un ordre du jour strict élaboré par le Conseil des Cinq-cents (la Boulê), mais elle pouvait obliger celui-ci à insérer une affaire particulière dans l'ordre du jour de la séance suivante. Tout citoyen, quel que fût son rang, avait droit à la parole et était écouté attentivement. Le vote s'effectuait à main levée, un homme, une voix. La mission de la Boulê ne se bornait pas à encadrer les séances de l'Ekklesia et à en établir l'ordre du jour. Elle rédigeait aussi les propositions de décret ou de loi, et contrôlait étroitement le travail des autres magistrats civils et militaires (droit d'inventaire).
Les cinq cent bouleutes, cinquante par tribu, étaient tirés au sort à l'aide d'une machine, le klêrôtêrion, parmi les citoyens volontaires. Un comité vérifiait les aptitudes (procédure de la docimasie) de ces derniers. Les recalés pouvaient faire appel de la décision auprès du tribunal du peuple. Le bouleute était nommé pour un an. Un citoyen ne pouvait être mandaté plus de deux fois et jamais deux années consécutives. Pendant son temps de service, le bouleute était rémunéré (rien de mirobolant) et nourri aux dépens du contribuable.
Il y avait une présidence de l'État athénien, qui durait vingt-quatre heures. Le président ou épistate était tiré au sort parmi les cinquante prytanes du groupe tribal entré en fonction (un groupe relayait l'autre tous les trente-six jours). Chaque citoyen était susceptible de devenir un jour président. Les membres du tribunal du peuple, l'Héliée, se recrutaient également par tirage au sort, toujours parmi des volontaires.
Les trois pouvoirs, le pouvoir législatif (l'Ekklesia), le pouvoir exécutif (la Boulê) et le pouvoir judiciaire (l'Héliée), étaient séparés. Montesquieu s'en est souvenu dans L'Esprit des lois (1748). La cooptation de l'un à l'autre était rendue impossible par le tirage au sort. Les Athéniens étaient des hommes pragmatiques. Ils ne croyaient pas à la bonté naturelle de l'homme. Ils avaient compris qu'un type qui se sent la " vocation " de gouverner est précisément la dernière personne à qui l'on devrait confier le pouvoir. Même les plus vertueux succombent à son attrait. Ils inventèrent donc, pour les pouvoirs exécutif et judiciaire, un système de sélection procédurier, basé sur des examens préalables et, à certains niveaux, le hasard contrôlé (stochocratie partielle), et l'assortirent d'une clause de non-cumul et de non-renouvellement des mandats.
La démocratie athénienne encourageait l'amateurisme et se donnait les moyens de le conserver. La procédure de l'ostracisme était lancée dès lors qu'un citoyen soupçonnait un autre citoyen riche et charismatique de vouloir tirer avantage de sa position pour tenter un coup de force. La formule combine plusieurs modes de fonctionnement, mais ne les multiplie pas non plus à l'excès. Elle est relativement bien balancée. Il serait intéressant de la réévaluer à l'aune des expériences de la démocratie associative.

Auteur: Rouziès-Léonardi Bertrand

Info:

[ historique ] [ Grèce antique ] [ société ]

 

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sciences

Mu: une constante fondamentale qui reste constante.
L'idée que les constantes fondamentales ne le soient pas réellement et dépendent de l'espace et du temps perturbe depuis longtemps l'esprit des physiciens. Mais, en observant la façon dont une galaxie lointaine absorbe la lumière d'un quasar, des chercheurs australiens viennent de déterminer une nouvelle limite sur l'évolution de l'une d'entre elles, Mu (µ), ratio entre les masses de l'électron et du proton, en fonction du temps. Leur résultat, qui est 10 fois plus précis que les mesures précédentes, confirme la compréhension scientifique actuelle de la physique.
Les scientifiques ont utilisé la lumière d'un quasar pour montrer qu'une des constantes fondamentales de la physique est très probablement restée constante à travers l'histoire de l'univers
Les constantes principales sont très finement ajustées à notre existence (ou vice-versa !) ; si l'interaction forte était ne serait-ce qu'un pour cent plus intense qu'elle ne l'est aujourd'hui, par exemple, le carbone ne pourrait pas être produit dans les étoiles, et nous ne serions pas là pour en parler. C'est une des raisons pour lesquelles de nombreux physiciens sont désireux de vérifier si certaines constantes fondamentales ont varié au cours de l'histoire de l'univers. L'une d'elles est µ, le ratio entre la masse de l'électron et celle du proton.
Habituellement, cette constante peut être calculée en analysant les données d'un télescope terrestre pointé sur un quasar, le noyau compact mais très lumineux d'une jeune galaxie, sorte de "phare" dans l'espace profond. Le spectre de la lumière des quasars couvre un large intervalle de longueurs d'onde, mais certaines d'entre elles peuvent être absorbées par des molécules situées au sein de galaxies plus anciennes lors du trajet de la lumière à travers le cosmos. Ces longueurs d'onde, apparaissant comme des raies d'absorption, correspondent à des molécules "excitées" à des niveaux plus élevés d'énergie et sont régies par µ. Comme la lumière des quasars peut mettre des milliards d'années pour parvenir sur Terre, la valeur de µ mesurée à partir de ces sources éloignées peut être comparée à sa valeur mesurée dans une expérience de laboratoire. On détermine ainsi si sa valeur s'est modifiée au cours du temps.
Victor Flambaum et Michael Kozlov, de l'université de Nouvelle Galle du Sud en Australie, ont rendu la technique plus précise en y incorporant l'analyse d'un "spectre d'inversion", produit quand les atomes des molécules absorbent la lumière et atteignent un niveau d'énergie plus élevé par effet tunnel. Comme la probabilité de l'effet tunnel dépend plus étroitement de µ que les raies d'absorption dans le spectre habituel, des variations de cette constante peuvent en être déduites plus précisément.
Flambaum et Kozlov ont utilisées des données existantes du radiotélescope d'Effelsberg en Allemagne concernant la lumière issue d'un quasar et traversant la galaxie B0218+357 à 6.5 milliards d'années-lumière de la terre, et ont analysé les deux types de spectres pour des molécules d'ammoniaque et d'autres comme celles d'oxyde de carbone. Ils ont ensuite comparé les spectres à ceux d'expériences actuelles de laboratoire et ont constaté que µ ne pouvait pas avoir diminué de plus de 4e-16, ni ne pouvait pas avoir augmenté de plus de 2e-16 par an ce qui représente une évaluation dix fois plus précise que les meilleures estimations antérieures.
L'année dernière un groupe, conduit par Wim Ubachs de l'université d'Amsterdam, avait trouvé, en utilisant la technique plus ancienne, que µ avait pu diminuer avec le temps. Si cela s'était confirmé, cela aurait signifié que les théories les plus fondamentales de la physique, comme celle de la relativité, auraient dû être reconsidérées. Flambaum a indiqué, cependant, que ses propres résultats, plus précis, prouvaient qu'il était peu probable que µ ait varié au cours du temps, et qu'ainsi notre compréhension actuelle de la physique était bonne. Le scientifique a ajouté que si plus de données pouvaient être rassemblées, sa technique d'analyse devrait permettre aux théoriciens de déterminer encore plus précisément les non-variations de µ.

Auteur: Internet

Info:

[ constantes ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

S'associant avec des termes qui ne sont pas dans les citations/extraits, les tags de ce logiciel en sont la valeur ajoutée la plus évidente.

Maintenant, pour comprendre au moins mal la structuration de ce logiciel, il faut savoir que nous sommes partis de ce que nous voulons appeler notre miroir corps-esprit, tel qu'exprimé par un des titres du logiciel : "Tentative d'une inversion de la sphère physique de notre jeunesse en une sphère écrite de notre âge mûr." C'est à dire que chacun des extraits a résonné à un moment ou à un autre d'une certaine manière avec notre expérience.

Egomorphisme... autisme ? A voir.  Nous voilà avec une belle et robuste subjectivité en tous les cas.(idiosynchrasie projetée ?)

Nous nous sommes donc appuyé sur la structure commune au plus grand nombre, les mots, issus de notre réel et de son évolution. Un vocabulaire séquencé à partir des termes les plus simples et concrets de l'enfance : manger-boire, papa-maman, souffrir-jouir, prendre-donner... avec déjà beaucoup de dualité. Pour aller ensuite vers des appellations plus génériques et conceptuelles : vie-mort, bonheur-malheur, théorie-pratique... Nous trouvant ainsi un peu plus engagé dans l'interprétation et le subjectif, avec déjà des possibilités quasi infinies de combinaisons. Ces mots et leurs combinaisons suffiraient aisément pour cette classification mais les hommes ne sont pas si simples, ils associent. Pour qui voudra approfondir les notions d'"association induite" ou d'"association libre" il suffira de consulter certaines typologies, comme celles tentées par Jung il y a déjà plus d'un siècle. Typologies par ailleurs soumises et subordonnées aux idiomes. Il y a là, par parenthèse, un champ d'exploration qui semble fort peu défloré et qui pourrait, qui sait !, déboucher sur l'émergence d'archétypes et autres concepts terminologiques nouveaux qui accompagneront les prometteurs champs de la science que sont la biophysique ou l'informatique.

Mais revenons sur terre. Le classement de ce logiciel, de par son étiquetage humain, ouvre et optimise les associations puisque les corrélats, qui ne font pas partie du texte de la citation, sont pris en compte dans une recherche. "Tags/Corrélats" supposé préciser ou éclairer le ou les sens d'un extrait. L'unique hiérarchie de ces tags étant que le premier (le plus significatif, le plus pertinent ?...) est nommé CATEGORIE. Mais nous en avons déjà parlé. Donc pas question ici de trop hiérarchiser les tags-corrélats qui sont venus à l'esprit du tagueur "sans trop réfléchir", instinctivement. Nous pensons qu'un classement plus précis, plus réfléchi, serait déjà une limitation... la mise en place d'une mécanique figée.

Il y a donc la possibilité d'associer - et de rechercher - des corrélations à deux termes comme : agonie - mort, souffrance - apprentissage, admiration - enthousiasme, etc... Termes associés qui forment l'embryon d'une table des matières à venir, appelée à constituer petit à petit une sorte de dictionnaire "plus précis", mais aussi plus ouvert pour la classification, la recherche et donc la réflexion à partir d'une pensée. Couples de termes qui vont évidemment de deux quasi synonymes, (ce qui en général centrera la recherche) jusqu'aux termes complètement antagonistes, dont les interactions ne seront pas moins intéressantes. Avec l'espoir de pouvoir implémenter un jour des recherches plus complexes.

Comme dit plus haut, s'affine aussi avec le temps l'organisation du classement via des tags-corrélats plus précis comme "hommes-par-femmes", "femmes-par-hommes", "fond-forme"... (pour plus de détail aller voir le mode d'emploi du soft ... ou lire le texte explicatif qui commence par : A l'origine il y a cet atavisme...)

Tout ceci partant évidemment du point de vue que les sensations du tagueur correspondent pour bonne partie à celles de ses collègues humains. Avec cet agacement central, peut-être une de nos limitations les plus importante, frustrante : l'homme ne parle ici qu'à lui-même. Mais qu'importe. Si l'auteur de ces lignes n'est qu'une pauvre illusion. Vous en êtes une autre.

Auteur: Mg

Info: 17 juillet 2013

[ indexation ] [ écriture ] [ témoignage ]

 

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cinéma

Cher Robert,
Conformément à la décision dont nous sommes convenus après notre entrevue avec Mr. Joseph Breen, je vous écris cette lettre dans laquelle je vais indiquer et tenter d'expliquer les grandes lignes selon lesquelles nous pourrions établir un scénario de Madame Bovary.
Le premier point que je souhaite souligner est la nécessité de suivre le livre de Flaubert avec une fidélité absolue ; pourtant, comme le sujet est très vaste - d'un champ beaucoup plus étendu que celui habituellement traité dans un film - je pense que nous pouvons, sans prendre de liberté avec l'histoire, faire ressortir avec force certains points et en laisser d'autres dans l'ombre.
Nous devons également tenter de tirer une morale des expériences émotionnelles de l'infortunée Emma. Flaubert y parvient fort bien par le biais du roman car il profite pleinement du commentaire et de la description. Un film étant limité au dialogue et à la photographie, il nous faut trouver un autre moyen pour mettre en évidence cette morale.
Pour commencer, j'insisterai sur l'éducation d'Emma et certains faits qui ont formé son caractère : l'erreur profonde commise par son père en l'envoyant dans un collège à la mode, où elle fut en contact avec des filles beaucoup plus riches qu'elle, coudoyant ainsi un monde qui était loin d'être le sien ; c'est là aussi qu'elle a appris à mépriser son père, un simple fermier normand. J'aimerais insister sur ses rêves, les livres qu'elle lit et aussi, peut-être, l'aspect superficiel de son sentiment religieux. Avec l'aide de ces éléments, je pourrais peut-être commencer à élaborer un film sur une base solide - et on ne peut plus familière au public. Le refus d'affronter les faits et de voir la vie telle qu'elle est constitue une erreur courante chez les jeunes filles d'aujourd'hui. Et en Amérique en particulier, si tant de femmes passent d'un divorce à un autre et mènent pour finir une vie extrêmement malheureuse, c'est parce que, comme Emma Bovary, elles perdent leur temps à poursuivre un idéal impossible, d'autant plus impossible et inaccessible qu'il n'existe que dans leur imagination.
Pour montrer en pleine lumière l'erreur fondamentale de Madame de Bovary, j'aimerais que l'acteur qui joue le rôle du mari soit un homme d'apparence normale qui, outre ses grandes qualités ­ - il a bon coeur et c'est une bonne nature - donne l'impression d'être homme d'intelligence normale. En mariant Emma à un vieux barbon, qui serait affreux et stupide au dernier degré, il me semble qu'on détruirait le message à portée morale que j'aimerais faire passer par l'intermédiaire de ce film. Un mari aussi répugnant suffirait largement, aux yeux de la majorité de notre public, à absoudre Madame Bovary de toute faute. Je veux montrer que l'erreur d'Emma vient d'elle, qu'elle est sa propre victime, son pire ennemi ; et que si sa vie avait été bâtie sur des principes plus sains, elle aurait été parfaitement heureuse avec son mari.
Je ne puis vous donner une idée claire d'une intrigue pour le film tant que je n'ai pas écrit le scénario, mais je puis vous dire maintenant que la direction qui me paraît la meilleure est celle donnée par l'auteur lui-même, à la différence que tout devrait être vu ou plutôt ressenti par Emma et de son point de vue. Le roman nous donne une description générale dans laquelle l'héroïne n'est qu'un des éléments. Flaubert dissèque Emma et l'explique à la manière d'un chirurgien qui analyse un cadavre au cours d'une leçon d'anatomie. Au lieu que le public contemple son cas d'un oeil froid, j'aimerais qu'il participe plus intimement à l'expérience de cette femme et, ce faisant, qu'il éprouve plus profondément les conséquences désastreuses de son erreur.
[...]
Je vous prie de ne voir dans cette lettre, Robert, que l'expression hâtive de ma première réaction. Tout ce que j'ai dit doit être revu et discuté. Néanmoins, j'espère que ce premier effort de ma part sera satisfait pour vous.
Cordialement vôtre.

Auteur: Renoir Jean

Info: Lettre du 8 juin 1946 à Robert Hakim, ami et collaborateur

[ transposition ] [ littérature ]

 

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nutrition

On mange moins quand le repas est servi après une activité physique coupe-faim
Manger un repas 15 minutes après une activité physique d'intensité soutenue permet de réduire de 11 % la consommation de calories - et de 23 % celle de gras - comparativement à la prise d'un repas deux heures après la séance d'exercice.
C'est ce qui se dégage d'une étude dirigée par Marie-Ève Mathieu, professeure au Département de kinésiologie de l'Université de Montréal, menée auprès de 12 jeunes hommes de poids normal âgés de 15 à 20 ans.
Les participants ont couru 30 minutes sur un tapis roulant, à une intensité de 70 % de leur capacité cardiorespiratoire, au cours de deux journées de tests. Le premier jour, l'exercice s'est terminé 15 minutes avant le repas du midi, tandis que le deuxième jour il y a eu un délai de deux heures entre la fin de l'exercice et le début du dîner.
Dans les deux cas, le dîner était un buffet composé de plats allant de la salade au gâteau en passant par des macaronis au fromage, des fettuccinis Alfredo et un risotto aux trois champignons. "Il s'agissait d'un buffet validé pour l'expérience qui se veut représentatif de ce qui peut être offert dans la réalité", mentionne Mme Mathieu.
Les données recueillies au cours de l'expérimentation ont révélé que s'alimenter 15 minutes après avoir couru réduit la consommation de calories de 154 (646 kilojoules), soit 11 % moins de calories que lorsque ces mêmes participants ont mangé deux heures après la course sur le tapis roulant.
Fait à souligner, quand les participants ont ingéré moins de calories, ils n'ont pas mangé davantage en après-midi ni au repas du soir.
Autre fait notable, bouger dans les minutes qui avaient précédé le repas a eu pour effet de réduire de 23 % la consommation d'aliments gras en comparaison de l'entraînement effectué deux heures avant de manger.
"Cette donnée rejoint d'autres études qui démontrent que l'attrait pour les aliments ou repas plus riches en gras diminue quand on est physiquement actif", dit celle qui est aussi chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, affilié à l'UdeM.
Effet coupe-faim de l'activité physique
Des études ont déjà montré que, à la suite d'une activité physique d'intensité moyenne à élevée, il se produit chez l'individu un effet coupe-faim (ou anorexigène) qui s'atténue graduellement au cours des 60 minutes suivant l'exercice.
L'effort physique réduit la production d'une hormone sécrétée par l'estomac, la ghréline acylée, dont le rôle consiste à "informer" le cerveau que le corps a besoin d'être nourri.
"Ce n'est pas chez tout le monde que cet effet anorexigène transitoire se fait sentir, précise Marie-Ève Mathieu. Les hommes de poids normal le ressentent généralement plus que les femmes obèses par exemple."
Mais le moment le plus propice pour profiter de cet effet restait à déterminer, et c'est ce à quoi l'équipe de Mme Mathieu s'est attelée.
"L'effet du timing de l'activité physique par rapport à l'ingestion de calories est un concept nouveau en recherche, indique-t-elle. On sait par ailleurs que faire de l'activité physique à des moments précis est bénéfique pour améliorer le contrôle de la glycémie et de la pression artérielle."
Il est toutefois difficile, à la lumière des résultats de l'étude, d'évaluer la perte de poids qu'il serait possible d'obtenir à plus long terme en mangeant peu de temps après une activité physique ou s'il est possible ainsi de maintenir son poids. Néanmoins, cet élément pourrait faire partie d'une stratégie de contrôle du poids.
"Ce qui est intéressant, c'est qu'en modifiant une simple habitude il est pensable de perdre quelques kilos : il suffirait de modifier le moment où l'on fait de l'exercice", avance-t-elle.
"Sur le plan de la recherche, nous élaborons des interventions plus ciblées en activité physique qui ont une incidence sur la consommation alimentaire, conclut Marie-Ève Mathieu. Nos résultats ouvrent de nouvelles possibilités d'études et d'interventions en matière de prévention de prise de poids excessive sur le long terme."

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net

[ digestion ] [ sciences ] [ appétit ]

 

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humaine syntonisation

À la suite de Bernard d’Espagnat qui a proposé une interprétation permettant de résoudre les problèmes soulevés par la théorie des états relatifs d’Everett, j’ai développé une position, le solipsisme convivial, qui s’intègre dans le cadre de la théorie de la décohérence. Cette position suppose qu’on refuse de se placer dans le cadre du réalisme empirique pragmatique. Bien que défendant par ailleurs une position différente qu’il serait trop long de détailler ici, je me placerai ici dans le cadre du réalisme métaphysique.

La décohérence est alors le mécanisme qui explique l’apparence classique pour nous d’une réalité qui demeure essentiellement quantique, c’est-à-dire enchevêtrée. Le solipsisme convivial fait entrer l’observateur lui-même dans le grand système. Le raisonnement que nous avons décrit conduit alors à considérer que l’observateur est aussi dans un état enchevêtré avec le système, l’appareil et l’environnement. Du point de vue de la réalité profonde (et non de l’apparence de cette réalité pour nous), seule une fonction d’ondes globale superposée "existe". Dans cette fonction d’ondes, les différents résultats possibles de mesure sont présents et sont corrélés ainsi que tous les états correspondants de l’observateur. La décohérence intervient et permet de régler un certain nombre de problèmes que nous n’avons pas eu la possibilité d'évoquer : quelle est la grandeur mesurée par exemple, ce qui a pour effet de résoudre la difficulté que nous avons signalée à propos de l’interprétation d’Everett. Le solipsisme convivial consiste alors à considérer que la conscience de l’observateur est "accrochée" à l’une des branches de la fonction d’ondes ne lui permettant d’observer que la partie classique correspondante. La conscience joue en quelque sorte le rôle d’un filtre ne permettant de voir qu’une partie de la fonction d’ondes globale.

Une définition précise de ce processus permet de montrer que les prédictions habituelles de la mécanique quantique sont respectées malgré le fait que la fonction d’ondes n’est jamais rigoureusement réduite. Le point surprenant est alors que rien n’oblige deux observateurs différents à être accrochés à la même branche. Pour une mesure donnée, un observateur peut être accroché à la branche donnant le résultat A alors qu’un autre le sera à la branche donnant le résultat B. Comment peut-il en être ainsi alors qu’on sait que deux observateurs de la même expérience sont ”en général” d’accord sur le résultat ? La raison en est que la communication entre observateurs est elle-même un processus de mesure et que le mécanisme d’accrochage garantit la cohérence des observations pour un observateur.

Supposons qu’André a observé le résultat A et Bernard le résultat B. Les deux observations ne sont que l’accrochage de la conscience d’André et de Bernard à leur branche propre de la fonction d’ondes globale qui contient les deux possibilités. Si André demande à Bernard ce qu’il a vu, l’interaction entre André et Bernard qui en résulte contient la totalité des possibilités, donc à la fois une branche où Bernard répond A et une branche où Bernard répond B. La fonction d’ondes d’André sera après l’interaction avec Bernard dans un état enchevêtré contenant les deux réponses mais la conscience d’André s’accrochera à la branche correspondant à la réponse cohérente avec son observation précédente, il entendra donc Bernard répondre A conformément à son attente. C’est la raison pour laquelle cette interprétation porte le nom de solipsisme convivial : chaque observateur vit dans son monde qui peut être totalement différent de celui des autres, mais il n’existe aucun moyen de se rendre compte des désaccords et les observateurs sont en parfait accord. Ceci fournit une nouvelle explication de l’intersubjectivité : il n’y a aucun moyen de constater un désaccord.

