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anti-TV

La télé est dangereuse pour les hommes. Le bavardage et la politique en font déjà des abrutis. Était-il nécessaire d'ajouter encore quelque chose ? Le mal est fait... Personne ne pourra empêcher maintenant la marche en avant de cette infernale machine. Adieu travail ! Demain, on pensera sans effort, puis on ne pensera plus et on crèvera enfin de la plus triste vie.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Cahiers 1957-1961

 

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être humain

Lâche ou courageux, cela ne veut pas dire grand-chose. Lapin ici, héros là-bas, c’est le même homme, il ne pense pas plus ici que là-bas. Tout ce qui n’est pas gagner de l’argent le dépasse infiniment. Tout ce qui est vie ou mort lui échappe. Même sa propre mort il la spécule mal et de travers. Il ne comprend que l’argent et le théâtre.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ vénal ] [ simplifié ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Au commencement était l’émotion. Le Verbe est venu ensuite pour remplacer l’émotion, comme le trot remplace le galop, alors que la loi naturelle du cheval est le galop ; on lui fait avoir le trot. On a sorti l’homme de la poésie émotive pour le faire entrer dans la dialectique, c’est-à-dire le bafouillage, n’est-ce pas ? Ou les idées. Les idées, rien n’est plus vulgaire.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Monologue, enregistrée en 1958, pour les disques festival

[ surévaluation ] [ idiomes surestimés ] [ ridicule rhétorique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Proust était maniaque, c'est à dire que, au fond, il était pas bien dans la vie... C'est l'histoire de tous les gens qui écrivent. Quand vous jouissez de la vie, pourquoi la transformeriez-vous, hein ? C'est ça qu'on se demande. Faut déjà être détraqué, hein ! Quand vous vous amusez à raconter des histoires, c'est que vous fuyez la vie, n'est-ce pas, que vous la transposez...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Entretien avec Jean Guénot

[ fuyards ]

 

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éloge

Élie Faure était un magnifique esprit du temps où la France avait encore une magnifique élite – Je l’ai bien connu, je l’aimais beaucoup et puis nous nous sommes séparés stupidement et je l’ai regretté sur des questions idiotes de politique. Il était très communisant, sionisant, etc… Il se défendait rageusement d’être critique d’art. Il se voyait philosophe, messianique, inspiré, etc… tout mais pas critique d’art.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettres à Milton Hindus, Les Cahiers de la NRF, Gallimard, 2012

 

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Ajouté à la BD par miguel

révolte

S’il fait des révolutions, le peuple, c’est pas pour se libérer, c’est pour réclamer des Tyrannies plus solides. S’il y a une chose qu’il déteste le peuple, c’est la Liberté. Il l’a en horreur, il peut pas la voir. Le Peuple c’est un vrai Musée de toutes les conneries des Âges, il avale tout, il admire tout, il conserve tout, il défend tout, il comprend rien.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "L'école des cadavres"

[ mimétisme ] [ violence ] [ réconfort populaire ]

 

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huguenots

BARDAMU : Apprenez, Pistil, que depuis la genèse, le grand principe de la morale de ce monde, c'est la production. Les plaisirs sont improductifs, donc les plaisirs sont immoraux, c'est même pour cela que le plaisir est immoral. S'emmerder sur une tâche aride est productif, donc s'emmerder est moral. Les protestants savent s'ennuyer mieux que personne au monde, aussi, sont-ils moraux et productifs et dominent-ils le monde.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: L'Eglise, Acte premier.

[ éthique ] [ efficacité ]

 
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cursus scolaires

Les études ça vous change, ça fait l’orgueil d’un homme. Il faut bien passer par là pour entrer dans le fond de la vie. Avant, on tourne autour seulement. On se prend pour un affranchi mais on bute dans des riens. On rêve de trop. On glisse sur tous les mots. Ça n’est pas ça. Ce n’est rien que des intentions, des apparences. Faut autre chose au résolu.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ hiérarchisation ] [ socialisation ] [ pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

A 67 ans, est-ce que vous écririez encore, vous ? Trifouiller ces instruments-là à 67 ans, pensez-vous ! Vous foutriez le camp, vous iriez à la retraite, puis c’est tout… D’ailleurs, c’est idiot, on ne va pas… Un vieillard imbécile, c’est aussi stupide que d’être lubrique ou amant des conférences… Tout ça est grotesque, c’est de l’exhibitionnisme, c’est du cabotinage. Bon, donc, ça on peut s’en dispenser aussi.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Entretien avec Louis Combelle, 1961

[ dénigrement ] [ vulgarité ] [ vanité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

représentation de soi

- Vous pouvez le dire ! le "moi" coûte énormément cher ! … l’outil le plus coûteux qu’il soit ! surtout rigolo !... le "je" ne ménage pas son homme ! Surtout lyrique et drôle !

- Et pourquoi donc ?

- Prenez note ! prenez encore note ! vous relirez tout ça plus tard… il faut être plus qu’un petit peu mort pour être vraiment rigolo !  voilà ! il faut qu’on vous ait détaché. 

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Entretiens avec le professeur Y"

[ ego ] [ sacrifice ] [ déchéance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson