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création

Incertain grandit un poème
dans les désordres de la chair.
Il monte sans mots encore, purs plaisirs et férocité,
peut-être comme du sang
ou une ombre de sang irriguant l'être.

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Le poème continu : Somme anthologique 1961-2008

[ poétique ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

versification

L’oreille attentive du lecteur que cette poésie appelle, saura entendre, dans ce premier recueil, des échos déformés d’autres auteurs, comme Rimbaud ou Mallarmé. Un seul exemple : le célèbre vers d’ouverture de "Brise marine" de Mallarmé, "La chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres", devient, à la fin de la séquence V d’"Elégie multiple",  "la chair est triste et parfaite / comme un livre" […].

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Le poème continu : Somme anthologique 1961-2008, Postface

[ lecture ] [ sexualité ] [ renversement ]

 

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rencontre

J'ai tout de suite vu l'étendue de sa solitude : elle avait l'étendue de l'univers. C'était la créature la plus solitaire de l'univers. Et son histoire - simple, ténébreuse - s'est élevée entre nos deux bières. Toutes les histoires personnelles sont simples et ténébreuses. Cela ne m'a pas ému. Ému je l'étais déjà : par les choses, par moi, par cette pluie sur la ville. Peut-être y avait-il une allégorie pleine d'ironie dans nos deux corps posés là, devant deux bonnes bières glacées, à comprendre si aisément ce qui se passait et ce qui allait se passer ; c'est pourquoi on n'était pas du tout pressés. On aurait pu mourir là. On attendait.

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Les cent pas

[ littérature ] [ maturité ]

 

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rapports humains

Il était une fois un lieu avec un petit enfer et un petit paradis, et les gens allaient et venaient, et l'enfer et le paradis ils le rencontraient et les faisaient leurs, et ils l'étaient pour de vrai. Les gens étaient petits, mais ils faisaient beaucoup de bruit. Et ils disaient : c'est mon enfer, c'est mon paradis. Et il ne faut pas mépriser ce genre de mythologies, parce qu'elles font partie des gens et, pour ce qui est des gens, le mieux c'est de les aimer. Et alors on aime leurs mythologies. A part ça le lieu était exécrable. Les gens couinaient comme des rats, et ils prenaient les choses et ils les jetaient, et ils se prenaient et ils se jetaient. Ils disaient : bonjour, bonsoir. Et ils s'agrippaient, couchaient les uns avec les autres, puis se réveillaient. Parfois ils se réveillaient au coeur de la nuit et ils s'agrippaient avec frénésie. J'ai peur - disaient-ils. Et ils s'aimaient à la va-vite et se lavaient, et ils disaient : bonsoir, bonsoir. C'était là une partie de leur vie, et c'était une des zones (attendrissantes) de leur humanité, et ce qui est humain est terrible et possède une sorte de beauté palpitante et ambigüe. Et alors on aime ça parce qu'on est humain et que c'est bon d'aimer, de comprendre, bien sûr, etc.

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Les cent pas, P47

[ contemplation ] [ littérature ]

 

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