Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0263s
solitude
La peau de l'âme est secrète. Qui l'aura jamais touchée? La parole, les gestes ne sont qu'alibi. Seul l'orgasme peut-être approche de l'authentique. Mail il est vécu seul. Impartagé malgré les apparences. Personne ne sent ce qu'a ressenti l'Autre. On peut communiquer après. Pendant, c'est impossible... Avant, le temps se dérobe... Nous sommes tous comme les feuilles d'un arbre. Quand une feuille tombe, l'arbre ne bouge pas, et le vent continue ses voyages. C'est comme s'il ne s'était rien passé. L'orgueil humain ne vaut même pas un grain de sable!
Auteur:
Grisélidis Réal
Années: 1929 - 2005
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine, prostituée, poétesse
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
La passe imaginaire
[
dérisoire
]
dernières paroles
A Gabrielle Partenza
A toutes,
A nous autres
Enterrez-moi nue
Comme je suis venue
Au monde hors du ventre
De ma mère inconnue
Enterrez-moi droite
Sans argent sans vêtements
Sans bijoux sans fioritures
Sans fard sans ornement
Sans voile sans bague sans rien
Sans collier ni boucles d'or fin
Sans rouge à lèvres ni noir aux yeux
De mon regard fermé
Je veux voir le monde décroître
Les étoiles le soleil tomber
La nuit se répandre à sa source
Et m'ensevelir dans sa bouche
Muette la dernière couche
Où m'étendre enfin solitaire
Comme un diamant gorgé de terre
Me reposer dormir enfin
Dormir dormir dormir dormir
Sans plus jamais penser à rien
Mourir mourir mourir mourir
Pour te rejoindre enfin ma mère
Et retrouver dans ton sourire
L'innocence qui m'a manqué
Toute une vie à te chercher
Te trouver pour pouvoir te perdre
Et te dire que je t'aimais.
Auteur:
Grisélidis Réal
Années: 1929 - 2005
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine, prostituée, poétesse
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
[
femmes
]
vulnérable beauté
Oiseaux porteurs de vent
De cris et de voyages
Oiseaux sur ma fenêtre
Épuisés, silencieux
Au lumineux plumage
En attente du ciel
Voués à disparaître
Au moindre mouvement
Attentifs, mystérieux
Messagers de nos rêves
Et de lointains voilés
Vous caressez l'espace
De vos battements d'ailes
De vos chants surannés
Un jour vous serez maîtres
De ce monde désert
Que nous aurons tué
Sans y laisser de trace
Que nous aurons brûlé
Affamé, assoiffé,
Empoisonné, détruit
Par nos viols suicidaires
Un jour dans le silence
Des ruines de nos terres
Vous oiseaux survivants
De vos gosiers fragiles
La musique va naître
Rescapée du bruit
De l'ordre fracassé
De ce pauvre univers
Dans le ciel ébloui
Votre seul chant gravé
Comme un pur talisman
Sur le front des nuages
Prendra son vol solaire
Et nous rendra la vie
Bien au-delà du temps.
Auteur:
Grisélidis Réal
Années: 1929 - 2005
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine, prostituée, poétesse
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Chair vive, Oiseaux. A Jacques Vallet, écrivain visionnaire, Genève, le 21 juillet 2003
[
poème
]
[
nature
]
[
espérance
]
[
renaissance
]
analgésique
Mes Mains se sont posées inertes
Comme des oiseaux aux ailes ouvertes
Sur l'oreiller de ma douleur
L'aube limpide est annoncée
Rien n'est encore dit sur les fleurs
On attend que la graminée
Ouvre les lèvres de son cœur
La perfusion coule en douceur
Dans mes veines catapultées
Rien n'est encore dit sur le jour
Je suis livrée et délivrée
Par la morsure des acides
Qui m'auront déflagré le ventre
Toute la nuit de mes tortures
Silence il n'y a rien à dire
Toute la nuit de mes brûlures
La morphine est mon seul recours
Mon seul baiser mon seul amour
L'axe qui me tient en mon centre
Mes ailes ma splendeur mon guide
Mes floraisons mes chevauchées
La Galaxie de mon Vide
Éblouissante et satinée
Glisse-toi petite Morphine
Comme une blanche et douce hermine
Dans le sel des veines brûlées
Par la soif et le désespoir
De mes boyaux troués de noir
Rends-moi ma vie déchiquetée
Viens lécher ma chair affamée
Ta morsure soit mon espoir
L'apothéose du Printemps
La fleur de toutes mes années
Et mon dernier couronnement.
Auteur:
Grisélidis Réal
Années: 1929 - 2005
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine, prostituée, poétesse
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Chair vive, Morphine. CESCO, Genève, le 8 mai 2005, dédié aux infirmières et infirmiers du Cesco. GR est décédée le 30 mai
[
poème
]
[
dernières paroles
]
[
soins palliatifs
]
[
antalgique
]