altérité élémentaire
On va en mer parce que c'est la seule porte qui s'ouvre quand tu sonnes, parce que ça te réveille la nuit, Catherine. Chaque fois que t'accostes, que t'entres dans la foule, tu sens ta différence. Tu te sens étranger. Tu vas en mer parce que t'es en porte-à-faux avec le monde et qu'y'a juste dans le silence du vent que t'es à ta place. (…) Pour les marins, c'est pas le large qui est compliqué, c'est la terre. On vit et on meurt en mer parce qu'on est fait pour l'horizon.
Auteur:
Bouchard Roxanne
Années: 1972 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Amérique du nord - Québec
Info:
Nous étions le sel de la mer. ( Ici l'idée est véritablement " Le sel reconnaît son sang " ontologie poétique d'une appartenance élémentaire qui dépasse la métaphore pour toucher à une mémoire cosmique, presque biogéochimique, du corps humain. Parce que le sang humain est une mer intérieure — eau salée à 0,9 %, écho exact des océans primordiaux où la vie s’est éveillée. Un marin qui respire l’embrun le vit donc comme un retour au milieu originel, une résonance chimique entre le dedans et le dehors. La terre, elle, est bruit, contrainte, masque social alors que la mer ne demande pas à être comprise. MG + Qwen.ai)
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sentiment océanique
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retour
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ipséité
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solitude
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ouverture
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agoraphobie
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amniotique
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