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sagesse

Comme on refuse de se trouver nez à nez avec ce qu'on aurait trop longtemps désiré, prenant conscience que ce qu'on a aimé c'est le trajet et non l'arrivée.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Histoires de la nuit

[ lenteur ] [ dégustation ] [ longanimité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humilité

C'est que, tous fortunés qu'on était, on n'en n'était pas moins des paysans, des terriens, et dans terrien, elle entendait t'es rien, se répétait t'es rien, t'es rien, et la douleur qu'elle ressentait serrait sa poitrine davantage que son corset.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: La Maison vide

[ homophone ] [ moi dérisoire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mourir

... il ne savait pas qu'il mourrait, dans les films ils savent toujours qu'ils meurent, mais en vrai ce n'est pas aussi beau, on n'est pas si beau, on ne meurt pas, on ne fait rien, la vie se fait minuscule et finit par se faire la malle comme un parasite abandonne une carcasse qui ne lui convient plus...

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Ce que j'appelle oubli

[ disparaitre ] [ littérature ]

 

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mourir

… il aurait aimé que ses derniers mots soient tournés vers ce frère à qui il a pensé si souvent dans sa vie, eh bien non, pas cette fois, parce qu’il ne savait pas qu’il mourait, dans les films ils savent toujours qu’ils meurent, mais en vrai ce n’est pas aussi beau, on n’est pas si beau, on ne meurt pas, on ne fait rien, la vie se fait minuscule et finit par se faire la malle comme un parasite abandonne une carcasse qui ne lui convient plus, c’est tout…

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Ce que j'appelle oubli

[ méconnaitre ] [ sans savoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

passe-temps

Il se disait, les choses importantes sont celles-ci : les marches dans la ville, la mer, des nuages au-dessus des têtes et puis les livres, les films et aussi les carnets, les feutres rouges pour vider de soi tout ce qui n'y tient pas, quelques soûleries, de quoi s'abrutir, les oiseaux, le petit matin, faire l'amour et n'attendre rien que le plaisir de l'amour. Du temps et un travail pénible et l'envie de faire autre chose, de partir encore, comme, après que Pauline était partie à l'étranger, il avait eu le courage de partir en Toscane, à Londres et à Berlin.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Seuls

[ existence ] [ énumération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Il a attendu parmi les hommes et les femmes, au milieu du bruit des pas et des premiers cris de retrouvailles, qu'une image vienne à lui, qu'elle le submerge, qu'elle soit là, dans l'oeil, dans la tête et tout le corps et tout en lui a été envahi par ces yeux que soudain il a vus : ce sourire, très vite, ces bras autour de son cou comme un collier de chair et d'air. Et alors il n'a plus pensé à rien. Il a rougi, ses yeux ont brillé. Et puis ce soulagement, cette douceur intacte et les larmes dans leurs yeux à tous les deux - Pauline, Tony, avec dans le regard des autres comme si ces deux-là ne s'étaient jamais séparés.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Seuls

[ reconnection ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

Jeanne-Marie tendait ses yeux fiévreux vers Marguerite avec une forme de sourire qui se dessinait aussi sur ses lèvres, qui auréolait son visage tout entier, un visage-sourire tendu vers sa petite-fille, solaire, radieux, derrière lequel même la mort au travail semblait rétrécir et se faire minuscule ; la vieille dame mourante tenait la main de sa petite-fille enserrée entre les siennes - des mains chétives et grises, déjà froides, des ossements - fins et fragiles, graciles, on imaginait comme des os de moineau - des mains dont la peau avait presque la texture d'un cuir très fin - et toujours avec ses yeux brillants de joie et d'amour, Jeanne-Marie regardait Marguerite avec une sorte d'étrange bonheur sur le visage, presque un visage de fillette - elle avait peut-être eu ce visage dans sa propre enfance - , et l'expression d'une douceur qui se lisait davantage encore sur ses lèvres, une douceur inconnue de tous ceux qui n'avaient eu affaire qu'avec la Patronne ou la femme de Firmin.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: La maison vide

[ extrémités ] [ fin de vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel