Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 36
Temps de recherche: 0.0372s
oubli de soi
Dans sa forme la plus pure et la plus réussie, bien sûr, la religion du moi s'identifie presque à celle de l'amour sublimé. Aimer, c'est vouloir le parfait accomplissement de l'être aimé et trouver, dans l'acte même d'aimer, une réalisation fortuite, mais stimulante, de soi-même. D'autre part, être fidèle à soi-même, à toutes ses possibilités, implique l'amour et réclame l'allégeance du moi individuel à un moi plus grand embrassant la communauté et l'accomplissement de l'esprit de la race.
Mais la religion du moi n'avait pas plus de prise sur les échinodermes que sur nous celle de l'amour. Le précepte : Tu aimeras ton voisin comme toi-même nourrit le plus souvent chez nous la faculté de considérer notre voisin comme une pâle imitation de nous-même, et de la haïr s'il ose être différent.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Créateur d'étoiles
[
impossible intégration
]
science-fiction
Beaucoup de ces univers primitifs étaient non spatiaux, mais n'en restaient pas moins physiques. Et parmi ces univers non spatiaux, quelques-uns étaient de type "musical", au sein desquels l'espace était étrangement représenté par quelque chose qui correspondait à une tonalité et à sa hauteur, le tout riche de myriades d'harmonies différentes. Les créatures se présentant les unes aux autres sous forme de motifs et rythmes complexes. Chacune était capable de déplacer son anatomie sonore dans les trois dimensions, ainsi que sur d'autres niveaux humainement inconcevables. Le corps d'une créature était un modèle plus ou moins permanent, avec à peu près le même degré de flexibilité et de changement qu'un corps humain. De plus, ils pouvaient s'interpénétrer les uns les autres, dans une même dimension tonale, tout comme peuvent se croiser les trains de vagues sur un étang.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Star Maker
[
entités sonores
]
tribalismes
Comme nous, ils avaient atteint le stade de développement où l'esprit, sorti de l'abrutissement mais très loin de la maturité, peut souffrir le pire désespoir et infliger la pire férocité. Comme nous, ces mondes tragiques, mais vivants, étaient tourmentés par l'incapacité de suivre les circonstances changeantes. Ils étaient toujours en retard, appliquant sans cesse de vieux concepts et de vieux idéaux inappropriés aux situations nouvelles. Comme nous, ils étaient continuellement torturés par la faim d'une communion que leur nature réclamait, mais que leurs pauvres esprits couards et égoïstes ne pouvaient en aucune façon atteindre. Seuls les couples et les petits cercles d'amis pouvaient établir une vraie communauté, la communion de la compréhension et du respect mutuels, et de l'amour. Mais en tribus et en nations ils concevaient trop facilement la fausse communauté de la horde, hurlant en chœur leur peur et leur haine.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Créateur d'étoiles
[
clanismes
]
[
conservatismes
]
[
défaut d'anticipation
]
[
semi-civilisés
]
perdu
Assis là sur la bruyère, sur notre grain planétaire, je me rétrécissais face à ces abysses qui s'ouvraient de tous côtés, et vers l'avenir. L'obscurité silencieuse, l'inconnu sans relief, étaient plus effrayants que toutes les terreurs que l'imagination avait rassemblées. Regardant attentivement, l'esprit ne pouvait rien entrevoir de sûr, rien dans toute l'expérience humaine qui puisse être pris pour certain, sauf l'incertitude elle-même; rien sauf une obscurité sexuée par une brume épaisse de théories. La science de l'homme était un simple brouillard de chiffres; sa philosophie un brouillard de mots. Sa perception même de ce grain rocailleux et de toutes ses merveilles que décalages et apparitions mensongères. Même soi-même, ce semblant de point central, n'était qu'un simple fantôme, si trompeur, que le plus honnête des hommes doit remettre en question sa propre honnêteté, si peu substantielle qu'il doit aussi douter de son existence même.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Star Maker
[
introspection
]
autoportrait
Mon enfance, qui s'est étalée sur environ vingt-cinq ans, fut principalement modelée par le canal de Suez, Abbotsholme et Balliol. Depuis cette époque, j'ai tenté plusieurs carrières, parvenant chaque fois à échapper à un désastre programmé inévitable. Tout d'abord, en tant qu'instituteur, je me suis penché sur les évangiles avant de donner des cours d'histoire biblique. Ensuite, dans un bureau d'expédition de Liverpool, j'ai bricolé des documents de transport puis, à Port Saïd, ai naïvement laissé des capitaines obtenir plus de charbon qu'ils n'en avaient besoin.
Ayant ensuite décidé de céer une démocratie éduquée, je me suis retrouvé au milieu des mineurs de Workington, des ouvriers de Barrow et des cheminots de Crewe, qui tous m'apportèrent une bien meilleure éducation que celle que je pouvais leur donner.
Depuis lors, deux sujets ont dominé ma vie : la philosophie et le tragique désordre de notre ruche terrestre. Après une timide mise en cause de la philosophie académique, j'ai écrit quelques livres sur des sujets philosophiques et plusieurs œuvres de fiction fantastique traitant de la carrière de l'humanité.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Philosophy and Living (1939)
[
résumé autobiographique
]
question
La beauté du Tout est-elle vraiment rehaussée par notre agonie ? Le Tout est-il vraiment beau ? Et qu'est-ce que la beauté ? Tout au long de son existence, l'homme s'est efforcé d'entendre la musique des sphères, et il lui a semblé, à l'occasion, en saisir une phrase, voire même un soupçon de la forme entière de cette musique. Pourtant, il ne peut jamais être sûr de l'avoir vraiment entendue, ni même de l'existence d'une musique aussi parfaite. C'est inévitable, car si elle existe, elle n'est pas pour lui dans sa petitesse. Mais une chose est sûre. L'homme lui-même, à tout le moins, est une musique, un thème courageux qui produit une musique inspirée de son univers, sa matrice de tempêtes et d'étoiles. L'homme lui-même, à sa propre échelle, sera à jamais une beauté dans la forme éternelle des choses. Il est très bon d'avoir été un homme. Nous pouvons donc aller de l'avant ensemble, rire au cœur, et en paix, reconnaissants pour le passé et pour notre propre courage. Car il y aura un jour, finalement, une juste conclusion à cette brève musique qu'est l'homme.
Auteur:
Stapledon William Olaf
Années: 1886 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et auteur de romans de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Last and first men
[
anthropocentrisme
]