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philosophie

On aura sans doute une assez bonne idée de ce que Wittgenstein essaie de faire dans le Tractatus si l’on considère que l’ouvrage est d’une certaine manière, entièrement consacré à la destruction d’une erreur philosophique fondamentale, que Maslow a appelée "le point de vue angélique". Cette erreur consiste dans la prétention d’exprimer quelque chose sur le monde d’un point de vue qui est extérieur au monde dans lequel on se trouve.

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, page 58

[ dérive imaginaire ] [ énoncé-énonciation ] [ résumé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

parole

Chez Wittgenstein, au contraire, il ne saurait être question d’un défaut ou d’une inaptitude quelconque du langage, aucun langage ne peut être un langage sans l’être pleinement, sans posséder entièrement l’essence du langage, de tout langage ; et l’élément mystique n’est pas quelque chose qui se trouve être en dehors des possibilités d’expression du langage tel qu’il est : son existence découle immédiatement du fait même qu’il y a des possibilités d’expression, de l’existence même du langage, c’est-à-dire du fait qu’il y a des propositions douées de sens. […]

Le mysticisme traditionnel (entendu au sens le plus large) se fonde toujours implicitement sur l’idée qu’il manque quelque chose qui devrait pouvoir être dit lorsque le langage a dit tout ce qu’il peut dire, il implique que l’on puisse parler au moins une fois de la réalité sans passer par le langage, pour dire que le langage ne permet pas d’épuiser la réalité, qu’il laisse de côté quelque chose d’essentiel. C’est précisément ce que nie Wittgenstein : que l’on puisse par le langage situer les limites de la réalité au-delà des limites du langage, rompre momentanément la connexion nécessaire qui existe entre les éléments du langage et ceux de la réalité pour confronter globalement les ressources du langage avec celles de la réalité, ce que le langage peut dire avec ce qu’il a à dire. Le Tractatus nous interdit définitivement toute tentative de juger le langage de ce point de vue.

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, pages 56-57

[ mystère ] [ métalangage impossible ] [ objectivité fantasmatique ] [ point de vue angélique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Socrate est un homme marié. Il est d’ailleurs très mal marié, ce qui lui permet de faire de la philosophie puisque, au fond, c’est à ça que sert le mariage, c’est-à-dire que quand on a une mauvaise épouse, eh bien ça permet de penser.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Lacan, nous et le réel, n°91, 24.04.2025

[ compensation ] [ philosophe ] [ réfléchir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

En cette année 2025 FLP ressemble de plus en plus à  " ilôt humain " qui ira en s'isolant ; au sens où nous avons l'impression que ce sont de moins en moins les individus qui réfléchissent - ou alors trop superficiellement - mais les machines, bots et autres IAs.

Si tu viens sur FLP c'est plus pour participer à cette réflexion collective organique que pour mettre ta subjectivité en avant ( ce que rien ne t'empêche de faire puisque de toute façon le contenu est modéré - avec bienveillance et communication entre les parties). Tu peux aussi utiliser les machines comme assistantes pour ce faire, mais c'est celui qui insère un extrait qui prend le temps de décider des étiquettes, pas une machine.  

Ce sera possiblement de plus en plus nécessaire.

Auteur: Mg

Info: 25 avrit 2025 - communication à Alain Vern

[ intelligence ] [ collective ] [ homme-machine ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théâtre

Chez lui (August Strindberg) comme chez Ibsen, Pirandello et tant d’autres auteurs, le drame-de-la-vie prend sa place dans l’espace de la différence entre vivre et exister. En d’autres termes, le drame-de-la-vie nous révèle la privation ou même le viol du sentiment d’exister. Dans " Vêtir ceux qui sont nus ", tous ceux qui la pourchassent et la mettent à nu — et plus encore le sentiment en elle, quasi paranoïaque, d’être traquée, déshabillée, en quelque sorte violée dans son intimité — empêchent précisément Ersilia d’exister : " C’est la vie ! Cette vie qui persiste en moi — Dieu quel désespoir ! sans que j’aie jamais pu, jamais, exister de quelque façon ! ". La vie sans l’existence, la vie comme manque à exister n’est pour les personnages pirandelliens qu’une " fausse vie ", faite de " tant de misères et de malheurs, tant de souffrances ". Constat partagé par les créatures tchékhoviennes, notamment le Tcheboutykine des " Trois sœurs " : " Nous ne vivons pas ? Il n’y a rien en ce monde, nous n’existons pas, nous le croyons seulement… " 

Auteur: Sarrazac Jean-Pierre

Info: Poétique du drame moderne, p 92

[ facticité ] [ manque ] [ illusion ] [ inexistence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art scénique

La théâtralité permet également de penser le théâtre sans le texte : elle serait alors, comme l’observe J-P. Sarrazac chez G. Craig, " avènement, au cœur de la représentation, du théâtre même ", mais d’un théâtre dégagé " du spectaculaire en associant le spectateur à la production du simulacre scénique et à sa mise en procès ". Le théâtre souligne alors qu’il prend en compte la perception du spectateur, et qu’il est théâtre — et seulement théâtre —, se distinguant de la littérature dramatique, comme des autres arts du spectacle, au moment de la représentation. 

Auteur: Sarrazac Jean-Pierre

Info: Lexique du drame moderne et contemporain, pp. 215-216

[ non verbal ] [ complicité ] [ sémiose ] [ perception ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humeur

J’étais dans un état d’esprit très particulier, que je n’avais encore jamais connu.

J’avais passé la moitié de la nuit à penser à Beate et je m’étais levé tôt. Puis il y avait eu l’excitation des vacances des autres, leur départ, et ma solitude en ce premier matin d’été. C’était un sentiment de… comme si j’étais un instrument qu’on accorde. Six cordes. Excitation. Sentiment amoureux. Appréhension de l’été. Joie de l’été. Sensation de bien-être chez Nana. Sensation d’être paumé dans la maison de grand-père. Les sons n’étaient pas encore accordés.

Auteur: Arenz Ewald

Info: L'éte où tout a commencé

[ analogie ] [ éparpillement ] [ introspection ]

 

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discernement

À l'heure de l'intelligence générative, qu'est-ce que la pensée ?

La pensée humaine est ordonnée par le langage. Et c'est le langage qui façonne le cerveau humain, spécifique et unique 

Il n'est pas un jour où l'on compare les superordinateurs doués d'intelligence artificielle (IA) et le cerveau, ce petit organe qui nous surplombe, et qui consomme 1/5e de l'énergie du corps (20W/h) pour 1/50e de son poids. Mais posons la question : qu'est-ce que la pensée de l'homme ?

Demandons au ChatBot ce qu'est la pensée. Le robot nous décrit : une pensée analytique, une créative, une critique et une intuitive. Tout y est énoncé, même ce que l'on omettrait. L'IA rassemble des données infiniment supérieures à l'ensemble des encyclopédies et bibliothèques les plus fameuses, et elle fournit, sur base de statistiques, les réponses les plus probables et textes les plus adéquats. L'IA nous apporte mille idées auxquelles l'on a pas pensé, mais l'IA ne pense pas. En fait, en quelques secondes, la réponse est époustouflante… mais ici, décevante ! 

La pensée humaine fonctionne grâce au cerveau. Les neurologues peuvent observer (par IRM à plus de 11 Tesla) des voxels jusqu'à 150 neurones. Et par reconstruction d'images de microscopie électronique, ils arrivent à observer les synapses neuronaux avec une définition de 2 microns. Les neurophysiologistes parviennent à suivre les méandres de nos pensées dans toutes les circonvolutions de nos aires cérébrales, seconde par seconde, et même avec l'électroencéphalographie computérisée en moins d'un centième de seconde. Les psychiatres peuvent localiser les dysfonctionnements du cerveau dans ce que l'on appelle les maladies mentales, telles les dépressions, schizophrénie, troubles obsessionnels-compulsifs et autres troubles de la pensée. On peut donc la suivre de mieux en mieux, mais tout cela ne dit pas grand-chose quant à son contenu.

Associations

Le cerveau est composé de milliards neurones, qui se connectent entre eux en réseau. Le tout est constitué de groupes de quelques neurones formant ensemble ce que l'on appelle des "neuronal assemblies", sorte de cristaux synaptiques. Et ceux-ci s'unissent également entre eux pour former des "building blocks", des signifiants primaires. Et ces associations se multiplient tant et plus, en fonction des informations sensorielles et cognitives.

Lorsque nous voyons une banane, celle-ci se projette telle quelle de la rétine vers le cortex visuel primaire. Mais aussitôt, cette image se diffuse dans les aires corticales associatives dites secondaires, et y suscite tantôt une odeur, un goût, on envisage de la flamber ou en faire une panade, mais également on la nomme et l'écrit, ou encore on évoquera une coupe de cheveux, ou osera toute autre idée grivoise. La pensée jaillit, d'abord au premier degré, puis au second, on la travaille par le langage, et on la sublime par la poésie et l'humour.

Notre pensée est consciente, mais elle est également inconsciente.

Car l'être humain est un être de langage, de logos. Dans le cerveau, les cristaux synaptiques sont également formés de phonèmes, qui s'associent en mots, puis en phrases, enfin en texte, avec du sens, ou pas. Ces cristaux synaptiques questionnent constamment l'ensemble des aires associatives du cerveau pour les coordonner en syntaxe. Notre conscience est basée sur la syntaxe, étymologiquement, une "mise en ordre". Lorsque nous pensons, nous nous parlons à nous-mêmes, avec une intention. De la même manière, lorsque l'on bouge, nous avons l'intention de déplacer un membre, nous savons alors où il se trouve. C'est du fait de cette intention initiale qu'il n'est pas possible de se chatouiller soi-même… sauf que les schizophrènes ressentent des idées qui ne viennent pas d'eux-mêmes, dont ils n'ont pas eu l'intention : leur pensée est chatouillée de l'extérieur, par leur délire et hallucinations.

Pièces de puzzle

Notre syntaxe se base sur le langage, avec sujet, verbe et complément, et également sur notre histoire, le passé qui nous constitue, le présent que l'on vit, et le futur dans lequel on se projette. Mais au-delà encore, nous pensons en fonction de l'histoire ontogénétique singulière à chacun d'entre nous, imprégné de l'Histoire phylogénétique de notre civilisation.

Notre pensée est consciente, mais elle est également inconsciente.

En effet, on peut comparer tous les cristaux synaptiques à des pièces de puzzle. Par la pensée consciente, on met "en ordre" toutes les pièces afin de constituer une image cohérente. Et le soir, on va dormir, et on remet toutes les pièces dans la boîte. Elles y sont alors bien dissociées, quoique certaines sont encore quelque peu associées. Pendant la nuit, les circuits monoaminergiques (grosso-modo, sérotonine, noradrénaline et un peu la dopamine) sont au repos. Or ce sont ces monoamines qui associent les pièces durant l'éveil, mais durant le sommeil, elles se désactivent. Dès lors, les pièces du puzzle se retrouvent dissociées. Cependant, quelques pièces peuvent encore fonctionner en associations incohérentes pendant les rêves, en séquences plus ou moins longues, avec des récits surprenants, parfois scandaleux, et qui nous apprennent souvent beaucoup sur nous lorsque l'on en décode leur contenu métaphorique et métonymique. Là se trouve notre inconscient, toujours présent, qui nous constitue tout autant que notre pensée consciente. On n'en a pas de souvenir, vu que les circuits monoaminergiques sont au repos durant la nuit (à noter que ces circuits sont encore inexistants chez le bébé, néoténique – ce qui explique pourquoi nous n'avons aucun souvenir de notre toute petite enfance). Cet inconscient peut surgir durant la journée, lors de lapsus, actes manqués, et autres.

Ingénieur et artiste

Résumons en termes psychanalytiques. Durant la nuit, nous sommes des artistes, influencés par nos processus primaires qui circulent de façon fantaisiste en associations libres. Et en journée, notre côté ingénieur repend le dessus grâce à nos processus secondaires qui remettent de l'ordre sur les primaires afin d'obtenir une pensée que l'on souhaite cohérente.

La pensée humaine est ordonnée par le langage. Et c'est le langage qui façonne le cerveau humain, spécifique et unique.

Conclusion : nous avons tous en nous un côté ingénieur et un autre artiste – pour qui veut bien l'entendre…



 



 

Auteur: Cattiez Philippe

Info: https://www.lalibre.be/ - 21 avril 2024 *élément de volume, le contrepartie tridimensionnelle d'un pixel en 2D

[ cerveau ] [ gauche ] [ droit ] [ parlêtre ]

 

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maintenant

Il y a des jours où il est plus difficile de regarder seulement ce qui est. Ni en arrière, ni devant. Juste ce qui est là. Parce que tout ce qui est là en ce moment précis ne sort pas du néant et ne va pas vers le néant. Toute chose a une histoire. Même les objets inertes ont une histoire.


Auteur: Arenz Ewald

Info: Le Parfum des poires anciennes

[ moment ] [ présent ]

 

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froides saisons

J'aime les hivers d'autrefois qui n'étaient point encore sportifs.

On les craignait un peu ; tant ils étaient durs et vifs.

On les affrontait avec un brin de courage,

pour rentrer chez soi, blanc, étincelant, roi-mage.

Et ce feu, ce grand feu qui nous consolait d'eux était un feu fort et vivant, un vrai feu.

On écrivait mal, on avait les doigts tout raides ;

mais quelle joie de rêver et d'entretenir ce qui aide aux souvenirs qui s'en vont, de tarder un peu...

Ils venaient si près, on les voyait mieux qu'en été...

On leur proposait des couleurs.

Tout était peinture à l'intérieur, tandis que dehors tout se faisait estampe.

Et les arbres, qui travaillaient chez eux, à la lampe...


Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: D'un Carnet de poche - Hiver

[ jadis ] [ naguère ]

 

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