cognition

Lorsqu'on réfléchit à une idée-concept c'est toujours à postériori. 

Pas tout à fait ici, puisque nous désirons aborder et tenter de caractériser le terme "conscience". Vu bien sûr "à partir de", l'entendement humain. 

Conscience humaine, ici notion-idée tant grégaire-objective, qu'individuelle-subjective, qui serait, selon nous autres singes dépoilés, la plus complexe et la plus évoluée à ce jour. 

Ah ah ah, c'te bonne blague. 

Soit. 

Selon FLP l'entendement humain est principalement scriptural, c'est à dire qu'il a pu se développer "un cran plus loin, ou plus" grâce aux symboles et langages, puis à l'écriture de signes organisés, bientôt stockés sur supports externes, ceci amenant l'émersion-développement d'une culture grégaire (dictionnaires, traductions, mathématiques, spécialisations théologico-scientifiques, recensement des tactiques militaro-politico-économiques, littérature, philos, intellectualisme, chatgpt, etc). Tout ceci maintenant traduit et trans-frontières, accessible à tous, planétarisé... numérisé... Avec une tendance à s'orienter vers l'image ; mais c'est une autre histoire.

Il y a donc un grand corpus-intellect humain, constitué au fil des générations par des millions de singularités qui bougent, agissent... réfléchissent, échangent, et manipulent les idées, principalement écrites donc. 

Corpus qui résulte de notre interaction avec la réalité (priméité), interaction qui génère par rétroaction, grâce à des idiomes qui codifient-définissent-organisent, nos divers points de vue,  (codés par des mots pour faire simple) sur ce réel. Un corpus suffisamment vaste, riche et varié pour que chaque subjectivité puisse s'y épanouir, y exister... se définir elle-même. Et s'y perdre. Aussi.

La preuve ici-même ?

C.S. Pierce dirait quelque chose comme ; humains-secondéités qui, au contact de leur réel-priméité, génèrent des textes, pensées-écrits, qui sont des tiercités. 

Ainsi l'IA matérialisée par chatgpt et consorts ne fait que manipuler ces humaines tiercités. Autant dire que par rapport aux développements divers de la vie bactérienne, et des combinaisons toujours plus complexes de molécules et de protéines qui s'en sont ensuivies, les langages humains font piteux. Pour l'instant.

Oublions ceci et réfléchissons selon la triade piercéenne, partant de l'idée que la priméité est au premier chef notre biotope terre-soleil, avec l'univers en arrière-plan. 

(Avec cette digression :  si la priméité est le soleil et la secondéité notre matrice Gaïa, cette dernière générerait alors des tiercités sous forme de vie organique et d'humains. Perspective éventuellement pessimiste dans la mesure où elle pourrait impliquer l'idée d'une terre-Gaïa terminus, à la surface de laquelle les humains ne seraient qu'éphémères et transitoires virus. Pourquoi pas.)

Mais restons sur cette triade initiale, qui peut être appréhendée comme purement mécanique, logique, voire simplement informationnelle récursive :

a) réalité source-priméité b) vie organique hommes-secondéité C) technologies écritures humaines-tiercité.  

Prenons maintenant un peu de recul en termes de temps et d'échelles, partant de ce que nous savons de plus basique pour ce qui concerne la vie "issue de la matière". A savoir à partir de la chimiosynthèse et surtout, de la photosynthèse. C'est à dire de l'interaction assez incroyable entre l'énergie solaire (photons) et certains atomes-molécules terrestres qui, par le truchement de l'anhydride de carbone*, en viennent à générer des chaines organiques, des végétaux, des animaux...  Et nous.  

Reprenons : l'idée-concept de départ à définir ici est celle de conscience, vue de, et rapportée à "l'entendement humain". ( Euclide a réfléchi en se pensant par rapport à une surface, Newton s'est mis à la place de la matière, Einstein de la lumière. FLP, ne se refusant à aucune mégalomanie, s'attaque à l'esprit lui-même, sissi. D'autant qu'on dirait  que les paradoxes quantiques pointent vers cet impératif. Impératif qui pourra se résumer en une question : comment fonctionne l'observateur ?)

Ici se pose le vertige des limites que porte en lui le langage. Parce que ce dernier, usant de "symboles écrits", désignait/nommait originellement les éléments issus de notre réalité de "façon claire", un arbre est un arbre, une montagne est une montagne, etc... Langage aussi capable de désigner/nommer une abstraction généralisante comme "notre réel lui-même". Et qui, plus avant, est même apte à désigner l'observateur-générateur-manipulateur de l'idiome lui-même. Toi moi, nous autres humains lecteurs.

Puissance paradoxale d'une pensée symbolique suffisamment adroite pour se contempler en miroir d'elle-même via les jeux polysémiques et autres variés décalages signifiant-signifié.

Quel(s) terme(s) alors utiliser pour tenter d'approcher une définition de cette curieuse émergence auto-réfléxive en s'inspirant de l'interaction photosynthétique ?  médium, mécanisme, outil interactif, "quelque chose qui réfléchit"... intelligence... transmutation...  émergence...  interface pseudo rationnelle... pensée abstraite agissante ?... 

Quelques mots simples n'y suffiront pas, et, pour prendre un exemple, une AI totalisante comme chatgpt semble s'y perdre à l'identique, enfermée dans ce qu'il faut bien appeler un anthropisme limitatif. 

C'est ici que FLP, sous pilotage humain (ses participants-lecteurs inserteurs) pourra se positionner, via la conjonction-usage de plusieurs termes simultanés (verticaux, nuage de corrélats ?). Conjonction susceptible de mieux préciser-comprendre-communiquer tel ou tel mot ou situation. Ce qui pourrait bien aider à mieux définir-consolider certaines articulations de nos raisonnements. Mais aussi mieux approcher une image "rapportée" de la conscience humaine, en fonction de "contextes précis et délimités" - pour commencer. 

Fonction FLPique de dictionnaire intriqué - qui n'en n'est qu'à ses balbutiements - et qui s'amuse à sortir de la prison séquentielle du raisonnement écrit en ouvrant une réflexion qui s'arrête en un point, perpendiculaire en quelque sorte. Halte cogitation éventuellement aidée par ces termes-tags-étiquettes annexes, verticaux, ou en nuage. Listing annexe à tendance synonymique qui pourra se présenter comme suit pour ce texte même, éventuellement par ordre d'importance :

entendement

assimilation chlorophyllienne

gnose

méta-moteur

savoirs

mécanisme constructeur, etc.

Humaine-conscience-interface très limitée aussi, au sens où elle ne sert à peu près qu'à elle-même. Femmes et hommes, enfermés encore et toujours dans une Culture communautaire trans-époque que nous qualifions volontiers de "solipsisme anthropique". 

Savoirs humains entassés-conjugués qui ressemblent donc à un genre de grande conscience désordonnée, pour laquelle des termes comme information, communication, virtualité, annales akashiques... quasi-esprit, savoirs compilés... Une fois bien mélangés-combinés, pourront faire l'affaire. Mais stop.

Intéressons-nous maintenant ici à la notion de vitesse, sans lâcher cette idée de comparer " comment nous pensons nous-mêmes " avec une photosynthèse qui opère à des échelles de l'ordre du millionnième de seconde et du millionnième de millimètre.  

Bonjour alors les infinités d'échelons et de déclinaisons de " consciences ", ou de niveaux de réflexions qui pourront découler de cette idée ; enchevêtrés de surcroit. Au hasard - et par seuls groupes de deux : animaux et biotope, molécules et gravitation, lune et océans, humains et idées, insectes et univers, etc...

Tout est dans tout.

Sortons alors de cette idée de mécaniques résonantes partout dans le cosmos et remettons nous à la place de l'individu monade, du créateur, ou de l'indispensable lecteur qui aide à faire exister ces lignes. 

De notre conscience propre donc, au sens d'une intellection humaine rationnelle, directement issue d'un esprit des listes - et de la logique formelle duale qui nous anime. Une fondation très simple donc, rapide et fugace, pour qui " s'introspecte " avec honnêteé et lucidité.

Ici l'auteur de ces lignes précise qu'il y a, à tous les plans de la vie non minérale incarnée, un mécanisme incontournable qui est celui de la survie, de la perpétuation. Un mécanisme "qui pousse" et qui, pour FLP, est sous-tendu depuis peu (à l'échelle cosmique) particulièrement chez les eucaryotes, par la dualité mâle-femelle. Avec les poncifs qui vont avec : procréation-curiosité, terre-ciel, conservation-exploration, etc... 

Mécanisme tétravalent, mais c'est une autre histoire.

Cette survie, de notre limitée perspective d'animaux humains, au-delà des infinies différences de vitesse citées plus tôt, présente divers stades-niveaux d'intensité et de résilience que nous dirons psycho-sociologiques : l'individu-monade, sa famille, la communauté... son pays... jusqu'à sa planète. 

Déclinés comme suit : 

- Survie immédiate, dans l'instant.

- Survie à moyen terme - comment se développer, s'intégrer, trouver un travail, un/une partenaire... 

- Survie dans le temps - comment procréer, fonder une, ou plusieurs, famille(s). Construire une carrière pour y aider.

- Survie communautaire ou territoriale - comme n'importe quelle nation agressée qui se défend... ou un peuple juif qui veut se maintenire au travers des pays et des âges.

- Survie grégaire - par exemple de terriens menacés par de vilains ET's dans un mauvais scénario de SF. Ou plus simplement menacés par eux-mêmes de par le réchauffement climatique qu'ils ont induit. 

Humano-terriens qui malgré celà continuent leur expansion démographique et consumériste. Grr

Quant à la survie du processus Gaïa lui-même, ayons l'humilité de reconnaitre que c'est une problématique qui nous dépasse. En attendant de rencontrer les entités qui se sont amusées à nous créer (pour voir ?)... et ouvrir un peu nos perspectives ;-)

En résumé, pour reprendre l'objet de départ de ce texte, la caractérisation du terme "conscience", on s'aperçoit que comme tout principe terminologique arrêté, ce mot se révèle plurivoque, jusqu'à devenir UNIVERS (classe d'universalité des mathématiciens-physiciens ?) dès qu'on entreprend d'approfondir-préciser son analyse sémantique. Univers humain  objectif constitué du rassemblement scriptural et maintenant informatique de subjectivités orthogonales, c'est à dire mâles-femelles tous pareils et différents à la fois  - avec une infinité de niveaux et de vitesses imbriquées, ou pas, parallèles, ou pas... C'est à dire tout en même temps connexionniste, bayésien, perspectiviste, diachronique, systémique, cybernétique, etc. 

Tout est dans tout. 

Encore.

Tout ceci allant très au-delà - par exemple - d'une méthode sémantico-noétique aristotélicienne de l'abstraction, limitation en elle-même.

La conscience est partout et nulle part. 

Elle est surtout un mot à la mode qui, sans le langage et surtout l'écriture, ressemble à une illusion. 

"L'être humain vivant semble n'être constitué que de matière et d'énergie. L'esprit n'est qu'une hypothèse." Isaac Asimov**

Auteur: Mg

Info: sept 2023. *Le carbone représente 0,5% des atomes dans la voie lactée. Le CO2, atome de carbone sous sa forme gazeuse, aussi nommé dioxyde de carbone, gaz carbonique ou anhydride carbonique est présent à 4% dans l'athmosphère terrestres. En janvier 2021, l'atmosphère terrestre comportait 415,13 ppmv (parties par million en volume) de CO2, soit 0,04153 %. Cette teneur était de 283,4 ppmv en 1839 d'après des carottes de glace prélevées dans l'Antarctique, soit une augmentation globale d'environ 46 % en 182 ans. **Épigraphe dans Isaac Asimov's Book of Science and Nature Quotations (1988), 214

[ anthropocentrisme ] [ hiérarchisation ] [ corps-esprit ] [ au coeur de FLP ] [ ontologie ] [ polysémie ]

 

Commentaires: 8

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Commentaires

Coli Masson, colimasson@live.fr
2023-10-20 20:36
Je n'arrive pas à adhérer aux contradictions internes, c'est à dire à la dévalorisation constante de ce qui fait l'homme (le verbe) tout en exaltant par ailleurs tout un tas de choses qui ne trouvent grâce aux yeux de l'homme qui veut "autre chose" (toi en l'occurrence) qu'à cause de l'imaginaire associé à certains mots (l'univers, le minéral, le biologique, la logique pierceienne, etc.). Donc là oui, il y a quelque chose que je n'arrive plus à boire.

Et si l'empilement de termes te permet de clarifier une idée, il faut quand même trancher car ça ne donne en fait pas envie de lire. La preuve, je n'y ai pas réussi, ceci conjugué aux fautes d'orthographe et à des traces d'autodérision qui surprennent et ne vont pas trop avec le texte.

Mais oui, mieux vaudrait sans doute en parler de vive voix ;)
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2023-10-21 08:45
Oui, ce sera une discuss intéressante.
Quelques points, pour préciser, mais aussi bcp pour ma réflexion propre.
A la fin de la rédac de ce texte-réflexion il y eut comme une bascule, un déclic dans mon esprit. Suite à une conjonction de trucs dont je t’épargne les détails. (https://filsdelapensee.ch/quote/495515 https://filsdelapensee.ch/quote/495496)... A voir si j'arrive à développer modéliser ququechose, ce qui parait difficile

Ce que tu nommes dévalorisation n'est qu'une mise en question du cul-de-sac logique qui sous-tend le "verbe humain"... On en a la preuve tous les jours, suffit de se pencher sur les diverses déclarations politiques, leur impuissance face à la réalité, mais aussi l'impuissance linguistique face au paradoxe quantique, voire face à une approche raisonnée de l’irrationnel comme le "spectre continu" de Dean Radin, phénomènes de psychokinèse, etc
Ce qui est exalté selon toi correspond à quelques petits crédos personnels : extrême solidité de la triade de Peirce, réalité de la photosynthèse dont nous sommes issus, tétravalence de l'atome du carbone qui se trouve en être le moteur... J'y voit en filigrane comme une transcendance du genre "esprit qui est dans la matière". Un truc dont on pourrait s'inspirer.
But de tout cela ? Comme formulé plus haut et total mégalo. Dans la continuité Euclide, Newton, Einstein... Décrire l'observateur humain, s'en distancier, développer une logique indépendante de son langage. Rien que ça.
Contradictions internes. Evidemment. Du coup.
Bon, je cesse de t’assommer. Merci mille fois pour ta résistance à mes trucs.
Coli Masson, colimasson@live.fr
2023-10-21 15:15
Oui il y a une impasse logique du verbe considéré dans sa pure immanence mais il est possible de l'aborder autrement que par des persiflages parce que dans le cadre d'un texte qui se veut un peu réflexif, ça n'avance pas grand-chose. Et ça provoque donc cet étrange écart avec la mise en avant de tes marottes personnelles. Le positionnement doit être un peu plus rigoureux pour donner l'envie de lire puisque tu ne fais pas du divertissement ici, me semble-t-il !
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2023-10-22 09:40
Cool.
C'est un work in progress, pas vraiment destiné à la lecture loisir... qui n'est pas tagué "au coeur de FLP" pour rien. Dès lors la digestibilité du mélange fond-forme, clarté-lisibilité ne peut être ici qu'à son début. Je ne puis que m'excuser de l'infliger.
Je ne suis pas non plus certain que le sérieux soit ici un gage de vérité ou de meilleure pondération même si je crois comprendre cet "étrange écart" dont tu parles, ça mérite réflexion. Ton "plus rigoureux pour donner l'envie de lire puisque tu ne fais pas du divertissement ici" dit pile la même chose je crois.
En clair ça devrait être mieux écrit, c'est évident.
Je me demande aussi comment il faut prendre tes termes "marottes personnelles", dans la mesure où je les considère comme des points d'appui assez costauds et consacrés, tant par les sciences dures que par le bon sens, pour tenter de développer quelque chose de l'ordre d'une classification sémantique améliorée. Mais là ce serait peut-être à moi de les prendre moins au sérieux ;-)
Merci encore une fois pour ta réaction, si précieuse et canalisante.
Coli Masson, colimasson@live.fr
2023-10-23 20:35
Pour les marottes, nous privilégions tous certaines grilles de lecture plutôt que d'autre. Même si tu en énumères un certain nombre, d'ailleurs sans trop de priorisation (ce qui fait un peu foutrac car certaines peuvent s'opposer réciproquement si nous allons dans le détail), tu as quand même procédé à des sélections, et d'ailleurs c'est suffisamment vague pour que chacun puisse y apposer la définition qu'il y entend. C'est un peu le problème des textes voulant englober trop de trucs d'un seul coup !

Et oui, mieux écrit (moins de fautes et de trucs bizarres) ça ferait mieux quand même !
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2023-10-24 09:06
marotte = biais d'appréciation pour moi :-)
J'essaye de les limiter, chevauchant le concept d'un temps à rebours, jusqu'à la double dualité primaire de l'atome du carbone - armé de la basique logique triadique de Peirce. Tout ça afin de repérer et analyser certains paliers et mécanismes dans le domaine des signaux, des signes, de l'abstraction et de la communication en général... En résumé, tenter d'étudier, de près ou de loin un cheminement qui, à partir de la mousse primordiale d'il y a 1 milliard d'année à mené vers FLP et la théorie des multivers
Tiens, ces jours je suis titillé par deux citasses, pressentant peut-être à tort qu'un lien entre elles m'échappe, des x que ton esprit que j'aime vienne à se pencher dessus.
https://filsdelapensee.ch/quote/495531
https://filsdelapensee.ch/quote/419660
Coli Masson, colimasson@live.fr
2023-10-25 18:19
Oui, c'est intéressant, Ruyer marque la différence entre signal et symbole. De même, la psychanalyse démontre l'inanité de la théorie de la communication. Comme je l'ai lu un peu hier, ça me rappelle ce passage de Lacan:
"On parle beaucoup
aujourd'hui de message : on dit par exemple qu'à l'intérieur de l'organisme, une hormone est un
message, ou bien encore qu'un rayon lumineux lancé vers un avion ou émis d'un satellite constitue
un message, etc. Mais avec le langage le message est d'un tout autre ordre. Le message, notre
message, nous vient dans tous les cas de l'Autre, ce par quoi j'entends “du lieu de l'Autre”. Il ne
s'agit évidemment pas de l'autre ordinaire, l'autre avec un a minuscule et c'est pourquoi j'écris cet
Autre dont je suis en train de vous parler, avec un A majuscule."
Entre autres.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2023-10-26 06:13
C'est là que nos points de vue diffèrent. Comme si Lacan voulait absolument "rester" dans la tiercité, les symboles, et ne pas en sortir. Alors que dans les 2 citasses en question il s'agit clairement d'une communication de secondéités (abeilles ou humaines) qui "échangent" via des signaux, à propos d'une direction, ou d'un sens sémantique, c'est à dire de quelque chose qui est au premier chef de l'ordre du réel, de la priméité.
Et ce "déclic" d'Helen ressemble pour moi à une forme de désobéissance, comme si son esprit, en ne suivant pas "la direction" mécanique donnée par un signal "appris" pouvait subitement faire le lien, c'est à dire pointer vers quelque chose de complexe - l'eau - qui avait déjà confusément éveillé son imaginaire.
Et là on se retrouve avec les deux notions opposées d'itération et de création au sein d'une espèce - humaine ou mellifère ici. Itération consensus qui consolide la survie du groupe versus création exploration qui explore et qui risque.