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lecture

Sur sa lancée, et malgré quelques soubresauts, le livre poursuit, pendant la première moitié du XXème siècle, une expansion, que le cinéma et la radio, nouveaux venus dans l'univers des médias, ne menacent pas encore.

Auteur: Blasselle Bruno

Info: Histoire du livre, tome 2 : Le triomphe de l'édition

[ historique ]

 
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femmes-par-hommes

On doit à l'avisé poète berbère Ahmad al-Tîfâchî l'une des toutes premières évocations littéraires de l'orgasme féminin. Il faut le rechercher, conseille-t-il, en se mettant à la place d'une femme, "jusqu'à ce que tu sentes venir à toi comme le zéphyr caressant les fleurs de mars, comme les effluves d'un vin, comme cette odeur têtue qu'exhale la boutique du cabaretier, jusqu'à ce que tu en arrives enfin à contempler avec ravissement le tremblement du tendre bourgeon de saule sous la caresse des gouttes de pluie", avant de conclure à l'incommensurabilité des soubresauts féminins.

Auteur: Ducret Diane

Info: La chair interdite, p. 111-112

[ érotisme ] [ spasme ]

 

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tempête

Et puis il arriva. Le véritable abysse de l'orage dégringola tout droit du ciel. Les arbres lâchèrent un sifflement étranglé. Les verres décollèrent, emportés par un vent furieux. Les couverts se mirent à danser. En un tournemain, une onde emporta la nappe. Ce fut l'obscurité, mais les arbres devinrent vaguement visibles quand les bougies s'éteignirent. Ils oscillaient follement à travers une brume de bleus et de gris nocturnes. Des pommes, des ananas et des bouteilles de champagne vides roulèrent sur les dalles. Les serviettes traversèrent la charmille comme de grandes phalènes pour aller se coller aux branches prises de soubresauts. Ce fut la débandade. Les invités s'enfuirent et traversèrent la roseraie à toutes jambes.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ nature ]

 

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camp de concentration

C'est le jour de Noël, à midi, alors que nous mangions notre soupe – bien meilleure que d'habitude, quand même -, que nous fûmes rassemblés. Tout l'état-major du camp était là, autour de la potence, autour de Kramer. Apparemment très détendus en ce jour de fête, ces messieurs devisaient entre eux, fumant le cigare. C'était Noël. Quand le condamné arriva, monté de la prison par les escaliers, et à grands coups de pieds dans le derrière, il monta sur la caisse et se passa lui-même la corde autour du cou. Apparemment las de la vie. La trappe tomba. Il y eut quelques balancements, quelques soubresauts, et puis… plus rien. Et nous étions là… impuissants, domptés ! … C'était le jour de Noël 1943.

Auteur: Marlot Eugène

Info: Cité par un ancien du camp de Natzweiler-Struthof

[ anecdote ] [ exécution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concert

Tout en sirotant un verre de whisky, j'ai écouté jouer Kaoru. Le public se limitait à quatre personnes. Ainsi, c'était toujours dans ce genre de salle, devant trois ou quatre spectateurs, que Kaoru se produisait. Les notes transperçaient le plafond noir avant de s’immobiliser, puis déchirant de nouveau le silence, elles retombaient. Les sons qui refusaient toute mélodie, un par un, se cognaient contre les murs et le plafond, au milieu de soubresauts, et à peine avaient-ils heurtés mon épiderme que de nouveau ils enflaient solitairement, avant de se désagréger. La musique de Kaoru était absolument sèche et sans ralentissement aucun. Malgré cela, elle avait de la densité. Une mousse de métal… Je ne sais pas pourquoi, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer un thalle de lichen se développant au fond de mon oreille. Mycélium aux filaments entrelacés comme un écheveau qui brillait avec un éclat froid.

Auteur: Inaba Mayumi

Info: La valse sans fin

[ intimiste ] [ analogie ] [ réverbération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homosexualité

Devant les urinoirs, un couple d'hommes, dans la pénombre, faisait l'amour debout, en silence. Ils n'avaient même pas pris la peine de se déshabiller complètement, ils s'étaient contentés de laisser glisser leur pantalon sur leurs cuisses et je fixais stupidement ces fesses blanchâtres qui s'agitaient mécaniquement, sans la moindre frénésie, sans la moindre joie apparente, et qui s'agiteraient encore des heures et des heures, et pourquoi pas, jusqu'à la fin des temps peut-être. [...] Je ne m'étais jamais aussi bien rendu compte que ce soir à quel point les gestes de l'amour, sous toutes leurs formes, me faisaient horreur. Ces gesticulations de suppliciés, ces soubresauts de corps tétanisés. Vraiment. Notre misère, notre solitude. La dernière fête des condamnés à mort. Mais qui donc nous viendra en aide ? Ils appellent ça le plaisir. Il y en a qui écrivent des livres entiers là-dessus. Mais qui donc nous viendra en aide ? Qui donc aura pitié de nous ?

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ désespoir ]

 

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coutumes

Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99

[ avantages ] [ bénéfices ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

La suite, c'est le quotidien qui vous rattrape — ses calmes plats, ses soubresauts, ses habitudes, son cours ordinaire. Louise avait commencé à travailler à l'hôpital. Le jour, la nuit, les week-ends, elle se tenait en alerte comme un soldat mobilisable à tout moment. On se croisait. Elle partait quand j'arrivais. Rentrait quand je partais. Souvent c'était un jour sur deux. Comme dans un amour alterné. Parfois j'avais l'impression que nous prenions un de ces tourniquets, à l'entrée des grands magasins. Nos vies disparaissaient dans la rotation de nos emplois du temps. Alors on s'écrivait. Pour elle une lettre sur la table. Pour moi un mot collé sur le frigo. Elle s'appliquait, je me contentais de griffonner. Je me cherchais des excuses en répétant que je ne savais pas trouver les mots. Elle ne me croyait pas. Pour elle, chacun de nous est poète. Le seul témoin de ce manège épistolaire s'appelait Apollinaire : le chat qui habitait avec nous. C'est elle qui avait choisi son nom. J'aurais préféré Sonny, pour Sonny Rollins, dont les microsillons tournaient sur ma platine, mais les calligrammes de l'auteur des lettres à Lou l'avaient emporté sur les notes du saxophoniste.


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, pp 31-32

[ désynchronisé ] [ routine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

économie

(Alors qu'on pense que la Grèce vit ses derniers soubresauts à l'intérieur de l'Europe)
Je pense comme vous que c'est très simple. Peut-être encore plus.

Un peu comme si la mort était en train de bouffer la vie.

Les vieux, retraités, défendent mordicus, via le système financier actuel, leurs retraites, qui sont "capitalisées". Il y a une terreur grandissante, qui vient le plus fort de l'Allemagne pour ce qui concerne l'Europe, et encore plus des USA.

Maintenant la panique va commencer à s'installer parce qu'on voit "aussi" les retraites qui commencent à baisser.

Ces gens âgés, qui votent, et sont aux commandes, doivent réviser le système mais ils sont souvent incapables. Parce qu'il leur faut appréhender cette chose difficile : envisager que leur niveau de vie futur passera de manière radicale à la baisse. Ils sont devenus égoïstes, trop habitués au confort et on les comprend. J'en suis presque un.

Actuellement les vieux sont en train de tuer les jeunes sans états d'âme. Mais quand 30% de la population jeune aura passé quinze ans au chômage, chiffres qui se font concrets maintenant, les conséquences pour la société seront terribles. Nous sommes au début de ce processus.

C'est affreux à dire mais je pense vraiment que les jeunes sont plus importants à préserver que les retraités. Peut-être est-ce un effet de mon pessimisme naturel, mais je perçois clairement que notre civilisation occidentale, par déficit d'anticipation économique et démographique, se trouve devant ce choix diabolique.

On pourrait user du même raisonnement en remplaçant vieux par occident et jeunes par pays émergents.

Et ne je parle pas même des ressources limitées de la planète, ni de leur mauvaise utilisation.

Que la grande amibe nous garde.

Auteur: Mg

Info: 10 février 2012

[ politique ]

 

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nature

Au-delà du jardin, se trouvait le verger, où cerisiers, pruniers et pommiers se dressaient au milieu d’un tapis de menthe, de ciboulette, de persil et d’autres plantes aromatiques. Devant la fenêtre de la cuisine, une antique vigne tordait son tronc noueux autour d’un pin et étendait son feuillage au-dessus d’une treille. Au printemps et en été, on cuisinait souvent à l’ombre de cette vigne qui, à l’automne, donnait les raisins muscats les plus sucrés qui soient.

[…] Dans la plupart des langues européennes, les mots servant à désigner le "jardin" et le "paradis" appartiennent à la même famille que le vieux vocable persan paradaiza, signifiant "l’enclos du Seigneur". En Perse, où la saison des pluies est très courte et l’eau un élément rare, la création d’un jardin signifiait traditionnellement celle d’un paradis personnel, du reflet ici-bas des jardins d’Eden. Cela exprimait l’aspiration de l’âme vers la paix et la beauté éternelles. Les tapis persans, avec leurs oiseaux et leurs plantes stylisés, était à l’origine une représentation du paradis ; jusqu’au tapis volant des contes de fées qui était associé au désir d’un retour à la pureté originelle.

Le jardinier persan était censé produire une atmosphère de safa, mot qui signifie "sérénité" mais évoque également la fraîcheur, l’apaisement, la beauté. Le jardin persan traditionnel, lieu d’élection du rossignol et de la rose, célébré par les poètes et les écrivains à travers les siècles, était l’expression d’un génie national dont les autres manifestations étaient la fabrication des tapis, la peinture de miniatures, l’écriture de poèmes. Hélas, rares sont les grands jardins d’antan qui subsistent encore aujourd’hui. Plus fragiles que les vers ou la peinture, ils n’ont pas survécu aux soubresauts de notre histoire. Et pourtant, chacun aspire comme avant à créer dans la mesure de ses moyens sa paradaiza personnelle.

Auteur: Guppy Shusha

Info: Un jardin à Téhéran, p 98

[ beauté ] [ oasis ] [ sanctuaire végétal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel