femmes-hommes
Contrairement à une croyance répandue, le rejet des filles en Asie ne semble donc pas devoir être imputé à la pauvreté, à l'analphabétisme ou au sous-développement. Sur le continent, la masculinisation est en effet "plus forte parmi les personnes éduquées ou parmi les citadins", résume le démographe Christophe Z. Guilmoto. Si, autrefois, la pauvreté pouvait en partie expliquer l'infanticide des filles (moins de bouches à nourrir), elle ne peut plus expliquer aujourd'hui la sélection prénatale. Car, depuis vingt ans, l'élimination des filles ne fait que s'amplifier dans des pays (Inde, Corée du Sud, Chine, Taïwan ...) qui connaissent un développement socio-économique sans précédent, et surtout parmi des populations de plus en plus éduquées et qui accèdent à un meilleur confort matériel.
"En bref, elle est liée à la prospérité, pas à la pauvreté", conclut lui aussi Ashish Bose. Une réalité qui met à mal bien des clichés et bouscule la théorie selon laquelle le développement améliore à coup sûr le statut des femmes.
Auteur:
Manier Bénédicte
Années: 196? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: journaliste à l'AFP, spécialisée dans les sujets environnementaux, de développement et de pauvreté des populations
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Quand les femmes auront disparu : L'élimination des filles en Inde et en Asie
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disparité
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inégalité
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