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motilité

Si vous regardez au microscope une cellule eucaryote vivante, vous serez peut-être étonné de ses vigoureux mouvements intérieurs. En contraste total avec une cellule de bactérie, dont le contenu est immobile ou ondoie passivement, l’intérieur d’une cellule eucaryote grouille comme une ville. Le cytoplasme bouge. Dans certaines cellules, les mitochondries, les ribosomes et d’autres organites circulent sur des pistes prédéterminées comme s’ils obéissaient à des signaux de circulation à deux voies. De nombreuses cellules s’allongent et se contractent en rythme.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 147

[ échanges ] [ théorie symbiotique ] [ nanomonde ] [ mTOR ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nourrisson

Du point de vue des singes, nous naissons trop tôt. Prématurément. Après la naissance, le poids moyen du cerveau humain triple quasiment pendant les deux premières années, passant de 350 à 1000 grammes. Alors que les chimpanzés et le orang-outan se vautrent dans une béatitude intra utérine, les êtres humains commencent littéralement pas la tête. Nous sommes exposés aux influences du monde extérieur, modelé par elles, alors que nous sommes encore malléables et vulnérable à la différence des bébés antilopes qui savent courir dès leur naissance.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, L'homme égocentrique, p. 232

[ inachevé ] [ bébé humain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cellule

[…] les lipides forment des couches doubles lorsqu’un mouvement ondulatoire met en contact deux surfaces d’eau couvertes de films lipidiques. Au moment où cela se produit, les extrémités chargées du film lipidique se retrouvent face à face et prises en sandwich entre les extrémités non chargées. Ainsi se sont formées les premières membranes – les premières frontières semi-imperméables entre un "intérieur" et un "extérieur", la première distinction entre le soi et le non-soi. [...] Dans l’état actuel des connaissances, la vie sans membrane n’existe pas.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", pages 50-51

[ caractéristique ] [ couche limite ] [ peau ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

L’essence du vivant est une mémoire, la préservation physique du passé dans le présent. En se reproduisant, les formes de vie relient le passé au présent et enregistrent des messages pour l’avenir. Les bactéries qui aujourd’hui fuient l’oxygène rappellent le monde dénué d’oxygène dans lequel elles ont pris naissance. Les poissons fossiles racontent que des étendues d’eau ouvertes existent sans discontinuer depuis des centaines de millions d’années. Les graines qui ont besoin de températures polaires pour germer évoquent des hivers glacés. L’embryon humain récapitule certaines des premières phases du développement des animaux.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 64

[ cohérence ] [ transmission ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

molécule

La toxicité de l’oxygène vient de ce qu’il réagit avec la matière organique. Il attire les électrons et produit ce que l’on appelle des radicaux libres, substances chimiques hautement réactives, à vie très brève, qui démolissent les composés carbonés, hydrogénés, soufrés et azotés, constituants de base de la vie. L’oxygène décompose ou rend inutiles les petits métabolites qui sont la nourriture à partir de laquelle se construisent les systèmes cellulaires. L’oxygène se combine avec les enzymes, les protéines, les acides nucléiques, les vitamines et les lipides, toutes substances vitales pour la reproduction cellulaire.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", pages 105-106

[ destructeur ] [ vital-létal ] [ élément chimique numéro 8 ]

 

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interdépendance

Ni les vaches ni les termites ne sont capables de digérer la cellulose de l’herbe et du bois sans les communautés de microbes qui habitent dans leurs intestins. 10% du poids sec d’un être humain sont composés de bactéries, dont certaines, qui ne sont pourtant pas congénitales, sont pourtant indispensables à sa survie. Une telle coexistence n’est pas une bizarrerie de la nature : c’est l’étoffe même de l’évolution. Sous son effet, les micro-organismes qui fabriquent la vitamine B12 dans l’intestin d’un homme pourraient bien faire partie intégrante de ses propres cellules d’ici quelques millions d’années.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 23

[ microbiote ] [ flore intestinale ]

 

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humanité

En fait, certains scientifiques considèrent notre fantastiques et récent succès de peuplement de la planète comme un "chant du cygne", l'éclat final avant la fin inévitable du spectacle. Comme le suggère le biologiste A. Meredith, le modèle d'apparition soudaine, d'expansion puis de disparition, a de nombreux précédents historiques parmi les témoins fossiles et il est de mauvais augure. Les leçons du passé fossile avertissent que des formes de vie ayant atteint un apogée complet, rapide et superficiel, se trouvent souvent biologiquement à bout de ressources. Historiquement, les espèces proches de leur extinction se reproduisent souvent à profusion.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, L'homme égocentrique, p. 253

[ éphémère ] [ pessimisme ]

 

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sciences

Le langage néo-Darwinien et sa structure conceptuelle même assurent leur échec scientifique. Les principales questions posées par les zoologistes ne peuvent être résolue de l'intérieur de la camisole de force néo-Darwinienne. Ces questions sont, par exemple, "Comment de nouvelles structures émergent-elles dans l'évolution ? Pourquoi, étant donné tant de changements environnementaux, la stase* est-elle si répandue dans l'évolution comme le montrent les fossiles ? Comment un groupe d'organismes ou un ensemble de macromolécules a-t-il évolué à partir d'un autre ? L'importance de ces questions n'est pas en cause ; c'est juste que les néo-Darwiniens, restreints par leurs présuppositions, ne peuvent y répondre.

Auteur: Margulis Lynn

Info: With Dorion Sagan (2013). “Slanted Truths: Essays on Gaia, Symbiosis and Evolution”, p.100, Springer Science & Business Media. *période d’équilibre, d'une longue durée, au cours de laquelle il ne se passe rien en terme d'évolution.

[ préjugé ] [ fermeture ] [ paliers ] [ saltationnisme ] [ changements phylétiques ]

 

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biophysique

La découverte faite par le Pr Barghoorn au Swaziland, de microbes fossiles vieux de 3,4 milliards d'années met en lumière un fait étonnant : la transition de la matière inanimée vers la bactérie a pris moins de temps que la transition de la bactérie aux grands organismes connus. La vie a été une compagne de la terre presque depuis le commencement. En fait, le lien vital entre l'environnement terrestre et les organismes qui l'habitent met les biologistes dans l'impossibilité pratique de donner une définition claire et concise de la différence entre la matière vivante et la matière non vivante.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel. Le microcosme fait son entrée, p. 72. Ecrit avec Dorion Sagan

[ origine de la vie ] [ source ] [ abiogenèse ]

 

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mouvement

L’origine du déplacement rapide chez les bactéries semble liée à un dispositif rotatoire inconnu chez les cellules à noyau. Un flagelle, sorte de cordon semblable à un fouet, est attaché à la base de la bactérie. La base ronde, en forme de disque, connue comme un "moteur protonique", tourne véritablement, propulsée par des changements de charge électrique. Comme le flagelle, constitué de protéines de flagelline, est attaché à cette roue, il tourne naturellement avec elle. En règle générale, la roue et le flagelle se trouvent à l’extérieur chez les procaryotes. Mais chez certaines bactéries comme les spirochètes, le flagelle est internalisé.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", pages 79-80

[ cellule motrice ] [ biophysique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson