rapports humains

Les gens m'intéressent. Ils m'apprennent toujours quelque chose sur moi-même.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

[ révélateurs ]

musique naturelle

Les sons du violoncelle traversaient les portes, les fenêtres et les fentes. Se mêlaient aux rafales de vent qui allaient et venaient... La pluie était une harpe d'eau qui jouait sa propre mélodie.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info:

[ contrepoint ]

nombres

(...) Tu sais, Tomas, les chiffres, ils changent pas. C'est pas comme les mots. Les mots, ils mentent tout l'temps. Quand les gens les disent et quand ils les disent pas ... Mais les chiffres ! Ils sont sûrs!

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: Le Livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

[ vocabulaire ] [ langage ] [ certitude ]

conteur

Fritz Jensen était allé chercher le livre et s'assit confortablement dans le meilleur fauteuil du salon. Puis sa voix s'éleva dans la pièce, transformant tout ce qu'elle contenait. Les meubles et les gens. Tout disparut aux yeux de Sara Susanne.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: Cent ans

[ captivant ]

métaphores-comparaisons-etc

Il y avait aussi une notice avec l'image de plusieurs automobiles en train de parader dans une rue de Kristiania qu'ils appelaient Parkveien. Elles étaient même dénommées "Mercedes" et "Opel". Et portaient un numéro sur une plaque fixée à l'avant. Les phares ressemblaient à des yeux exorbités de morue.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: Cent ans

[ voiture ]

ruse

Ce n'est jamais moi qu'on accuse quand il se passe quelque chose. Envers les adultes, je sais m'y prendre mieux que les autres. Je sais me rendre invisible. Quand j'enferme ma voix à l'intérieur, j'ai une arme à laquelle les adultes ne résistent pas. Se rendre invisible est plus fort que tout. On est alors maître de soi et on n'est pas envoyé au lit.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: Cent ans

[ enfant ]

accouchement

Ceux qui assistèrent Elisif cette nuit-là racontèrent ensuite qu'ayant eu à souffrir des heures durant , elle n'avait cessé de prier. Elle avait prié pour obtenir un grand garçon bien constitué qui ferait honneur à Dieu et pourrait ainsi devenir missionnaire afin d'aller convertir les païens.

Mais, vers les six heures du matin, un cri de bête vint déchirer l'air et se vriller dans toutes les têtes de la maison des Mille. Chacun se mit à supputer.

C'était Elisif qui, n'arrivant plus à se contenter de l'aide céleste, s'abandonnait au seul recours qui lui restait. Le cri originel. Le premier cri véritable de l'histoire universelle. Le hurlement arraché à un être dans la détresse, abandonné de Dieu, seul avec sa douleur. Le combat auquel les livres n'accordent aucune importance particulière parce que la vie nouvelle n'est pas le fait des grands généraux.

Auteur: Wassmo Herbjørg

Info: La Véranda aveugle

[ souffrance ]