astuce théatrâle
Le lustre s'allume et s'éteint aux extrémités du spectacle, mais ses ressources poétiques sont plus diffuses. Il joue sur l’ambiguïté crépusculaire des pauses incertaines, sur l'"entre-deux"... Qu'il se rallume à peine, et la salle en suspens jouit de ce que l'on appelle "un précipité". Puis le lustre s'éteint de nouveau et procure ainsi au spectateur le sentiment d'avoir rêvé. Entre le plein feu initial et la chape nocturne qui lui succède, l'entracte, de nos jours souvent délaissé, marque une coupure plus nette, une faille ; alors que "le précipité" est une transition presque onirique. Ni veille ni sommeil. Le lustre est la paupière qui bat entre les deux états.
Auteur:
Banu Georges
Années: 1943 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: homme de lettres
Continent – Pays: Europe - Roumainie - France
Info:
Une lumière au coeur de la nuit, p. 48
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lumière
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pénombre
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éclairage
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spectacle
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