Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 15
Temps de recherche: 0.0381s

bêtise

Les imbéciles font de bien plus redoutables adversaires, dans une discussion, que les gens intelligents, car n'exerçant aucun contrôle sur leurs propres arguments, ils sont insaisissables.

Auteur: Camus Renaud

Info: Buena Vista Park, Hachette/P.O.L., p. 67

 

Commentaires: 0

monotonie

On peut étouffer le désir, plus ou moins ; mais la vie n'est plus alors qu'un champ morne, une lassitude plate, un marais que la fatigue investit tout entier.

Auteur: Camus Renaud

Info: Vigiles, P.O.L., p. 155

[ ennui ]

 

Commentaires: 0

cinéma

J’ai trouvé un moyen de regarder des films français récents — il suffit de mettre des sous-titres en français, comme pour les films sud-coréens : on comprend parfaitement ce que disent les acteurs.

Auteur: Camus Renaud

Info:

[ vacherie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mouton

... tandis que dans les musées et les grandes expositions il est impossible de voir un tableau. Beaucoup de visiteurs y songent à peine, d'ailleurs : ils viennent plutôt voir le musée, ou l'avoir vu, et l'"expo" pour l'avoir "faite".

Auteur: Camus Renaud

Info:

[ conventionnel ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Horrible est cette aisance qui nous prend en présence de ceux qui nous aiment, et que l'on sait qu'on n'aimera pas (enfin : pas comme ils le souhaiteraient). Comme nous sommes drôles ! Comme nous sommes brillants ! Comme nous sommes imprévisibles et irrésistibles ! Comme nous sommes libres ! Et comme la moindre de nos paroles et le plus quelconque de nos gestes les enfoncent plus profond dans leur amour de nous, et resserrent les liens de leur captivité !

Auteur: Camus Renaud

Info: Derniers jours, Fayard, p. 299

[ charisme ] [ conscience ] [ égocentrisme ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

conscience

Il n'y a pas que le soleil qui ne se puisse regarder en face, ni la mort : il y a aussi le malheur, le vrai malheur de l'univers, celui que l'on prend soin, par prudence, par pitié, par politique ou par résignation, de cacher à nos yeux, à nos intelligences et à nos coeurs, justement parce que nous n'aurions pas la force, juge-t-on (et c'est sans aucun doute à juste titre), d'en contempler la profondeur, d'en imaginer seulement la noirceur sans écho.

Auteur: Camus Renaud

Info: Le département de la Lozère, P.O.L., p. 106

[ empathie ] [ fuite ]

 

Commentaires: 0

conventions

Je suis pourtant assez aimable, il me semble, quand on me rencontre, et poli. Toutefois, dès que se profile la menace d'un système d'invitations régulières et réciproques, un affolement me saisit, je ne pense plus qu'à trouver des échappatoires, et j'en trouve, ne serait-ce que dans la force d'inertie.
L'amour, oui. Le flirt, le désir, le plaisir. L'amitié, très étroite, mais très rare. Quant aux relations sociales, c'est-à-dire les amis, au sens où la plupart des gens semblent entendre ce mot, ça n'a pas d'existence pour moi.

Auteur: Camus Renaud

Info: Graal-Plieux, P.O.L., p. 83

 

Commentaires: 0

convention

La jeune femme avec son fils est une bourgeoise bourgeoisante raidement vautrée, à maigre corps perdu, dans tous les signes de la bourgeoisie sans état d'âme, du strict blazer bleu marine à la jupe plissée, des mocassins à boucle au sac en bandoulière enté d'un foulard de soie. Son apparence lui est entièrement intimée par son milieu. Mais elle est convaincue d'être tout simplement elle-même, dans la naturelle modestie de l'être. Reniant son paraître comme tel, essentialiste sans le savoir, elle prend pour son moi unique la pauvre copie qu'elle remplit sous la dictée, et le pire c'est qu'elle a raison.

Auteur: Camus Renaud

Info: Notes sur les manières du temps, P.O.L., p. 304

[ adaptation ]

 

Commentaires: 0

écriture

Il n' y aurait plus chez nous que des écrivains et des auteurs nombrilistes qui ne feraient que parler d'eux-mêmes au lieu d'inventer de grandes histoires et de vrai personnages. C'est peut-être vrai mais je ne vois pas ce qu'on reproche à ces auteurs, et puis quel orgueil il faudrait avoir d'après nos critiques pour traiter de sa propre personne, quelle médiocre vanité.
C'est possible, je conçois qu'on tire quelque orgueil en effet d'avoir osé dire sa faiblesse, sa lâcheté, ses désirs, ses impuissances ou sa peur de la nuit et ce faisant d'en avoir éclairé peut-être et rendu presque arpentable qui sait quelque quartier de la nuit des autres et soulager un peu leurs peurs.

Auteur: Camus Renaud

Info: La nuit des autres. Relevé et "vendu" par C. de Consigny sur FR 2

[ confession ] [ partage ]

 

Commentaires: 0

médias

Or il y a, j'en suis profondément persuadé, une incompatibilité absolue entre le journalisme et la littérature (...) Le public, entre son ignorance et la connaissance, ne peut pas supporter que tentent de s'interposer ceux qui savent vraiment. Il ne tolère que ceux qui savent à moitié, pour que leur discours soit légitimé devant lui par cette demi-ignorance qui lui permet de se reconnaître en eux. Le journalisme et le journaliste sont dès lors tout désignés, indispensables. Hélène Carrère d'Encausse est disqualifiée pour parler à huit heures des troubles de l'empire soviétique ; il faut absolument un Daniel Bilalian, dont il est clairement visible qu'il ne comprend pas ce qu'il dit, que le sens des mots qu'il emploie lui échappe, que les noms propres qu'il égrène ne correspondent dans son esprit à aucune réalité historique, géographique ou sensible.

Auteur: Camus Renaud

Info: L'Esprit des terrasses, p. 216

[ superficiels ]

 

Commentaires: 0