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post-mortem

C'était donc de ce pas qu'on allait, quand la mort vous avait touché entre les deux épaules. D'un pas léger, comme si l'on avait des ailes, mais , sous terre, quelque chose accompagnait vos pas et ce n'était ni léger ni ailé:c'était noir et pesant, comme le suc du pavot.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Missa sine nomine

[ décomposition ] [ réintégration ] [ chtonien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rédemption

Ne croyez pas au mensonge millénaire qui prétend que la honte se lave dans le sang, croyez à cette jeune vérité : la honte ne peut être effacée que par l'honneur, par la pénitence, par le mot du fils prodigue : - Père, j'ai péché et je ne veux désormais plus pécher.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: discours à la jeunesse allemande

 

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inspiration

Quand vous venaient les vers que vous notiez et qui semblaient toujours tomber de la cime des grands arbres, qui les avaient reçus des étoiles, on ne les modelait pas comme l’argile qu’on ramasse. Peut-être les modelait-on, mais le miracle n’était pas ce modèle, c’était l’inspiration et on ne savait pas qui nous en faisait don.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Dans "Missa sine nomine", page 347

[ transcendance ] [ supra-individuelle ] [ inexprimable ] [ poésie ] [ mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

retenue

Il lui semblait incorrect de vouloir partager ses opinions avec le monde. Le monde pouvait éventuellement être influencé par des idées, mais n'était-ce pas comme le pendule que l'on pousse avec la main au-delà de ses deux points d'équilibre ? L'horloge ne serait certainement pas affectée par ce qui se passait au-delà de ces points, mais plutôt uniquement par ce qui se passait entre eux. 

Auteur: Wiechert Ernst

Info: La vie simple

[ dépassement ] [ inutile ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Les hommes voulaient toujours quelque chose, ils ne cessaient de tendre la main vers le corps ou vers le coeur. Les herbes et les oiseaux ne voulaient rien de lui. Ils restaient dans leur univers. Il pouvait le traverser, comme on traverse l'eau. Cette eau se refermait derrière lui et ne gardait aucune trace. Et c'est ainsi, sans laisser de trace qu'il voulait désormais s'en aller sur la terre.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Missa sine nomine

[ humilité ] [ détachement grégaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Elle abordait le monde en peintre, c'est-à-dire avec les yeux, et non avec des concepts et des jugements. Et comme le monde est d'abord exposé sans défense aux regards humains, elle s'aventurait sans aucune gêne sur le domaine. Mais pas plus qu'on ne saurait dire d'une abeille qu'elle pénètre sans gêne dans un jardin étranger, on ne pouvait pas non plus reprocher à mademoiselle Tamara sa liberté. Comme l'abeille, elle s'efforçait avec sérieux de récolter le miel du monde, bien que le résultat soit dans sa tête tout autre que dans celle de la plupart des gens.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Roman d'un berger

[ picturale ] [ singulière ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autonomie

… le maître d'école a un salaire et une baguette, le garde forestier a un salaire et un fusil. Mais le maître d'école ne pourrait pas être garde forestier, car les lièvres se moqueraient de lui, et le garde non plus ne saurait être maître d'école, car les petits chenapans riraient de lui. Tous deux sont trop bêtes pour être autre chose que ce qu'ils sont.

Mais toi, tu dois apprendre, tout apprendre pour pouvoir faire ce que tu veux, sans baguette ni fusil.

C'est là, à l'intérieur, vois-tu, qu'il faut tout avoir : la baguette comme le fusil, les habits des riches comme le sceau du pauvre.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Roman d'un berger

[ apprentissage ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédagogie

C'est là qu'il eut son premier sentiment d'effroi, lorsqu'il reconnut que son élève poursuivrait peut-être un jour, en tout premier lieu, ce que revendiquent le plus passionnément les pauvres: la justice. Et comme il savait qu'il n'est pas sur terre de chemin plus épineux, de destinée plus fatale que celle des hommes qui se révoltent contre la force, il se demanda pour la première fois s'il était fondé à tirer un enfant de l'obscurité de son milieu, à lui donner des armes insuffisantes et à l'envoyer à l'assaut d'une forteresse que jamais personne n'a vaincue, depuis l'origine de la terre, mais devant laquelle s'accumulent, lugubre avertissement, les sacrifiés de tous les temps avec leur heaumes rompus et leur boucliers dépecés.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Les Enfants Jéromine

[ responsabilité ] [ idéalisme ] [ dangereux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Aux environs de midi Jons prenait place pour une heure et demie sur le vieux canapé aux boutons de porcelaine. Il mangeait lestement ce que lui servait Melle Holstein et tirait un livre des longs rayons austères. C'était l'unique moment de la journée ou de la nuit où il ne pensait pas à ses études, où il lisait des vers ou les leçons de la sagesse des anciens ou bien ce que pensaient ou avaient pensé d'autres peuples au sujet des destinées de l'humanité. C'était l'heure sans objet, comme il l'appelait ou l'heure défendue; mais il en tirait le plus grand réconfort de la journée ou de la nuit, la libération de tout objectif, la conviction de la puissance de l'esprit véritable, qu'il ne pouvait jamais séparer de la puissance du cœur, et le léger frisson que donne la magie du beau, qu'il ne rattachait pas à une forme humaine, pas même à la langue seule, parce qu'à ses yeux la langue n'était que l'un des nombreux moyens d'ouvrir la porte du mystère.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Les Enfants Jéromine

[ envol ] [ refuge ] [ ouverture ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nocturne

Le mince rais de lumière que la lune, sur son déclin, jetait par la petite fenêtre devint plus long et plus pâle. Il parcourut lentement le sol en terre battue puis atteignit le pied de la couche improvisée auprès de l'âtre. Là, il s'évanouit. Les deux frères restèrent les yeux tournés dans cette direction, même lorsqu'il n'y eut plus rien à voir, que la nuit de cette pièce plongée dans les ténèbres. Le silence était aussi grand que devant un mort gisant.

Erasme fut le premier à n'y plus tenir.

- Tu ne dors pas, frère ? demanda-t-il.

- Non, répondit Amédée, tout bas.

Leurs deux voix avaient, elles aussi, quelque chose d'irréel, dans l'obscurité de cette pièce, où aucun cœur ne semblait battre. Elles paraissaient sortir des profondeurs de cette terre, qui étalait son silence autour de la maison. C'étaient des voix comme on en entend la nuit, au-dessus des marais, des voix d'enlisés. Le voyageur attardé s'arrête alors pour prêter l'oreille, frissonnant sous la traînée de brouillard qui caresse le front.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Missa sine nomine, p 35, édition Calmann Lévy, septembre 1991

[ ombre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel