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alcool

N'est-il pas raisonnable de penser que les gens qui ne boivent jamais de vin sont des imbéciles ou des hypocrites. Des imbéciles, c'est-à-dire ne connaissent ni la nature, ni l'homme... Des hypocrites, c'est-à-dire des gourmands honteux, des fanfarons de sobriété, buvant en cachette ou ayant quelque vie occulte... Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables.

Auteur: Baudelaire Charles

Info:

[ révélateur ]

 

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dédicace

Vous m’avez demandé quelques vers à Maurice pour votre femme, et je ne vous ai pas oublié. Comme il est bon, décent et convenable, que des vers, adressés à une dame par un jeune homme passent par les mains de son mari avant d’arriver à elle, c’est à vous que je les envoie, afin que vous ne les lui montriez que si cela vous plaît.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Lettre à Autard de Bragnard du 20 octobre 1841 à propos du poème "A une dame créole"

[ poème ] [ origine ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

alcool

Profondes joies du vin, qui ne vous a connues ? Quiconque a un remords à apaiser, un souvenir à évoquer, une douleur à noyer, un château en Espagne à bâtir, tous enfin, vous ont invoqué, dieu mystérieux, caché dans les fibres de la vigne. Qu'ils sont grands les spectacles du vin illuminés par le soleil intérieur, qu'elle est vraie et brûlante, cette seconde jeunesse que l'homme puise en lui !

Auteur: Baudelaire Charles

Info:

[ drogue ]

 

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être humain

Quoi de plus absurde que le Progrès, puisque l'homme, comme cela est prouvé par le fait journalier, est toujours semblable et égal à l'homme, c'est-à-dire toujours à l'état sauvage. Qu'est-ce que les périls de la forêt et de la prairie auprès des chocs et des conflits quotidiens de la civilisation ? Que l'homme enlace sa dupe sur le Boulevard, ou perce sa proie dans des forêts inconnues, n'est-il pas l'homme éternel, c'est-à-dire l'animal de proie le plus parfait ?

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Fusées, Oeuvres complètes I, la Pléiade, Gallimard 1975 p.663

[ prédateur ] [ inchangé ]

 

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éthique

Tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots : "immoral, immoralité, moralité dans l'art" et autres bêtises, me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au Louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait, devant les statues et les tableaux immortels, comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Mon coeur mis à nu, Oeuvres complètes I, la Pléiade, Gallimard 1975<p.707>

[ conformisme ]

 

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flemme communautaire

La croyance au progrès est une doctrine de paresseux, une doctrine de Belges. C'est l'individu qui compte sur ses voisins pour faire sa besogne. Il ne peut y avoir de progrès (vrai, c'est-à-dire moral) que dans l'individu et par l'individu lui-même. Mais le monde est fait de gens qui ne peuvent penser qu'en commun, en bandes. Ainsi les Sociétés belges. Il y a aussi des gens qui ne peuvent s'amuser qu'en troupe. Le vrai héros s'amuse tout seul.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Mon cœur mis à nu

[ pessimisme ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

voisinage

Par-delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Le Spleen de Paris : Petits poèmes en prose, Les fenêtres

[ observation ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

La rue assourdissante autour de moi hurlait,
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet
(...)
Un éclair.... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrais-je plus que dans l'éternité.

Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j'eusse aimée, Ô toi qui le savais !

Auteur: Baudelaire Charles

Info:

[ femmes-par-hommes ] [ fugitive ] [ déclaration d'amour ] [ poème ]

 

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animal domestique

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressé une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: De sa fourrure...

[ miroir ] [ regard ] [ poème ]

 

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doute

Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m'enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j'ai aimés, âmes de ceux que j'ai chantés, fortifiez-moi, soutenez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde, et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise! 

Auteur: Baudelaire Charles

Info: A une heure du matin. Le Spleen de Paris

[ approbation ] [ recherche d'un signe ] [ invocation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson