Rien ne nous appartient
pas même le temps
le sablier qu’on retourne écrase
des reflets dans des miroirs dissimulés
le présent n’est que du sable gaspillé
et l’instant où cela arrive est déjà passé
des poètes égarés dans l’enfer environnant
accrochés à des mondes déjà inexistants
écrivent avec leurs ongles des versets
sur des murs en pierre
éraflures ensanglantées
tout ce qui reste après
une liturgie oubliée :
le Verbe.
Auteur:
Info: Dezagregare, Requiem pour des poètes égarés, p. 59
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