Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0384s

folie

Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon. Ou, tout simplement : tu deviens fou.

Auteur: King Stephen

Info: Shining

[ langue française ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

 

Commentaires: 0

gaïa

La nature est souvent amie de l'homme. Même lorsqu'elle apparaît comme ennemie, elle donne à l'homme des chances d'essayer sa force et sa puissance. C'est comme une mère qui ne gâte pas ses enfants. Elle apprend à l'homme à nager lorsqu'elle fait couler son bateau, à construire une cabane plus solide et plus ingénieuse lorsqu'elle lui fait enlever sa toiture par ses vents.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info:

[ matrice ] [ maîtresse ] [ survie ] [ nécessité ] [ motivation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

clarté

Dernier été... Dernières vacances d'été... Dernier jour de vacances...
Notre jeunesse se tenait debout à l'extrémité de ce bord vertigineux. Et le Pavillon d'Or aussi, debout sur la même arête, nous regardait, nous parlait (...). Dans un silence profond, le soleil de cette fin d'été plaquait des feuilles d'or sur la toiture, tandis que la lumière, verticalement déversée, laissait plein de nuit l'intérieur du bâtiment.

Auteur: Mishima Yukio

Info:

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

chantier

Il faut savoir que, dans le bâtiment, les corps de métier se vouent un mépris aussi inexplicable qu'inextinguible. Le plâtrier tient le maçon pour un pouilleux et le plaquiste pour un escroc. Le chauffagiste regarde de haut le fumiste qui, lui-même, toise le jointeur. Quant à l'électricien, électron agaçant, il ne voit même pas le peintre que, souvent, le carreleur rabroue. Le charpentier n'est qu'un primate aux yeux du menuisier que le couvreur tient pour quantité négligeable, tandis que le zingueur, albatros des toitures, raille le plombier, vague ratier de la tuyauterie.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Vous plaisantez, monsieur Tanner

[ rapports humains ] [ professions ] [ Btp ]

 

Commentaires: 0

littérature

Il faisait un temps affreux ; pluie et tempête, pluie et tempête ; et la boue, la boue, la boue épaisse dans toutes les rues. Depuis des jours et des jours, un immense voile pesant passait sur Londres en provenance de l'est, et il passait toujours, comme si dans l'est il y avait une Éternité de nuages et de vents. Si furieuses avaient été les bourrasques que les hautes constructions de la ville avaient eu le plomb arraché de leurs toitures. Dans la campagne, des arbres avaient été déracinés et des ailes de moulin emportées. La côte charriait son lot funèbre de naufrages et de morts. De violentes pluies avaient accompagné ces rafales de vent, et le jour qui finissait [...] avait été le plus terrible de tous.

Auteur: Dickens Charles

Info: De grandes espérances, Chapitre XXXIX

[ intempéries ] [ ville ]

 

Commentaires: 0

travail

John Milton avait vraiment un boulot de merde. Tout le monde n'arrêtait pas de le lui dire. Les couvreurs qui goudronnaient les toitures en plein mois de juillet à Miami le lui disaient. Les vidangeurs de fosses septiques aussi. Et les types chargés de réparer les lignes à haute tension rompues par temps de pluie. Et les gars qui fouillent les petits recoins dans les aéroports. Et les membres de l'équipe qui accompagne les Harlem Globetrotters et doit faire semblant d'avoir une chance. Et l'acteur incarnant le personnage de Star Treck qui n'a aucune réplique à dire et qui doit descendre sur la planète hostile avec Kirk, Spock et Bones... Tous lui répétaient la même chose : "John, t'as vraiment un boulot de merde !"
John était professeur suppléant dans l'enseignement public.

Auteur: Dorsey Tim

Info: Triggerfish Twist

[ enseignement ] [ dénigrement ]

 

Commentaires: 0

paresse

Krystal : Putain
Krystal : Ma mère est trop forte..
Naminé : Krystal : Tu sais, ma chambre c'est dans le grenier, et la toiture, c'est d'la merde alors il fait hyper froiKrystal : normal quoi
Krystal : J'avais un pétrole, super, il chauffait et moi je restais pépère sur l'ordi toute la journée, mais il est tombé en panne, alors on m'a commandé un radiateur
Naminé : Bah, c'est cool =)
Krystal : Pas du tout
Krystal : Le machin a un détecteur de mouvement, si y détecte rien, bah il chauffe plus
Krystal : Et ce con est à l'autre bout de ma chambre
Krystal : ça veut dire que pour avoir du chauffage, je suis obligée de me lever toutes les demi-heures et danser devant le radiateur
Krystal : La merde quoi
Naminé : La minute sport du geek \o/.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

Commentaires: 0

arrière-été

Qu'il est donc rapide, le glissement d'une saison moribonde vers la saison future ! Hier encore (il semble que c'était hier), ce grand pays sous le soleil sec de septembre s'abandonnait aux charrues. Elles ouvraient dans l'herbe rase des prairies de longues blessures roses d'heure en heure élargies. A la pointe du dernier sillon, Fernand, l'épaule nue et dorée comme au plein de l'été, une main sur le soc éblouissant, portait de l'autre à ses lèvres une pomme si rouge que le ciel autour d'elle avivait son bleu trop doux. Les chevaux las s'endormaient au repos et leurs crinières, en se penchant vers le sommeil, démasquaient par à-coups le ruban d'horizon, ses pans de collines, ses villages minuscules délicatement dessinés, avec le compte exact de toitures et des arbres, leurs couleurs posées côte à côte sans une bavure, à peine amorties au fond de l'air mûri comme un vin d'or.

Auteur: Roud Gustave

Info: Air de la solitude

[ impressionnisme littéraire ] [ tableau écrit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

végétaux

En attendant, j’imagine que la Seine en crue atteigne les tiroirs de nos Compactus et humidifie leur contenu. Alors l'Herbier se mettrait à germer. Au commencement serait la plantule, laquelle bourgeonnerait sagement dans l'intimité d'un rayonnage, préparant sa grande évasion vers le ciel et la lumière. L'une d'elles passerait sa tige dans l'entrebâillement d'un casier et bientôt, toutes tenteraient une sortie, dans l'ordre fixé par le bel ordonnancement des familles, les myrtes au côté des choux, les bruyères en compagnie des poivrons, tournesols et marguerites ensemble. Une fois dehors, il n'y aurait plus de classification qui tienne : le fragile édifice conceptuel si patiemment édifié par les botanistes s'effondrerait face à l'inexorable poussée des lianes. Les Schizophragma, ces hortensias grimpants aux larges fleurs crème, prendraient appui sur les tuyaux de la climatisation, hissant leurs floraisons jusque dans l'encadrement des fenêtres, leurs feuillages chatouillant les verrières. À l'abri d'une travée, un Moabi d'Afrique centrale commencerait son escalade patiente, musclant sa ramure, se préparant à soulever le toit pour qu’entrent le vent et les rayons du soleil : une fois la toiture repoussée, la végétation s'en donnerait à cœur joie, jaillissant au-dessus des toits de Paris. À soixante-dix mètres de haut, le Moabi concurrencerait Notre-Dame. Ce serait la genèse d'une forêt : la spontanéité du vivant ferait la ruine de l'Herbier, une flore mondialisée, unifiée, sauvage se ferait la malle dans les rues de Paris. Pour le moment, la Seine monte sans danger pour le Jardin des Plantes. Mais prêtez-y attention, l'air de rien, les plantes complotent au bas des trottoirs.

Auteur: Jeanson Marc

Info: Botaniste

[ arbres ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

monastère

L’ensemble des constructions de la Grande Chartreuse couvre une étendue de cinq hectares et ses bâtiments sont abrités par quarante mille mètres carrés de toiture. Au seul point de vue topographique, ces chiffres justifient suffisamment l’épithète de grande inséparable du nom de Chartreuse, quand on veut désigner ce caput sacrum de toutes les chartreuses de la terre. On dit la Grande Chartreuse comme on dit Charlemagne.



Écrasée une première fois par une avalanche, au lendemain de sa fondation, et reconstruite presque aussitôt sur l’emplacement actuel, moins exposé à la chute des masses neigeuses ; saccagée deux fois de fond en comble par les calvinistes et les révolutionnaires, cette admirable Métropole de la Vie contemplative a été incendiée huit fois en huit siècles. Ces huit épreuves par le feu, symbole de l’Amour, rappellent à leur manière les huit Béatitudes évangéliques, qui commencent par la Pauvreté et finissent par la Persécution.



Enfin, le 14 octobre 1792, la Grande Chartreuse fut fermée par décret de l’Assemblée nationale et rouverte seulement le 8 juillet 1816. Pendant vingt-quatre ans, cette solitude redevint muette, de silencieuse qu’elle avait été si longtemps, muette et désolée comme ces cités impies de l’Orient que dépeuplait la colère du Seigneur.



C’est qu’il lui fallait payer pour tout un peuple insolvable que pressait l’aiguillon du châtiment, en accomplissement de cette loi transcendante de l’équilibre surnaturel, qui condamne les innocents à acquitter la rançon des coupables. Nos courtes notions d’équité répugnent à cette distribution de la Miséricorde par la Justice. Chacun pour soi, dit notre bassesse de cœur, et Dieu pour tous. Si, comme il est écrit, les choses cachées nous doivent être révélées un jour, nous saurons, sans doute à la fin, pourquoi tant de faibles furent écrasés, brûlés et persécutés dans tous les siècles ; nous verrons avec quelle exactitude infiniment calculée furent réparties, en leur temps, les prospérités et les douleurs, et quelle miraculeuse équité nécessitait passagèrement les apparences de l’injustice !



Chose digne de remarque, la Grande Chartreuse continua d’être habitée. Un religieux infirme y resta et n’y fut jamais inquiété, bien qu’il portât toujours l’habit. Le 7 avril 1805, — c’était le dimanche des Rameaux, — on le trouva mort dans sa cellule, à genoux à son oratoire : il avait rendu son âme à Dieu, en priant.



[…] Aujourd’hui, la Grande Chartreuse est aussi prospère que jamais. Les innombrables voyageurs peuvent rendre témoignage de l’étonnante vitalité de cette dernière racine du vieux tronc monastique, que quatre révolutions et quatre républiques n’ont pu arracher du sol de la France.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 102-104

[ historique ] [ signes d'élection ] [ communion des saints ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson