Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 9
Temps de recherche: 0.0279s

introspection

Traiter la jalousie c'est la voir telle qu'elle est, un mécontentement avec soi-même.

Auteur: Didion Joan

Info:

[ psychose ]

 

Commentaires: 0

mystère

Cette fantaisie que la vie extraterrestre serait par définition d'un ordre supérieur au notre est une idée qui calme tous les enfants, et beaucoup d'auteurs.

Auteur: Didion Joan

Info:

[ science-fiction ] [ humilité ]

 

Commentaires: 0

introspection

De la plupart de nos problèmes, la déception individuelle reste la plus difficile. Les trucs qui marchent avec les autres ne servent à rien dans cette arrière cour bien éclairée où se passent les rendez-vous avec nous-mêmes : ici pas de sourires vainqueurs, pas de listes bien établies de bonnes intentions.

Auteur: Didion Joan

Info:

[ déprime ] [ conscience ] [ échec ]

 

Commentaires: 0

Etats-unis

Beaucoup de gens que je connais à Los Angeles considèrent que les années 60 finirent abruptement le 9 août 1969, au moment exact où les mots des meurtriers se propagèrent comme un feu de brousse dans la communauté, et dans un sens c'est vrai. La tension cassa ce jour la. La paranoïa était accomplie.

Auteur: Didion Joan

Info:

[ sauvagerie ] [ catharsis ]

 

Commentaires: 0

deuil

La mort d'un parent, écrivait-il, "quoique nous y soyons préparés, et malgré notre âge, remue des choses profondes en nous, déclenchent des réactions qui nous surprennent et peuvent libérer des souvenirs, des sentiments que nous pensions éteints depuis longtemps. C'est comme si, durant cette période indéterminée qu'on appelle le deuil, on était dans un sous-marin, entouré par le silence de l'océan, conscient du poids de la profondeur, tantôt proche, tantôt lointain, assailli par la mémoire."

Auteur: Didion Joan

Info: L'année de la pensée magique

[ introspection ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

indépendance

Il est impossible de penser à Howard Hughes sans y voir le gouffre sans fond entre ce que nous disons et ce que nous voulons, entre ce que nous admirons officiellement et ce que désirons secrètement, au vrai sens du terme, les gens que nous marions et les gens que nous aimons. Dans une nation qui apparaît de plus en plus sacrifier aux vertus sociales et professionnelles, Howard Hughes ne reste pas simplement antisocial mais grandement, brillamment, de manière insurpassable, associal. Il est le dernier homme libre, le rêve que nous n'admettons plus.

Auteur: Didion Joan

Info:

[ Usa ] [ liberté ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

écrire

À plus d'un titre l'écriture est l'acte qui consiste à dire Je, de dominer l'autre, l'interpeller : Écoutez-moi, voyez les choses à ma manière, changez d'avis, c'est un acte agressif voire hostile. Vous pouvez masquer cette agressivité autant que vous voulez à coups de propositions subordonnées, de qualificatifs ou de subjonctifs timorés, d'élipses et de circonvolution - en laissant croire à une suggestion plutôt qu'à une affirmation, à une allusion plutôt qu'à un énoncé - mais on ne peut ignorer le fait que coucher des mots sur le papier relève d'une tactique d'intimidation, c'est une invasion, une manière d'empiéter sur l'espace le plus intime du lecteur en lui imposant la sensibilité de l'écrivain.

Auteur: Didion Joan

Info: citée par Zadie Smith dans Changer d'Avis

[ égoïsme ] [ pouvoir ] [ exister ]

 

Commentaires: 0

soliloque

Nous nous racontons des histoires pour vivre. La princesse est encagée dans le consulat. L'homme aux bonbons conduira les enfants à la mer. La femme nue sur le rebord de la fenêtre au seizième étage est victime d'un accident, ou alors elle est exhibitionniste, il serait alors "intéressant" de savoir lequel des deux. Nous nous disons que ça fait quand même une différence si la femme nue va commettre un péché mortel ou si elle est sur le point de proclamer une protestation politique ou si elle est sur le point d'être, selon la vision d'Aristophane, ramenée à la condition humaine par le pompier en habits de prêtre juste visible dans la fenêtre en derrière elle, qui sourit au téléobjectif.

Nous recherchons quelque sermon au sujet du suicide, un leçon sociale ou morale dans le meurtre de cinq personnes. Nous interprétons ce que nous voyons, sélectionnons le plus approprié des choix multiples. Nous vivons entièrement, surtout si nous sommes écrivains, par l'imposition d'une ligne narrative sur des images disparates, via les "idées" avec lesquelles nous avons appris à figer la fantasmagorie changeante qui est notre expérience réelle.

Auteur: Didion Joan

Info: The White Album. Trad Mg

[ monologue intérieur ] [ langage ] [ décalage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

carence

Le deuil s'avère être un terrain qu'aucun d'entre nous ne connaît avant d'y être. Nous anticipons (nous savons) qu'un de nos proches pourrait mourir, mais nous ne voyons pas plus loin que les quelques jours ou semaines qui suivent immédiatement pareille mort imaginée. Nous nous méprenons sur la nature même de ces quelques jours ou semaines. Si la mort est soudaine, on peut s'attendre à ressentir un choc. On ne s'attend pas à ce que le choc soit oblitérant, disloquant à la fois le corps et l'esprit. On peut s'attendre à être prostré, inconsolable, fous de douleur. Mais pas à en devenir littéralement fous, comme ces clientes cools qui croient que leur mari est sur le point de revenir et qu'il aura besoin de ses chaussettes. Dans la version du deuil que nous imaginons, le modèle sera "cicatrisant". Aller vers l'avant primera. Les pires jours seront les premiers jours. On s'imagine que le moment qui nous mettra le plus à l'épreuve sera  l'enterrement, ensuite duquel cette hypothétique guérison se produira. Lorsque nous imaginons les funérailles, nous nous demandons si nous pourrons "passer au travers", nous montrer à la hauteur de l'événement, faire preuve de la "force" qui est invariablement mentionnée comme étant la bonne réponse à la mort. On s'attend à devoir s'endurcir pour le moment : pourrai-je saluer les gens, pourrai-je quitter les lieux, pourrai-je même m'habiller ce jour-là ? Nous n'avons aucun moyen de savoir que ce le cas ou pas. Aucun moyen de savoir si les funérailles elles-mêmes seront anodines, une sorte de régression narcotique dans laquelle on est  enveloppé par les attentions des autres et par la gravité et la signification de l'occasion. Nous ne pouvons pas non plus savoir à l'avance (et c'est là que réside le cœur de la différence entre le deuil tel que nous l'imaginons et le deuil tel qu'il est) l'absence sans fin qui suit, le vide, le contraire même du sens, la succession implacable de moments au cours desquels nous serons confrontés à l'expérience de l'absence de sens elle-même.

Auteur: Didion Joan

Info: The Year of Magical Thinking. Trad Mg

[ irrémédiable ] [ définitive ] [ âme-parente ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel