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véhicule

Déjà, aux premiers temps de la civilisation, on avait remarqué combien les formes nouvelles des machines rompaient violemment avec les traditions artistiques du passé et rappelaient, au contraire, les créations de la nature.

L’automobile avait été le premier instrument d’usage courant donnant quelques indications en ce sens. Aux temps barbares on s’était imaginé de concevoir l’automobile un peu à la manière d’un temple grec ou d’un meuble Louis XV ; volontiers, on eût dissimulé ses parties mécaniques sous une carrosserie de style rappelant un navire romain ou une chaise à porteurs, et les projets les plus fantastiques furent alors réalisés. Il fallut l’intervention de la nécessité pour que l’on comprît combien cette conception était vieillotte et s’appliquait mal aux idées nouvelles.

Les voitures de course, aux prises avec les exigences immédiates de la vitesse, furent les premières à indiquer la voie qu’il fallait suivre ; les artistes les qualifièrent tout d’abord de monstres ; puis, petit à petit, se dégageant des préjugés anciens, ils en célébrèrent l’harmonie nouvelle et l’impérieuse beauté.

Et bientôt, lorsque l’automobile eut conquis sa forme nouvelle, grâce aux seules indications de l’empirisme, on comprit un beau jour, qu’elle réalisait tout simplement, sans que l’on y prît garde, la structure logique et complète d’un animal nouveau.

Depuis la tête, avec ses yeux, jusqu’à la noire évacuation de l’échappement, l’automobile se comportait comme un simple animal, avec les mêmes faiblesses, les mêmes défaillances, la même fièvre à certaines heures du jour, la même reprise de force à la tombée de la nuit, avec le cœur battant de ses soupapes, la colonne vertébrale de sa transmission, envoyant le mouvement aux pattes motrices d’arrière par l’intermédiaire d’un cardan en forme de bassin, tandis que les roues d’avant tâtaient le chemin. La circulation d’eau, la circulation d’huile, l’innervation électrique, autant de réseaux distincts, nécessités par la logique, indiqués impérieusement, comme si, dans toute construction, certaines lois naturelles exigeaient les mêmes formes, les mêmes procédés. L’être nouveau se distinguait des êtres naturels par l’idée de la roue et des engrenages, mais il ne s’en distinguait que par là.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 241-242

[ anthropomorphisme ] [ organismes ] [ organique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intraduisible

Ereignis (de l'allemand) représente un concept central et complexe de la philosophie de Heidegger ; il n'a pas de traduction directe en anglais ou en français (note de FLP). On le traduit souvent par " événement " ou " appropriation ", mais ces signifiants n'en saisissent pas pleinement le sens.

L'Ereignis fait référence à l'" événement de l'être " -  moment où ce dernier émerge (entre en présence) et se révèle.

 Il ne s'agit pas d'un état statique, mais d'un événement ou d'une occurrence dynamique qui se déroule de manière continue.

L'Ereignis n'est pas quelque chose qui nous arrive, mais quelque chose auquel nous participons. Lorsque nous rencontrons quelque chose et que nous lui permettons de se révéler tel qu'il ou elle est, nous participons à la manifestation de l'Ereignis.

Ce vocable devient un concept fondamental, sinon central, de la philosophie de Heidegger dans les années 1930. Il est le "mot-directeur" de toute sa pensée à partir de cette époque.

L'Ereignis est un concept qui permet à l'être et au temps d'appartenir l'un à l'autre. C'est la connexion et la coappartenance de toutes les relations qui existent.

Ce mot veut condenser l'idée de "ce qui rend possible la différence et l'identité au cœur de l'être."

Heidegger voyait dans l'Ereignis un moyen de dépasser la métaphysique objectiviste qui avait dominé la philosophie occidentale. Il représente un changement vers la compréhension de l'être comme un événement dynamique et participatif plutôt que comme une substance ou un objet statique.

L' Ereignis est un concept complexe et difficile à appréhender. Heidegger l'a développé dans ses derniers écrits, plus "expérimentaux" et "ésotériques", qui n'étaient pas destinés à un large public. Des écrits qui utilisent un langage poétique spécialisé qui s'écarte du discours philosophique commun. Ce qui n'aide pas à comprendre ou formaliser ce concept central de la pensée de Heidegger.

De manière générale ce vocable représente un changement profond de la philosophie de Heidegger vers une compréhension plus dynamique, participative et relationnelle de l'être et de la vérité. Nous avons là une notion complexe et multiforme qui est essentielle pour comprendre la trajectoire et les derniers travaux de Heidegger.

Auteur: perplexity.ai

Info: Lorsqu'on demanda à perplexity.ai son avis sur "Les fils de la pensée" le bot donna quelques indications assez correctes, soulignant qu'il y voyait une parenté avec ce mot-idée-concept de Heidegger

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ volonté de conclure ] [ unification ] [ appartenance ] [ participation ] [ singularités interconnectées ] [ difficile définition ] [ cycles ] [ incarnations secondéités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

En 2018, P., une amie venue de Bretagne (où elle a un club de yoga), a eu la gentillesse de me proposer un cours privé. Je me suis allongé chez moi, dans le salon sur un tapis de yoga. Au bout de quelques secondes je me suis trouvé incapable de suivre ses indications, car j'étais en pleine rétrocognition. La scène se passait en Inde, elle était très intense: j'étais un jeune homme Hindou, et comme d'autres bénévoles, je participais à l'entretien de notre temple. Son nom pourrait être traduit de la façon suivante: temple de la lumière d'or. Tout dans le temple restituait cette couleur, et pour y pénétrer nous nous habillions de cette couleur. Je venais de terminer mon travail lorsque ma sœur de cette vie-là est arrivée pour me raccompagner à la maison. Elle s'était habillée d'or même pour ce court moment passé dans le bâtiment dédié à notre culte. Outre le fait que la rétrocognition était sensoriellement très nette par le visuel, les odeurs, les bruits, ce qui m'a complètement sidéré ce sont mes sentiments pour ma sœur: un amour fraternel que j'ai peine à imaginer dans la vie présente. Un GRAND AMOUR, très pur, très familial, et la voir ainsi arriver dans le temple et venir à ma rencontre m'a rempli d'allégresse, en plus de la joie d'avoir accompli ma tâche dans l'enceinte sacrée. Dans ma vie d'aujourd'hui, je ne savais pas qu'un tel amour puisse exister, la remémoration a chargé mon corps physique actuel de cette information. Mon amie P. a vu qu'il se passait quelque chose, et comme elle est une une des personnes les plus ''yin'' que j'ai rencontrées, elle a laissé faire. Au bout de quelques instants j'ai pu faire un effort pour lui expliquer, des larmes dans les yeux, encore bouleversé par l'amour entre moi et ma sœur de cette vie là, car à l'évidence, elle m'aimait comme je l'aimais. C'est la signature des rétrocognitions: elles sont puissantes, inattendues par le mental ordinaire, et viennent modifier la personnalité actuelle. Elles expliquent, touche par touche, comment ce que nous manifestons aujourd'hui n'est pas dû au hasard, ni entièrement à la génétique physique. Comme les voyages hors du corps, les rétrocognitions ont un puissant effet de MÉTAMORPHOSE du corps bio-énergétique actuel. Se souvenir de ce qu'on a été, de ce qu'on a vécu, et comprendre les intrications temporelles, voilà le sens des religions cosmiques que j'ai connues sur SS3 et SB2 au cours des dernières centaines de milliers d'années. Ici et maintenant, le processus continue. Après coup j'ai fait des recherches sur internet, vous vous en doutez, pour voir s'il existait encore un ''temple de la lumière d'or'' en Inde. Tiens, je fais faire un post de ce commentaire, peut-être cela intéressera t'il certains pour initier des échanges sur la remémoration et la métamorphose.

Auteur: Auburn Marc

Info:

[ incarnations ] [ rétrovision ] [ paranormal ]

 

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transition scientifique

B.T. Dobbs a fait de l’alchimie du XVIIe siècle un portrait qui donne des indications irremplaçables concernant le problème des "pratiques" alchimiques. Cette époque charnière représente en effet un moment clé dans l’histoire de l’art hermétique, puisque celui-ci va subir une "métamorphose" qui explique pour une large part les erreurs contemporaines relatives à sa juste compréhension. Selon B.T. Dobbs valorisant ce changement radical, l’alchimie qui jusque-là était étroitement liée à des "spéculations mystiques (...) trop fortement orientées vers l’illumination intérieure" va recevoir une "influence apaisante du rationalisme et de la nouvelle philosophie mécaniste. La voie était tracée, est-il ajouté, pour que l’alchimie s’ouvre à la rationalisation, qu’elle admette une formulation chimique, bref qu’elle accepte une clarification de ses méthodes et de ses modes de pensée". Plusieurs groupes, dont celui de Hartlib, seront responsables de ce processus révolutionnaire. Son objectif connu consistait en une "opération concertée ayant pour but la fabrication et la commercialisation de l’or". Cette démarche, dont B.T. Dobbs note qu’elle était étrangère à "la littérature alchimique antérieure", visait dans le même temps à "faire partager au plus grand nombre les secrets alchimiques". Il s’agit donc d’une triple sécularisation : vénale, commerciale et démocratique qui engage l’alchimie traditionnelle dans une voie rationnelle, puis expérimentale. Les conceptions de S. Hartlib n’eurent d’influence sur Newton que par l’intermédiaire d’un de ses plus proches disciples, d’ailleurs plus connu, R. Boyle, qui poursuivra le projet d’assimilation de l’œuvre alchimique à la vision mécaniste naissante de l’univers. Celui-ci "réfute la théorie alchimique des trois Principes (Soufre-Mercure-Sel) et les qualifie de paradoxes antichimiques", ce qui montre l’ampleur de la rupture qui se prépare. Toutefois, à côté de ces objectifs vulgaires, certains aspects de l’ancienne quête alchimique vont être également victimes d’une sorte de détournement de sens. La réalisation, notamment, de "l’eau mercurielle" qui, d’après B.T. Dobbs, ne fut auparavant "décrite nulle part en termes physiques" fut l’objet dans ces milieux novateurs d’investigations expérimentales qui d’ailleurs n’aboutirent pas à grand chose, selon leurs propres témoignages.

Un peu plus tard (au XVIIIe s.), on sait que H. Bœrhaave fera encore cette expérience de "chauffer du mercure" sans davantage de succès. Or, c’est ce même genre d’opération qu’entreprend Newton vers 1660. Ainsi, l’alchimie devient-elle, une fois débarrassée de son mystère, "une branche respectable de la physique". Curieusement, dans un climat déjà paradoxal, l’alchimie est simultanément respectée, vénérée et défigurée. Son ésotérisme n’étant plus compris, il faut en reconstituer la signification sur des bases nouvelles, sans rapport avec les anciennes, afin de retrouver la clé tant recherchée de l’univers. L’intention profonde de Newton, dans cette perspective, est de chercher à élucider "les mouvements des corps de petites dimensions, de manière à compléter, rapporte B.T. Dobbs, le système universel qu’il était en train d’édifier". Pour ce faire, et aussi étrange que cela puisse paraître, Newton essaiera d’extraire le "mercure" des métaux. Il participe donc à cette large entreprise de matérialisation des Principes hermétiques, de telle sorte que cette néo-alchimie en vint à concevoir l’existence d’un "mercure philosophique" concret. On peut donc penser qu’il ne l’était pas à l’origine, d’où une contradiction avec ce qu’affirmait au début de son livre B.T. Dobbs, qui admet la coexistence de "deux aspects" de l’ancienne alchimie : "la science occulte et les expériences au fourneau". Or, il apparaît clairement, d’après sa propre enquête, que cette concrétisation est le fait de chimistes manipulateurs tardifs, soucieux "d’expérimentations quantitatives". Cette mutation n’a d’ailleurs pu s’effectuer que par une sorte de transcription des "mythes" de l’alchimie ancienne en opérations de laboratoire, et ceci explique pourquoi Newton étudia avec tant de zèle ces vieux traités hermétiques.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 56-57

[ historique ] [ interprétation littérale ] [ incompréhension ]

 

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prospective aventurée

Imaginons FLP avec une ambition au-delà de la prétention ; celle d'établir une réflexion collective qui s'inspire de l'eau, même si nous sommes loin d'avoir compris les mystères de cette dernière. L'idée est : la réflexion de base qui anime l'humain reste celle, binaire, d'une survie pulsionnelle, égoïste (sauf à de rares exceptions, comme la défense des enfants et de la tribu). A l'échelon communautaire c'est un peu mieux, mais il faut bien reconnaître que nos système et fonctionnements de primates dépoilés sont loin du compte, il suffit de constater comment les intérêts oligarchiques se maintiennent aisément, parallèlement à des habitudes de "culture des vainqueurs", soi-disant démocratiques, qui amènent trop souvent arrivistes et/ou nantis aux commandes des Etats.

Pour l'eau, la molécule/individu et le petit groupe famille/tribu paraissent ne pas exister en tant que tels. Allons savoir ?... Quoi qu'il en soit les molécules H₂O mises ensemble forment un composé vraiment stable mais néanmoins très réactif, constituant un élément auquel peu d'obstacles résistent, encore moins sur la durée - à l'image du ruisseau qui érode le granit.

L'esprit des hommes - c'est à dire le langage - s'est développé via deux voies principales. Une lente, principalement par l'établissement de listes ; l'autre dans l'instant, réactive et primaire. Deux aspects opposés mais qui, avec temps et sagesse, intriquent cette dualité d'aspect orthogonal, rendant le tout plus plastique et robuste - en apparence du moins.

Tel est l'esprit collectif que les humains développent sans cesse à partir du moment magique où ils réussirent à établir une mémoire collective externe de par les grâces des signes et de l'écriture trans générationnelle. Âme communautaire qui améliore et augmente sans cesse son étendue et sa plasticité, de nos jours principalement via les outils informatiques. Et aujourd'hui avec Internet la terre ressemble à un cerveau, chaque humain/site se comportant un peu comme un neurone. Mais cet esprit collectif est loin d'avoir l'adaptabilité, la cohérence communautaire, la souplesse et la mobilité de l'eau et ses formes (sans parler de ses vertus) telles que nous les connaissons et les conceptualisons : fluidité, omniprésence, adaptation tous azimuts... Capable de se solidifier, s'évaporer, s'infiltrer... Pour réapparaître en pluie, vapeur, neige, sources... Apte aussi à se décomposer par électrolyse.

Voilà donc posé notre modèle logico-mécanique de formes/aptitudes, proposées pas l'eau. Indications pour perfectionner un esprit collectif, c'est à dire capable d'avoir "au-moins" une plasticité similaire à celle d'aqua simplex, capable de partager au maximum des capacités analogues, ces malléabilités et cet esprit de corps montrés par l'eau dans la réalité que nous partageons avec elle.

Mais revenons sur terre. Alliance de la mouvance des idées avec la gravitation des mots et des modes/époques, FLP n'a d'autres règles que celles fixées par le langage issu de la réalité humaine (en attendant mieux), et ses significations/interprétations. Le langage "quasi-esprit" (voir C.S. Peirce) semble se situer dans un autre espace que celui de notre chair, et de l'eau même s'il est clairement une hyperstructure qui en émerge, une survenance (supervénience).

Dès le codage de notre réalité en un univers conceptuel écrit, ces abstractions sémantiques combinées présentent des configurations et des obstacles d'un autre ordre : dogmes, idées fixes, mensonges, bâtons et carottes spirituels... Bagarres quant à la signification ou l'étymologie d'un terme... Malentendus, références biaisées... Ambivalences... Vérités fugaces, certitudes frelatées...

Il est imaginable que nous avons là, avec FLP, une des conditions pour un monde meilleur, plus complexe. La nécessité d'une conscience grégaire agrandie, distanciée... Indispensable si on veut éviter que l'humanité n'explose en vol par manque de recul, de médiation... de méditation. Ou par avidité, abus des flux tendus, et autres miroirs aux alouettes publicitaires, possessions destinées à faire enrager le voisin.

Et puis, n'est que parce que nous pressentons ici une ouverture, un autre espace, l'esprit devrait offrir, tant au niveau de la molécule/individu qu'aux étages communautaires ou civilisationnels, des vertus élargies par comparaison à celles de l'eau. Sauf l'immense respect que nous lui devons.



( Voir, dans les commentaires, l'ajout de 2024, quand à la préséance de l'eau, dipôle, sur la tétravalence du carbone. Tous deux vus comme socles d'un cosmos fondé sur les éléments atomiques - ou non subatomiques. Et ensuite de de la vie émergée de par les grâce de la tétravalence des atomes de carbones excités, passage obligé - semble-t'il, vers le vivant. )

Auteur: Mg

Info: 2021

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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civilisation

Une découverte : Le Premier Rituel Humain
Des objets façonnés vieux de 70,000 ans et la tête d'un python taillée dans la pierre semblent représenter les premiers rituels humains connus.
Les scientifiques pensaient que l'intelligence humaine n'eut pas la capacité d'effectuer des rituels en groupe avant 40.000 ans av. J.-C.
Mais à l'intérieur d'une caverne sise milieu des collines du désert du Kalahari au Botswana, les archéologues ont trouvé un serpent de pierre taillé il y a bien longtemps, aussi grand qu'un homme et de 20 pieds de long.
"On peut voir la bouche et les yeux du serpent. Il ressemblé à un vrai python " dit Sheila Coulson de l'université d'Oslo." Le jeu de la lumière du soleil sur les reliefs donnent lui donnent encore plus l'aspect de la peau de serpent. La nuit, la lumière du feu donne encore plus le sentiment que le serpent se déplace réellement."
Plus significatif : quand Coulson et ses collègues ont creusé un puits de sondage près de la figure de pierre, ils ont trouvé des pointes de lance faits en pierre qui ont dû être apportées à la caverne depuis des centaines de milles alentours. Les pointes de lance ont été brûlées dans ce qui semble bien être décrits comme une certaine sorte de rituel, en concluent les scientifiques.
"Ces personnes de âge de pierre ont pris ces pointes de lance colorées, les ont apportées à la caverne et ont fini de les tailler là" dit aujourd'hui Coulson. "Seuls les pointes de lance rouges ont été brûlées. C'était presque sûrement une destruction rituelle d'objets façonnés. Et il n'y a aucun signe d'habitation normale. Aucun outil ordinaire n'a été trouvé à l'emplacement."
Cette découverte a été faite dans la région de Tsodilo Hills du Botswana, seul secteur élevé à des kilomètres à la ronde. Cet endroit est appelé, par la population San moderne, "montagnes des dieux" et "la roche qui chuchote." Leur légende dit que l'humanité descend d'un python, et les lits de coulées antiques et arides autour des collines auraient été créés par le python pendant qu'il serpentait dans les collines dans son incessante recherche de l'eau.
Cette légende fait que la découverte du python en pierre est d'autant plus stupéfiante.
"Notre trouvaille signifie que les humains étaient plus organisés et ont eu une capacité pour la pensée abstraite à un point beaucoup plus tôt dans l'histoire que nous l'avons précédemment supposé" dit Coulson. "Toutes les indications suggèrent que Tsodilo a été connu de l'humanité pendant près de 100.000 ans comme un endroit très spécial dans le paysage préhistorique."
Autre surprise, les scientifiques ont trouvé une chambre secrète derrière le python en pierre. Les secteurs usés indiquent qu'elle fut utilisée de longues années.
"Le shaman, qui est toujours une personne très importante dans la culture San, pourrait s'être maintenu caché dans cette chambre secrète" explique Coulson."Il avait une bonne vue de l'intérieur de la caverne tout en restant caché. Et quand on parle de cette cachette, on pourrait croire que la voix vient du serpent lui-même. Le shaman pouvait tout gérer, c'est parfait."
Le shaman pouvait également disparaître de la chambre par une rampe accédant dehors depuis le flanc du coteau ont découverts les scientifiques. Et les peintures dans la caverne semblent soutenir une partie de la mythologie moderne de San. Alors que les peintures rupestres sont communes dans les collines de Tsodilo, à l'intérieur de la caverne du python il n'y a que deux petits dessins, celui d'un éléphant et celui d'une girafe. Images qui ont été inscrites à l'endroit exact où l'eau descendait en bas du mur. Une des histoires de San dit que le python tombe dans l'eau, incapable de sortir Il est sauvé par la girafe. L'éléphant, avec sa longue trompe, est souvent une métaphore pour le python en mythologie San.(on peut aussi penser ici au long coup de la girafe).
"Dans cette caverne, nous n'avons trouvés que les animaux les plus importants pour les gens de San : le python, l'éléphant et la girafe" indique Coulson "Ce qui est peu commun. Ceci semblerait avoir été un endroit très spécial. Ils n'ont pas brûlé les pointes de lance ici par hasard. Ils les ont apportées depuis des centaines de kilomètres de distance et les ont intentionnellement noircies ici. Tant de pièces du puzzle se mettent ensemble ici que cela doit représenter un rituel."

Auteur: Roy Britt Robert

Info: LiveScience, 30 novembre 2006

 

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LSD

"J’avais pris ma pilule à onze heures. Une heure et demie plus tard, j’étais assis dans mon cabinet de travail, contemplant attentivement un petit vase en verre. Le vase ne renfermait que trois fleurs - une rose Belle-de-Portugal, largement épanouie, d’un rose-coquillage, avec un soupçon, à la base de chaque pétale, d’une teinte plus chaude, plus enflammée ; un gros oeillet magenta et crème ; et, violet pâle à l’extrémité de sa tige brisée, le bouton fier et héraldique d’un iris. Fortuit et provisoire, le petit bouquet violait toutes les règles du bon goût traditionnel. Au déjeuner, ce matin-là, j’avais été frappé de la dissonance vive de ses couleurs. Mais la question n’était plus là. Je ne regardais plus, à présent, une disposition insolite de fleurs. Je voyais ce qu’Adam avait vu le matin de sa création - le miracle, d’instant en instant, de l’existence dans sa nudité.
"Est-ce agréable ?" demanda quelqu’un. (Pendant cette partie de l’expérience, toutes les conversations étaient enregistrées au moyen d’une machine à dicter, et j’ai pu me rafraîchir la mémoire quant à ce qui a été dit.)
Ni agréable, ni désagréable. "Cela est, sans plus." Istigkeit – n’était-ce pas là le mot dont maître Eckhart aimait à se servir ? Le fait d’être. L’Être de la philosophie platonicienne, – sauf que Platon semble avoir commis l’erreur énorme et grotesque de séparer l’Être du devenir, et de l’identifier avec l’abstraction mathématique de l’idée. Jamais il n’avait pu voir, le pauvre, un bouquet de fleurs brillant de leur propre lumière intérieure, et quasi frémissantes sous la pression de la signification dont elles étaient chargées ; jamais il n’avait pu percevoir que ce que signifiaient d’une façon aussi intense la rose, l’iris et l’oeillet, ce n’était rien de plus, et rien de moins, que ce qu’ils étaient une durée passagère qui était pourtant une vie éternelle, un périr perpétuel qui était en même temps un Être pur, un paquet de détails menus et uniques dans lesquels, par quelque paradoxe ineffable et pourtant évident en soi, se voyait la source divine de toute existence.
Je continuai à regarder les fleurs, et dans leur lumière vivante, il me sembla déceler l’équivalent qualitatif d’une respiration - mais d’une respiration sans retours à un point de départ, sans reflux récurrents, mais seulement une coulée répétée d’une beauté à une beauté rehaussée, d’une profondeur de signification à une autre, toujours de plus en plus intense. Des mots tels que Grâce et que Transfiguration me vinrent à l’esprit, et c’était cela, bien entendu, entre autres, qu’ils représentaient. Mes yeux passèrent de la rose à l’oeillet, et de cette incandescence plumeuse aux banderoles lisses d’améthyste sentimentale qui étaient l’iris. La Vision de Béatitude, Sat Chit Ananda, la Félicité de l’Avoir-Conscience, - pour la première fois je comprenais, non pas au niveau verbal, non pas par des indications rudimentaires ou à distance, mais d’une façon précise et complète, à quoi se rapportaient ces syllabes prodigieuses. Et je me souvins alors d’un passage que j’avais lu dans l’un des essais de Suzuki. "Qu’est-ce que le Corps-Dharma du Buddha ?" (Le Corps-Dharma du Buddha est une autre façon de dire : l’Esprit, l’Être, le Vide, la Divinité.) Cette question est posée dans un monastère Zen, par un novice plein de sérieux et désorienté. Et, avec la prompte incohérence de l’un des Frères Marx, le Maître répond : "La haie au fond du jardin." - "Et l’homme qui se rend compte de cette vérit" demande le novice, d’un ton dubitatif, "qu’est-il, lui, si j’ose poser cette question ?" Groucho lui applique sur les épaules un coup vigoureux de son bâton, et répond : "Un lion aux cheveux d’or."

Ce n’avait été, lorsque je l’avais lu, qu’une absurdité vaguement grosse de quelque sens caché. Maintenant, c’était clair comme le jour, aussi évident qu’un théorème d’Euclide. Bien entendu, le Corps-Dharma du Buddha, c’était la haie au fond du jardin. En même temps, et non moins manifestement, c’était ces fleurs, c’était toute chose qu’il me plaisait – ou plutôt, qu’il plaisait au non-moi béni et délivré pour un instant de mon étreinte étouffante – de regarder. Les livres, par exemple, dont étaient tapissés les murs de mon cabinet. Comme les fleurs, ils luisaient, quand je les regardais, de couleurs plus vives, d’une signification plus profonde. Des livres rouges, semblables à des rubis ; des livres émeraude ; des livres reliés en jade blanche ; des livres d’agate, d’aigue-marine, de topaze jaune ; des livres de lapis-lazuli dont la couleur était si intense, si intrinsèquement pleine de sens, qu’ils me semblaient être sur le point de quitter les rayons pour s’imposer avec plus d’insistance encore à mon attention."

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ drogue ] [ spiritualité ]

 
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microbiologie

Comment le microbiome* influence notre santé 

Nous ne sommes jamais seuls. En plus des 30 000 milliards de cellules humaines, notre corps abrite quelque 39 000 milliards de microbes – bactéries, champignons et protozoaires qui vivent dans nos intestins, nos poumons, notre bouche, notre nez, notre peau et ailleurs dans tout le corps. Les ensembles d’organismes présents dans et sur notre corps, le " microbiote ", font partie d’habitats microbiens plus larges, ou " microbiomes ", qui englobent tous les génomes viraux et cellulaires, les protéines codées et d’autres molécules dans leur environnement local. (Cependant,  il existe une certaine ambiguïté  dans les définitions, de sorte que l'utilisation des termes varie souvent.)

Bien que le microbiome soit récemment devenu un sujet brûlant en raison de son importance potentielle pour notre santé, ce n'est pas un concept nouveau. Certains font remonter ses origines au XVIIe siècle, lorsque le microbiologiste néerlandais Antonie van Leeuwenhoek a décrit pour la première fois de minuscules organismes qu'il avait prélevés dans sa bouche et observés sous un microscope artisanal. Tout au long des années 1900 et au début des années 2000, un certain nombre de découvertes ont attiré l'attention des gens sur les microbes vivant à l'intérieur de nous, mais ce domaine a reçu une attention accrue en 2007 lorsque les National Institutes of Health ont lancé le projet sur le microbiome humain. Depuis lors, les scientifiques ont catalogué de manière de plus en plus détaillée la biodiversité microbienne du corps humain. Ils ont découvert que les microbiomes sont distincts dans tout le corps : la composition microbienne de l’intestin, par exemple, est très différente de celle de la bouche. Ils en sont également venus à reconnaître qu’il n’existe pas de microbiome " ​​normal ". Au contraire, comme pour les empreintes digitales, chacun abrite une sélection unique d’espèces et de souches microbiennes.

Ces microbes jouent de nombreux rôles, depuis la protection contre les agents pathogènes et le réglage de nos réponses immunitaires jusqu'à la digestion des aliments et la synthèse des nutriments. Pour cette raison, lorsqu’un microbiome est désorganisé – par exemple à cause d’une mauvaise alimentation, de maladies infectieuses, de médicaments ou de facteurs environnementaux – cela peut avoir un effet d’entraînement sur notre santé. Des microbiomes malsains ont été associés au cancer, aux maladies cardiaques et pulmonaires, à l’inflammation et aux maladies inflammatoires de l’intestin. On pense même que les microbes régulent l’axe intestin-cerveau, une autoroute de communication qui relie le cerveau au système nerveux entérique, qui contrôle les intestins. Aujourd’hui, la médecine cible de plus en plus les microbiomes pour traiter diverses maladies. Par exemple, les greffes fécales contenant un microbiote sain sont parfois utilisées pour traiter des infections bactériennes graves du côlon.


Malgré une accélération de la recherche sur le microbiome au cours des dernières décennies, qui a donné naissance à de nouvelles technologies génomiques puissantes, de nombreuses questions fondamentales restent sans réponse complète. Comment acquérons-nous le microbiote et comment la communauté évolue-t-elle tout au long de notre vie ? Quel est l’impact des différents environnements et modes de vie sur le microbiome ? Comment le microbiome peut-il provoquer ou être utilisé pour traiter des maladies ? Ces questions et bien d’autres alimentent la recherche biologique et nous aident à mieux comprendre qui et ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Quoi de neuf et remarquable

D’où vient notre microbiome ? Plusieurs études réalisées au cours de la dernière année ont donné des indications. Les bébés acquièrent la plupart de leurs microbes de leur mère à la naissance et dans les mois qui suivent. Mais il s’avère que les mères ne partagent pas seulement des organismes microbiens avec leurs bébés, elles partagent également des gènes microbiens. Dans une étude de 2022 publiée dans Cell , des scientifiques ont révélé que de courtes séquences d'ADN appelées éléments mobiles peuvent passer des bactéries de la mère aux bactéries du bébé, même des mois après la naissance. Comme je l'ai déjà signalé dans  Quanta , il est probable que ces gènes pourraient aider à développer un microbiome intestinal plus performant chez le bébé, ce qui pourrait à son tour développer davantage son système immunitaire.

La transmission ne se produit pas seulement à la naissance. En fait, les microbiomes sont incroyablement dynamiques et peuvent changer radicalement au cours de la vie d’une personne. Dans un article de Quanta publié l’année dernière, j’ai rendu compte de l’analyse mondiale la plus complète de la transmission du microbiome à ce jour. À l’aide de nouveaux outils génomiques, une équipe de biologistes italiens a retracé plus de 800 000 souches de microbes entre familles, colocataires, voisins et villages dans 20 pays. Ils ont découvert que les microbes sautent beaucoup entre les personnes, en particulier entre les conjoints et les colocataires, qui passent beaucoup de temps ensemble. Ces résultats suggèrent que certaines maladies qui ne sont pas considérées comme contagieuses pourraient avoir un aspect contagieux si elles impliquent le microbiome. Cependant, cette idée est spéculative et sera sûrement débattue et étudiée dans les années à venir.

Les connaissances sur la manière dont nous acquérons le microbiome et son impact sur notre corps ne proviennent pas uniquement d’études réalisées sur des humains. D’autres animaux possèdent également des microbiomes essentiels à leur santé et à leur développement – ​​et plusieurs études récentes ont établi des liens entre les microbes intestinaux et le cerveau. En 2019, Quanta a signalé que le comportement de peur diffère entre les souris ayant des microbiomes différents, et en 2022, nous avons rendu compte de la manière dont les microbiomes influencent les compétences sociales et la structure cérébrale du poisson zèbre.




Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/ - 11 03 2024 - Yasemin Saplakogku. *Pour préciser : Le terme microbiote est suivi du nom de l'environnement dans lequel il se trouve. Par exemple, le « microbiote intestinal » fait référence au microbiote présent dans les voies intestinales. Le microbiome fait référence à l'ensemble des gènes hébergés par des micro-organismes, ce que l'on appelle le théâtre d'activité.

[ orchestre invisible du corps ] [ Des bactéries aux organes ]

 

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spéculations

Les expériences d'Alain Aspect ont confirmé la réalité du phénomène d'intrication quantique (expériences sur photons intriqués). Celles-ci montrent qu'au niveau quantique la notion d'espace n'a plus de sens puisque quelle que soit la "distance", l'action sur un photon A se communique instantanément à son photon intriqué B (en violation de la limite de c = vitesse de la lumière). Cette propriété explique pourquoi les mécaniciens quantiques affirment que la physique quantique est une PHYSIQUE NON LOCALE (elle exclut la réalité objective de l'espace).

Mais cela va encore plus loin: l'intrication nie aussi le temps et les schémas de causalité classique : l'action sur un photon A modifie par "rétroaction" les propriétés du photon B intriqué, dans le passé. Cela signifie que la physique quantique ne prend pas en compte le temps et les schémas de consécution de la mécanique classique (causalité présent-futur). Comment une physique qui n’intègre pas l'espace et le temps est-elle possible ?

La réponse tient en ces termes: NOUS sommes les "porteurs" de l'espace et du temps en tant que conscience, et ceux-ci n'ont aucune réalité objective. C'est là un magnifique triomphe rétrospectif de ce que Kant avait déjà affirmé au XVIIIe siècle dans La Critique de la raison pure. Mais la nouvelle physique gravit une marche de plus: outre la "conscience transcendantale" dont parlait Kant, il faut ajouter l'information, c'est-à-dire un univers d'objets mathématiques purement intelligibles qui, dans leurs rapports à la conscience, produisent le "monde phénoménal", celui que nous percevons. La "réalité perçue" est un vaste simulacre ou comme l'écrivait David Bohm, le lieu d'une fantastique "magie cosmique".

Des consciences exogènes l'ont déjà compris et utilisent leur maîtrise de l'information pour interférer avec notre monde. La science informatique, en digitalisant la matière (c'est-à-dire en remontant aux sources mathématiques de la réalité) a, sans le savoir, reproduit via la technologie de nos ordinateurs, le mode de production "phénoménal" de notre monde.

Ces indications sont en mesure, me semble-t-il, d’aider le lecteur à investir les thèses de mon ami Philippe Guillemant qui sont d’une importance considérable. Il ne s’agit nullement de résumer sa pensée, ni de jouer au physicien que je ne suis pas, mais de fournir quelques degrés de l’escalier qui mènent à la compréhension de ses travaux. En tant que philosophe, il m’apparaît aussi légitime de mettre ces nouvelles connaissances en lien avec des doctrines philosophiques du passé, spécialement celles de Platon et de Kant. Philippe Guillemant ne se contente pas de nous dire que l’espace et le temps sont des cadres de la conscience puisqu’il montre que la conscience est active et se révèle capable de réécrire ou de modifier les données qui constituent la trame la plus intime de la réalité. Il rejette l’idée d’un "ordinateur quantique géant" qui produirait le réel phénoménal et relie cette production à l’activité de la conscience. Il ne m’appartient ici de discuter les raisons de ce "basculement", mais celui-ci me paraît décisif et permet de trancher le débat qui consiste à savoir si l’étoffe de la réalité est de nature algorithmique ou mathématique.

Si on rejette le modèle de l’ordinateur quantique, on ne peut se rallier qu’à la seconde hypothèse qui permet de résoudre un des plus anciens problèmes de l’épistémologie depuis la naissance de la physique mathématique : comment se fait-il que nos opérations sur des objets mathématiques soient en si grande "adhérence" avec le monde de la physique ? Comment expliquer que le travail sur une "écriture mathématique" puisse, bien avant sa confirmation expérimentale, "découvrir" des objets du monde physique comme l’antimatière, les trous noirs, le boson de Higgs, etc. ? Cette question, qu’Albert Einstein, avait appelé le "mystère du miracle des mathématiques" trouve ici un début de résolution si nous posons que la réalité est d’essence mathématique.

L’information pure que Pythagore, Platon et plus tard John Dee avaient identifiée à des formes intelligibles de type mathématique est cette "brique" fondamentale qui rend possible, par sa manipulation, toutes les apparences de notre monde. Certes, nous ne sommes pas au bout de nos peines car entre cette base ontologique (le réel est constitué d’essences mathématiques en interaction avec des consciences actives) et la mise en lumière du modus operandi de cette maîtrise de l’information pour produire un monde phénoménal ou interférer avec lui (comme le font à mon sens les OVNIS), il reste encore du chemin à parcourir. Je n’oublie pas cependant que Philippe Guillemant propose une solution à cette question en centrant son analyse sur la capacité pour la conscience, par excitation du vide quantique (véritable "mer d’informations"), de "travailler" sur l’information et sur les manifestations phénoménales qu’elles permettent de produire.

Mais quel prodigieux changement de perspective nous offre ce nouveau cadre ! La cosmologie antique nous parlait de mondes emboîtés dans des sphères physiques (mondes sublunaire, supralunaire, cercles concentriques décrivant des régions dans les espaces éthérés) ; le physique "classique" nous a ensuite parlé d’échelles physiques de plus en plus petites jusqu’au mur de Planck. Avec cette nouvelle approche, le véritable "emboîtement" est celui par lequel on décrit des niveaux de densité de l’information plus ou moins élevés selon une échelle qui n’est plus physique mais informationnelle : J’ai l’intime conviction que la résolution du mystère des OVNIS se trouve dans la considération de cette échelle des densités. Nous occupons, en tant que conscience humaine, un certain étage sur cette échelle, et nos "visiteurs" sont en mesure de pénétrer à notre étage tout en jouant à l’envi avec les paramètres qui définissent la structure de notre monde.

Auteur: Solal Philippe

Info: Les ovnis, la conscience et les mathématiques, 18/03/2015

[ niveaux de réalité ] [ extraterrestres ] [ inconscient ] [ projectionnistes ] [ paranormal ] [ mondes vibratoires ] [ astral ]

 

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traite négrière

Ouidah : aperçu historique
Petit village au sud-ouest du Dahomey, qui représente dans l’histoire des peuples du sud-Danxomè Ouidah, Wida, Whydah, Juda, Adjuda, voire Fida, selon les graphies et les prononciations, le nom de cette ville résulte en fait de la mauvaise prononciation par les Européens du mot Houéda ou Xwéda, nom du groupe ethnique adja qui, au cours d’un long processus migratoire amorcé depuis Tado, s’est installé au xve siècle sur les rives du lac Ahémé. L’ethnie Houéda, sous la conduite de son chef Ahoho, fonda le royaume Houéda de Sahé dont la capitale Savi ou Xavier, à la fin de la première moitié du xvie siècle, était située à 8 km au nord de l’actuelle ville de Ouidah. (...)
Si Ouidah est la déformation de l’ethnonyme Houéda, le vrai nom de cette ville est Glexwe ou Gléhoué, ainsi que l’on peut l’observer dans le parler fon où le locuteur n’emploie jamais le mot Ouidah, mais toujours Gléhoué. La tradition rapporte que le chef Ahoho construisit dans ses champs proches de l’Atlantique une résidence secondaire champêtre pour s’y reposer. Dans la langue fon, Gléhoué signifie en effet "maison" (glé) "des champs" (xwé ou houé).
C’est sous le règne du huitième roi Kpassè qu’un paysan nommé Kpatè, en travaillant dans son champ près de la côte, aperçut sur la mer un navire. Impressionné par le phénomène, il agita un pagne attaché au bout d’un bâton. Les marins portugais qui occupaient le navire, l’ayant remarqué, envoyèrent à terre une barque. Et pour la première fois, l’on vit dans le royaume des hommes blancs aux oreilles rouges que, dans leur stupéfaction, Kpatè et ses semblables appelèrent "zojagé" ou "zodjagué" (littéralement "le feu parvenu au rivage").
Conduits à Savi auprès du roi, qui leur accorda l’hospitalité en leur offrant vivres et cabris selon la tradition, les hôtes portugais offrirent en retour au roi tissus, miroirs et autres pacotilles. Le souverain leur permit en outre, et surtout, de s’installer et de commercer avec son royaume. Plus tard, suivront les Anglais, les Hollandais, les Français… Les fouilles archéologiques de la ville de Savi font apparaître les vestiges des fondations des édifices et autres forts construits par ces Européens.
Les échanges commerciaux se développèrent vite et bientôt se spécialisèrent autour du commerce des esclaves qu’alimentaient les guerres interethniques. Le royaume de Savi connut ainsi un rapide essor économique grâce à ce commerce. Mais bientôt, les Européens, dans leurs forts de Savi, commencèrent à déplorer la lenteur et surtout les risques du portage de leurs marchandises débarquées sur la plage. Ils obtiendront alors l’autorisation du roi de construire, sur la rive nord de la lagune, des entrepôts surveillés qui accroîtront rapidement l’importance de ce qui n’était jusque-là qu’une résidence champêtre, Glexwé, ville de Ouidah.
La capitale Savi conservera certes son statut et son rang de ville sacrée et de capitale politique, mais perdra progressivement puis définitivement son importance économique au profit de Ouidah. C’est du reste ce rapide et prodigieux développement du royaume de Savi et tout particulièrement de la ville de Ouidah qui suscita la convoitise du royaume frère d’Abomey, moins favorisé et moins fortuné du fait de sa position enclavée et de son manque d’accès à la mer. Au terme d’une longue et méticuleuse préparation, le roi Agadja d’Abomey conquit le royaume de Savi, en 1727, en tuant par ruse Houffon, le dernier roi de Savi.
Ouidah, port négrier
La principale activité économique de Ouidah et la raison de son développement sont donc sans conteste la traite négrière. Il est regrettable que l’incendie volontaire du fort portugais provoqué par ses derniers occupants lors de leur expulsion du territoire dahoméen (actuel Bénin) par le premier président de la République du Dahomey, Hubert Maga, dès l’accession du pays à l’indépendance en 1960, ait détruit toutes les archives qui auraient fourni à la recherche et à l’Histoire de précieuses informations chiffrées sur l’ampleur du commerce des esclaves dans la ville océane.
La ville a gardé pendant plus d’un siècle un silence de plomb sur cette période sinistre de son histoire. Les deux manifestations culturelles de la dernière décennie, "Ouidah 92" puis "La Route de l’Esclave", ont créé les conditions favorables à une véritable catharsis car elles ont permis d’engager la ville dans un processus de révélation caractérisé dans un premier temps par l’identification, le marquage et le balisage ostensibles des places et des lieux qui furent, à quelque degré que ce soit, les théâtres et les témoins de la pratique de l’esclavage à Ouidah. Ainsi, aujourd’hui, le touriste qui séjourne au Bénin peut désormais inscrire au programme de ses visites touristiques l’itinéraire de "La Route de l’Esclave" qui va de la "Place du marché aux esclaves" jusqu’à la "Porte du non-retour", en passant par "Le Mémorial" érigé sur la funeste fosse commune qui recueillait les "invendus irrécupérables" de ce sinistre commerce. L’itinéraire permet en outre de découvrir comment les ressources du mysticisme vodun ont été instrumentalisées dans une sorte de rituel sacramentel pour accompagner l’esclave dans sa marche vers l’inconnu, et lui donner l’illusion d’une marche vers un ailleurs où l’existence était meilleure.
L’exercice auquel nous nous sommes livré à l’occasion du colloque "La Route de l’Esclave", en septembre 1994, pour trouver dans la tradition orale fon et particulièrement à travers la parémiologie (ou l’étude des proverbes) les traces de l’esclavage, nous a permis de faire apparaître des indications signifiantes et révélatrices de la part active prise par les négriers locaux dans la méthodique et ingénieuse organisation de ce commerce. En complément de cet apport de la tradition orale, la toponymie de la ville de Ouidah et de ses alentours ainsi que les panégyriques claniques du souvenir (ou litanies des familles) fournissent aussi d’intéressantes indications sur la traite négrière à Ouidah.

Auteur: Vignondé Jean-Norbert

Info: Esclaves et esclavage dans la parémiologie fon du Bénin

[ colonialisme ] [ historique ] [ nord-sud ] [ afrique ]

 

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