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judaïsme

J'affirme, donc, s'il le faut, face à la mort, que je suis né juif; que je n'ai jamais songé à m'en défendre ni trouvé aucun motif d'être tenté de le faire. [...] Etranger à tout formalisme confessionnel comme à toute solidarité prétendument raciale, je me suis senti, durant ma vie entière, avant tout et très simplement français. Attaché à ma patrie par une tradition familiale déjà longue, nourri de son héritage spirituel et de son histoire, incapable, en vérité, d'en concevoir une autre où je puisse respirer à l'aise, je l'ai beaucoup aimée et servie de toutes mes forces. Je n'ai jamais éprouvé que ma qualité de juif mît à ces sentiments le moindre obstacle.

Auteur: Bloch Marc

Info: Dans le testament qu'il rédige en 1943, quelques mois avant d'être torturé et de tomber sous les balles nazies

 

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vendetta

Le moyen âge, presque d’un bout à l’autre, et particulièrement l’ère féodale, ont vécu sous le signe de la vengeance privée. Celle-ci, bien entendu, incombait avant tout, comme le plus sacré des devoirs, à l’individu lésé. Fût-ce par-delà le trépas. Mais ce n’était pas uniquement contre l’auteur même du tort. Car à la solidarité active répondait, également forte, une solidarité passive. La mort de l’assassin n’était point nécessaire, en Frise, pour que le cadavre désormais apaisé fût couché dans la tombe ; il suffisait de celle d’un membre de sa famille. 

(...)

Chez les Frisons, le cadavre même criait vengeance ; il se desséchait, suspendu dans la maison, jusqu’au jour où les proches, la faide* accomplie, recevaient enfin le droit d’ensevelir.

Auteur: Bloch Marc

Info: La société féodale, *système de vengeance privée entre familles ennemies

[ historique ] [ aide-mémoire ] [ rancoeur vicariale ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

gaule

C'est un(e) Français(e) qui ne doit pas ses ressources au travail de ses mains ; dont les revenus, quelle qu'en soit l'origine, comme la très variable ampleur, lui permettent une aisance de moyens et lui procurent une sécurité, dans ce niveau, très supérieures aux hasardeuses possibilités du salaire ouvrier ; dont l'instruction, tantôt reçue dès l'enfance, si la famille est d'établissement ancien, tantôt acquise au cours d'une ascension sociale exceptionnelle, dépasse par sa richesse, sa tonalité ou ses prétentions, la norme de culture tout à fait commune ; qui enfin se sent ou se croit appartenir à une classe vouée à tenir dans la nation un rôle directeur et par mille détails, du costume, de la langue, de la bienséance, marque, plus ou moins instinctivement, son attachement à cette originalité du groupe et à ce prestige collectif."

Auteur: Bloch Marc

Info:

[ bourgeois ] [ définition ]

 

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inféodation

Voici, face à face, deux hommes : l’un qui veut servir l’autre qui accepte ou souhaite d’être chef. Le premier joint les mains et les place, ainsi unies, dans les mains du second : clair symbole de soumission, dont le sens, parfois, était encore accentué par un agenouillement. En même temps, le personnage aux mains offertes prononce quelques paroles, très brèves, par où il se reconnaît " l’homme " de son vis‑à‑vis. Puis chef et subordonné se baisent sur la bouche : symbole d’accord et d’amitié. Tels étaient — très simples et, par là même, éminemment propres à frapper des esprits si sensibles aux choses vues — les gestes qui servaient à nouer un des liens sociaux les plus forts qu’ait connus l’ère féodale. Cent fois décrite ou mentionnée dans les textes, reproduite sur des sceaux, des miniatures, des bas‑reliefs, la cérémonie s’appelait " hommage " (en allemand, Mannschaft). Pour désigner le supérieur, qu’elle créait, point d’autres termes que le nom, très général, de " seigneur ". Souvent le subordonné est dit de même, sans plus, " l’homme " de ce seigneur. Quelquefois, avec plus de précision, son " homme de bouche et de mains ". Mais on emploie aussi des mots mieux spécialisés : " vassal " ou, jusqu’au début du XIIe siècle au moins, " commendé ".

Auteur: Bloch Marc

Info: La société féodale

[ rituel ] [ coutume ]

 

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Ajouté à la BD par miguel