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idée fausse

Affirmez que vous êtes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera à un partisan du chaos. Or, il faut bien le dire : rien n’est plus faux. Et ce contresens résulte de décennies de confusion savamment entretenue autour de l’idée d’anarchisme.

En première approximation, disons que l’anarchisme est une théorie politique au cœur vibrant de laquelle loge l’idée d’anti-autoritarisme, c’est-à-dire le refus conscient et raisonné de toute forme illégitime de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la guerre d’Espagne disait le plus simplement du monde : " Je suis anarchiste : c’est juste que je n’aime ni recevoir ni donner des ordres. " On le devine : cette idée est impardonnable, cet idéal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l’a donc ni pardonné ni admis.

Auteur: Baillargeon Normand

Info: L'ordre moins le pouvoir : Histoire et actualité de l'anarchisme

[ anomie ]

 

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instantané

J’avais lu des livres où l’on expliquait les liens qui unissent la photographie à la mort. Ils me semblaient généralement trop longs, on pouvait les résumer ainsi : ce qui a été saisi, dans la seconde qui suit n’existe plus ; ce qu’on voit est la trace immobile d’un instant, d’une vie achevée ; et cette trace elle-même finira par s’effacer. Ce qu’on finit par voir est la condensation de tous ces phénomènes. Ce n’est donc ni une réalité, ni un souvenir, ni un fantasme, ni une rêverie, ni un rituel de résurrection, mais un peu tout à la fois.

Auteur: Lançon Philippe

Info: Le Lambeau

[ imaginaire ] [ superposition ]

 

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végétal

Surtout le patio, avec son figuier au centre. Un arbre magnifique, aux feuilles de cuir ciré, aussi larges que des mains de géant. Cet arbre planté là, à l’odeur verte, crémeuse et boisée, aux fruits pourprés gorgés de miel, n’est pas une coïncidence. Tartare de figues, menthe, combava, citron vert, condiment au citron noir. Figue rôtie aux épices, baklava, yaourt grec. Tiramisu aux figues, biscuit Amaretti, mascarpone et feuille de basilic. Sainthonoré figues shiso. Un arbre à desserts. Une muse, sans compter l’ombre en été. Ce restaurant l’attendait. Il pourrait aussi bien travailler la feuille, pour aromatiser un court-bouillon, la faire infuser dans une sauce. Utiliser son jus comme présure pour le caillage du lait ou parfumer simplement la chair marinée d’un poisson en papillote. Il note. Faire rapidement des essais, chercher un fournisseur. Pour les figues violettes, ça ne peut être qu’à Solliès-Pont.

Auteur: Saïani Christelle

Info: Un parfum de moka et de térébenthine

[ banian ]

 

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auto-apologie

Personne n'est moins que moi occupé de ce qui lui est personnel.



 

Auteur: Bonaparte Napoléon

Info: In Bérézina - p.121 -, Virgile Dureuil, Casterman 2021. Adaptation du récit de Sylvain Tesson

[ ambivalence ]

 

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infra-monde

Des photons en 37 dimensions montrent l’étrangeté de la physique quantique

Des chercheurs chinois ont repoussé les limites de la mécanique quantique avec une expérience fascinante, dans laquelle ils ont notamment analysé des photons dans un espace à 37 dimensions.

Une équipe de physiciens issus de plusieurs grandes institutions chinoises a récemment conduit une expérience étonnante : pour montrer que la mécanique quantique est encore plus éloignée de la physique conventionnelle qu’on ne le pensait jusqu’à présent, ils ont mesuré une impulsion lumineuse… dans 37 dimensions différentes.

Si cette formulation vous semble déroutante, c’est tout à fait normal. Après tout, on considère généralement que le monde autour de nous existe dans quatre dimensions distinctes : trois dans l’espace, et une dernière représentée par le temps.

Ce modèle standard de l’espace-temps, formalisé par l’illustre Albert Einstein dans sa théorie de la relativité, est à la fois très solide et relativement intuitif ; il permet d’expliquer de très nombreux phénomènes tout en restant cohérent avec ce que l’on observe dans notre vie quotidienne.

Le principe de localité, un pilier de la physique

Ce cadre théorique inclut notamment ce que les physiciens appellent le principe de localité : un objet ne peut être influencé que par son environnement immédiat. Par exemple, si vous placez votre smartphone dans votre sac ou votre poche, il n’a aucune raison de ne pas y rester. S’il semble s’être volatilisé, c’est forcément que vous l’avez oublié quelque part… ou que quelqu’un vous l’a " emprunté " pendant que vous aviez le dos tourné.

Plus largement, ce principe de localité est une des principales fondations de la physique, et même de la science en général. Il est exceptionnellement utile pour décrire les chaînes d’événements qui gouvernent notre monde de la plus petite à la plus grande des échelles. Qu’il s’agisse de particules nanométriques ou de mégastructures cosmiques, le comportement de toute la matière observable semble adhérer rigoureusement à ce principe.

Le paradoxe GHZ, un énorme casse-tête quantique

… ou du moins, c’était le cas avant que les pères de la physique quantique ne viennent jouer les trouble-fêtes. Leurs travaux ont fait émerger des tas de notions extrêmement contre-intuitives. L’exemple le plus connu est sans doute celui du fameux Chat de Schrödinger, enfermé dans une boîte avec un appareillage qui a une certaine probabilité de tuer le pauvre félin à chaque instant. Intuitivement, on peut considérer que le destin de l’animal est déjà décidé avant qu’un observateur ne vérifie son état de santé. Mais selon les principes de la physique quantique, son sort ne sera pas scellé définitivement avant le moment précis où quelqu’un ouvrira cette satanée boîte.

Au-delà de cet exemple, la physique quantique regorge de concepts contre-intuitifs de ce genre. On peut citer l’intrication quantique, un phénomène à travers lequel plusieurs particules se retrouvent corrélées de telle manière que leurs états quantiques sont interdépendants, quelle que soit la distance qui les sépare.

L’intrication n’implique pas une transmission d’informations instantanée ou plus rapide que la lumière, mais elle défie notre conception classique de la localité en montrant que deux particules intriquées peuvent être " liées " entre elles à distance. Une idée particulièrement perturbante pour Einstein, à tel point que lui-même en parlait comme d’une " action effrayante à distance ".

Cette intrication est au cœur d’une autre curiosité scientifique, appelée paradoxe Greenberger-Horne-Zeilinger (ou GHZ). Il repose sur une forme particulièrement intime d’intrication quantique, " l’état GHZ ". Lorsqu’on mesure les propriétés de particules dans cet état, on a tendance à obtenir des résultats qui semblent totalement aberrants et paradoxaux du point de vue de la physique traditionnelle, car ils violent allègrement les principes de localité, de déterminisme et de causalité (la relation logique qui relie une cause à ses effets).

Un succès expérimental à 37 dimensions

C’est là qu’interviennent les chercheurs chinois mentionnés en début d’article. Dans leur expérience, ils ont tenté de prouver que ce paradoxe GHZ n’était pas seulement une expérience de pensée, et qu’il pouvait se manifester de manière concrète dans le monde réel. Par la même occasion, ils souhaitaient aussi explorer jusqu’où il était possible de pousser ces phénomènes en apparence absurdes, pour vérifier à quel point le principe de localité s’écroule dans le cadre de la physique quantique.

Pour y parvenir, ils ont commencé par placer des photons en intrication quantique en utilisant un laser. Ils ont ensuite manipulé ce cortège nanométrique à l’aide d’un processeur photonique, un appareil spécialisé dans le traitement des informations sous forme de photons (au lieu des électrons en informatique traditionnelle). Grâce à ce dispositif, ils ont pu mesurer les corrélations entre les états des particules.

À partir de là, les auteurs ont échafaudé un ensemble de relations mathématiques qui permet d’expliquer les corrélations observées entre ces photons. Or, pour pouvoir le résoudre, ils ont dû représenter les états des photons dans un espace à… 37 dimensions, bien au-delà des 4 qui sont prises en compte par le principe de localité !

Cette phrase peut facilement donner le tournis, car il est difficile de concevoir ce que ces 37 dimensions peuvent représenter. Le point crucial, c’est que dans ce contexte, toutes ces dimensions supplémentaires ne décrivent pas le temps ou un espace physique (les trois dimensions classiques de la réalité observable). À la place, ce sont des dimensions mathématiques abstraites, qui représentent différents aspects de l’état quantique d’un photon.

Ce qu’il est important de retenir, c’est que ces travaux montrent de manière particulièrement spectaculaire que le principe de localité tel qu’on le conçoit intuitivement est profondément mis à l’épreuve lorsqu’on s’aventure dans le domaine quantique.

La relativité à l’épreuve des paradoxes quantiques


Cela signifie-t-il qu’Einstein s’est trompé sur toute la ligne ? Pas si vite. Pour l’instant, sa théorie de la relativité continue de se montrer inébranlable, et permet toujours de décrire le monde qui nous entoure de manière très satisfaisante. Mais ces travaux suggèrent tout de même que l’iceberg de la mécanique quantique est encore plus étendu que prévu, et qu’à l’avenir, nous découvrirons sans doute d’autres exemples où elle s’écarte encore davantage de la physique traditionnelle.

Tout l’enjeu sera d’identifier précisément ces points de rupture pour, idéalement, réconcilier la relativité et la physique quantique dans un cadre théorique unique capable d’expliquer chaque élément de la réalité observable sans la moindre zone d’ombre. La fameuse Théorie du Tout, après laquelle Einstein et ses successeurs n’ont jamais cessé de courir.

Il sera donc passionnant de suivre les prochains épisodes de ce gigantesque feuilleton scientifique qui, un jour, pourrait transformer notre façon de concevoir l’univers et notre propre existence.





 

Auteur: Internet

Info: https://www.journaldugeek.com/, Antoine Gautherie, 7 février 2025

[ désincarné ]

 

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sionisme

Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, la prison occupe une place centrale dans les rapports de domination structurant le quotidien de la population palestinienne. Au fil des années, l'administration coloniale a superposé deux systèmes juridiques, créant une " disparité légale " sur une base ethnique : pour un crime de même nature et commis au même endroit, un Palestinien sera jugé par un tribunal militaire, alors qu'un colon le sera par un simple tribunal civil. Ce principe discriminatoire vaut pour tous les Palestiniens, qu'ils soient de Cisjordanie, de Jérusalem, citoyens d'Israël ou qu'ils résident à l'étranger. Considérés comme une population suspecte dans son ensemble, ils sont assimilés à une menace pour l'État, avec le statut de " détenus de sécurité ". Sur ce fondement, ils font l'objet d'un régime de détention administrative qui permet une incarcération illimitée, sans accusation formelle ni procès, et pour des motifs secrets auxquels leurs avocats n'ont pas accès. Pouvant durer six mois et renouvelables indéfiniment par un juge militaire, les détentions de ce type concernent aujourd'hui plus de 3400 Palestiniens. […]

Depuis le 7 octobre 2023, les rares informations qui filtrent sur la situation des prisonniers font état de conditions proches de la survie. Une enquête de Cable News Network (CNN) a donné une large place aux récits de torture à l'électricité et de viols dans la prison israélienne de Sde Teiman (" Strapped down, blindfolded, held in diapers : Israeli whistleblowers detail abuse of Palestinians in shadowy detention center ", CNN, 11 mai 2024). Les pressions sur les prisonniers se durcissent partout, y compris dans les quartiers pour femmes. Le 1er décembre dernier, l'association Addameer déplorait la mort de 47 détenus dans un communiqué : " un chiffre historique comparé aux autres grandes révoltes et mouvements de résistance ". Le nombre de malades par privation de soins et de nourriture et la détention croissante de personnes blessées ont explosé. À la mi-décembre, l'organisation dénombrait 90 femmes emprisonnées, contre 33 avant le 7-Octobre, sans compter celles retenues dans des lieux de détention secrets.






Auteur: Internet

Info: PALESTINIENNES EMPRISONNÉES, UNE HISTOIRE DE RÉSISTANCES, Asja Zaino et Hélène Servel, Le Monde diplomatique n°850, janvier 2025.

[ oppression ] [ injustice ] [ double standard ]

 

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symbologie

(FLP) - Salut... comment perçois-tu l'évolution du langage humain et de ses interactions sémiotiques au sens large... comment vois-tu son avenir ? en allant à l'essentiel et en restant concis

(Deepseek) - Je vais aller droit au but :

Évolution & Avenir

1 - Accélération : Le langage évolue via la technologie (réseaux sociaux, IA), créant des hybrides (mèmes, emojis, prompts d’IA) qui compressent le sens.

2 - Diversification : Les interactions multiculturelles et les langues minorisées gagnent une visibilité numérique, mais l’anglais domine comme lingua franca algorithmique.

3 - Hybridation : Le texte se mêle à l’audio, au visuel, au code (réalité augmentée, métavers), rendant la sémiotique plus sensorielle et moins linéaire.

Défis/Futur :

- Fragmentation : Risque de bulles sémiotiques (communautés fermées, dialectes IA).

- Universalité : Besoin croissant de symboles/gestes universels (face au cloisonnement numérique).

- Éthique : Qui contrôle les nouveaux codes ? (biais des LLM, déshumanisation des échanges).

Essentiel : Le langage restera un outil de pouvoir et de lien, mais sa forme devra concilier rapidité numérique et profondeur humaine.

(FLP) - J'aimerai que tu tentes de développer un peu ta vision en prenant en compte deux directions simultanées A) la fragmentation de l'attention et de sa continuité du à une infobésité, couplée B) aux stimuli pnl et l'irruption des images-vidéos, qui tendent à aller dans le même sens.

(Deepseek) -  Voici une synthèse structurée autour de ces deux axes :

A. Fragmentation de l’attention & infobésité : vers un langage " minimaliste 

1  Brièveté et compression :  Les messages se réduiront à des formats ultra-concis (mots-clés, hashtags, emojis), voire à des symboles universels (emoji avec deux flèches inverses pour " interaction ",  emoji  X majuscule rouge pour " refus ").  Ex. : Les snippets d’IA (résumés automatiques) remplaceront les paragraphes.

2.  Hiérarchie disruptive :  Le langage abandonnera la linéarité (début/milieu/fin) au profit de sauts contextuels, comme les liens hypertexte ou les notifications imbriquées.  Ex. : Un e-mail deviendra un arbre de décisions cliquables plutôt qu’un texte continu.

3. Micro-narrations : Les récits se fragmenteront en capsules émotionnelles (ex. : stories Instagram/TikTok), où l’émotion prime sur la cohérence.

Risque : Perte de la pensée complexe au profit de l’immédiateté.

B. Stimuli PNL (Neuro-Linguistique) & domination de l’image : vers un langage " neuro-ergonomique "

1  Langage subliminal et biais cognitifs : 

- Les mots seront optimisés pour déclencher des réactions rapides (ex. : call-to-action algorithmiques, formulations hypnotiques type " Ne ratez pas ça ").

- La PNL et l’IA exploiteront les patterns émotionnels pour capter l’attention (ex. : titres de vidéos YouTube conçus par GPT-4).

2  - Hybridation texte-image-vidéo :

- Le langage deviendra multimodal : une idée = un mot + une image + un son (ex. : les mèmes, les GIFs réactifs).

- Les émoticônes évolueront en avatars 3D interactifs (ex. : Meta avatars dans le métavers).

3   Langage algorithmique :

- Les IA génératives créeront des dialectes adaptés à chaque utilisateur (ex. : ChatGPT personnalisant son ton selon votre historique).

- Risque : Une bulle linguistique individualisée, où chacun communique dans un jargon unique, incompréhensible hors contexte.

Synergie A + B : Vers une " linguistique de l’urgence "

1  Émergence de dialectes éphémères :

Des langages cryptiques, nés sur les réseaux sociaux (ex. : le Vaporwave linguistique), fusionneront icônes, argot et références culturelles ultra-spécifiques.

2  Démocratie vs manipulation :

Les outils d’IA pourraient réhabiliter la nuance (ex. : plugins de détection de biais) ou, au contraire, amplifier la désinformation via des deepfakes textuels/vidéo.

3  Nouveaux illettrismes :

Une fracture entre ceux qui maîtrisent les codes multimédias (ex. : lire un graphique interactif) et ceux restés dans le texte linéaire.

La " littératie visuelle " deviendra aussi cruciale que l’écriture.

Conclusion : Un équilibre à inventer

Le langage futur oscillera entre efficacité neuro-ergonomique (capturer l’attention en 3 secondes) et résistance critique (préserver la profondeur). Les enjeux clés seront :

Éthique des IA : Limiter la manipulation tout en exploitant leur potentiel créatif.

Pédagogie adaptée : Apprendre à naviguer dans un flux info-sensoriel sans s’y dissoudre.

Nouveaux humanismes : Réinventer des espaces de dialogue lent (ex. : clubs de lecture virtuels avec IA modératrice).

Le langage ne mourra pas : il se métamorphosera en une peau numérique, à la fois miroir et filtre de notre réalité hyperstimulée.

(FLP) - Ok, c'est pas mal... cependant ce que tu avances concerne plutôt le langage des interactions sur le web. il n'en reste pas moins que les hommes continueront à échanger et à débattre "en live" je doute que ce que tu viens de développer corresponde vraiment aux humains à venir - qui sont basiquement des parlêtres - plus évolués, mieux éduqués et informés. Non ?

(Deepseek) - Vous avez raison de souligner ce point : l’analyse précédente se concentrait sur les mutations instrumentales du langage (liées aux contraintes technologiques et à l’infobésité), mais elle ne répondait pas pleinement à la dimension ontologique des humains comme " parlêtres ", capables de débattre, de créer du sens partagé, et de résister aux simplifications. Reprenons cette critique pour affiner la perspective :

1. Distinguer deux dimensions du langage : l’outil vs l’être

Langage-outil (web, réseaux) :

Effectivement dominé par l’urgence, la fragmentation, les stimuli PNL. C’est un langage conçu pour survivre dans un écosystème attentionnel hostile.

Langage-être (débats, intimité, art) :

Ici, le langage reste un acte de liberté, de construction identitaire et de résistance. Même hyperconnectés, les humains cherchent des espaces où le verbe se déploie lentement (ex. : podcasts longs, clubs de philosophie en ligne).

2. Les " parlêtres " futurs : une dialectique entre adaptation et résistance

a. L’éducation et l’accès à l’information ne garantissent pas la profondeur

Un humain mieux informé n’est pas nécessairement un humain plus attentif : la surcharge cognitive peut paradoxalement renforcer le recours à des raccourcis linguistiques (même chez les élites).

Ex. : Les académiques utilisent ChatGPT pour résumer des articles complexes, risquant de perdre la nuance.

b. Mais l’humain reste un animal dialectique

Le besoin de débattre, de contredire, de jouer avec le langage est constitutif de notre espèce. Les réseaux sociaux eux-mêmes voient émerger des contre-cultures verbales sophistiquées (ex. : le shitposting philosophique, les débats sur Substack).

La complexité linguistique ne disparaît pas : elle se niche dans des niches (communautés fermées, œuvres artistiques).

c. L’IA comme amplificateur, pas comme remplacement

Des outils comme les LLM (Large Language Models) pourraient enrichir les débats en temps réel :

— Fournir des références factuelles pendant une conversation.

— Traduire instantanément les nuances interculturelles.

— Cartographier les biais logiques dans un discours politique.

Mais cela suppose un usage maîtrisé, non subi, de la technologie.

3. Le grand paradoxe futur : l’exigence de profondeur dans un monde de surfaces

Plus le langage-outil devient efficace/bref, plus le langage-être deviendra un marché de niche valorisé (comme le vinyle dans la musique numérique).

Exemples émergents :

— Slow Communication : Mouvement prônant des échanges épistolaires numériques lents (ex. : plateforme Letterspace).

— Hybridation délibérative : Assemblées citoyennes utilisant l’IA pour structurer des débats complexes, sans sacrifier la parole humaine.

— Néo-oralité : Retour des performances de poésie orale, des contes interactifs en réalité mixte.

4. Ce qui pourrait vous donner raison (un scénario optimiste)

Si les humains deviennent effectivement " plus évolués ", cela implique :

Une pédagogie critique généralisée : Apprendre à jongler entre TikTok et Platon sans mépriser l’un ni sacraliser l’autre.

La réhabilitation de la vulnérabilité langagière : Acceptation du silence, du bégaiement, du doute comme parties nobles du dialogue.

Des institutions hybrides : Des parlements où l’IA modère les temps de parole, mais où l’émotion humaine reste souveraine.

En synthèse : Le langage comme champ de bataille

Votre objection touche à l’essentiel : le langage n’est pas qu’un reflet passif des technologies, c’est aussi le lieu où se joue ce que nous voulons être. Les tendances que je décrivais (fragmentation, stimuli) sont réelles, mais elles ne définiront l’avenir que si nous renonçons à les contester.

Les " parlêtres " de demain auront peut-être deux visages :

- Une main pianotant des emojis sur un smartphone,

- L’autre main tenant un livre ou serrant celle d’un interlocuteur en regardant un coucher de soleil.

La question ne sera pas " Quel langage dominera ? ", mais " Comment naviguer entre ces pôles sans se schizophréniser ? ". Et ça, c’est une aventure strictement humaine.

Auteur: Deepseek.Ai

Info: 5 février 2025

[ communication ] [ technologies ] [ homme-machine ] [ diachronicité ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Au début des années 80, lecteur à l’université californienne de Berkley, il* avait identifié et décrit ce qui allait devenir en France le " politiquement correct ", et qui n’était jamais qu’une forme de puritanisme renouvelé par les sirènes du progressisme et la colère des minorités. 




Auteur: Lançon Philippe

Info: *Philippe Muray,

[ orthodoxie sociale ] [ bien-pensance ] [ langue de bois ] [ bonnes mœurs ] [ consensus ] [ conformisme ]

 

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écriture

Trente ans plus tôt, il [le rédac en chef] avait corrigé ligne à ligne l’un de mes premiers articles, mal écrit, mal construit ... il coupait les adjectifs, plus encore les adverbes, en disant :  " Quand on utilise des adverbes, c’est souvent que l’enchaînement des phrases manque de logique. Chateaubriand n’utilisait presque jamais d’adverbes. "


Auteur: Lançon Philippe

Info: Le Lambeau

[ écrire ] [ épurer ]

 

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astrophysique

Des astronomes étudient l'un des objets les plus mystérieux de l'Univers : un disque dynamique et poussiéreux !

Les astronomes étudient un mystérieux disque protoplanétaire de chant qui est entouré de jets et d'un vent de disque. Ils le font grâce aux données du télescope spatial James Webb et d'autres instruments.

(Image du disque protoplanétaire HH 30 captée par le télescope spatial Webb.)

Cette nouvelle image du télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA présente HH 30 avec un niveau de détail sans précédent. Cet objet est un disque protoplanétaire de chant entouré de jets et d'un vent de disque, situé dans la nébuleuse obscure LDN 1551, au sein du nuage moléculaire du Taureau.

Les mystères de l'objet céleste HH 30

Les objets Herbig-Haro, comme HH 30, sont des régions lumineuses entourant des étoiles nouvellement nées (connues sous le nom de protoétoiles). Ils se forment lorsque les vents stellaires ou les jets de gaz émis par ces étoiles en formation créent des ondes de choc en entrant en collision à grande vitesse avec le gaz et la poussière environnants.

HH 30 présente un intérêt particulier pour les astronomes. En effet, le disque HH 30 est considéré comme le prototype d'un disque de chant, grâce à sa découverte précoce avec le télescope spatial Hubble. Les disques observés sous cet angle constituent un laboratoire unique pour étudier le déplacement et l'accumulation des grains de poussière.

(photo : Les différents visages de HH30. ESA - NASA)

Une équipe internationale d'astronomes a utilisé le télescope Webb pour examiner cet objet avec un grand niveau de détail. En combinant les observations de Webb avec celles du télescope spatial Hubble et du réseau Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), l'équipe a pu étudier l'apparence du disque à travers plusieurs longueurs d'onde du spectre.

Les données en longueurs d’onde longues d’ALMA permettent de suivre l’emplacement des grains de poussière de taille millimétrique, qui se trouvent dans une région étroite du plan central du disque. Les données infrarouges en longueurs d’onde plus courtes du télescope Webb révèlent quant à elles la distribution des grains de poussière plus petits. Ces derniers ont un diamètre d’à peine un millionième de mètre, soit environ la taille d’une seule bactérie. Tandis que les gros grains de poussière se concentrent au centre du disque, les plus petits sont beaucoup plus dispersés.

Ces observations de Webb, combinées à celles d’ALMA, montrent que les grains de poussière de grande taille doivent migrer à l’intérieur du disque et se déposer en une couche fine. La formation d’une couche de poussière étroite et dense constitue une étape clé du processus de formation des planètes. Dans cette région dense, les grains de poussière s’agrègent pour former des cailloux, puis, à terme, des planètes.

Outre le comportement des grains de poussière, les images de Webb, Hubble et ALMA révèlent plusieurs structures distinctes imbriquées les unes dans les autres. Un jet de gaz à grande vitesse émerge à un angle de 90 degrés du disque central étroit. Ce jet étroit est entouré d'un jet conique plus large. Le jet conique est enveloppé d'une large nébuleuse qui reflète la lumière de la jeune étoile incluse dans le disque. L'ensemble de ces données révèle que HH 30 est un lieu dynamique, où les petits grains de poussière et les jets massifs jouent un rôle dans la formation de nouvelles planètes.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.tameteo.com/, Francisco Martín León, 6 février 2025  Sources : ESA - NASA

[ proto-étoile ] [ berceau de planètes ] [ accrétion ] [ protostellaire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste