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proverbe

Que ta bouche ne profère pas de paroles mauvaises, car la vigne ne porte pas d'épines.

Auteur: Les Pères du désert

Info: In Paroles des anciens : Apophtegmes des pères du désert de Jean-Claude Guy

[ malveillance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cauchemar

Je m’asseyais à mon tour, la mort dans l’âme, sur le fauteuil vacant, dont les fers se refermaient soudain sur mes membres. Mon cou était lui aussi ceint d’une bande d’acier, de sorte que je ne pouvais plus du tout soulever la tête. La lumière m’aveuglait, et elle était tout aussi vive quand je fermais les yeux. J’étais le papillon velouté, innocent, aux antennes pennées et aux ailes de duvet blanc, immaculé, tombé dans l’horreur dense de la toile de l’araignée. J’étais la victime de toujours, impuissante, dissoute dans sa propre terreur, dans l’attente de l’intolérable. J’avais beau rester immobile, j’avais beau retenir mon souffle, cette bête sauvage aux sens infaillibles finirait par me percevoir. Le docteur, en effet, sortait de son coin d’ombre et je me trouvais soudain à sa merci, sous ses yeux dépourvus d’expression, entre ses bras velus qui manipulaient déjà mon corps, cherchant ses points vulnérables.




Auteur: Cartarescu Mircea

Info: Solénoïde

[ piégé ]

 

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dernières paroles

Sur son lit de mort, une infirmière lui demandé s'il est allergique à quelque chose.

- Oui, à la musique country !  

Auteur: Rich Bernard " Buddy "

Info:

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vitalité

A l'intellectuel morbide de la Renaissance qui s'interroge : "Être ou ne pas être ? Telle est la question", le massif docteur médiéval répond d'une voix de tonnerre : "Être ! Tel est la réponse." Cela vaut qu'on y insiste. Car il ne faudrait pas croire, ce que l'on fait volontiers, que la Renaissance marque le moment où l'on commence à faire confiance à la vie. C'est l'époque au contraire où, pour la première fois, quelques esprits commencèrent à désespérer de la vie. Le Moyen Âge avait mis des freins à l'universel appétit de vivre qui tournait parfois à la fureur de vivre. Les freins furent quelquefois exagérément serrés il est arrivé que des interdits soient promulgués en termes brutaux, voire carrément féroces. Mais ils servaient à contenir une force naturelle très puissante : la force d'hommes qui veulent vivre. Avant l'apparition de la pensée dite moderne, on n'avait jamais eu à combattre des hommes qui désiraient mourir.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, page 96

[ histoire ] [ préjugés ] [ modernité ]

 

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théologie

Si les vrais Âges de Ténèbres ont connu une religion du sentiment, elle ne fut qu’un sentiment de ténèbres et de désespoir. Ce fut la foi dogmatique qui endigua ce flot dévastateur.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, page 93

[ Nom-du-Père ] [ ordre symbolique ] [ jouissance ruineuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

orient-occident

Nul n’approchera jamais de l’intelligence de la philosophie thomiste – de la philosophie catholique – qui ne comprenne d’abord qu’elle se fonde entièrement sur la glorification de la vie ; la glorification de l’être ; la glorification du Dieu créateur de l’univers. Le reste s’ensuit et dure non sans complications telles que le péché d’Adam ou les vocations héroïques. Les difficultés proviennent de ce que l’âme catholique se tient sur deux plans : celui de la création et celui de la chute. […]

Les macérations les plus rudes de l’ascétisme catholique ne sont rien d’autre que des mesures, sages ou non, prises contre les conséquences de la chute. Elles n’impliquent jamais un doute quant à l’excellence de la création. C’est en cela que l’ascète chrétien s’oppose non seulement à l’excentrique qui se suspend à un crochet, mais encore à ce croc redoutable qu’est toute la vision du monde à laquelle l’excentrique s’accroche. La plupart des religions orientales ont une conception pessimiste de l’ascétisme. L’ascète se martyrise par une sorte de haine de la vie, car il ne veut pas dominer la nature mais la contrarier autant qu’il le peut. Bien que les millions d’adeptes des religions orientales aient une vision moins effrayante, on ne remarque pas assez souvent que le dogme du refus de la vie est, à leur immense échelle, un principe premier.

Une de ses formes historiques – le manichéisme – fut l’ennemi majeur et constant du christianisme. Ce que l’on nomme la philosophie manichéenne s’est attaquée à ce qui est éternel et immuable, selon un très curieux processus multiforme indéfiniment renouvelé qui fait penser à la légende de l’ogre capable de se transformer tour à tour en lion ou en nuage. Elle possède un caractère d’irresponsabilité qui appartient en propre à la métaphysique et à l’éthique impersonnelles de l’Orient où le mystérieux manichéisme est né. Cette philosophie comporte toujours, d’une manière ou d’une autre, sinon l’affirmation que la nature est mauvaise, du moins que le mal est profondément enraciné en elle. La thèse essentielle est que le mal a des racines dans la nature et qu’il a donc des droits sur elle. Ce qui est faux a droit à l’existence en tant que vrai. Cette notion a été diversement formulée. Il y eut le dualisme qui fit du bien et du mal des égaux, de telle sorte qu’aucun ne pouvait être traité d’usurpateur. Il y eut plus fréquemment l’idée confuse que les démons avaient créé le monde matériel et que, s’il y avait de bons esprits, ils ne régissaient que le monde spirituel. Plus tard encore, il y eut le calvinisme qui tint que le monde est une création de Dieu, mais que, d’une certaine façon, Dieu a créé le mal comme le bien ; aussi bien la volonté mauvaise que le monde mauvais.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, pages 89 à 91

[ différences ] [ nature blessée ] [ amour ] [ optimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologien

On parvint enfin à convoyer cet énorme bloc de cogitations jusqu’à sa place à la table royale [à la cour de Louis IX]. Tout ce que nous savons de Thomas nous dit qu’il fut parfaitement courtois avec ceux qui lui adressèrent la parole mais répondit brièvement et fut vite oublié au milieu de cette joute brillante et bruyante qu’est une conversation française. Nous ignorons ce dont les Français débattaient mais, s’ils négligèrent complètement le gros Italien assis au milieu d’eux, il n’est que trop probable qu’il les négligea tout aussi complètement. Même la conversation française s’arrête parfois. Au cours d’un de ces silences, l’imprévisible se produisit. Depuis longtemps, ni un mot ni un geste n’étaient venus du vaste amas de bure blanche et noire, note de demi-deuil, qui désignait le frère mendiant des rues parmi les vifs coloris, emblèmes et blasons de cette première et fraîche aurore de la chevalerie et de l’héraldique. Ecus, fers de lance triangulaires, pennons, épées de croisés, ogives des voûtes et des vitraux, capuchons pointus, tout exprimait l’esprit hardi, l’esprit aigu du Moyen Age français dans sa fraîcheur. Les couleurs vives s’alliaient et s’affrontaient sans guère de retenue car, avec son bon sens accoutumé, saint Louis avait dit aux gentilshommes et dames de sa cour : "Il faut éviter la vanité, mais un homme doit s’habiller selon son rang afin de complaira à sa femme."

Soudain, la grande table trembla sous un coup formidable. La vaisselle tinta. Le frère venait d’abattre son poing comme une massue. La violence du choc fit sursauter chacun comme une explosion. Alors le frère s’écria avec la voix forte d’un homme qui parle en rêve : "Voilà qui fera taire les manichéens !"

Le palais d’un roi a son protocole, même s’il est le palais d’un saint. La cour entière fut glacée et tout le monde se sentit un instant comme si le gros moine d’Italie avait lancé son assiette à la tête du roi ou envoyé promener sa couronne. Les regards se fixèrent anxieux sur le siège redouté qui fut mille ans le trône des capétiens et plus d’un dut se préparer à passer le grand mendiant noir et blanc par la fenêtre. Mais saint Louis tout simple qu’il fût, était cependant autre chose qu’une fontaine de prud’homie ou même de bienveillance, à la mode du Moyen Âge. Il était fontaine aussi de ces deux intarissables sources que seront à jamais l’ironie et la courtoisie française. Il se tourna donc vers ses secrétaires et leur enjoignit d’une voix douce de se rendre avec leurs tablettes aux côtés du controversiste distrait et de prendre note sur le champ de l’argument qu’il venait de trouver, car il devait être fameux et il serait dommage qu’il l’oubliât.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, pages 85-86

[ anecdote ] [ caractère ] [ mondanités ] [ vie sociale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Sigier [de Brabant] enseignait que l’Eglise infaillible théologiquement pouvait se tromper dans l’ordre scientifique. Il y a deux vérités. La vérité du monde surnaturel et celle du monde naturel qui contredit le monde surnaturel. Tant que nous sommes dans l’ordre naturel, nous pouvons tenir la foi chrétienne pour insensée mais quand nous nous souvenons que nous sommes chrétiens, nous devons tenir notre foi pour certaine, fût-elle absurde. En d’autres termes, Sigier, comme le héros d’une chanson de geste, tranche la cervelle humaine en deux et professe que chaque moitié fait un tout. Une cervelle peut croire absolument tandis que l’autre s’y refuse absolument. On pourrait considérer qu’il s’agit là d’une parodie du thomisme. C’en est l’assassinat. Il n’y a pas trente-six façons de trouver la vérité et c’en est une véritablement bizarre que de prétendre qu’elle est double. Il se passa alors quelque chose de passionnant : le Bœuf muet se rua dans l’arène comme un taureau furieux. Quand il se mit debout pour répondre à Sigier, il n’était plus le même homme. Il changea même de style comme, soudainement, une voix humaine s’altère. Saint Thomas ne s’était encore jamais mis en colère contre ses adversaires. Mais ces adversaires-là trichaient affreusement. Ils le prétendaient en accord en accord avec eux.

[…] En réalité, une distinction subtile peut marquer une opposition totale. C’était exemplairement le cas. Thomas voulait que l’on reconnaisse deux voies pour parvenir à l’unique vérité, précisément parce qu’il était certain qu’il n’y a qu’une vérité. Parce que la foi est l’unique vérité, et donc aucune découverte dans l’ordre naturel ne peut la contredire fondamentalement. Parce que la foi est l’unique vérité, aucune explicitation de la foi ne peut contredire fondamentalement les faits. […] la confiance de saint Thomas était surtout et par-dessus tout la confiance qu’il n’y a qu’une vérité, que le principe de non-contradiction ne souffre pas d’exception. De nouveaux ennemis surgissent soudain, protestant qu’ils étaient heureux d’admettre avec lui qu’il y a deux vérités contradictoires. Selon ces sophistes, la vérité offrirait le double visage de Janis auquel il ne serait pas loin de prétendre passer la robe dominicaine.

Dans ce dernier combat, Thomas se bat à la hache. Il ne reste rien dans son langage de la patience presque impersonnelle qu’il a toujours apportée dans ses discussions si nombreuses. "Voilà notre réfutation de l’erreur. Elle n’est pas fondée sur des articles de foi mais sur les arguments et les affirmations des philosophes eux-mêmes. S’il existe quelqu’un qui, s’enorgueillissant de sa prétendue sagesse, désire réfuter ce que nous avons écrit, qu’il ne le fasse pas en cachette, ni devant des enfants incapables de trancher en pareille matière. Qu’il réponde ouvertement, s’il l’ose. Il me trouvera en face de lui, et non seulement ma négligeable personne, mais un grand nombre de ceux qui s’attachent à l’étude du vrai. Nous combattrons ses erreurs ou remédierons à son ignorance."

[…] S’il y a une sentence à graver dans le marbre, symbole de ce que cet esprit unique contenait d’intelligence calme, patiente, c’est la formule que j’ai citée. Elle a jailli, entourée d’un torrent brûlant. Elle mériterait de figurer à jamais comme la marque à quoi l’on reconnaît l’œuvre de saint Thomas : "… notre réfutation n’est pas basée sur des articles de foi, mais sur les arguments et les affirmations des philosophes eux-mêmes." Puissent tous les docteurs orthodoxes réunis en conseil demeurer toujours aussi raisonnables que Thomas en colère ! Puissent tous les apologistes garder cette maxime en mémoire, l’écrire en grosses lettres sur les murs, avant d’y afficher leurs thèses ! Au plus fort de sa colère, Thomas d’Aquin sait ce que tant de défenseurs de l’orthodoxie ne comprennent pas. Rien ne sert de taxer un athée d’athéisme, de faire grief à l’incroyant de ce qu’il ne croit pas à la résurrection des corps. On ne peut convaincre quelqu’un en invoquant des principes auxquels il ne croit pas. L’exemple de saint Thomas prouve, ou devrait prouver, que l’on doit renoncer à convaincre si l’on refuse de discuter sur le terrain de son adversaire et non pas sur le sien.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, pages 78 à 80

[ hérétiques ]

 

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fils-père

Mon père disait toujours : " Dormir tôt et se lever tôt rend l'homme sain, riche et sage. "

Les lumières s'éteignaient à 8 heures du soir chez nous,

et nous nous réveillions à l'aube avec l'odeur du café, du bacon grillé et des œufs brouillés.

Mon père a suivi cette routine toute sa vie et est mort jeune, fauché, et, je crois, sans grande sagesse.

Je tiens à vous informer que j'ai rejeté ses conseils, et je dors maintenant tard et me réveille tard.

Maintenant, je ne dis pas que j'ai conquis le monde, mais j'ai évité de nombreux embouteillages matinaux, surmonté quelques dangers courants et rencontré des gens incroyables et merveilleux.

L'un d'eux, c'était moi - une personne que mon père n'a jamais connue.




Auteur: Bukowski Charles

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mystère

L'amour ne surgissait peut-être pas dans la vie des gens avec pompe et vacarme, tel un joyeux chevalier galopant sur son cheval ; c'était peut-être sous les traits d'un vieil ami qu'il arrivait par des chemins tranquilles ; il se révélait peut-être d'une façon pouvant paraître prosaïque, jusqu'à ce qu'une illumination soudaine en trahisse le rythme et la musique ; peut-être... peut-être... l'amour se développait-il naturellement à partir d'une belle amitié, comme une rose au coeur doré glissant de son cocon vert.


Auteur: Montgomery Lucy Maud

Info: Anne d'Avonlea

[ attachement ] [ rencontre ] [ origine ]

 

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