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femmes-par-hommes

J'ai lu un article qui raconte que lorsque les femmes ont une conversation, elles communiquent sur cinq niveaux. Elles suivent la conversation en cours, la conversation qui est spécifiquement évitée, les intonations qui y sont appliquées, la conversation enfouie couverte par le sous-texte, et enfin le langage corporel de l'interlocuteur.
C'est, à bien des égards, stupéfiant pour moi. Je veux dire, c'est comme avoir un putain de super pouvoir. Quand moi et la plupart des autres personnes avec un unique chromosome Y avons une conversation, nous en avons une. Au singulier. Nous prêtons attention à ce qui est dit, en tenant compte de cela, et nous y répondons. Toutes ces autres conversations qui semble-t'il hurlent depuis des milliers d'années ? Je ne savais même pas qu'elles existaient avant de lire cet article stupide, et je suis presque sûr que je ne suis pas le seul.
(...) Alors, mesdames, si vous discutez un jour avec votre petit ami, votre mari, votre frère ou votre copain et que vous lui dites quelque chose de parfaitement évident, et qu'il en sort complètement désemparé ? Je sais qu'il est tentant de se dire : "L'homme ne peut pas être aussi stupide!" Mais oui, oui. Oui, il peut.
Nos forces innées ne sont pas les mêmes. Nous sommes de puissants chasseurs, qui savent se concentrer sur une chose à la fois. Pour l'amour de Dieu. Nous devons éteindre la radio dans la voiture si nous avons l'impression de nous être perdus et qu'il faut trouver comment se rendre à notre destination. C'est dire à quel point nous sommes affaiblis. Je vous le dis, nous n'avons qu'une seule conversation. Peut-être qu'un vétéran de la relation comme Michael Carpenter peut avec deux, mais c'est repousser les limites. Cinq conversations simultanées ? Cinq ? Ouaouh. C'est pas possible. Du moins pas pour moi.

Auteur: Butcher Jim

Info: Cold Days

[ humour ] [ incompréhension ]

 

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écrivain-sur-éditeur

Je me fous énormément de ce que l'éditeur peut penser de mes livres. Il n'est pas même question de solliciter son avis.

Son goût est mauvais forcément - autrement il ne ferait pas ce métier de semi-épicier semi-maquereau. Que voulez-vous qu'il connaisse ce Jean-foutre ?

Je suis de l'avis de ce pauvre Élie Faure (juif) : Lorsqu'on demande au conservateur d'un musée d'exposer le meilleur de ses Rembrants, invariablement il choisit le plus mauvais, celui qui répond à ses goûts, à son goût de sale vieux con.

Kif des éditeurs, critiques, et toute cette clique.

Leurs avis sont peut-être utiles en effet aux auteurs merdeux dans leur genre dont ils feraient eux-mêmes à peu près les livres s'ils étaient un peu moins fainéants, mais là s'arrête la compétence des éditeurs, pour la bonne raison qu'il est impossible à un être humain d'excéder son aire psychique... il comprend tout ce qui tombe dans son rayon... tout ce qui le dépasse il l'excècre... ainsi du singe qui tend à massacrer tout ce qu'il ne comprend pas... et tout de suite ! Ainsi le critique, ainsi l'éditeur.

Ce que veut le con c'est un miroir pour son âme de con où il puisse s'admirer - d'où le cinéma et les romans d'immenses tirages - "miroirs pour les âmes du plus grand nombre de cons possibles".

Cette loi vaut aussi pour la psychologie, la graphologie etc...

Comment comprendre ce qui vous dépasse ? Impossible. Alors en avant pour le bla-bla-bla...!

Il y a moins de fous qu'on le pense écrivait Vauvernagues, il y a surtout des gens qui ne se comprennent pas. Pardi !

Quant à l'éditeur au surplus il est abruti par tout ce qu'il lit, qu'il se croit obligé de lire.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettre à Milton Hindus, 28/07/1947

[ vacheries ] [ stupides ] [ limites ] [ commerciaux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Un de mes collègues médecins, de peu mon aîné, se plaisait lors de nos rencontres à me taquiner sur "ma manie d'interpréter les rêves". Un jour, me rencontrant dans la rue, il m'interpella : "Comment allez-vous ? Toujours plongé dans les rêves? A propos, j'ai eu dernièrement un rêve stupide; veut-il aussi dire quelque chose?" Voici ce qu'il avait rêvé :
"Je fais l'ascension d'un haut sommet et me trouve sur un névé incliné. Je monte toujours plus haut et il fait un temps splendide. Plus je monte, plus mon bien-être grandit; mon sentiment est tel que je pense: Ah! Si je pouvais monter ainsi éternellement! Lorsque j'arrive à la cime, je suis transporté de bonheur; mon impression de plénitude est telle que je sens pouvoir continuer à m'élever dans l'espace; je m'y risque et m'élève dans les airs. Je me réveillai dans l'extase la plus parfaite."
Je lui répondis: "Mon cher collègue, comme je vous sais alpiniste incorrigible, il me faut au moins vous adjurer de renoncer à l'avenir aux excursions solitaires. Quand vous irez en montagne, engagez deux guides auxquels vous promettrez sur l'honneur une obéissance absolue." Il rit et s'écria en prenant congé: "Vous êtes bien toujours le même!" Je ne le revis plus. Deux mois plus tard survint le premier accident : au cours d'une excursion entreprise seul, il fut surpris par une avalanche et recouvert; une patrouille militaire qui passait par là put encore le dégager. Trois mois après ce fut la fin : lors d'une excursion sans guide, en compagnie d'un ami plus jeune, il fit à la descente, comme l'observa un guide qui se trouvait en dessous, une enjambée littéralement dans le vide, s'écroula sur l'ami qui le précédait, et ils furent tous deux précipités dans le gouffre où ils s'écrasèrent. C'était bien là l'extase, au sens plein du terme.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ prémonition ] [ littérature ]

 

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humour

Il y a une chose que j'aime chez les Polonais : leur langue. Le polonais, quand il est parlé par des gens intelligents, me met en extase. Sonorité d'une langue qui porte en elle de singulières images où affleure toujours une pelouse verdoyante finement piquetée dans laquelle frelons et serpents tiennent une grande place. Je me souviens de ces jours lointains quand Stanley m'invitait à rendre visite à ses proches ; il me faisait porter un petit rouleau de musique car il voulait me présenter à ces riches parents. Je me souviens bien de cette atmosphère car en présence de ces Polonais à la langue bien pendue, trop polis, prétentieux et complètement bidons, je me sentais toujours misérablement mal à l'aise. Mais lorsqu'ils parlaient entre eux, parfois en français, parfois en polonais, je m'asseyais et les observais avec fascination. Ils faisaient d'étranges grimaces polonaises, tout à fait différentes de celles de nos parents, qui étaient de stupides barbares au fond. Les Polonais faisaient penser à des serpents debout équipés de colliers de frelons. Je ne savais jamais de quoi ils parlaient, mais j'avais toujours l'impression qu'ils assassinaient poliment quelqu'un. Tous équipés de sabres et de larges épées qu'ils tenaient entre leurs dents ou férocement brandies dans quelque charge tonitruante. Ils ne s'écartaient jamais du chemin, et donc écrasaient femmes et enfants, les transperçant de longues piques ornées de fanions rouge sang. Tout cela, bien sûr, dans le salon autour d'un verre de thé, les hommes portant des gants couleur beurre, les femmes agitant leurs ridicules  lorgnons. Les femmes étaient toujours d'une merveilleues beauté, du type blonde houri ramassée il y a des siècles lors des croisades. Elles sifflaient leurs longs mots polychromes grâce à de minuscules bouches sensuelles, aux lèvres douces comme des géraniums. Ces furieuses excursions entre vipères et pétales de rose produisaient une sorte de musique enivrante, genre de biniou à cordes d'acier capable de produire et restituer des sons inhabituels, comme des sanglots et des jets d'eau.

Auteur: Miller Henry

Info: Sexus

[ incompréhensible idiome ] [ mondanités ] [ terminologie étrangère ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

citation s'appliquant à ce logiciel

Exploré Internet ce matin sur ce qui se dit au sujet des "bulles informationelles" (ou effet de résonnance web). Pour constater deux choses.
Primo les experts interrogés sont profs dans les hautes écoles, jeunes adultes hyper formatés, qui donnent la triste impression de peu réfléchir, au sens où leur job est principalement de transmettre les codes en cours à leurs ouailles - et les évaluer ensuite dessus. Pour ce qui est d'une réflexion distanciée il faudra repasser, ils n'ont pas le temps, ils ont la tête dans le guidon, et donnent le sentiment d’ânonner le monde dans lequel ils vivent. De plus on a l'impression que ce développement web va plus vite, large et loin, que n'importe quel esprit.
Deuxio le phénomène de résonance Internet (surfez en mode incognito pour vous faire une idée) parait relativement stupide. Vous aimez les biscuits ? super, on va vous en donner... En gros on vous enferme dans vos préférences. Il me semble que - sauf pour quelques bizarres - ceci ne peut que rapidement conduire au dégoût. Qui n'aime pas le dépaysement ?
Maintenant il faut bien reconnaître que cet effet de bulle a tendance à conforter les avis, dans la mesure où les algorithmes vous centrent au sein d'un monde "confortant" où la contradiction tend à disparaître. (Il y a, au passage cette chaîne "pensées antagonistes" - que FLP a ouvert. On espère pouvoir développer ce concept bien plus avant.)
Enfin on nous parle de "bulles qui s'éloignent les unes des autres".
La seule image que ça m'évoque et celle d'individus qui, comme vous et moi, en vieillissant, s'éloignent les uns des autres. Ils affinent, avant de la terminer pour les plus vieux, leur singularité. Mais il y a sans aucun doute une réflexion à poursuivre là-dessus.
Ainsi de l'importance du mode incognito, ou d'une application comme FLP, ah ah ah... Parce que FLP vous fera lire des choses imprévues, souvent très imprévues, et parviendra peut-être à vous aider à remettre en question quelques unes de vos projections.

Auteur: Mg

Info:

[ individuation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Bon, maintenant, détendons-nous un peu. Parlons de sexe. Parlons de femmes. Freud a dit qu'il ne savait pas ce qu'elles veulent. Je sais ce que les femmes veulent. Elles veulent parler, à plein de gens. De quoi veulent-elles parler ? Elles veulent parler de tout.

Que veulent les hommes ? Ils veulent beaucoup de copains, et ils souhaitent ne pas trop se fâcher avec eux.

Pourquoi tant de gens divorcent aujourd'hui ? C'est parce que la plupart d'entre nous n'avons plus de famille élargie. Autrefois, quand un homme et une femme se mariaient, la mariée pouvait parler de tout avec beaucoup plus de personnes. Le marié avait beaucoup plus de copains à qui raconter des blagues stupides.

Quelques Américains, mais très peu, ont encore une famille élargie. Les navajos. Les Kennedy.

Mais la plupart d'entre nous, si nous nous marions de nos jours, ne sommes qu'une personne de plus pour l'autre. Le marié a un ami de plus, mais c'est une femme. La femme a une personne de plus à qui parler de tout, mais c'est un homme.

Lorsqu'un couple se dispute, on peut penser que c'est une question d'argent, de pouvoir ou de sexe, de la façon d'élever les enfants... ou autre chose. Mais ce qu'ils se disent vraiment, sans s'en rendre compte, c'est ceci :  "tu n'est pas assez nombreux !"

Un jour j'ai rencontré un homme au Nigeria, un Ibo, il a six cents parents qu'il connais bien. Sa femme venait d'avoir un bébé, la meilleure nouvelle possible dans une famille élargie.

Ils allaient le prendre avec eux pour le présenter à leurs proches, des Ibos de tous âges, toutes tailles et toutes qualités. Le petit allait même rencontrer d'autres bébés, des cousins pas beaucoup plus âgés que lui. Ceux qui étaient assez grands et assez stables allaient pouvoir le tenir, le câliner, lui faire des gargouillis et lui dire à quel point il était joli ou beau.

N'aurais-tu pas aimé être ce bébé ?

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: God Bless You, Dr. Kevorkian

[ femmes-hommes ] [ couple ] [ tribalisme ] [ animation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

entrevue

- Maintenant, ma première mission est de vous apprendre les arcanes de l’entretien d’embauche.
[...]
- Que pensez-vous de votre travail chez Wyatt ?
Je me suis retrouvé tout bête devant cette question.
- Ben, j’essaie quand même d’en partir, non ?
Judith a soupiré en levant les yeux au ciel.
- Non, il faut toujours rester positif. (Elle a tourné la tête, singeant ma voix à la perfection !) J’adore mon travail. Il est incroyablement stimulant ! J’ai des collaborateurs formidables !
[...]
- Dans ce cas, qu’est ce qui me pousse à passer un entretien chez Trion ?
- Une question d’opportunité, Adam. Vous ne reprochez rien à votre travail chez Wyatt. Vous ne nourrissez aucun grief. Il s’agit seulement de l’évolution logique de votre carrière. Trion vous offre une occasion d’aller plus loin, d’être encore meilleur. Quel est votre point faible, Adam ?
J’ai répondu après une seconde de réflexion :
- Je ne vois pas, honnêtement. Il ne faut jamais reconnaître une faille.
Son visage s’est rembruni.
- Bon Dieu, Adam, ils en déduiront que vous êtes soit stupide, soit malhonnête.
- Alors, c’est une question piège ?
- Evidemment, que c’est une question piège ! Les entretiens d’embauche sont des terrains minés, mon vieux. Vous êtes obligés de "reconnaître" une faille, mais ne vous dépréciez jamais. Surtout pas ! Vous pouvez avouer, par exemple que vous êtes un mari trop fidèle, ou un père trop affectueux. (Elle a recommencé à me singer.) Parfois, je me sens tellement à l’aise avec un logiciel que je néglige d’en essayer d’autres. Ou bien : Si je suis contrarié par une vétille, j’évite de m’énerver, parce que je pense que les choses finissent toujours par se tasser toutes seules. Vous ne vous plaignez pas assez ! Que dites-vous de ça ? J’ai tendance à me laisser complètement absorber par un projet, à tel point que j’y passe des heures et des heures, peut-être trop d’ailleurs, mais j’adore ça, j’aime le travail bien fait. Je consacre sans doute aux choses plus de temps que nécessaire. Vous voyez ? Vous allez les faire jouir, Adam !

Auteur: Finder Joseph

Info: Paranoïa

[ faire bonne impression ]

 

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parentalité

L'enfant ne reçoit de la mère que parce que la mère a reçu de l'enfant.

On oublie qu'un enfant apporte une force fantastique à un adulte.

On croit que la mère donne comme si c'était à une poupée devenue vivante ; c'est la vie même qui l'a habitée qui lui a donné cette force fantastique morale qui se métabolise en sentiments maternels.

C'est l'enfant qui crée la mère.

La mère donne naissance à l'enfant que son homme lui a permis de mettre au monde ; situation triangulaire ; l'enfant apporte à sa mère une force qu'elle lui rend sous forme d'amour.

En ce moment, ce qui est terrible, c'est que les parents pensent : "Avoir un enfant, on ne pourra jamais, la vie est trop difficile ; on n'a pas d'argent, pas de place, pas de travail ... comment fera-t-on ?"

Ils ne pensent pas que l'enfant amène avec lui une grande force.

Certains recourent à l'IVG.

Je trouve cette histoire de l'IVG soi-disant légalisée terrible.

C'est tout à fait différent de dépénaliser l'aide à une femme à ne pas laisser venir son enfant à terme que de légaliser l'avortement.

Dépénaliser, c'était indispensable parce qu'il n'y avait que les personnes riches qui pouvaient se faire avorter sans le risque de devenir infirmes et stériles pour la vie.

Mais légaliser l'avortement est une folie décadente pour une société : c'est stupide, cela veut dire qu'elle est bien malade.

C'est fou la force qu'un enfant apporte à ses parents.

C'est une chose qui n'est pas assez dite.

Toutes les personnes qui ont eu des enfants au milieu de difficultés considérables, économiques ou autres, vous diront que l'enfant leur donne la force de traverser quantité d'épreuves.

Avant d'avoir un enfant ils disent : "On n'aura plus de liberté !", mais quand l'enfant est là ils n'ont plus envie de leur liberté, tellement il remplit leur existence de la joie de vivre, d'être avec lui, bien sûr à condition qu'ils soient suffisamment adultes pour être prêts à vivre cette expérience unique pour le premier enfant et qui se répète pour les enfants suivants.

"L'adulte doit donner", dites-vous ; mais non : il se trouve que l'adulte donne parce que l'enfant lui a donné.

Auteur: Dolto Françoise

Info:

[ problèmes dérisoires ] [ moteur ] [ motivation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

représailles

La morale nous dicte souvent qu'il est vain et inutile de se venger, que l'on continue d'être malheureux malgré tout...
Un jour, celui du mariage de ma soeur cadette, je vaquais à mes occupations en ville. Je devais ensuite passer chez moi me préparer avant de rejoindre la fête. J'habitais au centre de Lausanne et avais une petite routine qui consistait à rester en embuscade dans un endroit stratégique du parking devant chez moi afin d'être le premier à profiter d'une place qui se libère. Ce samedi-là j'ai attendu un peu plus que de coutume, une petit dizaine de minutes, jusqu'à qu'une Audi verte commence à se dégager d'un emplacement quinze mètres devant moi. Super me suis-je dit, clignotant activé afin de m'engager. Et là, sournoisement, je l'avais pas vue venir, une petite MG décapotable bleu ciel conduite par une jolie nana m'est passé devant sans tambour ni trompette pour me piquer la place. Je suis sorti de la Fiat pour demander des explications à la jolie femme. Qui m'a ri au nez, mi hautaine, mi moqueuse.
Ce genre d'épisode, à vingt ans, vous fait aisément monter à haute température. En une seconde. Mais que voulez-vous faire en pareille occurrence, mettre des baffes à la provocatrice ? Pas possible...
Dandinant du cul la nénette s'est barrée en m'ignorant superbement. Elle avait disparu depuis quelques secondes qu'une place se libérait non loin permettant rapidement de me garer. La fumée me sortait encore des oreilles. Au sortir de la Fiat j'avisais un conteneur de déchets devant l'entrée d'immeuble à une dizaine de mètres. La MG décapotée me tendait les bras. Ni une ni deux, j'ai sorti deux sacs poubelles, les ai portés jusqu'à la petite anglaise bleu ciel puis les ai éventrés avant de les vider sur les sièges avant tous proprets et parfumés de la petite voiture de luxe. Un contenu vraiment répugnant, avec fumet à l'avenant. "Quelle chance !" ai-je pensé.
Je suis ensuite allé me changer et me doucher avant de récupérer ma bagnole. La MG n'était plus là, avec un emplacement, toujours libre, constellé d'immondices que la stupide conductrice avait bien dû évacuer comme elle pouvait. Devant témoins espérai-je.
J'ai ensuite pris la route, tout à fait détendu, vers les épousailles de ma frangine. Aujourd’hui encore je regarde cet épisode comme une petite victoire, qui sauva l'humeur du reste de ma journée. Avec une petite pensée pour le concierge, où l'employé communal, qui a du se taper le nettoyage.

Auteur: Mg

Info: 26 avril 2016

[ thérapie ] [ revanche ] [ anecdote ]

 

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vieillesse

J’ai compté mes années et j'ai découvert qu’à partir de maintenant, j’ai moins de temps à vivre que ce que j’ai vécu jusqu’à présent…

Je me sens comme ce petit garçon qui a gagné un paquet de friandises: la première il la mangea avec plaisir, mais quand il s’aperçut qu’il lui en restait peu, il commença réellement à les savourer profondément.

Je n’ai plus de temps pour des réunions sans fin où nous discutons de lois, des règles, des procédures et des règlements, en sachant que cela n’aboutira à rien.

Je n’ai plus de temps pour supporter des gens stupides qui, malgré leur âge chronologique n’ont pas grandi.

Je n’ai plus de temps pour faire face à la médiocrité.

Je ne veux plus assister à des réunions où défilent des égos démesurés.

Je ne tolère plus les manipulateurs et opportunistes.

Je suis mal à l´aise avec les jaloux, qui cherchent à nuire aux plus capables, d’usurper leurs places, leurs talents et leurs réalisations.

Je déteste assister aux effets pervers qu’engendre la lutte pour un poste de haut rang.

Les gens ne discutent pas du contenu, seulement les titres.

Moi, mon temps est trop précieux pour discuter des titres.

Je veux l’essentiel, mon âme est dans l’urgence… il y a de moins en moins de friandises dans le paquet…

Je veux vivre à côté de gens humains, très humains, qui savent rire de leurs erreurs, qui ne se gonflent pas de leurs triomphes, qui ne se sentent pas élu avant l’heure, qui ne fuient pas leurs responsabilités, qui défendent la dignité humaine, et qui veulent marcher à côté de la vérité et l’honnêteté.

L’essentiel est ce que tu fais pour que la vie en vaille la peine.

Je veux m'entourer de gens qui peuvent toucher le cœur des autres… des gens à qui les coups durs de la vie leurs ont appris à grandir avec de la douceur dans l’âme.

Oui… je suis pressé de vivre avec l’intensité que la maturité peut m'apporter.

J’ai l’intention de ne pas perdre une seule partie des friandises qu´il me reste…

Je suis sûr qu’elles seront plus exquises que toutes celles que j´ai mangées jusqu’à présent.

Mon objectif est d’être enfin satisfait et en paix avec mes proches et ma conscience.

J’espère que la vôtre sera la même, parce que de toute façon, vous y arriverez…

Auteur: Andrade Mario Paul de Morais dit Mario de

Info:

[ maturité ] [ dégustation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel