Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 13
Temps de recherche: 0.0458s

âme

[…] ce qu’on appelle de ce nom n’est qu’un produit de scandales intérieurs, une désignation de hontes mystérieuses, une idéalisation de l’abjection…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 716

[ définie ] [ turpitude ] [ dénigrée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colère

Je hais les grands, je hais leur état, leur dureté, leurs préjugés, leur petitesse et tous leurs turpitudes; et je les haïrais bien davantage si je les méprisais moins.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: à 20 ans : Un impétueux désir de liberté, Lettre à Monsieur de Malesherbes, 28 juin 1762

[ pouvoir ] [ haine ] [ révolte ]

 

Commentaires: 0

bêtise

Vous vous croyez éclairés, supérieurs, mais c'est pour mieux cacher votre stupidité. Celle de ne pas juger par vous-même et d'être capable de tuer n'importe qui ou n'importe quoi sur un ordre. Votre fanatisme vous aveugle, vous vous mentez à vous-même.

Auteur: Lou Ma Ho Marc-Olivier Louveau

Info: Les turpitudes du cercle

[ suivisme ]

 

Commentaires: 0

oppression

On m'avait dit que les institutions sociales étaient basées sur la justice et l'égalité, et je ne constatais autour de moi que mensonges et fourberies. Chaque jour m'enlevait une illusion. Partout où j'allais, j'étais témoin des mêmes douleurs chez les uns, des mêmes jouissances chez les autres. Je ne tardais pas à comprendre que les grands mots qu'on m'avait appris à vénérer : Honneur, Dévouement, Devoir, n'étaient qu'un masque voilant les plus honteuses turpitudes.

Auteur: Henry Émile

Info:

[ révolte ] [ pessimisme ] [ anarchie ]

 

Commentaires: 0

littérature

Voilà comment Raskolnikov pourrait atténuer un tantinet la turpitude et l'isolement dans lequel chacun tient son prisonnier intérieur, sa vie durant. Les livres auraient donc le pouvoir de vous consoler un peu de vos terribles secrets ; pas seulement vous mon vieux, mais nous aussi qui sommes dans le même bateau ; personne n'est une île, mais plutôt une presqu'île, une péninsule, cernée presque de toutes parts par des eaux noires et rattachées aux autres presqu'îles par un seul côté.

Auteur: Oz Amos Klausner

Info: Une histoire d'amour et de ténèbres

[ lien ] [ liaison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

malignité

Sans doute l’Eglise connaît le loup ravisseur recouvert d’une peau de brebis qui séduit la foi de la multitude pour déchirer ensuite ses dupes. Le tragique est que la confiance aveugle qui conduit à la perte est utilisée dans l’Eglise même et y est célébrée comme la vertu suprême. Pourtant il a été dit : "Soyez donc rusés comme des serpents" et la Bible elle-même met en valeur la calliditas (ruse, intelligence vitale) et l’astutia du serpent. Mais où donc ces qualités, nécessaires, pourtant, encore que peu glorieuses, sont-elles convenablement développées et cultivées ? Le serpent est devenu la plus parfaite expression de la turpitude morale ; et cependant celui qui ne le possède pas est bel et bien exposé à sa perte à cause de sa foi aveugle.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Mysterium conjunctionis", tome 1, page 315

[ attitude compensatoire ] [ discernement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

blasphème

Combien j’exècre, Seigneur, la turpitude de ton œuvre et ces larves sirupeuses qui t’encensent et te ressemblent ! Te haïssant, j’ai échappé aux sucreries de ton royaume, aux balivernes de tes fantoches. Tu es l’étouffoir de nos flammes et de nos révoltes, le pompier de nos embrasements, le préposé à nos gâtismes. Avant même de t’avoir relégué dans une formule, j’ai piétiné tes arcanes, méprisé tes manèges et tous ces artifices qui te composent une toilette d’Inexplicable. Tu m’as dispensé avec largesse le fiel que ta miséricorde épargna à tes esclaves. Comme il n’y a de repos qu’à l’ombre de ta nullité, il suffit au salut de la brute de s’en remettre à toi ou à tes contrefaçons. De tes acolytes ou de moi, je ne sais qui plaindre le plus : nous venons tous en ligne droite de ton incompétence : brin, bripe, bricole, - vocables de la Création, de ton cafouillage…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 704

[ créateur-par-créature ] [ insoumission ] [ reniement ] [ sacrilège ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

encouragement

Quelle est la plus belle de ces deux époques de la vie morale... Peut-être est-ce la première... C'est un sentier dans la montagne; dangereux et pénible mais qui mène à des hauteurs sublimes et qui domine toujours le monde plat et monotone où végètent les hommes sans énergie. Tu n'es pas de ceux qu'une fatigue vaine doit décourager ni qu'une chute peut briser. Tu n'es pas destiné à ramper sur la boue de la réalité. Tu es fait pour créer ta réalité toi-même dans un monde plus élevé, et pour trouver tes joies dans le plus noble exercice des facultés de ton âme. Va, espère, et que ta vie soit un poème aussi beau que ceux qu'a rêvés ton intelligence. Un jour tu les reliras avec les saintes joies de l'orgueil. Tu verras peut-être derrière toi bien des débris. Mais tu seras debout et sans tache au milieu des trahisons, des bassesses et des turpitudes d'autrui. Celui qui s'est toujours livré loyalement et généreusement peut avoir à souffrir mais à rougir jamais, et peut-être que la récompense est là tout entière.

Auteur: Sand George

Info: Ô mon George, ma belle maîtresse, Correspondance avec  Alfred de Musset

[ épistole ] [ exhortation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

historique

... à la fin de l'année 1314 (Philippe Le Bel) mourut des suites d'un accident de chasse causé en forêt de Compiègne par un sanglier. Deux ou trois siècles plus tôt, une telle mort aurait été perçue comme héroïque, et même vraiment royale. Mais au début du XIVe siècle, ce n'est plus le cas. Même si elle est due à un porc sauvage, cette mort rappelle l'étrange mort du prince Philippe, fils de Louis VI Le Gros, près de deux cents ans auparavant : dans une rue de Paris, au mois d'octobre 1131, un vulgaire porcus diabolicus, comme l'écrit Suger, s'était jeté dans les pattes du cheval du jeune prince, provoquant une chute mortelle et souillant la dynastie capétienne d'une flétrissure indélébile que même les fleurs de lis virginales des armoiries royales ne pourront jamais tout à fait effacer. (...) Un simple cochon girovague fut cause de la mort de ce rex junior coronatus, et cette mort fut, dans toute la chrétienté, ressentie comme particulièrement honteuse. Rien de tel pour Philippe Le Bel au mois de novembre 1314. Et pourtant, chroniques, libelles et pamphlets ne manquèrent pas de souligner qu'une fois encore la monarchie française était victime d'un porc et que le roi honni payait là toutes ses trahisons et ses turpitudes.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 82-83

[ animal ]

 

Commentaires: 0

pute

Véronique Cheminot, célèbre naguère au quartier latin sous le nom expressif de la Ventouse, était une splendide goujate que dix années, au moins, de prostitution sur vingt-cinq, n’avaient pu flétrir. Et Dieu sait pourtant l’effroyable périple de ce paquebot de turpitudes !



Née dans un port breton, d’une ribaude à matelots malencontreusement fruitée par un cosmopolite inconnu, nourrie, on ne savait comment, dans cet égout, polluée dès son enfance, putréfiée à dix ans, vendue par sa mère à quinze, on l’avait vue se débiter dans toutes les halles à poisson de la luxure, se détailler à la main sur tous les comptoirs du stupre, pendre à tous les crocs de la grande triperie du libertinage.



Le boulevard Saint-Michel l’avait assez connue, cette rousse audacieuse qui avait l’air de porter sur sa tête tous les incendies qu’elle allumait dans les reins juvéniles des écoles !



Elle ne passait pas généralement pour une bonne fille. Quoiqu’elle eût fait d’étranges coups de tête pour des hommes qu’elle prétendait avoir aimés, cette avide guerrière se livrait à de terrifiques déprédations qui la rendaient infiniment redoutable aux familles. À l’exception de quelques rares et singuliers caprices qui lui faisaient mettre parfois dans son lit des vagabonds sans asile, — et qu’on expliquait inexactement par la fangeuse nostalgie de sujétion particulière à ces réfractaires, — ses caresses les plus authentiques étaient d’une vénalité escaladante, qui montait jusqu’au lyrisme. Elle avait gardé cette ingénuité de croire fermement que les hommes qui la désiraient étaient tous des apoplectiques d’argent qu’aucune saignée ne pouvait jamais anémier.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 78-79

[ parcours ] [ proies préférées ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson