bon vieux temps
Autrefois, on n'avait qu'à se donner la peine de naître pour être arrivé. On naissait et l'on mourait bottier, magistrat, grand seigneur. On ne s'occupait guère des affaires de l'État ; on s'en reposait sur le roi. On n'avait pas non plus à songer aux siennes. Point d'autres soucis que de s'amuser comme on pouvait, une fois sa tâche faite : le peuple, en s'enivrant et en chantant "la Mère Godichon" ; les hommes d'esprit en faisant de l'esprit. Il faut se pousser à présent : vilain mot et triste affaire ! On n'a plus le temps de rire ; on n'y a plus le coeur. Chacun veut une place ou défend la sienne.
Auteur:
Sarcey Francisque
Années: 1827 - 1899
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: critique dramatique et journaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
In "Le mot et la chose", éd. Paul Ollendorff, p. 207
[
arrivisme
]
[
responsabilité
]
[
ethos
]
[
tradition familiale
]