Signalons pour terminer une conséquence étrange sur l’indéterminisme de la mécanique quantique. La fonction d’ondes de l’Univers évolue de manière parfaitement déterministe par l'équation de Schrödinger, seul le mécanisme d’accrochage tire au sort la branche à laquelle chaque observateur s’accroche. Ce n’est donc plus Dieu qui joue aux dés, c’est l’homme, mais avec le constat étrange que deux joueurs peuvent voir le même dé tomber sur une face différente. 

Auteur: Zwirn Hervé

Info: Mécanique quantique et connaissance du réel.

[ prospective scientifique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétaux

Selon une nouvelle étude, les plantes peuvent réellement "écouter" ce qui se passe autour d’elles, notamment entendre le bourdonnement des abeilles et produire un nectar plus sucré en réponse, pour attirer les insectes volants. Et les fleurs sont littéralement leurs "oreilles".

Sur la base d’observations effectuées sur des primevères du soir (Oenothera drummondii), l’équipe responsable de la nouvelle étude, a découvert qu’en quelques minutes à peine après avoir détecté les ondes sonores des ailes d’abeilles voisines à travers les pétales de fleurs, la concentration de sucre dans le nectar de la plante avait augmenté de 20%. De plus, les fleurs semblaient même capables d’ignorer certains bruits de fond nuisants, tel que le vent.

Selon les scientifiques, cette capacité pourrait bien conférer à certaines plantes un avantage évolutif, en maximisant de ce fait leurs chances de disséminer le pollen. "Nos résultats montrent pour la toute première fois que les plantes peuvent réagir rapidement aux sons des pollinisateurs d’une manière écologiquement pertinente", écrivent les chercheurs, de l’Université de Tel-Aviv en Israël.

Ils ont alors effectué des expériences en se basant sur l’hypothèse suivante : les plantes peuvent effectivement capter les vibrations provoquées par les ondes sonores, ce qui pourrait en partie expliquer la raison pour laquelle les fleurs de nombreuses plantes ont la forme d’une cuvette (cela leur permettrait donc de mieux capturer les sons).

Au cours de plusieurs expériences impliquant plus de 650 fleurs d’onagre, la production de nectar a été mesurée en réponse au silence, en réponse à un son à trois niveaux de fréquence, ainsi qu’à l’enregistrement du bourdonnement des abeilles.

L’enregistrement du bourdonnement des abeilles, ainsi que les sons de basse fréquence (qui correspondaient étroitement à l’enregistrement des abeilles), ont suffi pour provoquer la modification de la composition du nectar, et cela en trois minutes seulement. Par contre, le silence et les sons de haute et moyenne fréquence n’ont eu aucun effet sur les plantes.

L’équipe a également tenté ces expériences avec des plantes dont certains pétales avaient été enlevés. Résultat : aucun changement dans la production de nectar n’a été notée, indiquant ainsi que ce sont bien les fleurs qui font office "d’oreilles" !

Ces tests de laboratoire ont été complétés par des observations effectuées sur des fleurs à l’état sauvage. "Les plantes ont beaucoup d’interactions avec les animaux, et les animaux font et entendent des bruits", a déclaré l’un des membres de l’équipe, Lilach Hadany. "Il serait inadapté pour les plantes de ne pas utiliser le son pour la communication. Nous avons essayé de faire des prédictions claires pour tester cela et avons été assez surpris lorsque cela a fonctionné", a ajouté Hadany.

Pour les plantes, produire un nectar plus sucré pourrait avoir comme conséquence que l’abeille reste sur la fleur plus longtemps (et se nourrisse plus longtemps de ladite fleur), ce qui augmenterait ses chances de récolter du pollen. Et pour la plante, les chances de voir d’autres insectes revenir sur les fleurs de la même espèce à l’avenir, sont également plus nombreuses. Il faut cependant que cette poussée de douceur sucrée soit parfaitement synchronisée, pour que les fleurs en vaillent la peine et que les abeilles s’y arrêtent. C’est exactement ce qui semble se produire.

À l’heure actuelle, le travail des chercheurs n’a pas encore été revu par des pairs, et nous ne savons pas exactement comment les vibrations sont décodées par les plantes. Nous ne savons pas non plus comment ces vibrations sont devenues un élément déclencheur de la production de nectar plus sucré. Mais, dans tous les cas, il s’agit d’un premier pas pour le moins intriguant dans le domaine des études concernant la compréhension des plantes et de leurs réactions face aux sons qui les entourent. "Certaines personnes peuvent se demander comment font les plantes pour entendre, ou sentir ? J’aimerais que les gens comprennent que l’audition n’est pas seulement pour les oreilles", explique Marine Veits, une des auteures de l’étude.

Quant à la suite, les chercheurs souhaitent comprendre comment les plantes réagissent à d’autres sons et à d’autres animaux (y compris à l’Homme).

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com. 21 janv. 2019. Sources : bioRxiv, National Geographic

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météore

L’astéroïde dévié par une mission de la Nasa est devenu un " tas de décombres " !

Pour la première fois en septembre 2022, un engin spatial, la mission Dart, a frappé un astéroïde, Dimorphos. Objectif : le dévier de sa trajectoire. Mais la collision n’a pas eu que ce seul effet, nous apprennent aujourd’hui des chercheurs. Elle a carrément remodelé la forme de l’astéroïde. 

(EN VIDÉO - Le film capture par Hubble de l’impact de Dart sur l’astéroïde Dimosphos Le 26 septembre 2022, la mission Dart — pour Double Asteroid Redirection Test — s’écrasait...)

En novembre 2021, la Nasa lançait une mission inédite. La mission Double Asteroid Redirection Test, plus connue sous son acronyme Dart. Son objectif : heurter l'astéroïde Dimorphos pour évaluer la capacité de l'humanité à dévier la trajectoire d'un tel objet qui pourrait présenter des risques de collision avec la Terre. Le choc, à grande vitesse et frontal, a bien eu lieu à plusieurs millions de kilomètres. C'était en septembre 2022.

Pour la première fois, l'humanité était parvenue à dévier un astéroïde. Et pas qu'un peu. Avant la collision avec Dart, il fallait à Dimorphos 11 heures et 55 minutes pour faire le tour de son astéroïde parent - car l'objet visé fait partie d'un système binaire. Une modification de cette durée de 73 secondes constituerait un véritable succès, confiaient les scientifiques à ce moment-là. Mais après l'impact, Dimorphos s'était mis à tourner en seulement 11 heures et 23 minutes !

Dart sur Dimorphos, un impact aux lourdes conséquences

Aujourd'hui, la publication de nouveaux résultats de la mission Dart dans la revue Nature Astronomy révèle quelques détails surprenants de l'opération. L'impact - pourtant comparable, en masse, à celui d'une fourmi sur deux bus - ne semble pas seulement avoir laissé un cratère sur l'astéroïde. Dimorphos pourrait en réalité avoir complètement changé de forme.

Quelques semaines après la collision, l'un des pères de la mission et directeur de recherche au CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur, Patrick Michel, nous confiait avoir pensé un instant que Dart avait pulvérisé Dimorphos. Il n'était donc peut-être pas si loin de la vérité. Car, sur la base de simulations et de différentes observations, les astronomes estiment aujourd'hui que l'astéroïde de quelque 5 millions de tonnes a tout de même perdu dans l'opération environ 20 millions de kilos. C'est l'équivalent de six fusées Saturn V qui ont emmené les astronautes du programme Apollo sur la Lune !

Des simulations qui révèlent la nature de l’astéroïde

Ces résultats, les astronomes les ont obtenus grâce à un algorithme qui a déjà fait ses preuves par ailleurs. Il décompose l'impact entre deux corps en millions de particules dont le comportement est déterminé par l'interaction de diverses variables reconfigurables, telles que la gravité, la densité ou la résistance du matériau de l'astéroïde. En quelque 250 simulations, les chercheurs ont eu tout le loisir de visualiser les effets de variations sur les paramètres qui leur restent inconnus.

En comparant les résultats de toutes ces simulations aux données recueillies par quelques satellites, les télescopes spatiaux James-Webb et Hubble et par des instruments sur le sol terrestre, les chercheurs concluent que  Dimorphos est un astéroïde " tas de décombres " maintenu par une gravité extrêmement faible plutôt que par sa force de cohésion.  De quoi expliquer l'efficacité étonnante de la déviation orbitale provoquée par Dart.

En attendant confirmation, la défense planétaire progresse

Les astronomes s'attendent donc désormais à ce que la mission Hera, menée par l'ESA, l'Agence spatiale européenne, et qui devrait atteindre Dimorphos fin 2026, trouve un astéroïde de forme très différente. Comme si quelqu'un avait mordu dans le M&M's qu'il était avant sa rencontre avec Dart.

Si cela devait se confirmer, les astronomes notent que Dimorphos, comme Ryugu et Bennu semblent finalement présenter un manque de cohésion certain. Alors même que le premier astéroïde est riche en silicates et les deux autres, en carbone. " Il est intrigant d'imaginer que tous les petits astéroïdes manquent de cohésion. Mais ce serait une bonne nouvelle pour la défense planétaire, car si nous connaissons à l'avance la réaction d'un corps, cela facilitera la conception des outils nécessaires à notre protection ", conclut Patrick Michel dans un communiqué de l’ESA.

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/, Nathalie Mayer, 28 fév. 2024

[ gravitation faible ]

 

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Kali Yuga

Nous somes actuellement dans l'ère des cinq dégénérescences, à une époque où un bon éon est en train de s'achever. Par "nous", je ne fais pas référence à notre génération, ni même à une période en incluant une ou deux précédant la nôtre. Notre ère est la même que celle du Bouddha Sakyamouni : lui aussi est né et a enseigné durant ces temps dégénérés. Le bon éon a eu ses propres bouddhas, les quatre premiers. Nous sommes extrêmement chanceux qu'un bouddha se soit manifesté dans cet éon difficile. Pendant de nombreuses et nombreuses générations, des êtres ont vécu et continuent de vivre dans des conditions trés difficiles. Pour désigner ces conditions, on parle des "cinq dégénérescences", ou des cinq crises. Celles-ci sont aussi courantes de nos jours qu'elles l'étaient il y a deux mille ans.

La vie physique : la durée de la vie humaine se limite à environ cent ans. Même avec les avancées de la médecine moderne et la possibilité d'avoir une alimentation saine, cette espérance de vie reste limitée. Nos corps physiques sont sujets à de nombreuses maladies capables d'abréger notre existence.

L'époque : nous sommes soumis à des conditions environnementales précaires, résultats de notre karma collectif. Nous sommes controntés à de nombreuses catastrophes naturelles qui peuvent frapper à tout moment, telles que les ouragans, les tornades, les tremblements de terre, les innondations, les incendies, et les guerres soudaines déclenchées par des individus stupides.

L'imperfection des êtres : notre nature actuelle n'est pas parfaite. Même si nous avons le potentiel de la développer de façon positive, ce n'est pas notre tendance, car nos nombreuses imperfections, telles que l'agressivité, entravent nos possibilités de nous améliorer.

Nous vivons une époque où la plupart des gens nuisent les uns aux autres. Nous nous retrouvons au beau milieu de guerres et d'un climat de violence et d'exploitation. Beaucoup de gens subissent de terribles atrocités perpétrées par leurs semblables. Nous sommes aussi cruels envers les animaux, et les animaux eux-mêmes s'attaquent les uns aux autres. Le mal que les êtres vivants s'infligent mutuellement est à son paroxysme.

Les vues erronées : l'ennui avec les vues erronées, c'est qu'elles créent de nombreux problèmes dans le monde. Les points de vue imparfaits des masses trouvent leurs racines dans la saisie égocentrique, la confusion et l'égoïsme. Ces erreurs de mode de pensée perpétuent dans la société l'injustice et une discrimination néfaste. Les vues erronées se sont malheureusement taillé leur place dans tous les domaines de la vie - que ce soit le système social comme celui religieux, culturel, politique ou juridique.

Emotions perturbatrices : partout, les gens sont sous l'emprise des émotions négatives. En fait, les émotions perturbatrices s'élèvent constamment, de façon très naturelle. Bien que, pour elles, il existe des remèdes, leur mise en application se révèle être une tâche plutôt ardue. Si nous souhaitons développer ne serait-ce qu'une vertu infime, nous devons exercer un grand effort, car la plupart du temps les émotions négatives nous submergent tout simplement.

Nous pouvons observer que l'époque qui est la notre est particulièrement mauvaise. Pratiquement tous les êtres vivants agissent presque exclusivement poussés par leur esprit qui est dans un état d'affliction. La plupart du temps, même la première impulsion à agir se fonde sur un esprit affligé et est lié à un mauvais karma. Ce que nous accomplissons, nous l'accomplissons uniquement pour notre bienfait. Même ceux qui, dans leur vie, essayent de faire le bien, de pratiquer le dharma ou autre chose de positif rencontreront de nombreux obstacles dans leur existence. Si on les compare à ceux qui vivent de façon malhonnête et sont motivés par ce qui est négatif, nous voyons que ces derniers ont tendance à vivre longtemps et à connaître le succès. Un horrible leader peut être réélu par exemple ! En cette sombre époque, il n'y a pratiquement aucune méthode dans le dharma qui puisse être un bon remède, mis à part la pratique de l'échange de soi avec autrui.

Auteur: Shamar Rinpoché

Info: Lo Djong, la voie vers l'Eveil.

[ chaos ] [ fin de cycle ] [ historique ] [ jugement pessimiste ]

 
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