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sagesse naturelle

Vers cette époque vivait Pittacos de Mitylène, l’un des sept Sages ; et Eusèbe rapporte au temps de la captivité celui où vivaient les cinq autres qui, avec Thalès dont nous venons de parler, et Pittacos, forment les sept sages ; c’est-à-dire Solon d’Athènes, Chilon de Lacédémone, Périandre de Corinthe, Cléobule de Lindos et Bias de Priène. Tous appelés Sages parurent après les poètes théologiens. Leur genre de vie les élevait à certains égards au-dessus des autres hommes ; on leur doit quelques préceptes de morale resserrés en de courtes sentences. Ils n’ont point laissé à la postérité d’autre monument, Solon excepté, qui donna, dit-on, plusieurs lois aux Athéniens. Thalès se livra à l’étude de la nature ; il a laissé des traités dépositaires de sa doctrine. D’autres physiciens brillèrent encore à cette époque de la captivité de Babylone : Anaximandre, Anaximène et Xénophane. C’est aussi le siècle de Pythagore qui, le premier, porta le nom de philosophe.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 40

[ antiquité ] [ historique ] [ palmarès ]

 

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prédictions

Quant à cette dernière persécution, qui doit venir de l’Antéchrist, Jésus lui-même l’étouffera par sa présence. […] Quand ? demande-t-on d’ordinaire, et fort mal à propos. Car s’il nous était utile de le savoir, qui eût pu mieux répondre sur cette question que notre Dieu et notre maître à ses disciples qui l’interrogent ? […] Mais il leur répond : "Il ne vous appartient pas de connaître les temps dont mon Père s’est réservé la disposition." Ils ne demandent ni l’heure, ni le jour, ni l’année ; et cependant telle est la réponse qui leur est faite. C’est donc en vain que nous cherchons à compter et à déterminer les années qui restent au temps actuel, quand nous apprenons de la bouche de la Vérité qu’il ne nous appartient pas de le savoir. On établit pourtant, au hasard, des calculs de quatre cents, de cinq cents, de mille ans depuis l’ascension du Seigneur jusqu’à son dernier avènement. Montrer comment chacun appuie son opinion, cela serait trop long et nullement nécessaire. Simples conjectures humaines, qui n’empruntent rien de certain à l’autorité des Ecritures canoniques.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 85

[ estimations ] [ durées ] [ indétermination ] [ christianisme ]

 
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corps-esprit

Il [ Varron ] voit en l’homme deux substances, le corps et l’âme ; et de ces deux substances que l’âme soit la meilleure et la plus excellente, il n’en doute nullement ; mais il demande si l’âme seule est l’homme ; en sorte que le corps lui soit ce que le cheval est au cavalier ; car le cavalier n’est pas l’homme et le cheval ; mais l’homme seul, appelé toutefois cavalier, à cause de son rapport au cheval. Ou bien si le corps seul est l’homme avec quelque rapport à l’âme, comme la coupe au breuvage. […] Ou bien encore l’homme n’est-il ni l’âme seule ni le corps seul, mais l’un et l’autre, en sorte que l’âme ou le corps ne soit séparément qu’une partie, et que leur union compose l’homme même […]. Varron adopte la troisième [hypothèse] : il pense que l’homme n’est ni l’âme seule, ni le corps seul, mais l’âme et le corps, et conclut que le souverain bien et souverain bonheur de l’homme se compose du bien de l’une et de l’autre substance : l’âme et le corps. Il croit donc que ces premiers biens de la nature sont désirables pour eux-mêmes, ainsi que la vertu, cet art de vivre de tous les biens de l’âme plus excellent, et que l’éducation greffe sur la nature.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 100

[ théologien-sur-philosophe ] [ résumé ]

 

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mythologie

Amulius, dit-on, avait fait de la fille de son frère Numitor, une vierge consacrée à Vesta. Son nom est Rhéa ou Ilia, mère de Romulus : on prétend, pour glorifier ou excuser son déshonneur, qu’elle eut deux jumeaux du dieu Mars, et la preuve que l’on invoque, c’est que les deux enfants exposés furent allaités par une louve : animal qui, dit-on, appartient à Mars. Cette louve aurait offert la mamelle à ces enfants, parce qu’elle aurait en eux reconnu les fils de son maître. Selon d’autres, et ceux-là ne manquent pas, ces jumeaux vagissaient abandonnés, quand ils furent d’abord recueillis par une courtisane qui, la première, leur donna le sein. On appelait alors les courtisanes louves, lupa : d’où est venu aux lieux infâmes le nom de lupanar. Ils auraient été remis entre les mains du berger Faustulus et nourris par sa femme Acca. Et quand, à la honte de ce roi qui avait eu la cruauté de les condamner à périr sous les eaux, dérobant au fleuve ces enfants prédestinés à fonder un si grand empire, Dieu eût offert à leurs cris la mamelle d’une louve, faudrait-il donc tant s’étonner ? Le sceptre du Latium passe d’Amulius à Numitor, aïeul de Romulus ; et, la première année de son règne, Rome est bâtie. Ainsi désormais, il règne conjointement avec son petit-fils Romulus.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 35

[ fondation ] [ origine ] [ légende ]

 

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conscience

La vie heureuse, n'est-ce pas cela même que tous désirent, et que personne au monde ne se refuse à désirer Où ont-ils appris à la connaître, pour la désirer ainsi ? où l'ont-ils vue, pour l'aimer ? Sans doute la possédons-nous d'une manière que j'ignore. Ii y a une certaine manière qui fait que chacun, au moment où il la possède, est alors heureux; il en est aussi qui sont heureux en espérance. La manière dont ceux-ci possèdent la vie heureuse ne vaut pas l'autre, où ceux-là sont heureux déjà par la réalité même; mais pourtant elle vaut mieux que celle des gens qui ne sont heureux ni en réalité ni en espérance. Et encore ces derniers eux-mêmes, s'ils ne possédaient pas de quelque manière la vie heureuse, ne désireraient pas tant être heureux; or ils le désirent, rien de plus certain. Je ne sais de quelle manière ils ont appris à la connaître, et voilà pourquoi ils la possèdent dans je ne sais quelle notion; et je fais tout pour savoir si cette notion est dans la mémoire, car, si elle est là, c'est que déjà nous avons été heureux autrefois. Le fûmes-nous tous individuellement, ou dans l'homme qui commit le premier péché, en qui aussi nous sommes tous morts et de qui nous sommes tous nés avec la misère ? Je ne cherche pas cela pour le moment, mais je cherche si la vie heureuse se trouve dans la mémoire. En vérité, nous ne l'aimerions pas, si nous ne la connaissions pas.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: Les Aveux, Traduction de E. Tréhorel et G. Bouissou

[ verbalisation ] [ langage ] [ idées platoniciennes ] [ réminiscence ] [ connaissance intellectuelle. ]

 
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Bible

[…] c’est alors que l’Egypte commence à avoir des Ptolémées pour rois. Le premier de tous, fils de Lagus, emmène de Judée en Egypte un grand nombre de captifs. Un autre Ptolémée, son successeur, appelé Philadelphes, leur permet à tous, qui étaient venus esclaves, de s’en retourner libres. Il envoya même de royales offrandes au temple de Dieu et demanda à Eléazar, alors grand-prêtre, de lui donner des Ecritures que la renommée lui avait sans doute annoncées comme divines, et qu’il désirait placer dans cette célèbre bibliothèque formée par ses soins. Le grand-prêtre les lui ayant données en hébreu, Ptolémée demanda des interprètes, et septante-deux hommes, six de chacune des douze tribus, versés dans l’une et l’autre langue, le grec et l’hébreu, lui furent envoyés. La coutume a prévalu d’appeler cette version la version des Septante. On rapporte qu’il y eut dans le choix de leurs expressions un accord si merveilleux, si étonnant et vraiment divin, que chacun d’eux ayant séparément accompli cette œuvre (car il plut au roi Ptolémée d’éprouver ainsi leur fidélité), ils ne présentèrent entre eux aucune différence pour le sens, la valeur ou l’ordre même des mots ; mais comme s’il n’y eût eu qu’un seul interprète, l’interprétation de tous était une ; parce qu’en effet l’Esprit en tous était un. Et ils avaient reçu de Dieu ce don admirable, afin que l’autorité de ces Ecritures obtînt, non comme œuvre humaine, mais comme œuvre divine, la vénération des Gentils qui devaient croire un jour ; et ce jour, nous le voyons arrivé.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 67-68

[ légende ] [ origine ] [ rédaction ]

 

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mythologie

Mais d’où est venu à cette ville le nom d’Athènes, nom qu’évidemment elle emprunte à Minerve, appelée en grec " Ἀθηνᾶ " ? Voici l’origine que Varron signale. Un olivier était soudain sorti de terre ; ailleurs, une source d’eau vive venait de jaillir. Frappé de ce prodige, le roi envoie consulter l’oracle de Delphes, pour savoir ce qu’il faut penser, ce qu’il faut faire. L’oracle répond que l’olivier est l’emblème de Minerve, l’eau celui de Neptune, et qu’il était au pouvoir des citoyens de choisir, pour nommer leur ville, entre les noms de ces deux divinités. A cette réponse de l’oracle, Cécrops appelle aux suffrages les citoyens de l’un et de l’autre sexe : car selon l’ancien usage de ce pays, les femmes mêmes avaient voix dans les délibérations publiques. La multitude est consultée. Les hommes se prononcent en faveur de Neptune, les femmes en faveur de Minerve ; et comme il se trouve une femme de plus, Minerve l’emporte. Alors Neptune irrité précipite sur la terre des Athéniens les flots de la mer. Est-il donc si difficile aux démons de répandre au loin quelque masse d’eau que ce soit ? Pour apaiser la colère de ce dieu, les Athéniens, suivant le même auteur, frappèrent les femmes d’une triple déchéance : elles ne durent plus à l’avenir être admises aux suffrages ; nul enfant en naissant ne dut recevoir désormais le nom de sa mère ; enfin il ne fut plus permis de les appeler "Athéniennes". Ainsi, c’est à la raillerie des démons qui se jouent dans le débat de ces deux divinités, mâle et femelle, c’est à la victoire procurée par les femmes à la femme, que cette cité nourrice des arts libéraux, mère de tant d’illustres philosophes, cette cité, la gloire de la Grèce, doit le nom d’Athènes. Et cependant, frappée par le dieu vaincu, elle est forcée de punir la victoire même de la déesse, redoutant plus les eaux de Neptune que les armes de Minerve. Et dans les femmes ainsi châtiées, Minerve victorieuse est vaincue. Et elle ne vient pas en aide à celles qui l’ont assistée de leurs suffrages, afin qu’en dédommagement du droit dont elles sont déchues, et de cette rigueur qui rend les fils étrangers au nom de leurs mères, il leur soit du moins permis de s’appeler Athéniennes et de porter le nom de la déesse qui doit sa victoire à leurs suffrages !

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 20-21

[ légende ] [ étymologie ]

 
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idées

[…] Varron, dans son livre De la philosophie, classe avec autant d’exactitude que de pénétration une telle multitude d’opinions dogmatiques, qu’il arrive sans difficulté jusqu’au nombre de deux cents quatre-vingt-huit sectes, sinon réelles, du moins possibles, certaines différences admises.

Je vais montrer en peu de mots comment il procède ; et d’abord je pose en principe, ainsi que lui-même le fait dans son ouvrage, qu’il est quatre choses que sans le secours d’aucun maître ou d’aucune discipline, sans cette éducation ou cet art de vivre que l’on appelle vertu et qui s’apprend évidemment, les hommes recherchent comme par instinct naturel : ou la volupté, cette enivrante excitation des sens ; ou le repos, cette complète exemption de toute souffrance corporelle, ou l’une et l’autre qu’Epicure réunit sous le nom de volupté ; ou en général les premiers biens de la nature qui comprennent les précédents et d’autres encore : au physique, la santé et l’intégrité des organes ; au moral, les dons inégalement répartis de l’intelligence. Or, ces quatre choses, volupté, repos, volupté et repos, les premiers biens de la nature, sont tellement en nous que, pour elles, il faut rechercher la vertu, ce fruit ultérieur de l’éducation ; ou les rechercher pour la vertu, ou elles-mêmes pour elles-mêmes : distinction qui donne naissance à douze sectes. […]

Il y a douze sectes de philosophes qui ne s’attachent chacun à sa secte que dans leur propre intérêt, et douze qui prétendent devoir embrasser tel ou tel genre de philosophie, non seulement pour eux-mêmes, mais encore pour les autres dont le bien ne leur est pas moins à cœur que leur bien propre. Or, ces vingt-quatre nouvelles sectes doublent encore en ajoutant la différence tirée de la nouvelle Académie, et s’élèvent à quarante-huit. Car de ces vingt-quatre sectes chacune peut être embrassée et défendue comme certaine : ainsi les stoïciens tiennent pour certain que le souverain bien de l’homme consiste uniquement dans la vertu de l’âme ; chacune peut être encore soutenue comme incertaine, ainsi les nouveaux académiciens qui n’admettent rien en tant que certain, mais seulement en tant que vraisemblable. Voilà donc vingt-quatre sectes qui attribuent à leur doctrine la certitude de la vérité et vingt-quatre qui suivent leurs opinions malgré l’incertitude de la vraisemblance, et comme on peut suivre ces quarante-huit sectes en s’attachant soit au genre de vie des autres philosophes, soit à celui des cyniques, cette différence les double et en fait quatre-vingt-seize. Enfin, comme l’on peut embrasser chacune de ces sectes, sans répudier les charmes de la vie privée ; les uns en effet n’ont pu ou voulu se livrer qu’à l’étude : ou, sans renoncer aux affaires, combien d’autres que le zèle de la philosophie n’a pas distraits du gouvernement de la république et du mouvement des choses humaines ? Ou sans déranger ce juste tempérament d’activité et de loisir suivant lequel plusieurs ont partagé leur vie entre la nécessité des affaires et la liberté de l’étude, ces différences peuvent tripler le nombre des sectes et le porter à deux cent quatre-vingt-huit.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 95-96

[ catégorisations ] [ antiquité ] [ théologien-sur-philosophe ]

 
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